Sonnet de Mai
Moins d'une minute de lecture
Je me souviens des premiers orages de mai
Ceux qui tonnent très fort comme ceux qui foudroient
Ceux qui accompagnent les renaissants émois
Et résonnent pour longtemps dans les cœurs tout frais.
Il y a aussi ceux qui ventent, ceux qui pleuvent,
Qui grêlent quelquefois ; des précipitations
D'âmes réunies ou bien divisées selon
Les doux hasards de la nature, vieille et neuve.
L'air alourdi fraîchit ; l'eau abreuve les plantes
Et les gais oiseaux se remettent à pépier
Tandis que je reprends et repeins mon papier
Pour ratisser ces mots aux mille variantes
Semés entre terre et ciel, pluie et paradis
Là où poussent les belles fleurs et les beaux fruits.
Annotations
Versions