Parole de berger
Endors-toi petit Agneau,
Viens au creux de mes bras.
Ferme tes petits yeux,
Et cale-toi contre moi.
Ne t’inquiète pas petit Agneau,
Je resterai là, près de toi.
Tout est calme, il fait beau,
Avec toi, je fais un dernier voeu.
Puisse la liberté demeurer toujours.
Puisse-t-elle être douce.
Puissent nos rêves rester en nous.
Puissent-ils se réaliser un jour.
Endors-toi petit Agneau.
Avec toi j’irai là haut
Où tout est si beau !
Ferme tes yeux, petit Agneau.
Ecoute encore le chant du vent.
Ecoute, il chante notre temps.
Sent le doux parfum des fleurs,
Elles te disent de sécher tes pleurs.
Sylvia*
Ps : ce poème, je l'ai écrit pour Marcel, ce berger que j'aimais profondément. Il est mort, là haut dans sa montagne avec ses brebis. "Ses femmes" comme il disait. Cet homme était un grand homme. Il a vu passer les loups près de lui, mais jaimais ils n'en ont volés. Il aimait la nature, et les loups aussi. Ils leur donnait des surnoms, les connaissait parfaitement bien. Il dormait avec ses "Femmes" Il ne les laissait jamais seules. Et les agneaux, c'était ses enfants. Il les caressait, il les appelait et ils répondaient. Dans son troupeau, il y avait un âne, deux boucs, quelques chèvres. Car il disait que la mixité dans un troupeau, éloignait le danger. Il avait tellement raison sur tant de chose. Marcel, ce poème est à toi, et suis heureuse que ta nièce l'ait lu pendant la messe.Quand je lève les yeux là haut, je pense à toi, qui arpentes les vastes plateaux. Je lui dirais : non, ne fais pas la tête, tu savais que l'humain était un fou. Alors, ce que tu vois, c'est ce que en pensais !
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