— Bonjour Azzoureau ! Merci d'être venu.

— BONJOUR CHLOÉ, MOI AIDER LE GLAIVE. ET PUIS KRACHEN ENVAHISSANT.

— Il faut l'aider à retrouver sa source de nourriture.

— QUELLE NOURRITURE ?

— L'algue spongia.

— DÉTRUITE PAR EXTRACTION DE GAZ. HOMME RESPONSABLE.

— Nous allons donc réparer notre erreur mais pour ça, j'ai besoin de savoir comment faire pousser la spongia rapidement.

— ARRÊTER EXTRACTION GAZ. SINON NOUVELLE SPONGIA MOURIR.

— Mmmh, si tu trouves un moyen de faire pousser l'algue en quelques jours, je me charge de convaincre Skaross de stopper l'approvisionnement en gaz.

Une sorte de pierre nacrée scintille sur le front d'Azzoureau avant qu'il ne saute dans l'eau et retourne vers le large.

Les épaules de Chloé s'affaissent.

— Encore un obstacle à dépasser, ça ne s'arrêtera donc jamais ? Bon, allons voir ce que je peux faire pour ce problème de gaz. Au moins, elle sait où elle va maintenant. Cela me fait plaisir de la voir prendre confiance en elle.

Nous retournons dans la salle de réunion. Nos amis n'ont pas bougé, toujours en pleine discussion sur le moyen d'éliminer le krachen.

— Alors ? demande aussitôt Peflor.

Je vois dans son regard qu'elle aussi souhaite la survie de la bête. Après tout, ce n'est pas de sa faute.

— Les dragons d'eau vont nous aider. Je dois retrouver Azzoureau demain, après déjeuner, il doit consulter ses semblables.

— Mais... suppose à juste titre T'ziss.

— Il nous faut stopper l'extraction de gaz sous-marin.

— Impossible ! s'insurge Bas-tient. Il s'agit du gaz nécessaire pour faire voler notre dernière avancée technologique : le dirigeable.

Bas-tient explique à la petite assemblée le fonctionnement de cet appareil révolutionnaire. Tous ont l'air séduits. Chloé ne se démonte pas pour autant :

— Ce sont les fuites qui ont provoqués la mort de la spongia dont se nourrit le krachen. Et certainement de nombreuses autres espèces.

Je soutiens celle que j'aime en ajoutant :

— Nous ne pouvons pas progresser au détriment de la nature.

— Ils ont raison, soutiennent Peflor et Nadil.

— Mais cela facilite grandement les déplacements. Nous avons besoin de ces avancées technologiques, appuie Bas-tient.

Skaross reste longtemps en silence. Il souffle avant d'énoncer :

— J'ai essayé d'outrepasser la nature et j'en ai payé le prix fort. Je ne ferai pas deux fois la même erreur. Bas-tient, nous trouverons un autre moyen, nous devons vivre dans le respect du vivant sinon...

— Nous courons à notre propre perte, terminent Peflor et Nadil en choeur.