SANS TEMPS
Une minute de lecture
Désormais je suis là où vont tous les embruns :
Sur mon feuillet de ciel aux durs reflets éteints,
J’ai émergé demain, je flotterai hier…
Aujourd’hui, je suis là où m’a figé l’amer.
À l’endroit, il n’est rien qu’un monde en son déclin ;
Absorbé au buvard, l’envers est dans ma main :
Éreinté de nuées, il vient pour me déduire
À l’ombre d’un soleil qui n’est plus là pour luire.
Dans mes vaisseaux d’acier, accablés par la perte,
Je contemple horrifié un méandre imparfait :
Motion interrompue du rêve à la fée verte.
Établie sans mes yeux, la vision se défait,
S’évapore et renaît en le blanc primordial,
C’est l’ondée sans la pluie, c’est un début final.
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