Chapitre 13

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Non je ne suis pas prête ... ce n'est pas possible. Ils m'ont piégé ! Julia les a aidés. Mais je ne suis pas prête !

Gwen avait quitté la cuisine avant que David n'ouvre la bouche et était partie se réfugier sur le balcon.

Ils m'ont forcé la main ! Je n'aime pas ça ! Pourquoi ils ont fait ça ? Est ce qu'il m'aimerait encore ? Julia n'aurait pas fait ça juste pour qu'on parle s'il avait eu une copine ...

Elle essayait de se rassurer autant que possible quand Ludovic arriva sur le balcon. Ils se dirent « Bonjour » en se faisant la bise et ce dernier s'accouda à la rambarde.

- Je te dois des excuses je crois ...

- Pourquoi ?

- C'est moi qui me suis mis devant lui là dernière fois ... en travers de vos routes. Et c'est moi qui l'ait forcé à avancé sans venir te voir ...

Qu-quoi ? Il voulait venir me voir ?

- Pourquoi tu as fais ça ?

- Parce que je ne voulais pas qu'il souffre de nouveau. A ce moment là je ne savais pas que tu n'étais plus avec ton copain, je ne savais rien de ta vie d'ailleurs. Mais je savais tout de David et j'avais peur que son cœur ne supporte pas une deuxième gifle.

Ça fit mal au cœur de Gwen d'entendre ces mots. Elle l'avait brisé, elle ne méritait pas de deuxième chance

- Je ne t'ai jamais pardonné ce que tu lui as fais subir ...

Moi non plus rassure toi ...

- Pourquoi ce guet apens ce soir alors ?

- Parce que même si vous n'êtes plus ensemble, je peux t'affirmer que tu n'as jamais cessé de le hanter ..... Il ne t'a jamais oublié Gwen.

A peine eu-t-il fini sa phrase, que cette dernière eu envie de lui sauter au coup, de l'embrasser et de partir se jeter dans les bras de David.


Elle l'avait fui, elle avait pris ses jambes à son cou et était partie avant même qu'il puisse ouvrir la bouche. Il n'avait même pas eu le réflexe de la rattraper tellement il ne s'attendait pas à cette réaction. Quand il finit par se lever, il se dirigea vers la porte quand Pierre lui barra le chemin

- Elle n'est pas partie mon pote. Elle est sur le balcon

Il jeta un coup d'œil rapide et il l'a vit. Elle regardait les étoiles. Il avait envie d'aller la voir, de lui parler mais il ne voulait pas la faire fuir, lui faire peur.

- Je vais aller lui parler, lâcha d'un seul coup son meilleur ami.

David se tourna vers lui, surpris

- J'ai quelque chose à me faire pardonner

David s'assit sur le fauteuil et les regarda tous les deux dehors. Elle lui parlait, elle répondait à ce que Ludovic lui disait. Elle n'avait pas fui devant lui

Est ce que je lui ai autant brisé le cœur ?

Il cru que leur conversation allait durer des heures quand Ludo rentra dans l'appartement. Il lui fit un signe de la tête comme pour lui dire d'y aller. Il regarda Pierre qui lui fit un signe de la main comme pour lui dire que tout allait bien. Il chercha Victor des yeux et il le trouva en pleine conversation avec Julia. Son regard revint se poser sur le balcon. Et elle était là, elle le regardait. Il cru voir dans des yeux le message « c'est bon je suis prête à parler »


♂♀

Elle l'avait vu sur le canapé et elle était prête à lui parler. Leurs regards se croisèrent et ils se comprirent, comme dans les films. Il traversa la pièce et la rejoins sur le balcon. Elle se sentait mal à l'aise et chancelante. Il se sentait gauche et maladroit. En arrivant à sa hauteur, elle aurait voulu se blottir dans ses bras mais n'osa pas. Il aurait voulu lui attraper la main mais eu peur qu'elle recule. Cette soudaine proximité propulsant le sang de Gwen dans ses veines tellement rapidement, que ça lui donna le vertige. Elle s'agrippa à la rambarde comme pour ne pas chavirer.

Par où je commence ?

Qu'est ce que je peux bien lui dire ?

- Gwen ...

- David ...

Ils avaient parlé au même moment ce qui les fit rire. De quoi détendre un peu l'atmosphère.

Qu'il me déstabilise !

Mon dieu qu'elle est belle

Elle tourna ses yeux vers les étoiles. En la voyant regarder les astres, il se rappela de leur moment d'intimité le jour où ils avaient vraiment fait connaissance, chez Pierre, sur les transats.

- Tu y penses encore ? lui demanda-t-il

- Oui, à chaque fois que je regarde les étoiles.

Gwen marqua une pause, et rajouta :

- Et certains soirs où je pensais à toi

- Tu pensais à moi ?

- David, je ne t'ai jamais oublié ...

David la regardait chercher Andromède. Il repensa à leurs soirées passées dans les bras l'un de l'autre à regarder les étoiles. Il s'approcha d'elle et lui prit la main. Ses doigts brûlèrent sa peau déjà incandescente. Le regard de Gwen se détourna des étoiles et le regarda.

Vas-y ! Lance-toi mon pote ! C'est le moment !

ll lui dit alors :

- Je ne t'ai jamais oublié non plus ...

Les yeux de Gwen le mire en confiance et il poursuivit, avec le texte qu'il avait préparé depuis des heures :

- Sans toi j'étais perdu. Toutes ses années je n'ai pas cessé de penser à toi. J'ai marché sans buts et sans rêves mais maintenant je sais que chaque mètre que je faisais, c'était pour me rapprocher de toi. On était fait pour être ensemble et c'était sur qu'on allait se retrouver un jour ou l'autre.

Gwen sentit son cœur s'emballer. Elle était tellement heureuse de l'avoir retrouvé. Elle avait tellement de questions à lui poser, de baisers à lui rendre. Dix ans à rattraper. David du prendre sur lui pour ne pas se jeter sur elle. Il ne voulait plus la quitter, il voulait rester avec elle le reste de sa vie. David s'approcha d'elle, posa sa main sur sa joue et s'avança doucement. Elle ne recula pas, bien au contraire elle avança son visage vers le sien. L'atmosphère était entrain de se vider de son oxygène et les yeux pénétrant de David la captiver. Quand soudain, leur moment magique de complicité et de retrouvailles fut coupé par Victor, un peu éméché.

- Et les amoureux, venez au moins profiter de la fête maintenant que vous vous êtes rabibochés.

David s'imagina différentes de le tuer à ce moment précis sur place, et quand il se croisa le regard de Gwen, il cru y voir des mitraillettes prêtes à tirer ! Ils rigolèrent ensembles et entrèrent pour profiter de la soirée. Ils ne se quittèrent pas des yeux évidemment, et Julia se jeta sur Gwen pour s'excuser

- Je savais que vous deviez parler ! Il le fallait pour que vous vous expliquiez. C'était sur que vous étiez fait l'un pour l'autre ! Pardonne-moi ...

Gwen rigola en voyant son amie un peu alcoolisée. Elle lui en avait voulu les dix premières minutes mais c'était déjà de l'histoire ancienne. Ludovic observa son meilleur ami qui avait dû se faire greffer un sourire sur le visage car ce dernier ne le quittait plus. Comme il ne quittait plus la blonde des yeux. Il l'observa toute la soirée. Elle semblait bien, à son aise. Elle avait retrouvé Pierre et des infirmières qu'elle connaissait du travail. Il l'entendit rire et parler, elle était toujours aussi bavarde. C'était la même mélodie dans son rire, la même douceur dans sa voix, la même attention et écoute quand elle parlait avec les gens. Quand il l'avait vu sourire à toutes ces personnes, et qu'il s'était rendu compte que ce n'était pas pour lui, à cet instant là, il comprit ce qui lui avait tant manqué toutes ses années. Il voulait que son sourire ne soit que pour lui, que son rire ne chante que pour lui. Il était toujours fou d'elle il n'y avait aucun doute la dessus.

Quand la soirée toucha à sa fin, David proposa à Gwen de la raccompagner. Elle aurait accepté volontiers si elle n'avait pas du ramener Julia. D'ailleurs, cette dernière était entrain de visiter le fond de la bouche de Victor à l'aide de sa langue. David et Gwen se regardèrent et ils préfèrent les laisser se dire au revoir tranquillement. Ils prirent donc l'ascenseur qui ne devait pas très bien marcher car quand ils furent entrés dedans, il ne se déclencha pas de suite.

Ils se retrouvèrent là, tous les deux, face à face, à se demander s'ils allaient devoir prendre les escaliers. Quand ce dernier commença à descendre, il y eu une secousse un peu forte qui fit basculer David vers Gwen. Cette dernière qui se tenait par la rambarde, l'aida à se rattraper et il s'appuya sur elle. Quand leur peau se toucha, que leur mains s'attrapèrent, que leur bras se frôlèrent, Gwen fut parcouru d'un courant électrique qui lui donna la chair de poule. En se redressant, face à face, David ne pu s'empêcher de garder la main de Gwen dans la sienne. Ils se tenaient à quelques centimètres l'un de l'autre. David pouvait sentir le souffle de Gwen et l'odeur de ses cheveux. Gwen n'osait pas le regarder droit dans les yeux, elle savait qu'elle ne lui résisterait pas si leurs yeux se croisaient. Ce dernier avait bien compris qu'elle ne le regarderait pas d'elle-même, surement parce qu'elle avait la même envie que lui mais qu'elle en avait peur. Il remonta doucement et tendrement le menton de Gwen.

Quand leurs regards se croisèrent, ils sentirent monter en eux comme une force incontrôlable, qu'aucun des deux ne pouvait combattre. David ne voulait qu'une chose : l'embrasser, goûter à la bouche de Gwen, voir si ses lèvres avaient le même goût qu'avant. Ce goût toujours si sucré. Si ses lèvres avaient toujours cette même douceur et force à la fois. Leurs corps se rapprochèrent encore quelques centimètres de plus. Leurs jambes étaient maintenant collées l'une contre l'autre, Gwen était plaquée contre le mur. David la tenait doucement mais fermement par la taille, comme s'il avait peur qu'elle s'en aille. Cette dernière ne savait pas où mettre ses mains. Elle savait que si elle posait ses mains sur le corps de David, elle ne pourrait plus se contrôler. Mais il fallait qu'elle s'accroche à quelque chose, elle était entrain de se noyer dans ses yeux. Elle avait des difficultés à reprendre sa respiration tellement ils étaient proche et tellement il y avait de l'électricité dans cette cabine. Leurs lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. David avait fait remonter sa main au creux du cou de Gwen. Cela avait provoqué chez cette dernière, une sensation qui lui avait tant manqué ces dernières années. Elle était là, collée contre lui, enveloppé dans ses bras, à deux doigts de succomber à leur attirance irrépressible. Et elle ne s'était pas sentie si bien depuis longtemps. Elle était heureuse et en sécurité. Comme à la maison. Comme si c'était lui sa maison. Simplement lui. Elle ne voulait plus qu'une chose, lâcher prise, là, maintenant et à cet instant. Ils avaient tous les deux envie de se laisser aller.

Quand soudain l'ascenseur s'ouvrit sur le rée de chaussée. En voyant les portes s'ouvrirent, Gwen regarda David et elle lut dans ses yeux une telle déception qu'elle en avait mal au cœur. Elle savait au fond d'elle, qu'elle aurait voulu qu'il se passe quelque chose. Elle savait que s'ils étaient restés quelques secondes de plus, ils auraient tous les deux succombé, comme ça avait failli se passer sur le balcon.

Décidément ! Merde !

Il la raccompagna jusqu'à sa voiture et ils attendirent que Julia arrive. Elle se faisait désirer, profitant de son bel interne. Gwen ne savait pas trop quoi dire et David rompu le silence :

- Quand est ce qu'on se revoit ?

- Je suis en repos cette semaine ...

- Je travaille demain jusqu'à 20h mais après si ça te va ?

- Bien sûr !

Elle sentait ses pieds se dérobés tellement elle était heureuse.

- Je t'écris demain alors, ajouta doucement David en un prenant la main

- Tu veux mon numéro peut être ? Demanda Gwen en rigolant

Ils s'échangèrent leur numéro et Julia arriva enfin. Elle ne marchait pas très droit mais arrivait d'un pas décidé

- J'espère qu'elle ne va pas vomir dans ma voiture ...

Julia monta et Gwen se tourna vers David.

Comment lui dire au revoir ?

Je l'embrasse ou pas ?

Ils se regardèrent dans le blanc des yeux ne sachant trop comment réagir. Ils ne voulaient pas se quitter. Laura appuya sur le klaxon pour leur rappeler qu'elle était prête. Gwen s'avança vers le beau brun et lui déposa un tendre baiser sur la joue, à la limite de la commissure des lèvres. Puis monta dans sa voiture et démarra. David regretta de ne pas avoir pris les choses en main mais comptait bien se rattraper le lendemain au soir.



Flashback treize

- Tu penses encore à elle ?

- Cela m'arrive, répondit David.

- Souvent ?

- Un peu le matin, un peu le midi, un peu le soir, un peu la nuit

Pierre remarqua à quel point son ami était triste, avait le cœur lourd. Lui aussi avait du mal à vivre sans elle ; bien sur pas autant que son ami David mais tout de même. Il essayait de l'oublier, il essayait de ne pas penser à elle, mais elle avait tellement eu une place importante dans sa vie, dans la vie de ce groupe. Elle avait le pilier qui les avait réunis dès le début.

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- Tu penses à lui ?

- Bien sur, répondit Gwen

- Tu regrettes ?

- Tu n'imagines pas à quel point. Je me lève avec mes regrets et je me couche avec.

Ophélie avait bien vu que Gwen était malheureuse depuis sa rupture. Elle avait essayé de lui changer les idées, mais rien n'y faisait. Gwen regrettait sa décision mais, il était trop tard pour revenir en arrière, David lui avait bien fait comprendre. Depuis que la blonde se retrouvait seule, sans ses amis les plus proches, elle était perdue, complètement paumée dans ce monde. Elle devait tout recommencer depuis le début.

Certains soirs, sans le savoir, ils se mettaient chacun à regarder les étoiles. Gwen depuis sa fenêtre ou sur son balcon, David depuis le jardin sur les transats. Gwen se rappelait de leur conversation aux sujets des étoiles, et David se rappelait de leur première rencontre. Ils étaient à quelques kilomètres de distance, mais leurs pensées étaient réunis et presque connectés par les étoiles.

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