7.     L’examen familial

 

Au bas de l’escalier, ils entrèrent dans la cuisine, Christophe poussa la porte, tenant Clémence par la main, il la fit entrer à son tour.

— Salut maman, nous avons senti l’odeur de ta soupe au potimarron et nous sommes descendus. Je te présente Clémence, une collègue et amie.

— Bonjour madame,

Clémence tendit la main vers la mère de Christophe, mais cette dernière fit « non » de la tête, ce qui remplit Clémence d’appréhension.

Elle serra la main de Christophe qui était toujours dans la sienne, mais se rasséréna rapidement, la mère de Christophe se rapprocha d’elle, la prit par les épaules et lui fit trois bises.

— Ici, c’est trois bises pour les amis.

— Ah, ok… Je note.

— Alors, vous venez pour la soupe, tenez, asseyez-vous dans la salle à manger, Madison y est encore, elle en est à son second bol, mais comme elle m’a prévenue d’un couvert supplémentaire, j’en ai fait plus que d’habitude, et s’il en reste, je sais très bien que Christophe la mangera !

— Merci m’man, dit Christophe en l’embrassant sur la joue, puis, se tournant vers Clémence, viens, on va prendre place auprès de la fouine !

— Mais, on ne doit pas prendre des bols ? La casserole ?

— Non, laissez-moi faire, Clémence, je vous l’apporte à table de suite, allez, ouste, sortez de la cuisine !

— D’accord, c’est comme vous voulez…

Elle emboîta le pas de Christophe qui l’attendait en souriant, son regard passant de sa mère à elle.

— Viens… Il rajouta tout bas, je crois que tu as marqué un bon point.

— Ah oui ? Pourquoi, parce que je voulais ramener les bols ?

— Oui, je crois…

Madison avait un grand sourire et les attendait, assise à table, à côté du père de Christophe,

— Bonjour tout le monde s’exclama Christophe.

— Bonjour fiston, tu nous as ramené une invitée pour goûter à la soupe de ta mère ?

— Oui, papa, je te présente Clémence, Madison, tu la connais déjà.

— Oui, re bonjour Clémence ! Ça va ? Bien dormi ?

— Oui, merci Madison, Bonjour Monsieur, dit-elle en s’adressant au père de Christophe.

— Bonjour Clémence, ah, ce n’est pas tous les jours que Christophe nous ramène une amie !

— Non, papa, effectivement…

Voulant changer de sujet de conversation, Christophe demanda,

— Elle est réussie la soupe ?

— Oui, excellente, comme d’habitude, asseyez-vous les enfants ! Mathilde va arriver avec vos bols.

Christophe tira l’une des chaises et précisa,

— Tiens, Clémence, prend cette place-ci, à côté de moi.

— Merci.

Mathilde arriva avec, sur un plateau, les bols et de quoi se faire des tartines avec quelques charcuteries.

Elle avait prévu quelques morceaux de bacon grillé à ajouter à la soupe, Clémence salivait.

— Oh, j’adore le bacon grillé… Avec la soupe de potimarron, cela doit exploser en bouche, lança spontanément Clémence.

— Ah, tu vois bien André ! Elle, elle sait ce qui est bon.

Le père de Christophe leva les yeux au ciel et lui répondit,

— Il y a juste que je n’aime pas le bacon grillé, cela fait 40 ans que tu le sais…

— Allez, mangez, vous deux, nous avons déjà pris notre part avant que vous n’arriviez.

— On va manger sous vos regards inquisiteurs alors ? Demanda Christophe.

— Mais oui cousin, tu t’attendais à autre chose ?

Christophe tourna la tête vers Clémence et lui dit,

— Tu vois, je te l’avais dit…

— Mais écoute, je vais essayer de manger proprement alors !

Ils éclatèrent de rire. Les trois témoins de la scène sourirent aussi. André rassura tout le monde en annonçant,

— Vous ne serez pas seuls à manger, j’en reprends un bol aussi, et puis, il y aura le dessert.

Il se leva pour aller se resservir, Mathilde annonça qu’elle le suivait pour préparer le dessert.

— Et toi Madison, tu restes là ?

— Oui, je vais vous observer et faire un rapport par la suite, tu me connais non ?

— Ah oui ? Demanda Clémence, je dois vraiment faire attention à ne pas faire de tâche alors.

— Tout à fait ! Sinon, ça va vous deux ? Les cocktails étaient bons ?

— Oui, Madison, et oui, tu avais raison, c’était un meilleur choix que le Mexicain.

— Aha, je te l’avais bien dit !

— T’as vu, dit Christophe en regardant Clémence, je te l’avais dit qu’elle adorerait !

— Oui, je vois qu’elle est très au fait de certaines choses ! Cette soupe est délicieuse, soit dit en passant !

— Oui, elle la fait très bien, elle est toujours bonne, dit Christophe en vidant son bol.

Une fois repus et après avoir dégusté la tarte aux pommes maison ramenée par Mathilde, Christophe proposa à Clémence de repasser à son étage.