Croiser le fer, y mêler la glace : Alchimie
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Lorsque je croise la glace,
C'est le fer qui s'anime,
Rayant la dure surface
D'un froid unanime.
Le tranchant de mon sabre affuté
Permet les plus gracieuses pirouettes,
Volutes aériennes d'un tourbillon léger...
Le corps défie le vent, comme la mouette.
Crissement doux de la lame
Contre gel plus lourd que la plume.
C'est une étoile qui s'allume
Comme un briquet dans l'âme ;
Et volte, tourne, sautille tel l'oiseau,
Cherche la pointe acérée du biseau
Pour tracer la lettre parfaite,
La combinaison sans arêtes.
Que de voltiges et de tracés arabesques
Il n'y a pas de défaite dans cet alliage.
Sa puissance délicate en une fresque,
L'histoire du patineur est un mariage.
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