TRACES
Quand la brise a soufflé, je me suis senti frais :
La tempête a cessé sous mes dehors féroces.
J’avais pourtant bien cru que rien n’arriverait…
Tu es enfin partie : la plus belle des noces.
Je suis seul murmurant des « Je t’aime » en présence,
Je suis seul caressant le vent léger du soir,
Je suis seul exhalant les vapeurs du silence,
Je suis seul, enfin seul, à me dire au revoir…
Je suis content soudain, j’ai assez raturé :
Je suis las de mourir avec les hébétés ;
Leur sillage a passé : que l’air est parfumé…
Un instant éternel où l’espace est léger.
Mon être me manquait et je l’ai retrouvé…
J’ai fui, et j’ai bien fait, l’engeance parasite.
Il n’était pas perdu mais par trop hachuré :
Mon être a reparu faisant fi des faillites.
Il est si bon de voir que tout n’est qu’un mirage :
Apparaissant pour rien, disparaissant sans traces.
Il est si doux d’aimer quand c’est sur un rivage
Que la mer couvrira afin que tout s’efface.
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