2. Arriver à sauter le pas
1. Arriver à sauter le pas
En revenant vers le stand de Clémence, Christophe prit quelques grandes inspirations et décida de prendre son courage à deux mains pour tenter quelque chose avec elle.
Elle était encore assaillie par un grand groupe d’étudiants. Il se posta à proximité et tenta de capter son regard. Il était près de midi, elle devait avoir faim, elle prendrait surement une petite pause sous peu.
Elle l’aperçut et lui sourit. Il se sentait bien, il la regarda faire, il la trouvait très professionnelle et avenante… Et qu’est-ce qu’il avait envie de l’enlacer, de l’embrasser, de se coller à elle, de sentir la chaleur de son corps, de respirer l’odeur de sa peau…
Perdu dans ses pensées, Christophe ne l’avait pas vu se rapprocher de lui, elle le saisit lorsque, près de son oreille, elle lui fit,
- Bouh !
Il sursauta,
- Oh, Clémence, tu m’as saisi…
- Perdu dans tes pensées ?
- Oui, il sourit.
- De belles pensées, j’espère…
- Oh oui, de belles pensées.
Pour se donner une contenance, Christophe prit les boissons qu’il avait achetées et les présenta à Clémence,
- Soda arôme orange ou arôme citron ? Mais sans aspartame !
- Mmh, faire le plein de produits chimiques… Plutôt goût orange.
- Et des grignotages en version sucrée ou salée, au choix… Ou les deux.
Amusée et étonnée, elle lui dit vivement,
- Mais je suis gâtée Christophe, merci !
Dans le même élan, elle lui embrassa la joue en lui tenant le visage des deux mains puis se reprit et s’empourpra.
- Euh, désolée,… Je me suis un peu emportée, excuse-moi, ce doit être l’hypoglycémie.
Elle n’arrivait plus à le regarder dans les yeux. Christophe la regarda et lui souleva le menton du bout d’un doigt.
- Hé, ne soit pas désolée, je… J’ai apprécié, tu sais.
Il sourit, elle ferma les yeux puis souffla et le regarda à nouveau.
- Ça va alors, je ne t’ai pas choqué en t’embrassant comme ça ?
- Non, tu ne m’as pas choqué, tu m’as ouvert les yeux Clémence.
- Ce… C'est-à-dire ?
Clémence fronça les sourcils, Christophe déposa un doux baiser sur sa joue.
- Ça, lui chuchota-t-il.
- Mais ?
- Et toi, ça t’a dérangé que je t’embrasse la joue ?
- Non…
Reprenant tout d’un coup un air plus sérieux, mais légèrement plus fébrile, Christophe glissa à l’oreille de Clémence, tout en se rapprochant d’elle,
- Et, si je t’embrasse ailleurs… Tu… ?
- D’accord,… Je suis d’accord…
Leurs visages se rapprochèrent et leurs lèvres commencèrent à s’effleurer, Christophe déposa d’abord de doux baisers sur ses lèvres, petit à petit, leurs lèvres s’entrouvrirent et l’échange se termina en un baiser profond.
Ils s’étaient rapprochés et enlacés durant ce baiser. Christophe était émoustillé, sentant bien que son corps n’avait plus qu’une seule envie, fusionner avec elle. Son érection ne sembla pas gêner Clémence qui se collait à lui, tentant visiblement de faire corps avec lui. Il se perdit dans d’agréables sensations jusqu’au moment où Clémence prit un peu de distance, Christophe la regarda, un peu apeuré.
- Ouf, laisse-moi reprendre ma respiration, Christophe. Ou bientôt, tu embrasseras une morte, lui dit Clémence en souriant.
- Oh, je ne m’étais pas rendu compte que tu n’arrivais pas à respirer, désolé.
- Ne le sois pas Christophe, c’était très plaisant.
Quelques badauds s’étaient arrêtés devant son stand. Clémence soupira doucement. Elle se colla à lui et déposa de petits baisers sur ses lèvres entrouvertes. Comme Christophe tenta à nouveau de l’embrasser lui aussi, Clémence colla son front au sien et lui dit,
- Je suis désolée de devoir interrompre ce moment que j’apprécie énormément, mais je vais devoir retourner à mon stand, même si je préférerai rester ici, près de toi… Et faire des choses avec toi.
- Oh oui, je… Je comprends. Dis-moi, tu es d’accord si je reste à proximité ?
- Pour m’embrasser dès que les visiteurs auront tourné le dos ?
Elle se mordilla la lèvre inférieure, ses yeux brillaient… Il l’avait embrassée, elle était aux anges et planait actuellement sur un petit nuage douillet !
- Par exemple, lui répondit-il en souriant.
- Je suis totalement d’accord avec cette proposition, mais là, je dois y aller Christophe.
Elle soupira, mais son regard pétillait.
- Oui, il y a des personnes qui t’attendent, je crois… Tiens, mange un petit bout de gaufre, tu n’as rien mangé encore.
- Mmhh merchi ! Lui répondit elle en engouffrant le morceau de gaufre qu’il lui tendait, avant de se retourner et de gérer à nouveau son stand.
Il resta donc à proximité, grignotant ce qu’il avait acheté tout en la regardant travailler. Parfois, entre deux explications, Clémence le regardait et souriait aussi béatement que lui, avant de répondre à nouveau aux diverses questions des visiteurs qui l’interpellaient.
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