Last Island
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Je n'ai rien à offrir, sans plus aucun cadeau
J'ai éparpillé tous mes mots dans la tourmente
Il n'est plus, ce radeau, noyé par dix échos,
Brisé par l'orage aux obscures déferlantes
La mer d'encre jette mes paroles amères
Contre les roches acérées, de hauts remparts
Dérobant son seul sanctuaire à l'enfer noir :
Une douce plage de sable gris, d'eau claire,
Où de vieilles conques dissimulent leur nacre
Du soleil, ce traître qui pâlit leur éclat,
Profusion colorée sous une armure âcre
Ces kaléidoscopes marins n'oublient pas
L'ouragan, ni les jours funestes du dehors,
Honorant ceux qui ont péri et leurs cœurs d'or.
Dans la nuit blanche d'un exil au paradis,
Ceux-ci se reposent, pour un temps, de la vie.
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