LE CERCLE
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Ce qui fut ma lumière est pris en ses ratures
Je ne peux qu’hachurer ce qui était mon cœur
Il est noué, d'un bois où se tait le murmure...
Je ne peux plus saigner, je n’ai plus de couleurs.
De ce gouffre en aplat ne surgit que des murs;
Je ne suis plus d’ici et pas encore ailleurs:
C’est un lit sans courant, un linceul sans feu sûr,
Un essaim vrombissant, le chant des profondeurs…
Ma langue est pétrifiée, stupéfiant l’éternel :
Les mots ont renoncé à trouver l’arc-en-ciel…
L’espoir s’est engourdi au sein d’un palimpseste.
Mais le cercle délie mon destin dextrogyre,
Qui jaillit, excavé, où le bois se déchire,
Pour irriguer sa veine à la lueur céleste.
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