Tranquilité

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Je relâchai la fumée en pleine face de Thibault, le faisant reculer et tousser. Cathie et Marion ; assises à ma droite ; se mirent à rirent en le regardant se plier en deux. Il était le seul à ne jamais vouloir fumer et ce que je venais de faire l’insupportait.

Pour ma part je ne fumais pas vraiment, ça m’arrivait, avec eux, de tirer deux ou trois bouffées, mais sans plus, je n’étais pas accro et je ne comptais pas le devenir.

— Tu fais chier Clara ! s’écria l’adolescent en prenant ses distances.

— Je sais, souriai-je.

Il toussota encore légèrement en me lançant un regard noir alors que je rendais la cigarette à ma voisine.

— Et donc ? T’as réussi à convaincre ta mère ? me demanda Thomas, assis par terre devant moi.

— Non je lui en ait pas parlé, répondis-je en soupirant.

— C’est la semaine pro faudrait que tu te dépêche.

— Je sais, mais elle m’a fait une scène hier parce que je suis rentré tard alors je préfère attendre un peu.

Une soirée, prévue pour mes dix-huit ans, en avance puisqu’ensuite nous serions en plein BAC.

— Tu sors ce soir Clara ? me demanda Cathie en se penchant en avant.

Ce soir ? Ce n’était pas une bonne idée. Dimanche, nous avions cours demain et ma mère serait furieuse.

— Non, annonçai-je en descendant du muret sur lequel nous étions installés.

— Même si on va à ton bar préféré ?

— Non.

Je ne devais pas céder. Ma mère préparait une surprise pour moi demain, autant ne pas la contrarier, je pouvais bien m’abstenir de m’amuser une soirée, ça ne tuerait personne.

— Bon moi j’ai faim ! fit Thibault en se levant d’un saut.

Les filles descendirent elles aussi du muret et on partit ainsi tous les cinq vers notre pizzeria préférée.

J’adorais ces moments. Pas d’alcool, pas de musique trop forte, pas de regards pervers ou d’inconnu qui se joignent à nous. Nous étions juste nous, ce groupe d’ami que j’avais le temps du lycée. Je savais bien que, comme toujours, on se perdrait de vu, on ne se rassemblerait plus, après, une fois le BAC terminé. Chacun partirait suivre son propre chemin, d’autres études ou un travail.

Ma vie avait été ainsi, faite d’amitiés et d’amours éphémères, j’étais habituée même si j’aurais espéré un jour changer ça. C’était bien ce qu’ils ne comprendraient jamais. Thibault et Thomas, les deux avaient déjà essayé de m’avoir, de sortir avec moi, je ne pouvais pas. Ils étaient des amis que j’appréciais, je ne pouvais pas détruire ça.

Chaque fois qu’un garçon parvenait à m’avoir j’étais déçue, de l’après, du lendemain où ils se réveillaient groggy et presque sans aucun souvenir de la veille. Ça avait été étrange la première nuit, puisque l’homme en question n’était pas soul, j’avais cru à une blague au début. J’avais compris ensuite que les relations sérieuses n’étaient pas pour moi, j’avais cet effet bizarre sur les autres que je ne pouvais pas empêcher. Ils devenaient niais, s’endormaient vite et perdaient leur caractère lorsqu’ils restaient trop proche de moi, c’était tout ce que je ne voulais pas d’un copain.

Je traînais encore avec mes amis le reste de la journée avant de me décider à rentrer. Vingt-et-une heure, un exploit.

Mais en poussant la porte de l’appartement, les lumières éteintes me firent froncer les sourcils.

— Maman ? appelai-je en enlevant mes chaussures.

Nous étions dimanche, elle n’était pas sensée travailler.

Une fois mon manteau accroché je partis dans le salon sur ma gauche.

Là, sur la table à manger juste devant moi, un livre épais était posé. La couverture rigide et opaque était vierge de tout titre, ce n’était pas l’un de ses romans à elle.

Ma surprise commençait-elle déjà ? J’ouvris l’ouvrage, la première feuille était vide, comme toujours ou presque, suivante.

Une ligne : Azurio. Qu’est-ce que ça voulait dire ?

Je tournai la page. Cette fois, sur le centre, un court texte était écrit à la main.

« Bonsoir ma chérie, ta surprise commence maintenant, je serai absente pour la soirée, tu as la maison à toi. Je t’ai acheté des gâteaux, ils sont dans le frigo, mange-les tous si tu veux, je te conseille aussi de prendre un bon bain avant de dormir (tôt) pour te préparer pour demain. »

Des gâteaux ?

Je laissai le livre ainsi et partis directement dans la cuisine. Ma mère savait me faire plaisir, et les sucreries étaient la meilleure chose au monde.

En ouvrant le frigo un immense sourire étira mon visage. Trois gâteaux, elle avait fait fort. Fraise, chocolat et mangue, mes préférés. Je pris les trois avant de retourner dans le salon.

En me laissant tomber sur la chaise toujours écartée de la table, j’enfournai l’une des pâtisseries entre mes dents tout en tournant déjà la page du livre.

« Va d’abord te détendre dans ton bain et ensuite va dormir, tu liras la suite demain. » était écrit sur la droite.

Comme si je pouvais attendre, je tournai encore, mais eus un rire en lisant le simple mot présent en double sur les pages.

« Demain »

Très bien maman !

Je mangeai en une seule bouchée le gâteau au chocolat puis pris le dernier pour me rendre dans la salle de bain. Assise sur le bord de la baignoire je regardai l’eau couler tout en tentant d’imaginer des explications.

Ce livre, c’était étrange, une façon bizarre de me dire quoi faire. Ma mère me connaissait, elle savait que j’allais tourner cette page, et insister pour que je ne lise la suite que demain, pourquoi ? Et pourquoi n’était-elle pas là ce soir ? Je ne voyais vraiment pas ce que ça pouvait être.

Une fois dans l’eau je fermai les yeux et fis couler mon corps. Une soirée parfaite. Je savourai un peu plus longtemps le gâteau à la mangue tout en laissant le bain me détendre. Je ne regrettai pas d’être rentrée si tôt.

Après m’être léché les doigts des restes de la pâtisserie, je me décidai à sortir. C’était agréable, même si la compagnie d’un garçon aurait rendu cette soirée parfaite.

J’abandonnai le livre sur la table du salon et partis directement dans ma chambre une fois sèche.

J’avais hâte mais en même temps j’appréhendais beaucoup ce qu’il allait se passer demain. Ma mère ne me faisait jamais de surprise, et sa façon de m’indiquer les choses, avec ce livre, était très étrange.

Plus vite je dormais, plus vite je saurais.

Ce fut la pire nuit de ma vie. Malgré le bain, malgré les gâteaux, mon corps fut pris de courbatures inhabituelles qui me réveillèrent au milieu de mon sommeil. Je m’assis dans mon lit en levant une main à mon front. De la fièvre ? Que se passait-il ? Ce n’était pas le moment.

Dans le noir de l’appartement, je partis vers la salle de bain pour me trouver un médicament.

En revenant dans le salon, illuné par la faible lumière traversant les fenêtres, j’aperçus le livre, toujours là où je l’avais laissé. Je m’appuyai sur la table à côté de lui et tournai la page, sur celle de gauche un texte était écrit.

« C’est un grand jour ma chérie, un nouveau monde s’ouvre à toi, j’ose espérer que tu y seras heureuse, que tu trouveras ta place, même si ce ne sera pas facile au début. »

Quoi ? Un nouveau monde ? Qu’est-ce que ça signifiait ? Je détournai les yeux pour m’attarder sur la feuille de droite.

« Tu dois aller à un endroit alors sois sûre d’être bien reposée pour conduire. »

Conduire ? Pour aller où ? Et les cours ? J’allais les manquer ? Si ma mère me le disait… Mais je n’étais pas censée prendre le volant seule, elle le savait.

Je refermai le livre d’un mouvement sec. Inutile de lire la suite maintenant, mon esprit travaillerait pour rien et je ne finirai pas ma nuit.

De retour dans ma chambre je m’écroulai sur mon lit.

Ma migraine ne passait pas. Ça promettait d’être compliquée pour la surprise si je me sentais aussi mal.

Qu’est-ce que ça pouvait être ? Un nouveau monde, être heureuse, un appart ?

Elle n’aurait pas fait ça… Quoi que, pourquoi pas ? Et elle était probablement là-bas à m’attendre, à s’assurer que tout soit parfait lorsque j’arriverai.

Ça serait le plus beau des cadeaux. Elle n’aurait plus peur de l’heure à laquelle je rentrerai puisque j’y passerais mes nuits avec les garçons de mon choix ; qui dégageraient au matin suivant. Ça ne pouvait être que ça.

Lorsqu’enfin la lumière du jour perça les volets de ma chambre, j’écartai les draps et me levai.

Comment m’habiller ? Ça n’allait être que ma mère et moi, donc rien de spécial, mais, s’il n’y avait pas de meuble ? On devrait certainement partir en acheter. Je pris un jean clair d’un tiroir, le moins troué possible. Avec ça une brassière de sport pour être plus à l’aise, et un débardeur à bretelle large. Maintenant la salle de bain.

Une fois ma pile de vêtement jetée sur la corbeille de linge sale fermé, je me redressai devant le lavabo pour me regarder dans le miroir. Une sueur froide perla instantanément mon front lorsque mes pupilles se posèrent sur mon reflet.

Quoi ? Que s’était-il passé ? Je levai lentement une main à l’une de mes joues. Mon visage, ma peau, tout était différent. Mon teint avait blanchi mais mes pores s’étaient resserrés, rendant mon derme plus lisse, plus parfait. Mes cheveux aussi avaient changé, mon blond avait disparu pour un blanc argenté, comme une teinture.

C’était impossible, ma mère ne pouvait pas m’avoir teint pendant la nuit ! Ni changer ma peau. Que se passait-il ?

J’abandonnais mes habits et partis vers le salon. En ouvrant le livre je tombai exactement sur la dernière page que j’avais lu. Je tournai pour voir la suite.

« Je sais ma chérie, tu es étonnée, tu auras des explications ne t’en fais pas, habille-toi tranquillement et reviens lire. »

— Et comment tu savais que je n’allais pas prendre le temps de m’habiller ? fis-je à voix haute.

Je restai immobile, comme si j’attendais que ce fichu livre me réponde. Il ne pouvait pas répondre ! C’était un livre.

Après une courte inspiration j’abandonnai l’objet et retournai dans la salle de bain.

Face au miroir, je retirai mon haut que j’avais gardé pour dormir et m’observai. Ma peau était parfaite à présent oui, pâle ; ça je m’en serais bien passé ; mais plus lisse et douce sur toutes les parties de mon corps. Mes cheveux, devenus argentés, n’avaient pas changé de texture, restant raides et lisses comme avant. Je me penchai pour admirer un peu mieux mes iris, ça aussi, un gris d’orage, s’assombrissant vers le centre. C’était comme si les couleurs avaient quitté mon corps.

Bien, je rêvais. Voyons voir ce que mon esprit tordu avait imaginé pour le cadeau de ma mère.

Une fois habillée je retournai dans le salon mais restai debout pour tourner la page du livre et regarder celle de gauche.

« Je sais que tu te crois dans un rêve et que tu te demande comment j’aurais pu écrire ça hier, tu vas avoir des réponses, soit patiente. »

Comment ? C’était comme si elle était là, comme si elle écrivait en réponse à mes réactions.

Je regardai à droite, c’était un rêve de toute façon donc autant continuer.

« Mes clefs sont dans l’entrée, prend ma voiture et suit le GPS, je l’ai déjà configuré. »

Parfait maman, je vais jouer à ton jeu, allons-y. J’emportai l’ouvrage évidement.

Une fois dans le véhicule j’ouvris le livre sur une page au hasard, blanche.

D’accord, donc suivre le GPS, facile.

Mon cœur se mit à battre alors que je démarrai le moteur. C’était la première fois que j’allais conduire seule.

Un peu plus d’une heure, qu’est-ce que ma mère pouvait bien avoir en tête ?

Mon corps se tendait à mesure que j’avançais dans les rues pavillonnaires. Si j’avais été attentive je devais encore être proche de Nanterre.

Pourquoi ? Qu’y avait-il ici ? Un champ de petits arbustes sur ma gauche, un haut mur sur ma droite, était-ce là que je devais aller ? Ce n’était pas un appartement c’était certain.

En ralentissant au stop je me penchai en avant pour lever les yeux vers les arbres qui me cachaient la vue. D’accord… et maintenant ? A droite selon le GPS.

J’immobilisai la voiture près du trottoir et restai figée, les pupilles rivés sur l’appareil pour être sûre que j’étais au bon endroit. Oui, mais pourquoi étais-je ici ?

Les rêves n’étaient pas aussi lents.

Prenant le livre que j’avais laissé en passager, j’éteignis le contact avant de sortir.

Une très belle rue. Ça ne pouvait pas être un appart, ni une maison pour nous, nous n’avions clairement pas les moyens.

Alors que j’étais toujours figée devant l’immense grille, une voiture se stoppa tout près de moi. J’entendis une porte s’ouvrir.

— Peut-on vous aider ? fit une voix grave.

Je me décidai à me retourner. A présent face à moi, l’homme eut comme un sursaut lorsqu’on put enfin se détailler. Un regard me suffit pour ma part, il était de ceux qui me plaisaient très vite.

— Vous habitez ici ? demandai-je.

Il leva une main à ses lèvres pour se racler la gorge avant de faire un pas vers moi.

— Non, mais je connais le propriétaire, que faites-vous là ?

Mes doigts se resserrèrent sur le livre que je tenais contre mon torse alors qu’une douce chaleur monta dans mon ventre.

Ce garçon, j’aurais voulu le rencontrer dans d’autres circonstances, afin de tenter quelque chose avec lui.

Je serrai ma mâchoire en gardant mes pupilles levées vers les siennes.

— Ma mère m’a demandé de venir ici, mais elle ne m’a pas expliqué pourquoi, avouai-je.

— Quel est son nom ?

— Nathalie Elssy.

Il fit la moue et se tourna légèrement vers sa voiture.

— Ça te dit quelque chose ? demanda-t-il.

La tête d’un autre garçon passa la fenêtre côté conducteur.

— Non, fit-il avec un immense sourire à mon égard.

Lui non plus n’était pas désagréable à regarder, en même temps, ils se ressemblaient beaucoup.

— Venez avec nous à l’intérieur, je suis sûr qu’Auguste saura pourquoi vous êtes là.

Auguste. Je sentis mes bras tomber le long de mon corps. Ce nom, je l’avais déjà entendu, un homme avec lequel ma mère communiquait souvent. Elle n’avait jamais voulu me parler de lui, ni répondre à mes questions, c’était l’un de ses seuls secrets qu’elle ne m’avait pas partagé.

— Vous allez bien ?

En disant ceci, le garçon leva une main à mon épaule, mais j’écartai son bras en faisant un pas en arrière.

Non. Stop. Cette plaisanterie avait assez durée.

— Je rentre chez moi, annonçai-je en partant déjà vers ma voiture.

Peu m’importait, qui ils étaient eux, ou qui était cet Auguste pour ma mère, je ne voulais pas savoir.

Une fois assise sur le siège je levai mes doigts au volant sans démarrer le moteur.

Qu’est-ce qui avait bien pu passer par la tête de ma mère ?

Cet homme, Auguste, par tout le mystère qui lui tournait autour j’avais toujours pensé qu’il s’agissait de mon père. J’avais imaginé qu’il pouvait avoir une bonne raison pour ne pas être présent, qu’il prenait de mes nouvelles, qu’il nous aidait, de loin. Mais pourquoi ? Ce n’était que des rêves d’enfant, pourquoi un homme s’embêterait-il comme ça ? Et pourquoi je ne l’avais jamais rencontré ?

Des coups légers dans ma vitre me firent sursauter. J’essuyai rapidement mes quelques larmes en baissant la fenêtre.

— Quoi ? fis-je à l’intention du garçon.

Il s’accouda à la portière en me tendant le livre que j’avais dû laisser tomber. Je préférai le fixer.

Il n’avait rien demandé non plus lui, il ne faisait peut-être même pas parti de l’histoire, je n’avais pas à être désagréable.

Une fois l’ouvrage reposé sur le siège passager je me tournai de nouveau vers l’inconnu.

— Comment vous vous appelez ? demanda-t-il avant que je ne parle.

— Clara, désolée mais je dois y aller, je vais appeler ma mère et lui demander des explications, ça sera mieux ainsi.

— Et si elle ne répond pas ?

— Pourquoi ne répondrait-elle pas ?

— Parce qu’elle voulait que vous veniez ici.

Oui mais… elle répondait toujours à mes appels.

— J’ignore quels sont vos problèmes mais Auguste saura certainement vous aider, insista le garçon.

— Je ne veux rien savoir de lui.

J’avais parlé d’une voix sèche.

Non, je ne voulais pas rencontrer cet Auguste sans savoir avant qui il était exactement, sans comprendre sa relation avec ma mère.

Ce n’était peut-être qu’un amant ? Un nouvel homme dans sa vie qu’elle avait décidé de me présenter ?

Mais pourquoi ainsi ? Tous les conseils du monde devaient bien expliquer qu’il était mieux de présenter un nouvel homme de façon sereine et sans en faire des caisses. Dans notre appartement ça aurait été plus simple, à moins que monsieur ne soit trop riche pour s’aventurer dans un tel lieu.

Après un soupire, je regardai de nouveau devant moi.

— Je dois parler avec ma mère avant tout autre chose, pardon, dis-je en remontant déjà la fenêtre.

Il devait comprendre, il n’était qu’un inconnu, ce n’était pas lui qui allait régler mes problèmes.

Je démarrai enfin le moteur, mais un sursaut me pris lorsque la portière passagère s’ouvrit et que le garçon s’assit à côté de moi.

— Vous faites quoi là ? m’étonnai-je en le voyant ajuster sa ceinture.

— Je vous accompagne pourquoi ?

— Non mais vous vous prenez pour qui ?!

— Auguste nous emploie, moi et mon frère, comme gardes du corps, il nous a demandé de venir aujourd’hui pour une mission très spéciale.

Je restai figée à le fixer.

Un garde du corps ? Une mission spéciale ? Moi ? Qu’est-ce que ça voulait dire ?

Le garçon se tourna dans ma direction, s’appuyant de sa main sur le dossier de mon siège.

— J’ignore pourquoi votre mère vous a demandé de venir ici, mais ce que je sais c’est que les coïncidences comme celle-ci sont impossibles, vous avez un rapport avec la mission qu’Auguste comptait nous confier alors il est hors de question que je vous laisse repartir seule.

Un silence emplit l’habitacle.

Ce rêve était de plus en plus étrange. Une surprise de ma mère qui se transformait en la peur de rencontrer enfin mon père. Et puis après tout pourquoi pas ? Enfant je ne comprenais pas pourquoi elle ne voulait pas m’en parler, m’expliquer pourquoi il n’était pas là. J’avais compris aujourd’hui que quelque chose l’avait éloigné de nous, mais que ce n’était pas vraiment un abandon pour autant. Il employait des gardes du corps… serait-il un mafieux ou quelque chose du genre ?

— Est-ce que cet Auguste fait des choses illégales ? demandai-je soudainement.

Le garçon eut un rire fort avant de finalement sortir de la voiture. Il contourna l’avant pour venir jusqu’à ma portière et me l’ouvrir. En me tendant une main il prit un immense sourire.

— Venez voir par vous-même, fit-il.

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