LE CARNET

2 minutes de lecture

Derrière mon bureau, s’immisce la lumière,
Tourbillon de midi, mon esprit veut errer :
Le soleil est contraint entre mes étagères,
Comme il fera beau dire en mon carnet fermé.

Tourbillon de midi, mon esprit veut errer
Dans l’arbre en suspension où mon cœur s’éblouit…
Comme il fera beau dire en mon carnet fermé :
La branche est son stylet fouaillant ce que j’enfouis.

Dans l’arbre en suspension où mon cœur s’éblouit,
Une ombre est invitée dans ma salle aux reflets ;
La branche est son stylet fouaillant ce que j’enfouis :
Mes tableaux vont du sol au firmament secret.

Une ombre est invitée dans ma salle aux reflets ;

La tourmente étincelle où je peux me noyer

Mes tableaux vont du sol au firmament secret,

Au sein de mes rayons, ces miroirs transpercés.

La tourmente étincelle où je peux me noyer :
Redevenue plein ciel en mes cercles sacrés,
Quand le jour est si clair, tout vibrant de l’été,
Le dehors est en moi, sous ma voûte en ses rais !

Redevenue plein ciel en mes cercles sacrés,
Ma rature initiale élancée vers la nue,
Le dehors est en moi sous ma voûte en ses rais:
De ce tronc ramifié s'est frayée l'horreur nue !

Ma rature initiale élancée vers la nue,
Le rêve s’est inscrit, profond en ma pensée:
De ce tronc ramifié s'est frayée l'horreur nue,
Quand cet esprit s’évade à l’affût des percées !

Le rêve s’est inscrit, profond en ma pensée:
En la coupole insigne où mon espoir renaît,
Quand cet esprit s’évade à l’affût des percées.
De ce dôme effréné, l’arceau de mon palais.

En la coupole insigne où mon espoir renaît,
Je découvre un élan tendu vers mon ailleurs
De ce dôme effréné, l’arceau de mon palais,
Je rejoins des prairies enrobées de rumeurs.

Je découvre un élan tendu vers mon ailleurs
Embué des échos de claire obscurité,
Je rejoins des prairies enrobées de rumeurs,
Éclaboussant mon champ d’échappée étoilées.

Embué des échos de claire obscurité,
J’ai tourné mon regard vers l’horizon vitré,
Éclaboussant mon champ d’échappées étoilées,
Quand la nuit est un leurre en ses ombres portées.

J’ai tourné mon regard vers l’horizon vitré:
De mon dehors opaque a surgi tout de biais,
Quand la nuit est un leurre en ses ombres portées,
Le tableau écrasé des horizons défaits.

De mon dehors opaque a surgi tout de biais,

Une lumière éteinte épuisant mes tracés,

Le tableau écrasé des horizons défaits:

L’image est ce refuge où les mots sont lysés.

Une lumière éteinte épuisant mes tracés,

Je soupire en fumées un silence enfiévré ;

L’image est ce refuge où les mots sont lysés :

Comme il fera beau dire en ce carnet fermé.

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