Il était une fois une entité vagabonde qui, sur les chemins des étoiles, aimait à flâner. Ainsi elle épousait les courants stellaires, traversait aussi des soleils flamboyants, visitait des mondes fantastiques, découvrait d'étranges créatures.

Elle n'était qu'évanescence et pourtant joie, elle n'était qu'amour mais aussi colère, elle se révélait parangon de tendresse et d'immense cruauté.

Témoin d'événements inouïs, elle avait observée, entre autre, de nombreuses civilisations, toutes nées de leurs fanges primordiales. Elles s'étaient élevées jusqu'au maximum de leurs possibilités, les avaient dépassées, pour finalement retourner dans leur boue, entrainant ainsi dans leurs chutes leurs berceaux planétaires.

Ainsi avait-elle vue de prodigieuses mais orgueilleuses cités sombrer sous d'obscurs océans déchaînés ; d'autres s'ensevelirent sous les sables de déserts brûlants.

Parfois elles avaient été emportées par les souffles ardents d'armes infernales, aussi puissantes que mille soleils.

Très rares étaient les civilisations qui survivaient aux armagueddons, conséquences de désirs hégémoniques. Hélas la paix et la concordance des peuples s'avéraient presque toujours utopiques.

L'entité se gardait bien de les juger. Car elle était issue d'une espèce autodestructrice, et n'avait dû son salut qu'à l'élaboration d'une machine complexe. Elle lui avait permis de devenir un être immatériel délivré à jamais des contraintes physiques.

Elle avait ainsi sauvé son esprit, considéré par une majorité des siens, et elle-même, comme brillant. Car il est temps de le révéler ici : elle fût une misanthrope imbue d'elle-même. Cependant force lui avait été de constater, aprés des millénaires d'errance, combien elle se sentait seule.

C'est pour cela qu'elle ne visitait que des mondes riches de civilisations florissantes et très avancées. elle recherchait parmi elles son âme soeur. L'être unique désireux d'échapper à la grossière exigence des corps physiques et capable d'oeuvrer dans ce sens. Iel accepterait de devenir pur esprit et son compagnon (compagne) ? Après qu'elle l'en ai jugé digne bien sûr.

Hélas, cette quête s'avérait depuis si longtemps infructueuse qu'elle n'était pas loin d'abandonner tout espoir. Puis se présenta enfin, celui, ou plutôt celle qu'elle appelait de ces voeux.

La planète de cette personne vivait à ce moment là, son apocalypse...