Prose Printanière
Parmi les crocus et les myosotis
Tu es toujours là, souriant
Tendre printemps que j'attends
La coccinelle se blottit contre tes ailes
De libellule au bleu iridescent métallique
Tout ici est éphémère,
Du soleil doux qui nous éclaire
A la rosée matinale perlant sa pluie
Sur les corolles fraîches de nuit
L'aube aux nuages roses vient
Zébrant le ciel cristallin de pastels
Dignes d'une peinture divine.
Une plume tombe sur l'eau du lac
Qui ondule en vagues saccadées
Et dérive au gré des courants
De la petite brise soufflant
Aux oreilles des pensées bicolores
Un vent d'amour qui va encore
Et répand les graines volantes des pissenlits
Comme une rivière se couche dans son lit
Les bleuets et les coquelicots s'agitent
Dans le champ voisin d'une autre saison
Parmi le blé qui attend sa moisson
Les primevères sont toute ouïe
Cette chanson solaire les éblouit
Et elles perdent leurs gouttes de vie
Héritées du matin de bleu frais
Avant la course à la lumière
Même les animaux sont satisfaits,
Paissent paisiblement le tendre vert
Des pâturages printaniers
S'élèvent aussi les paniers d'osier
Récoltant les fruits de l'hiver passé
Après le manteau blanc déposé
Par centaines de millions
De minuscules flocons
Le vert triomphe toujours sur le blanc
Comme l'espoir vaincra la mort des ans.
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