LES MENDIANTS
Une minute de lecture
Au creux du grand ciel bleu s’est formé un cratère :
Sa lave est une onction pour ceux à l’abandon
Qui n’ont plus rien à perdre ou bien plus rien sur terre
Leur rêve est accroché à la fleur du chardon.
Ils se savent mort-nés, ils n’ont ni père ou mère
Ils n’ont pas de maison, ils ont fui les prisons
Leur chemin est croisé : en attendant, ils errent...
Ils n’ont plus peur de rien n’ayant plus d’illusions.
Leur exil est tout proche : où qu’ils soient, c’est leur île !
Ils mendient ça et là en arpentant nos villes
Quand le froid est un glas et le soleil, une ombre...
Il ne ressent plus rien, celui qui tend la main
Car sa place est bien là, il ne sait pas « demain » :
Il contemple ébahi le bruit de nos décombres.
Annotations