Les Fautes
Ah, ces chères, très chères fautes. Petites coquilles ou manque d'attention qui parsèment un texte comme les étoiles parsèment le ciel des nuits. Même en relisant des centaines de fois son texte, l'écrivain verra toujours un lecteur pointer du doigt une faute grossière et évidente et pourtant jusque là invisible à ses propres yeux... étrange, n'est-ce pas ? Ces petites fées polissonnes et diablesses adorent passer inaperçues... et détruire un peu au passage l'Ego de l'écrivain qui soigne son orthographe, telles les vagues qui emportent avec elles à chaque fois un peu du sable de la plage. Alors l'écrivain relit, et relit encore. Il scrute les mots jusqu'à ne voir que leur forme, il les disséque du regard, répète en pensée ou à voix haute ses phrases pour savoir s'il n'a pas fait une erreur de temps, d'accord... Mais non, même là, un lecteur lui en relèvera quelques-unes ! Bien sûr qu'il sait que "sensé" n'a pas le même sens que "censé", il le sait, il l'a appris, il l'a assimilé ! Alors pourquoi, pourquoi cela lui a échappé ? Par quelle diablerie cette faute si évidente est passée à travers les mailles du filet de son attention ? Un article de Scribay nous donne une réponse et nous désigne un coupable qui doit bien être le roi de ces fautes espiègles : le démon Titivillus, redouté des copistes ! Et réputé pour disperser ses petites abeilles fautes dans tous les textes à sa portée. Comment donc lutter contre un ennemi invisible jusqu'à la dernière seconde et si bien organisé ? L'écrivain le sait, l'union fait la force : ses yeux seront toujours abusés par les fées-fautes que dirige Titivillus, mais là où une paire d'yeux échouent, plusieurs réussissent ! Ainsi l'écrivain, être solitaire et reclus, se tourne-t-il vers sa famille, ses amis ou une communauté d'écrivains en ligne afin de chasser toutes ces fautes qui entachent ses histoires.
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