Appréhension

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Je me figeai alors que les arbres s’écartaient pour me laisser découvrir la propriété. Sur ma droite une fontaine décorait deux bancs, un petit coin tranquille encore à moitié couvert des résineux. Plus loin, suivant le chemin sur lequel nous étions, une rangée d’arbuste longeait l’allée jusqu’à une place de gravier blanc où quatre voitures étaient présentes ; dont celle du garçon. S’élevait ensuite la demeure, un peu trop carrée à mon goût mais élégante par les multiples arabesques qui décoraient sa façade. Elle devait être très luxueuse à l’intérieur. Une putain de maison de riche qui me laissait bien imaginer la belle vie que cet homme menait.

— Que craignez-vous à propos d’Auguste ? demanda finalement le garçon.

— Je n’ai pas peur, répliquai-je en croisant les bras.

— Et votre réaction avant de vous enfermer dans votre voiture ? Ce n’était pas de la peur peut-être ?

Je soupirai avant d’avancer de nouveau vers la maison.

— J’ai déjà surpris ma mère à parler avec lui, au téléphone ou par texte, j’ai supposé que…

Les mots se coincèrent dans ma gorge et j’arrêtai mes pas tout près de l’entrée.

Le garçon partit en avant de moi, prenant la poignée de la porte avant de s’immobiliser et me regarder avec intrigue.

— J’ai imaginé qu’il était mon père, finis-je par murmurer.

Il allait me dire que c’était impossible surement, ce n’était qu’une supposition de toute façon.

— Vous n’aurez cas le lui demander, fit-il d’une voix neutre.

Je fronçai les sourcils en levant les yeux vers lui.

— Vous êtes censé me dire que non, que vous le connaissez et qu’il n’aurait pas pu vous cacher un enfant.

Sa main se défit de la porte et il s’avança dans un large sourire jusqu’à n’être qu’à quelque centimètre de moi. Son torse ample se pencha en avant, rapprochant son visage du mien.

— Peut-être, je le connais et il aurait très bien pu me cacher un enfant.

Mon corps entier chauffa en un instant. Quoi ? C’était possible ? Non, ça ne pouvait pas…

J’entendis la porte s’ouvrir dans son dos et une voix grave résonna immédiatement.

— Eloigne-toi d’elle Aubin.

Gardant son large sourire, le garçon s’écarta sur le côté, me laissant voir un autre inconnu.

— Ça va détend-toi je lui ferais rien, répliqua mon accompagnateur.

Il semblait fier de quelque chose pourtant, comme s’il savait que le fait d’être si proche de moi allait énerver le nouveau venu. Qui était-il ?

Alors que mes pupilles descendirent pour enfin observer ce garçon, un poignard entra dans mon crâne. Je sentis mon corps chuter mais n’atteignis pas le sol.

Des ombres floues vinrent danser devant mes yeux, dessinant progressivement une image écarlate.

Un jeune garçon me regardait avec crainte. Ses iris d’un noir pur étaient entourés de rouge et laissaient encore échapper quelques larmes. Ses cheveux argentés collaient sur ses joues par une pluie naissante. C’était comme s’il me tenait dans ses bras, il paraissait trop jeune pourtant. Autour de nous, les arbres défilaient à vive allure, il courait et m’emportait avec lui.

Un bruit sourd vint percuter mes tympans, cognant un peu plus dans mon crâne. Le décor se figea alors que mon porteur stoppa sa course pour se retourner.

Très vite, une silhouette adulte fendit les ombres de la forêt.

— Cours, ordonna-t-elle sans même s’arrêter près de nous.

Le garçon obéit et s’élança aux côtés de l’adulte. Du rouge couvrait ce dernier, pourtant il courait sans se plaindre de ses potentielles blessures, tenant fermement un drap rond contre lui. Cette forme, cette façon de porter ces tissus, il était évident qu’il protégeait ainsi un nourrisson.

Mon corps se contracta dans un sursaut de panique lorsque mon esprit s’éveilla enfin.

— Hey du calme, tout va bien, murmura une voix près de moi.

Une douce chaleur entoura mon corps alors que des larmes perlaient mes joues.

Que venait-il de se passer ? Ce garçon, cet homme, je les avais vu comme si c’était réel… pourquoi ?

— Tu es en sécurité, détend-toi, fit de nouveau la voix à mon oreille.

Maintenant parfaitement lucide, j’écartai violement celui qui me tenait dans ses bras pour le dévisager.

— Lâchez-moi, ordonnai-je.

L’inconnu eut un sourire mais obéit. Ce n’était pas Aubin mais l’autre, celui qui était venu de l’intérieur de la maison.

Je calmai ma respiration et levai les yeux autour de nous. Un charmant salon, très bien éclairé par les hautes et larges fenêtres dont les rideaux étaient ouverts. Nous étions installés sur un canapé dans un coin de la pièce où une cheminée faites d’un marbre blanc nous réchauffait.

— Je m’appelle Quentin, se présenta le garçon en partant s’assoir dans un autre divan face à moi.

— Clara, que s’est-il passé ?

— Tu as eu une vision.

Pardon ? Se foutait-il de ma gueule ? Son visage paraissait pourtant parfaitement sérieux. Encore un gars aux gros muscles, même si c’était un peu moins que cet Aubin, il était bien formé et ses mèches argentées le rendaient charmant.

Une minute. C’était la même couleur que les miens, la même que le jeune garçon dans ma « vision ».

— Vos cheveux et les miens, c’est pas normal, dis-je.

Il sourit et croisa ses bras en me toisant.

— Chaque chose en son temps, j’ai plein de trucs à t’expliquer, répondit-il.

Donc il savait ce que je faisais là. Était-ce lui Auguste ? Non, je suis bête, il m’avait dit son prénom, Quentin.

— Auguste est mon père, avoua le garçon.

— Parfait, et moi dans tout ça ?

— C’est aussi le tien.

Je mis un temps à réagir, à comprendre. Non, ça ne pouvait pas, pas comme ça. Qui annonçait une nouvelle de cette façon ? Il se foutait de moi.

Prenant un visage sérieux, je me levai pour le toiser.

— Si vous comptez vous moquez de moi autant que je parte tout de suite, fis-je.

— Je ne me moque pas, il n’y a pas quarante façons pour dire les choses et nous ne sommes pas réputé pour notre tact dans la famille.

Il voulait me faire croire ça ? Vraiment ?

Je croisai mes bras, restant debout, profitant de pouvoir le regarder de haut.

— Alors expliquez-moi pourquoi il ne m’a pas élevée et vous si ? fis-je.

— Ce n’est pas le cas, j’étais moi aussi dans une autre famille avant qu’il ne me récupère.

— Et pourquoi ?

— Nous protéger.

Je pris un léger sourire que je voulais volontairement provoquant.

— Et vous pensez que je vais vous croire comme ça ? Que tout ça est logique pour moi ? Que je vais venir vivre ici sous prétexte qu’il est mon père et qu’à présent il se soucie de moi ?

Son visage à lui resta sérieux. Il se redressa lentement, me forçant à lever les yeux.

— Tu ne vas pas avoir le choix, je n’aime pas que les discussions s’éternisent, alors si tu veux bien t’assoir j’ai autre chose à t’expliquer, fit-il.

— Et moi je n’ai pas envie d’écouter.

Sur ça, je partis, contournant le canapé pour me diriger vers la porte de sortie. Très vite, une main vient me saisir le poignet pour stopper mes pas. Je tournai un regard noir vers Quentin, lui souriait.

— On se ressemble beaucoup trop, ça va être dur de discuter, murmura-t-il.

— J’ai pas envie de discuter, et si on se ressemblait tant que ça, tu saurais quoi dire pour me convaincre, répliquai-je.

D’un geste rapide, il m’attira contre lui, prenant également mon autre bras pour m’immobiliser.

— Ta vision, tu expliques ça comment ? fit-il.

— Une hallucination, je me suis évanouie non ?

— Et tes cheveux ? Ton apparence ? Elle a changé n’est-ce pas ?

— Je rêve.

Ses doigts sur mon poignet droit remontèrent jusqu’à presser ma peau, activant une vive douleur. Je réagis violement, retirant mon bras de son emprise avant de l’élancer vers son visage, mais sa main arrêta la mienne et on se figea tous les deux.

— La douleur t’aurait réveillé, fit-il en souriant toujours.

— T’es un malade.

Ses lèvres s’étirèrent encore alors que sa prise sur ma main se resserra et me força à descendre mon bras.

— C’est de famille, fit-il en tenant mes deux poignets dans une seule main.

— Lâche-moi.

Il leva ses doigts entre nous, me faisant reculer la tête. Alors que je m’attendais à ce qu’il m’attrape au cou ou quelque chose comme ça, sa main se figea devant mes yeux, un sursaut me prit lorsqu’elle s’illumina, s’entourant d’un feu doré et rouge. Les flammes se mirent à danser entre ses phalanges, créant des anneaux brillants sans pour autant consommer sa peau.

— Qu’est-ce que… commençai-je.

— Ça c’est l’autre chose dont je devais te parler petite sœur, la magie.

De la magie ? Sérieusement ?

A quel moment ça existait ! Je rêvais, c’était définitif. Et si je rêvais, je pouvais faire absolument tout ce qu’il me chantait.

Mon corps tout entier s’embrasa de la même flamme dorée, forçant Quentin à reculer.

— Attend Clara, fit-il alors que son visage se crispa.

Je ne voulais pas l’entendre, trop tard. Il s’était amusé avec moi, à mon tour.

Le feu était plaisant, il courait sur moi sans vraiment me toucher, il m’obéissait tout en restant sauvage et imprévisible. Je balançai mon bras en avant, ordonnant aux flammes de partir. Quentin eut un mouvement de recule alors que le feu s’écrasa contre lui.

— Arrête ! C’est dangereux ! fit-il.

C’était ce que je voulais.

Ce rêve devenait plaisant. Pouvoir détruire sans craindre de répercutions, lâcher prise et me défouler, c’était bien une chose dont j’avais besoin.

Je ne fis plus attention à lui et écartai mes bras dans un sourire, laissant la magie se répandre. Mon cœur battait comme il n’avait jamais battu, tremblant dans ma poitrine jusqu’à rompre mes côtes. Mon sang bouillait, chauffant mes veines et ma peau du feu qui le parcourait, une rage que j’avais en moi depuis bien trop longtemps.

Une chaleur enivrante partit de mon torse pour se propager. Ce rêve était parfait, je faisais ce que je voulais… mais si tout était réel ? Si j’étais vraiment en train d’embraser la maison de mon père ? Et de risquer la vie de mon frère ?

Stop.

Mon corps se refroidit en un instant. Face à moi, Quentin était immobile, le visage crispé. Des flammes l’entouraient sans le blesser.

Mais tout était ainsi figé, plus rien ne bougeait, pas même mon feu.

Je voulu sourire et enfin me calmer, mais une pression violente se posa sur mes lèvres et une étreinte vint autour de moi.

— Ne respire pas, murmura la voix d’Aubin à mon oreille.

Une légère douleur s’anima dans ma poitrine.

— Je dois encore attendre quelques secondes avant d’arranger tes bêtises, si tu respire tes poumons vont se déchirer, continua le garçon.

Quoi ? Pourquoi ? Qu’avais-je fait ?

Tout était figé autour de nous. Le temps. Avais-je arrêté le temps ? Et je ne devais pas respirer si l’air était lui aussi figé ?

Aubin me devait des explications, surtout que lui ne semblait pas du tout atteint par la magie.

La chaleur revient dans la pièce. Son étreinte se raffermit alors que mon corps se mit à trembler. Il retira sa main et je pus enfin prendre de l’air, mais ma poitrine sembla se déchirer de l’intérieur. Des larmes échappèrent à mes yeux alors que la douleur me brûla le corps.

— Chut, tu dois essayer de te calmer, respire doucement, murmura la voix d’Aubin.

J’avais l’impression que quelque chose se déchiquetait dans mon torse à chaque inspiration.

L’une des mains du garçon fini par glisser sur mon ventre. Il appuya, me forçant à expirer un air que je n’avais pas.

— Inspire maintenant, doucement.

J’obéis, mais m’arrêtai très vite alors qu’il enfonça de nouveau ses doigts dans mes côtes pour me faire expirer.

Ça ne pouvait pas être un rêve, ça faisait bien trop mal.

Pourquoi avais-je voulu faire la maline ainsi ? Pour me défouler, pour me laisser aller à la rage de tout ce que j’avais manqué. Si tout ça était réel, j’avais commis une grave erreur, je les avais attaqués, sans même connaître cette magie.

Et à présent je me retrouvais dans les bras de ce beau garçon que je venais de rencontrer. Ce n’était pas habituel, je ne me laissais jamais enlacer ainsi sauf pour du sexe.

Un souffle à mon oreille me fit frissonner alors que ma respiration commençait à être régulière.

— Fait attention à tes pensées chérie, ton père est présent, murmura Aubin d’une voix alliciante.

Pardon ?!

Je m’écartai violemment du garçon pour me retourner et le regarder dans les yeux.

— Parce qu’en plus vous lisez dans ma tête ?! Vous auriez pas pu me le dire avant ! me plaignis-je.

Un rire prit les trois hommes.

Quentin, derrière moi, droit et en parfait état malgré mon « attaque ». Un autre à côté de lui, plus âgé, plus classe par son costume dénué de cravate, plus retenu aussi dans son rire, était-ce lui Auguste ? Et Aubin, lorsque mes yeux se posèrent sur lui je ne pus m’empêcher de me raidir. Sa carrure était quelque peu affaissée et là, son épaule gauche, celle dont la main m’avait empêchée de respirée, était tombante, traînant au sol sans bouger aux sursauts de rire qui le prenaient.

— Qu’est-ce que tu as au bras ? demandai-je.

Un contact sur mon épaule me fit lever les yeux. L’adulte me saisit rapidement une main pour m’aider à me relever.

— Ne t’en fais pas pour lui, tout va bien, dit-il en m’entraînant vers la porte.

Je me laissai faire mais me retournai une dernière fois pour voir Quentin s’affairer sur le bras d’Aubin.

L’avais-je blessé ?

Une fois dans le couloir je m’étonnai qu’il n’y ait aucune trace de brûlure, comme si ma catastrophe était restée dans l’appartement.

Il me fit entrer dans un bureau et referma derrière nous. Simple, mais classe, inutile de m’attarder sur les détails de toute façon, tout devait être aussi rangé et propre dans cette maison.

— Assieds-toi, me demanda l’adulte alors que lui prenait place sur le siège de cuir.

— Vous êtes Auguste ? dis-je sans obéir.

— Oui.

— Mon père ?

— Oui.

— Pourquoi ne m’avez-vous pas élevée ?

Cette fois il me répondit d’un geste, me désignant le siège face à lui.

J’étais décidée à obtenir des réponses, malgré mon envie grandissante de caleter de cette maison de riche.

Je m’assis donc et croisai mes bras en le fixant.

Mon père hein ? Qu’est-ce que ma mère avait bien pu lui trouver ? Un homme si banal, hormis son argent dont nous n’avions pas profiter. Ses cheveux bruns étaient clairs, coupés courts sans aucun défaut, ses yeux d’un vert pomme me fixaient avec autorité, sans jamais laisser paraître une quelconque autre émotion. Honnêtement, il y avait bien des hommes du même âge qui étaient beaucoup plus attrayant que lui.

— Clara s’il-te-plait, tes ébats sexuels ne m’intéressent pas, fit-il.

— Arrêtez de lire dans ma tête dans ce cas.

— Ce serait mieux encore que tu apprennes à bloquer tes pensées.

— Comment on fait ça ?

Il leva ses mains sous son menton en me fixant. Très vite, une douleur s’anima dans mon crâne, comme juste derrière mes yeux. Je portai mes doigts à mon front en fronçant les sourcils.

Était-ce lui qui me faisait ça ?

— Oui, répondit Auguste.

Arrêtez.

— C’est à toi de m’arrêter.

Bien sûr.

La douleur s’intensifiait. Comment le stopper ? Et pourquoi n’avais-je pas eu cette même sensation avant ? Même Aubin m’avait clairement fait comprendre qu’il lisait dans ma tête et ça n’avait pas été douloureux.

— C’est douloureux parce que tu résiste, avoua l’adulte.

Donc parce que j’étais ignorante avant je n’avais rien sentis. Je devais le faire sortir de ma tête. Si toute cette histoire était vraie, si je ne rêvais pas, il était hors de question de laisser n’importe qui atteindre mes pensées.

Je devais y arriver.

Mon corps entier eut un frisson brûlant alors qu’enfin sa douleur disparue.

— Tu y arriveras avec un peu d’entraînement, dit Auguste.

— Donc je n’ai pas réussi, murmurai-je, essoufflée.

— Non, je te laisse te reposer, parlons.

Merde, ça aurait été un rêve j’aurais réussi immédiatement.

— Je n’avais pas le choix de m’éloigner de toi, comme je l’ai également fait pour Quentin, avoua l’adulte.

Je me redressai sur mon siège, m’accoudant au bureau entre nous pour le regarder en face.

— Pourquoi ? demandai-je.

— Sache premièrement que ta mère n’était pas humaine, tu as peut-être pu le deviner par la couleur différente de tes cheveux et tes yeux.

— Mouai, et ?

— Donc elle vient d’un autre monde.

— Et comment vous avez pu faire des enfants ?

Il sourit et descendit ses mains pour me laisser voir entièrement son visage.

— Notre espèce s’appelle les azurios, ta mère faisait partie de la race des illiag, pour ma part je suis mi-humain mi-wenun, dit-il.

— Ça m’avance pas.

— Il y a des milliers d’années, les azurios, venant d’un autre monde, ont réussi à développer une magie leur permettant de voyager, ils sont arrivés ici et ont rencontré un peuple doté d’intelligence mais dénué complètement de magie.

— Les humains.

— En effet, grâce à leur savoir et leurs capacités, ils sont parvenus à fusionner les deux espèces, créant les humains que tu connais aujourd’hui.

— Et ils sont allés faire la même chose avec d’autres mondes, ce qui a créé une espèce entière qui porte leur nom.

D’accord, donc des mecs qui sont aller baiser avec des gens d’une autre espèce pour faire une seule espèce mère.

Auguste eut un léger rire.

— Vois-le comme tu veux, aujourd’hui il existe onze races différentes dont deux nommées humains, continua-t-il.

— Comment ça deux ?

— Ceux avec magie et ceux sans.

Bien sûr, c’était toujours la même chose, il y avait encore une partie de la population qui était mise à l’écart.

— Ils restent des azurios et notre but à nous reste de les protéger, la particularité des humains sans magie est qu’ils y sont insensibles justement, continua Auguste.

Je tapai de mes doigts sur le bois en levant mon autre main à ma mâchoire.

— Et donc ? Pourquoi vous m’avez pas élevée ? C’était la question à la base, demandai-je.

— Tous les azurios n’étaient pas d’accord avec ces fusions, certains ont développé une magie de corruption afin de détruire les races qui ont été créée.

— Et vous m’avez éloignée du monde magique pour me protéger.

— Exacte

C’était une bien belle histoire. Nos ennemis étaient donc ces azurios qui cherchaient à tous nous tuer parce qu’ils n’étaient pas en accord avec notre existence. Génial.

— Pas exactement, fit Auguste.

— Arrêtez de lire dans ma tête, ordonnai-je.

— Tu apprendras à m’en empêcher, bien, ces azurios se sont renfermé dans leur monde, il nous est inaccessible, notre véritable ennemi est cette magie de corruption.

— Corruption, donc n’importe lequel d’entre nous peut devenir ennemi ?

— En effet.

Allié un jour, ennemi le lendemain. En restant ignorante avec ma mère j’y avais donc échappée.

Son visage sembla s’assombrir en une fraction de seconde, il remonta ses mains, cachant ses lèvres.

— Il y a une chose que tu n’as pas encore compris, murmura-t-il.

— Quoi ?

— Je suis désolé Clara, mais ta mère est morte.

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