15 janvier 2014, Paris

Le soir tombe sur la capitale tandis que Virgile Corman pianote sur son smartphone, en réponse à ce que vient de lui écrire la trop belle Élodie Hatkins, sa maîtresse :

[C’est encore à cause de ce connard ?]

[Oui. C’est de plus en plus violent.]

[Tu peux pas continuer comme ça, Élo, rester avec lui. Faut que tu le quittes !]

[J’aurai jamais le cran...]

[Je déconne pas ! Tu ne peux plus pardonner et laisser faire. T’es en danger ! Alors, barre-toi, merde !]

[Pour aller où ? J’ai nulle part où aller… Et puis, de toute façon, où que j’aille, il me retrouverait, à coup sûr.]

[Chez moi. Je te protégerai…]

[Il connaît par cœur mes habitudes, mes fréquentations, mon lieu de travail... C’est trop risqué !]

[Moi je flippe grave pour toi, ma belle, à chaque fois que tu rentres chez toi, à chaque fois que tu es avec lui. Il mériterait que je lui casse la gueule, ce fumier. Je suis certain qu’il ferait moins le malin face à un mec…]

[Ne t’en mêle pas, Virgile, s’il te plaît. C’est mon problème, c’est à moi de le régler. Et puis, j’ai déjà assez peur comme ça, de ses réactions s’il apprenait notre liaison. Peur qu’il devienne complètement fou. Parfois, je me dis que dans un accès de colère, il serait capable de me tuer...]