Oh Gethsémani, qu'as-tu fait à ma vie ?

M'éprendre de telles chimères, fuir l'ennui,

Qu'ai-je mérité pour vivre dans ce déni,

Toi qui me refuses un état accompli,

Une perfection à laquelle je tendais la main,

L'aspiration que j'attendais toujours en vain,

Que tu me tourmentes, n'y a-t-il pas de fin

À cette errance en terre inconnue, capable de rien ?

Oh Gethsémani, que me retires-tu ma raison d'être

Sur cette terre, mon amour, mon bonheur, mon bien-être !

Il ne me reste plus rien que le vide du paraître,

Une connaissance que je ne peux plus connaître !

Oh Gethsémani, doute permanent, ma plus rude épreuve,

Quand tu me laisses esseulée, sans plus de preuves

De ton sourire, je m'en vais au fond de moi mourir...

Gethsémani, ne devrais-tu pas cette attente endormir ?

Gethsémani, ne me vois-tu pas ?

Es-tu aveugle de moi ?

Depuis si longtemps je te prie ma foi,

Mais jamais ai-je eu un signe de toi ?