8. Examen passé.

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8.     Examen passé

 

Une fois dans son petit salon à l’étage, Clémence lui demanda,

— Alors ? Est-ce que j’ai passé l’examen avec satisfaction monsieur le professeur ?

— Je dirais même grande distinction…

— Ah oui ?

— Oui… Et j’en suis bien content.

Il la prit dans ses bras et soupira en logeant sa tête dans son cou.

— Mais dis-moi, ce câlin, c’est parce que j’ai passé le test ? Demanda Clémence.

— Mmmmh

— Ah oui, c’est plus clair, directement…

Il gloussa de rire, sa tête toujours logée dans son cou. Il émergea finalement et lui dit,

— Oui, c’est pour cela et parce que tu es là, avec moi. Et parce que ça fait un bout de temps que je rêvais de ça.

Il replongea dans son cou, couvrant ce dernier de petits baisers. Clémence réagit en rigolant et en le tenant à distance.

— T’aimes plus les bisous ?

— Si, je les aime encore, et beaucoup, mais tu piques !

— Ah, oui, je devrais me raser… Désolé, ça pousse !

— Oui, ça pousse vite apparemment. Mais que cela ne t’empêche pas de m’embrasser, je te le dirais si cela finis par me déranger.

—  D’accord, je m’y remets alors…

— Oui, viens dans mes bras, que je puisse aussi t’en donner.

Emporter par l’élan qu’il prit à lui dévorer le cou, ils se retrouvèrent à demi-assis sur le divan.

— Mais quelle fougue Christophe, attend que je m’assoie plus confortablement.

Ce faisant, elle l’attira à elle et lui déboutonna la chemise qu’il portait, il s’assit à califourchon sur elle et la laissa faire tout en lui caressant les avant-bras. Avant de lui déboutonner le pantalon, Clémence lui demanda ;

— Euh, dis-moi, personne ne risque de monter et de tomber sur nous ?  

— Non, ici, c’est privé… Et ma fouine de cousine ne vient que si je l’invite, pas de crainte à ce niveau.

Il lui caressa les joues puis l’embrassa, elle reprit son déshabillage là où elle l’avait suspendu. Bientôt, il se retrouva nu et assis à côté d’elle, elle parcourait tout son corps du bout des doigts, le faisant frissonner lorsqu’elle passait à certains endroits.

Il se mit lui aussi à la déshabiller, lui ôtant pull et pantalon, il l’installa ensuite sur ses genoux, afin de lui caresser le corps et découvrir les caresses qui la faisaient réagir.

— Dis… Je n’irais pas chercher un préservatif dans la chambre à côté ? Ou alors nous passons tous les deux dans la pièce d’à côté ? Demanda Christophe.

— Ah, oui… Je ne sais pas, j’aime bien comme on est ici, mais on peut changer aussi…

Elle l’embrassa puis se leva de ses genoux et lui tendit la main pour qu’il se lève et la suive, ce qu’il fit en souriant et en la détaillant du regard.

— On devrait passer les tests sida et IST, tu ne trouves pas ?

— Oui, on devrait Christophe, dès que possible, pour tester pleins d’autres choses, comme une fellation, parce qu’avec un préservatif, ça ne m’inspire pas des masses. Bon, je suis clean, mais je préfère qu’on soit sûrs, tous les deux.

— Euh, oui, vivement qu’on ait les résultats alors, moi ça me tente, ce que tu proposes…

— Ben tiens, le contraire m’eut étonné, tu vois… Elle rigola. Viens ici que je te fasse des choses...

Elle voulut l’asseoir sur le lit, mais il lui fit « non » de la tête, l’amenant à s’assoir, elle, sur le bord du lit, elle acquiesça. 

— Laisse-moi m’occuper de toi…

Elle se coucha sur le côté et le laissa venir vers elle. Il commença par parcourir son corps de baisers, de ses chevilles à ses cheveux.

Ses mains s’aventurèrent sur son corps, elle s’ouvrit à lui et passa sa main dans les cheveux bruns de Christophe.

— Tu me dis si tu veux autre chose… Lui susurra-t-il en tournant sa tête pour la regarder.

— Ok, mais continue, c’est bon… Et je te dirais quand tu pourras y aller plus franchement.

Elle lui caressa la nuque et les épaules tout en laissant faire les mains de Christophe qui redécouvraient son sexe. Ce dernier se montra très attentif à la façon dont Clémence réagissait et précéda ses demandes, Clémence acquiesçait avec soupirs ou gémissements.

A force de caresse, Christophe lui procura un bel orgasme. Il remonta à sa hauteur, elle s’étendit, puis posa son front contre son front à lui.

— C’était bon Christophe… J’ai aimé.

Elle se colla à lui et l’embrassa à pleine bouche puis lui dit,

— Tu as une capote à proximité ? J’ai envie que tu viennes en moi, maintenant…

— Tes désirs sont des ordres, le temps de l’enfiler et je suis à toi et en toi…

Ce qu’il fit, s’apprêter et la pénétrer alors qu’elle s’offrait à lui et qu’il retenait ses jambes tout en les embrassant. Il plongea ensuite vers elle, elle passa ses jambes autour de son bassin, soutenant le rythme qu’il donnait et passa ses bras sous ses bras à lui, plaquant ses mains dans son dos.

— Ah, continue, c’est bon…

— Mmh… Oui…

Elle resserra son étreinte en serrant ses jambes et en se collant à lui. Christophe lui caressa le mont de Vénus en même temps qu’il accélérait sa cadence. Clémence se sentit partir et le lâcha, se laissant envahir par les vagues de bonheur qu’elle ressentait dans son corps. Elle eut un nouvel orgasme.

Christophe la regardait alors qu’elle se laissait aller et son cœur se gonfla d’orgueil, deux orgasmes, il lui avait procuré deux orgasmes en moins d’un quart d’heure. Il ferma les yeux et se laissa aller à son orgasme à lui.

Il resta en elle, ils étaient enlacés et reprenaient leurs respirations.

— Oh Christophe… Elle soupira, les yeux mi-clos.

— Je vais devoir ressortir…

— Mmh d’accord…

Elle relâcha son étreinte pour qu’il puisse retirer le préservatif. Il se coucha ensuite sur le dos.

Clémence lui embrassa le torse puis posa sa tête dessus, Christophe lui caressa le dos.

— Je ne veux plus bouger… Je suis trop bien là… Et toi Christophe ?

— J’arrêterais bien le temps aussi, mais en même temps, si on envisage de continuer à se voir et de réitérer ce genre de chose, j’attends avec impatience ce que l’avenir nous réservera.

— Ce serait le premier jour du reste de notre vie ? Lui demanda-t-elle en minaudant.

— Oui, quelque chose comme cela, si tu es d’accord de voir le reste de ta vie avec moi ?

— Si la vie avec toi ressemble à ce qui vient de se passer, je te suivrais au bout du monde.

— Tu dis ça parce que tu as eu deux orgasmes ? Lui demanda-t-il en ricanant doucement.

— Et toi, tu me le proposes parce que tu as pris ton pied en te rendant compte que j’en ai eu un second ?

— Oui… J’ai adoré.

— Moi aussi !

Christophe garda le silence un moment. Clémence l’interrogea.

— Christophe, qu’est-ce qu’il y a ? Tu sembles plongé dans tes pensées.

Il la regarda et esquissa un sourire.

— Oui, excuse-moi, je réfléchissais, effectivement… Tu sais, je le pensais vraiment lorsque je te demandais si tu pouvais envisager le reste de ta vie avec moi.

Il lui embrassa le front et ferma les yeux, attendant une éventuelle réponse.

— Tu sais… Je tenterais bien la chose.

Elle leva la tête pour le regarder, Christophe baissa les yeux vers elle et sourit,

— C’est vrai ?

— Oui, c’est vrai Christophe.

— J’en suis ravi, tu ne peux pas savoir.

Ils restèrent un bon moment, enlacés, à savourer l’instant présent.

Une fois repue de tendresse, Clémence s’étendit de tout son long puis murmura,

— Christophe, il est quatorze heures passés, je crois que je vais devoir tout doucement retourner chez moi… Mon petit chat doit mourir de faim.

— T’as un chat ?

— Oui, j’ai un chat, un vieux pépère de douze ans, « kleenex ».

Il sourit,

— C’est original, mais pourquoi tu l’as appelé « kleenex » ? Il y a une raison ?

— Oui, je l’ai récupéré dans une association pour les animaux abandonnés, après une rupture amoureuse. Il avait l’air aussi triste que moi, il est venu vers moi et s’est pelotonné contre moi après m’avoir reniflé et marqué un peu partout. Je suis repartie avec et son surnom lui est resté… C’est plus original que « minou » qui était son nom officiel dans le centre d’accueil pour animaux.

— Oui, plus original, et avec du sens… Tu es restée triste longtemps après ta rupture ?

— Un temps certain, mais je n’ai pas vraiment envie d’en parler, pas maintenant.

— Ok.

Il se tut,

— Eh Christophe, ce n’est pas contre toi, je n’ai juste pas envie de parasiter notre histoire avec un connard qui m’a fait souffrir, tu comprends ?

Il la serra dans ses bras et lui répondit,

— Oui, je comprends, mais tu as souffert, et j’aimerais mieux te connaître pour éviter de te faire souffrir.

— N’essaye pas de savoir à tout prix, je te le dirais quand je sentirais que je peux te le dire… Si tu insistes, je vais me sentir obligée et c’est quelque chose que je ne veux plus ressentir dans un couple.

En parlant, elle lui caressait la joue, Christophe capta que son regard se perdait dans ses souvenirs, et que cela ne semblait pas plaisant, au vu des sourcils qu’elle fronçait sans s’en rendre compte.

Il la renversa sur le dos et lui embrassa diverses parties du visage, en lui susurrant,

— Pas de souci Clémence, je vois bien que rien que d’y penser, tu en es affectée… Tu m’en parles si tu en as envie et quand tu en auras envie, pour l’instant, moi, je n’ai qu’une seule envie, te voir heureuse. Et dans ce but, j’ai l’intention de te donner un maximum de plaisir.

Il joint le geste à la parole et lui chatouilla tout le corps, Clémence ne put s’empêcher de rire aux éclats.

Ils arrêtèrent de se chatouiller mutuellement et reprirent leurs respirations. Christophe était couché sur elle, sa tête sur la poitrine de Clémence. Elle passait des doigts dans les cheveux de Christophe. Soudain, en plaçant son menton entre ses deux seins, il lui dit,

— Je n’ai pas envie que tu partes Clémence… Je sais, c’est égoïste, mais je voudrais te garder là, près de moi…

— Tu as peur que je ne revienne pas ?

Elle lui avait lâché ça comme ça, en rigolant, Christophe resta sans voix, baissa les yeux, puis les releva et lui dit,

— Oui… Effectivement, je ne peux pas te le cacher…

Clémence bougea pour se retrouver sur le côté et à la même hauteur que Christophe et lui dit, tout en posant une main sur sa figure, comme pour l’apaiser.

— Eh, Christophe, les plans culs et coucheries d’un soir, ce n’est pas mon genre… Je suis peut-être arrivée très vite dans ton lit hier soir, mais c’est parce que j’en avais envie. J’avais envie de toi, de te connaître toi, depuis des mois. Et comme j’avais tendance à trouver que tu étais toujours très distant avec moi, j’ai vraiment sauté sur l’occasion hier quand j’ai vu qu’il y avait une possibilité avec toi.

— Et tu as bien fait.

— Mais je pourrais très bien me dire que pour toi, ce qui s’est passé est une coucherie d’un soir.

— Non, non, je ne suis pas comme ça non plus, enfin, dans ce cas-là les choses auraient été claires, je te l’aurais dit depuis le début, je… Je ne voulais pas de ça avec toi…

— Mais tu as peur que je te jette, comme un kleenex après t’avoir utilisé…

— Oui…

— Tu imagines vraiment qu’après t’avoir attendu des mois et des mois, je vais te laisser partir comme ça Christophe ?!

Il sourit au fait qu’elle dodelinait de la tête et au ton qu’elle prenait, se moquant légèrement de lui.

— Cela fait des mois aussi que tu as une place dans mon cœur Clémence, mais comme je te l’ai déjà dit, j’ai un côté pessimiste qui me fait tout voir en noir.

— J’imagine que tu as dû en vivre des expériences négatives ou des rejets pour penser de la sorte.

— De fait… Mais comme pour toi, je prendrais le temps de voir comment nous serons dans la relation pour te raconter certains aspects de ma vie qui ont fait que je réagis de la sorte.

Ils se regardèrent dans les yeux pendant de longues minutes. Puis Christophe intervint,

— Si tu veux, je te raccompagne jusqu’à la gare et j’attends le train avec toi…

— D’accord, mais, pour la suite, on se revoit comment ?

— Bonne question, si ça te dit, tu peux revenir ici les weekends ? Il y aura toujours de la soupe pour toi !

Ils éclatèrent de rire.

— Tu pourrais aussi rester une nuit ou deux à Bruxelles, chez moi, comme cela, tu rencontreras Kleenex.

— Et si ton chat ne m’aime pas ? Tu me jettes ?

— Rhoo, à réfléchir ! Je vais lui en parler tiens !

— Je me plierais au verdict…

Ils finirent par se préparer et filèrent vers la gare, les parents de Christophe étaient sortis et Madison aussi.

Une fois à la gare, Christophe lui proposa de se fixer rendez-vous en semaine.

— Est-ce que tu as un planning chargé côté boulot cette semaine Christophe ?

— Oui, surtout en début de semaine, dès mercredi, j’ai plus de temps pour moi, je suis libre dès 16h, et toi ?

— Ça devrait le faire aussi, dès mercredi…

Elle prit sa tête entre ses mains et frotta son nez contre son nez puis lui dit,

— Je te conseille de prendre ta brosse à dents et un slip de rechange avec toi mercredi matin !

— Oui, je vais prévoir ça, je suis impatient.

— Au fait, tu n’es pas allergique aux chats ?

— Non, pas de souci de ce côté-là.

Ils s’embrassèrent en attendant l’arrivée du train… Qui arriva trop vite à leur goût.

Clémence monta dans le wagon et se colla à la fenêtre, Christophe lui fit signe jusqu’à ce que le train soit parti. Il se retrouva seul sur le quai, souriant et dans une forme qu’il n’avait plus connu depuis longtemps.

Il rentra chez lui en se baladant, trouvant cette fin d’après-midi ensoleillée très agréable. Il souriait.

Clémence souriait toute seule dans le train, fermant les yeux pour repenser à ces dernières 24h.

Elle était heureuse, il semblait bien éprouver la même attirance qu’elle, et cette nuit avait été géniale !

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