Inconsolable réminiscence
Je te sens revivre en moi si soudainement !
Tu m'as laissé de larges traces dans l'esprit,
Je me souviens encore de notre non-temps,
Rappel d'un être, une manie, une folie
Qui me fait paraître à mes yeux
Alors que tu es grand absent !
Je t'y vois paraître vivant pourtant,
Pour un détail donné, béni des Dieux,
Tu laisses cette onde éclater dans l'âme,
Répandre troubles, fêtes et émois...
Ce pouvoir du souvenir, cette foi,
Elle ne me quitte pas, me désarme.
Je pourrais en pleurer de joie si t'étais là
Mais ce n'est rien qu'un mirage, une illusion,
Piège d'esprit qui me perd à profusion ;
Alors mon honneur trouvé bredouille s'en va.
Ne reste plus dans l’œil que des larmes amères
Sur mes joues qui dérivent l'affreux goût de fer
Quand je me rends compte que c'est un souvenir,
Que la réalité est triste à en mourir,
Que je ne t'entends plus sourire,
Et que je ne te vois plus rire.
Odieuse aveugle que je suis,
Ténébreuse reconvertie,
Inconsolée, démunie
Veuve de la vie
Tout s'est tari
Sauf toi !
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