NEUTRINOS
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Le soleil s’est couché sur l’herbe et sous le vent,
La terre monte au ciel comme un feu de volcan,
L’horizon est feuillu, enivré de flocons,
Mon corps a disparu comme neige qui fond :
Je suis un ciel en blanc rouillé par ses nuages.
À la brune une trace vient signer mon visage,
Quand la nuit raturée s’enfuit de mes miroirs
Pour griffer la feuillée de ses pétales noirs.
Et le mont s’éleva d’un cœur en améthyste :
C’était un cœur puissant, c’était un cœur saignant…
Il a creusé un corps tant ses larmes sont tristes
De voir en ce désert des zombies transparents.
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