Chapitre 18 : Joyeux Noël !
Alex
Les vacances de Noël approchaient à grands pas et je me réjouissais de revoir mes cousins mais en même temps, j’étais triste de ne plus voir Matt pendant les fêtes. Notre relation avançait dans le bon sens et nous passions de superbes journées ensembles.
Afin que les autres ne devinent pas notre relation, nous avions convenu de nous retrouver en dehors du lycée et de manger deux fois ensembles par semaine le midi, le potager étant notre paradis. Marc, étant au courant de ce qui se tramait entre nous deux, accepta de nous aider à garder secret cette relation. Juliette me faisait la tête et ne m’avait plus reparlé depuis ce fameux jour où je l’avais rejetée. Lorsque nous nous croisions par hasard, elle faisait mine de ne pas me voir puis traçait son chemin pendant que son amie Lisa me jetait des regards mauvais. Je ne m’en plaignais jamais car j’avais vraiment été horrible avec elle et je ne méritais que de la haine de sa part.
Pour donner le change, je sortais parfois avec mes amis mais retrouvais Matt aussitôt si il pouvait se libérer. De ce que j’avais compris, depuis que je le fréquentais, c’était que son père lui permettait de sortir mais qu’il avait des horaires à respecter, enfin c’est que m’avait expliqué Matt et je ne trouvais rien de bizarre à ce comportement car je pensais qu’il devait être sur-protecteur avec la perte de sa femme. J’attendais toujours que Matt avoue notre relation à son père, mais il fallait bien croire que ce n’était pas si facile à faire. D’ailleurs, j’avais essayé un jour de m’imaginer le dire à mes parents et étrangement, je n’étais pas arrivé au bout de la scène. Bien que mes parents étaient ouverts à beaucoup de choses, on n‘avait jamais parlé de l’homosexualité à table. Après, il fallait bien l’avouer on en connaissait aucun et j’avais enchaîné les conquêtes féminines depuis mon enfance, du coup rares furent les occasions d’évoquer le sujet. J’avais donc décidé de remettre ma réflexion à plus tard et n’avais eu très peu d’occasions pour m’y replonger.
Même si nous ne pouvions pas nous voir pendant ces vacances, nous avions promis de nous téléphoner et de nous envoyer des messages pour ne pas nous sentir trop seul loin de l’autre.
***
18H – J’aidai mes parents à organiser la voiture avec les plats confectionnés toute la journée et les cadeaux emballés à déposer au pied du sapin. Anya attendait dans la voiture et nous chantait quelques chants de Noël pour nous encourager. Nous devions nous dépêcher car Papy Ernest nous attendait et nous étions déjà un peu en retard. Une fois le coffre rempli, nous prîmes place et papa prit les commandes de la voiture. Ma mère détestait rouler quand nous étions en retard, d’ailleurs, elle avertissait toujours mon père pour qu’il limite sa vitesse. C’est donc en 2H30 que nous atteignîmes la demeure familiale.
Nous fûmes accueillis avec quelques remarques mais en ce jour de 24 décembre, les esprits étaient à la fête et personne ne voulait se fâcher pour de telles broutilles. Ma mère et moi nous pressâmes en cuisine pour finir les décorations des desserts que nous avions confectionnés toute l’après-midi tandis que ma tante, aidée par Sarah finissait de préparer le plat principal. Une fois le travail terminé, nous rejoignîmes les autres au salon et prîmes place autour de la table basse où un magnifique apéro nous attendait.
Je m’assis entre Sarah et Théo et ils me tendirent un verre de champagne que je portai à mes lèvres. Les conversations étaient enjouées et mes cousins me racontaient les dernières anecdotes de leur établissement. Je leur racontai ma rupture avec Juliette sans mentionner Matt et Théo m’annonça que je n’allais pas tarder à en trouver une autre au vue de mon physique de tombeur. Je rigolai à sa blague et me demandai ce qu’il pouvait bien être en train de faire. Je choisis alors de lui envoyer une photo de notre banquet tout en n’oubliant pas de lui préciser qu’il me manquait et que j’aurais bien voulu partager ce moment avec lui. Une fois la photo prise et le message envoyé, je retournai aux conversations joyeuses qui animaient la soirée.
La soirée avait bien avancée quand je reçus la réponse de Matt. Son message était accompagné d’une photo de sa table. Il m’avait déjà prévenu qu’il passait le réveillon en tête à tête avec son père et donc je ne m’inquiétais pas de voir seulement deux couverts. Malgré les deux couverts, la table était remplie de bonnes choses, de l’apéritif au dessert et je me demandai alors comment ils allaient faire pour manger tout ça. Un sourire se dessina sur mes lèvres quand je remarquai les deux verres de vins rouges. Je ne me souvenais pas avoir discuté d’alcool avec lui mais je me promis de lui en servir la prochaine fois qu’il passerait à la maison. Son message était chaleureux et je compris à travers ses lignes qu’il aurait aussi bien voulu être avec moi. Je lui souhaitai un bon réveillon et promis de l’appeler plus tard quand j’aurais le temps.
Une main me tapota l’épaule et je découvris le visage de mes cousines.
« On peut savoir à qui tu écris comme ça ? me demanda Lucile.
Je rangeai mon portable dans la poche arrière de mon pantalon et lui souris.
— Tu as déjà trouvé une nouvelle petite amie ? me fit remarquer Sarah d’un clin d’oeil.
— C’est un ami, répondis-je en essayant d’avoir l’air naturel.
Elles me fixèrent intensément et sourirent.
— Ok cousin, me répondit Sarah malicieusement.
Je soupirai et essayai de trouver une échappatoire. C’est là que Théo apparut avec un tas de cartes.
— On joue en attendant le dessert ? proposa-t-il.
— J’en suis ! » m’exclamai-je et je m’assis à côté de lui.
Mes cousines échangèrent un regard et elles nous suivirent. Le jeu était très simple, les joueurs étaient en binôme et devaient deviner le mot de leur partenaire. Le partenaire n’avait pas le droit de donner de synonymes ni de mimer ni de donner de traduction. Chaque équipe avait 30 s pour faire deviner le plus de mot et l’équipe qui avait le plus de cartes à la fin de la partie gagnait le jeu. Je m’associai avec Anya et Sarah contre les deux autres et m’abandonnai dans l’euphorie la plus totale.
Matt
8H – Mon père fit irruption dans ma chambre et ouvrit les volets pour me réveiller. Encore à moitié endormi, j’observai les faits et gestes de mon père qui ne m’annonçaient rien de bon. Je posai les yeux sur le calendrier et soupirai. Je devinai sans trop de mal ce qu’il allait m’annoncer car c’était la même chose chaque année :
« Debout ! m’ordonna-t-il, tu as du pain sur la planche aujourd’hui.
Je n’osai pas lever mes yeux et j’obéis.
— Je dois partir travailler, je n’aurais pas le temps de préparer à manger pour ce soir. Je t’ai laissé une liste de course et des mets à confectionner. Prépare la table pour deux, je serai rentré pour 19H » m’informa-t-il.
Puis, il sortit de ma chambre et partit au travail. Je restai planté debout, incapable de bouger. C’était bien la première fois que j’allais dîner avec mon père le soir de Noël. Je ne savais pas comment prendre cette heureuse nouvelle et un sourire se dessina sur mon visage. Je joignis les deux mains et remerciai Jésus bien que je n’étais pas catholique. Il était vrai qu’il ne s’était pas défoulé sur moi depuis longtemps, et j’espérais que sa conduite soit liée à sa générosité de ce soir. Remonté comme jamais, je me préparai assez rapidement et attrapai l’argent des courses et la liste : « Wouah, il a demandé un vrai festin », m’étonnai-je. Il y en avait assez pour faire manger quatre personnes. Je ne me posai pas plus de questions et sortis faire les courses. J’avais bien 1H de marche et aujourd’hui Alex et sa soeur ne seront pas là pour me venir en aide.
***
Les rayons se dressaient devant moi et je déglutis en passant les portes automatiques de l’intermarché. Je consultai une nouvelle fois la liste et me dirigeai d’abord vers la boucherie pour commander une dinde. Pour accompagner la volaille, je pris de la farce et des lardons et comparai l’état des légumes pour faire une julienne de légumes. Puis, je me dirigeai vers le rayon pâtissier pour choisir les ingrédients sucrés qui allaient participer à mon appareil. Je me laissai tenter par un cheesecake aux fruits rouges et des îles flottantes que mon père adorait tant. Pour l’apéro, je dus acheter une grande variété d’aliments car plusieurs mini-cakes et verrines avaient étaient écrits sur la liste. Je demandai même conseil à une dame pour des vins qui pourraient accompagner le repas. Cette matinée me remplissait de joie et je ne pus cacher mon bonheur aux yeux des passants. Je secouai la tête et sortis de ma rêverie pour m’hâter car l’heure tournait et je devais rentrer pour avoir le temps de tout préparer avant que mon père ne rentre.
***
18H30 – Je terminai dans la précipitation les derniers ajustements et je dressai une magnifique table. Les différents plats me faisaient saliver et je trépignai d’impatience. Cela m’avait pris toute l’après-midi pour tout préparer à temps et je n’avais pas pu m’empêcher de goûter quelques plats. Fier de moi, je pris une photo de mon somptueux festin et souris en observant la photo. L’heure avançait et je n’étais toujours pas changé. Je filai donc rapidement sous la douche et m’apprêtai pour accueillir mon père dont l’humeur je l’espérais, serait au plus haut point. Je fis même un effort pour m’habiller et retournai surveiller la cuisson du dernier cake.
Au moment où je sortis le cake du four et le disposai sur la table, la poignée tourna et mon père entra. Ses yeux s’illuminèrent quand il constata mon dur labeur et il s’approcha de la table. Il chaparda un bout de cake pour le goûter et valida mon travail d’un signe de la tête. Puis, il partit se préparer sans me féliciter. Je ne m’en faisais pas car il avait tout de même validé mes plats. Je servis le vin le temps qu’il finisse de se préparer et mis la dinde au four. Il revint au bout de vingts minutes, habillé élégamment de la tête aux pieds. Il avait une carrure qui pouvait effrayer, mais vêtu comme ça, cela lui donnait un petit air attendrissant. J’étais en plein rêve et c’est pour cela que je suis tombé de haut ensuite :
« Qu’est-ce que tu fais encore là ? me demanda-t-il soudainement, le regard mauvais.
Surpris par sa question, je faillis lâcher le couteau que j’allais poser sur le plan de travail.
— Comment ça ? balbutiai-je.
Je ne comprenais pas où il voulait en venir. Et mon regard perplexe ne lui échappa pas.
— Elle va arriver d’une minute à l’autre, dépêche-toi de regagner ta chambre ! vociféra-t-il sans l’once d’un remord.
Je restai figé, incapable de bouger. Le couteau que je tenais à l’instant fit un horrible bruit quand il rencontra le carrelage de la cuisine et je me dépêchai de le ramasser et d’essuyer la tâche qu’il avait laissée.
— Bah quoi, tu pensais vraiment que je voulais partager ce repas avec toi ? se moqua-t-il. N’y rêve même pas ! » ajouta-t-il avec dédain.
Mes lèvres tremblaient et je dus faire un effort titanesque pour ne pas pleurer devant lui. La sonnette retentit et mon sang se glaça d’un seul coup. Mon père tendit son doigt vers la porte de ma chambre et m’ordonna de m’y rendre sans plus tarder et de n’en sortir sous aucun prétexte. Il me lança un sac et je me dirigeai vers ma chambre après lui avoir lancé un regard haineux.
En fermant la porte de ma chambre, je pus entendre le rire d’une femme et la voix de mon père qui l’invitait à entrer. J’ouvris le sac et y découvris un pauvre sandwich de la boulangerie qui faisait l’angle de son lieu de travail. Au vue de la qualité, je devinai sans trop de mal qu’il datait de ce midi. Effondré, je me laissai glisser le long de la porte et enfouis mon visage dans mes mains. Comment avais-je pu être aussi con ! Je m’étais imaginé toute la soirée en sa compagnie, remerciant le ciel pour cette bonne action… j’aurais dû me méfier et ne pas espérer.
Dévasté, les larmes perlaient le long de mes joues et tout mon corps ne cessait de trembler. J’avais mal au plus profond de moi et cette douleur ne voulait pas disparaître. Quand je la pensais partie, elle revenait toujours au grand galop. Les rires des deux adultes m’arrivaient aux oreilles et me rendaient encore plus misérable. Je voulais taper du pieds ou donner des coups dans le mur pour y déverser ma rage mais je savais que si je le faisais cela allait s’entendre et mon père ne resterait pas sans rien faire. Il ne me restait plus qu’une seule solution. Je croisai alors mes bras et enfonçai dans ma chaire mes ongles. J’appuyai tellement fort qu’une douleur vive me fit retirer mes doigts. Je fus pris d’un rire jaune que je dus étouffer puis je laissai tomber mes bras le long de mon corps. Mon corps ne bougeait plus et mes yeux fixaient le vide, tel un pantin cassé dont le marionnettiste n’aurait plus usage.
***
21H – Les vibrations de mon portable me sortirent de ma torpeur. J’attrapai lentement le cellulaire et ouvris le message d’Alex. Un sourire amer apparut sur mon visage en voyant la photo de son banquet. Cependant, son message me réchauffa le corps et le coeur.
Regarde, mes oncles et tantes se sont lâchés sur l’apéro.
Je te raconte pas comment je vais me régaler.
Tu me manques, j’aurais tant aimé partager ce festin avec toi !
Je t’aime <3
Je me devais de lui répondre, d’abord pour ne pas éveiller les soupçons et ensuite parce qu’il n’était pas responsable du drame qui venait de s’abattre sur moi. Les yeux posés sur le lustre de ma chambre, je réfléchissais à quoi envoyer. Il était hors de question de lui envoyer un message avec ma tête car j’étais dans un état trop pitoyable pour le leurrer.
Je m’allongeai alors par terre car cela me permettait souvent de mieux réfléchir. Les minutes passaient et je n’avais encore rien trouvé à envoyer. J’ouvris alors l’application des photos de mon portable et tombai sur celle que j’avais prise tout à l’heure. J’avais préparé un tel festin et je n’y étais même pas convié. Je secouai la tête pour chasser mes idées noires et décidai de lui envoyer celle-ci. De toute façon, je n’avais que cette photo pour donner le change.
Vu que c’est moi qui ai préparé tout ça, je pourrais te faire goûter la prochaine fois
Tu me manques aussi (bonhomme triste)
Je t’aime <3
Je ne mentais pas en plus dans ce message. Satisfait, j’envoyai alors mon message accompagné de la photo. Je ne dus pas attendre trop longtemps pour recevoir sa réponse.
Je dois te laisser,
je te souhaite un bon réveillon et
je t’appelle plus tard
XXX
À la lecture de son message mon corps retrouva un peu d’énergie et j’attrapai le sandwich que j’avais laissé dans un coin de la chambre.
***
23H – Les rires s’étaient estompés et je pouvais seulement entendre des petits couinements en provenance du salon. Des bruits de chaises m’indiquèrent qu’ils quittaient la pièce principale et se dirigeaient vers la chambre de mon père. Les murs de cet appartement étaient fins et je ne voulais pas entendre les ébats amoureux de mon père et de sa nouvelle compagne. Je me vêtis alors chaudement et sortis de la chambre sur la pointe des pieds. En me dirigeant vers la porte d’entrée, je jetai un regard à la table. Ils avaient à peine mangé la moitié des mets et cela me donna des haut-le-coeurs. J’attrapai alors mon manteau et mon écharpe et sortis de l’appartement sans faire de bruits.
Je me dirigeai vers l’aire de jeu et me mis même à courir pour me réchauffer. Arrivé à destination, je m’assis sur un siège de la balançoire et commençai à me balancer. Je n’avais croisé personne, normal. Tout le monde était en famille en ce jour de fête et mangeait les plats préparés par leurs parents ou enfants. Une pensée amère me traversa l’esprit et je pus enfin rire aux éclats. J’étais dehors un soir de Noël et personne ne remarquerait mon absence. Mon père, lui, était en train de faire l’amour à une femme dont je ne connaissais même pas le visage et j’avais trouvé refuge dehors. C’en était tellement dérisoire que je ne pus m’empêcher de crier ma haine au monde entier.
Quelque chose de froid sur ma joue me fit frissonner et je levai alors les yeux vers le ciel. La neige venait de faire son apparition et bien qu’elle était froide, elle me réchauffait le coeur. Je fermai alors les yeux et la laissai s’accrocher à moi. Une sonnerie me secoua et je déverrouillai en hâte mon portable. Le nom de la personne qui m’était la plus chère venait de s’afficher sur mon écran. Je me raclai la gorge pour vérifier qu’il n’y avait rien qui clochait et décrochai :
« Allo, émis-je d’une petite voix
– Oula, je te réveille ? me demanda joyeusement Alex à l’autre bout du téléphone.
— Du tout, lui répondis-je. Mais il est vrai que je le serais si tu avais appelé plus tard, le taquinai-je.
— Désolé, ici c’est l’enfer, me confia-t-il en rigolant. En plus, je viens de perdre aux jeux avec Anya et une de mes cousines.
— Oh vous avez joué à quoi ? demandai-je curieux.
— Au Time’s up ! m’informa-t-il gentiment. Il faut faire deviner des mots à son ou ses partenaires. Le problème c’est que ma soeur est trop nulle à ce genre de jeu, je te raconte pas comment j’étais frustré.
Son rire m’apaisa et j’avais fermé les yeux pour me le représenter.
— Et toi ? Tu t’es régalé à ce que j’ai vu ! annonça-t-il, sans savoir que je n’avais même pas pu y goûter.
Je m’étais préparé à cette remarque et affirma d’une voix confiante. Puis, je décidai de changer de sujet.
— Je suis en train d’admirer la neige, lui confiai-je sans préciser mon lieu d’observation.
— Oh tu en as de la chance, il ne neige pas encore chez nous mais ça ne saurait tarder.
— J’aurais bien aimé observer ce spectacle avec toi, avouai-je dans le feu de l’action.
Je voulus retenir les mots entre mes lèvres mais c’était bien trop tard. Je me cognai alors gentiment la tête et attendis sa réponse, gêné par mon propre aveux. Il allait répondre quand une voix se fit entendre dans le combiné :
— Qui c’est Alex ? C’est ta copine ? demanda excitée la voix.
— Bon je dois y aller, je te laisse » murmura-t-il assez rapidement.
Il raccrocha et je restai seul face à ce magnifique paysage. Mon portable m’avertit de la réception d’un message et un sourire illumina mon visage à sa lecture.
Je t’aime <3
Ému, je lui en envoyai un similaire et rangeai mon portable dans ma poche, heureux. Cette conversation m’avait redonné le sourire et je me mis alors à chanter pour accueillir la nuit enneigée de Noël.
***
3H – J’entrai à pas feutrés dans l’appartement. Le calme y régnait et je pouvais entendre les ronflements de mon père. Soulagé, je me dirigeai alors vers ma chambre et m’écroulai sur le lit. Les émotions de la journée m’avaient achevé et je n’avais qu’une envie c’était de dormir. Je me préparai à me coucher quand je reçus un message d’Alex. Je l’ouvris et ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire. Il m’avait envoyé une photo de sa tête couverte de neige. L’idée qu’il puisse peut-être avoir attendu qu’il neige et le fait qu’il soit sorti à 3h du mat dehors pour prendre une photo et me l’envoyer me remplissait de joie. Décidément, il était trop bien pour moi et je ne méritais pas autant d’attention de sa part. Je me glissai sous les draps et admirai cette photo jusqu’à ce que mes yeux ne se ferment.
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