ESPRIT AU PARFUM LOURD
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Où la brume est grisée par le froid mal forgé,
Mon esprit se fait souffle à l’horizon glacé :
Tu n’es pas loin, je sais, quand la vue se déserte
Où la branche a ployé pour accueillir ma perte.
Je borde l’intangible pour hurler l’indicible :
Nul pavé maquillé ne dira qui j’étais
Quand j’ai frôlé, furtif, la nuit sans sa forêt
Pour cueillir les clartés et les changer en cibles.
Je me suis fait fumée, enfant désincarné,
Esprit au parfum lourd pour ton cœur si boisé,
Fantôme aux contours flous pour un rêve en douceurs
Inhalé comme un leurre au palais des langueurs.
Aujourd’hui ni demain ne déferont hier :
Mon esprit s’est lové après ton rituel
Hors la grille en acier, ni vivant, ni mortel,
Aspiré par les airs pour dévorer ta chair.
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