Je suis à la fois surprise et flattée par cette remarque de mon charmant sauveur. Du coup, impossible qu’un mot ne traverse mes lèvres. Juste mes yeux de merlan frit en guise de réponse, pppfffff. Quelle idiote je fais parfois. « Excuse-moi, j’ai sûrement pris un coup de chaud. Vraiment désolé » bafouille Javier face à mon silence. « Non mais non non. Je suis réellement flattée mais c’est que je suis surprise et…surprise. Alors je ne savais pas quoi dire. Je suis timide en fait sous mes airs de grande dame. » lui réponds-je en souriant. Javier baisse les yeux en guise de réponse puis me dit

- Je suis vraiment désolé, ce n’était pas l’intention première. Mais j’ai cru que tu me faisais des avances mais j’ai dû me tromper.

- Ah… non. Enfin, ce n’est pas que je ne te trouve pas charmant, au contraire même. C’est juste que, enfin c’est un peu gênant, mais…

- Ah mais ne t’excuse pas, je comprends. Je débarque comme ça avec mes gros sabots et tout. Tu n’as pas à te justifier.

- Non mais ce n’est vraiment pas ce que tu crois... Je vais le dire vite et simplement comme ça j’aurais moins honte : en fait les cris que tu as entendus c’était parce que je me masturbais et j’ai eu un orgasme. Voilà. Du coup, ben maintenant, je suis…rassasiée tu vois ?

- Ah…ok…oui je comprends mieux. Dommage pour moi alors. Le timing était trop serré, sans jeu de mots, et j’ai loupé le coche. Mais, tu me faisais du coup des avances ou je me suis trompé ?

- Oui et non en fait. Je suis dans la séduction en permanence et cela malgré moi. Tu es tout à fait à mon goût donc ben, c’est un réflexe. C’est juste que là, comme tu l’as dit, il y a erreur de timing.

- Oui oui, pas de soucis. Je me trouve un peu bête là cela dit. Tu veux peut-être que je m’en aille ?

- Pas forcément. On peut faire connaissance et peut-être que le temps de discuter, mon envie reviendra.

A ces mots, Javier rougit. Enfin je crois. Ses pommettes sont légèrement plus colorées je trouve. C’est mignon. Nous discutons de tout et de rien et je laisse de plus en plus mon paréo s’ouvrir et mon soutien-gorge apparaître sous mon débardeur. Je vois bien les yeux de Javier lorgner ma chair offerte. Je pose ma main sur sa cuisse et soupir en laissant mes doigts glisser entre mes seins : l’invitation est lancée. Il sourit et pose à son tour une main sur ma cuisse qu’il fait remonter jusqu’à mes hanches. Ses lèvres s’approchent de mon cou et y déposent de doux baisers humides et suaves. Mon corps entier frissonne. Soudain, il attrape mon autre cuisse et me fait glisser d’un coup vers lui. Je me retrouve allongée sur le canapé, les jambes écartées autour de sa taille, son visage quasi collé au miens. « Ahora eres mía cariña ». Cet accent et les langues latines me font un de ces effets…Mon corps fond instantanément. Ayùdame Dios mío !!! Sa langue commence à chercher la mienne et mon corps se cambre déjà de désir. Quelle chance d’être une femme et de pouvoir éprouver autant de plaisir de tellement de façons différentes ! J’ai envie de découvrir son corps qui a l’air si musclé. Sous ses airs de grand gaillard (il doit faire dans les 1m90), il est pour autant très doux dans ses gestes. On dirait que je suis une petite chose fragile qu’il a peur de briser. C’est très attendrissant. Je le laisse découvrir chaque centimètre de mon corps jusqu’à ce qu’il arrive à mon pubis. Je l’arrête alors. Ses yeux ressemblent à ceux d’un enfant à qui on vient de retirer sa glace préférée. « On va peut-être monter pour être plus à l’aise bel hidalgo. » En guise de réponse, il se lève et me porte dans ses bras telle une princesse. Cela me fait bizarre car avec mes quatre-vingt-huit kilos et mes 1m78, ce n’est pas souvent qu’on arrive à me porter de la sorte. On arrive dans ma chambre. Il me pose délicatement sur le lit et commence à se déshabiller. Mes yeux sont brûlants de désir face à ce corps si bien bâti. « J’espère que tu as pris assez de force cariña car je suis très endurant. » et sacrément membré si je devais compléter sa réponse. Il voit mon regard et me dit : « Ne t’inquiète pas, j’irais doucement ma belle. »