Chapitre 9 : orphelinat.

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Un peu plus tard,

Après un instant d’hésitation, Yuki finit par approcher son poing de la lourde porte. Elle s’ouvrit tout un coup ce que fit sursauter la médium.
Un jeune homme à la longue natte blonde sortit en grognant.

Lux ! hurla une voix.

Un jeune homme du même âge émergea à son tour. Mais à l’inverse du fameux Lux, ses yeux dorés tombèrent sur elle.

Est-ce que je peux t’aider ? s’enquit-il.
Je cherche Aurore.
Ça tombe bien ! s’exclama le blond en se retournant. Je la cherche aussi.
Ouuuuuuuuh !

Le cri aigu du fantôme ramena l’attention de Yuki sur elle. Agrippée à son épaule, un sourire malicieux étirait ses lèvres.

Et ma fille est quoi pour ce jeune homme sexy ?
Alors laissez-moi vous accompagner, déclara la médium. Il faut que je lui parle. C’est très important.
Pas de problèmes.
Allez ! Demande-lui ! lui réclama la spectre. S’il te plaît Yuki !
Hors de question que je lui demande une chose pareille, chuchota-t-elle.

L’attention des jeunes hommes tombèrent sur elle.

Tu as dit quoi ? s’enquit celui aux yeux dorés. On a pas entendu…
Ri… rien…, répondit-elle avec un léger sourire. Rien du tout.

Il fronça les sourcils. Avant qu’il ne puisse reprendre la parole, elle tenta de changer de conversation.

Comment vous appelez-vous ? demanda-t-elle.
Si tu es trop timide, tu n’as qu’à remplacer « sexy » par « beau », proposa la fantôme.

« Même » songea-t-elle.

Elle prit alors la résolution de l’ignorer le plus possible.

Théo, répondit-il. Et lui c’est Lux.
Enchanté, moi c’est Yuki.
On peut y aller maintenant ? intervint le blond agacé.

Les deux le rejoignirent.

D’ailleurs, vous avez une idée d’où est Aurore ? s’enquit-elle.
Dans un orphelinat pour trouver des informations sur ses origines alors que je lui avais interdit !
Interdit ? répétèrent la médium et la fantôme à l’unisson.
Lux est comment dire… très protecteur avec les personnes qu’ils aiment.
JE N’AIME PAS AURORE !

Théo se rapprocha d’elles et murmura :

Ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’ils ne se mettent ensemble.
Ouuuuuuuuuuuuuuh ! gazouilla la spectre. Mon futur beau fils !

Désespérée, Yuki leva les yeux au ciel.

Quelque chose ne va pas ? s’enquit le demi-sorcier.
Non, ce n’est rien, soupira-t-elle.

Il la fixa un moment avant de laisser son attention retomber sur le demi-ange. Quand celui-ci ouvrit la portière conducteur d’une petite voiture bleu, Théo disparut.
Perdue, le regard de la médium parcourut la cour. Elle le repéra après quelque secondes : il était près de Lux. Avant qu’elle ne puisse se poser de question, il attrapa les clés et s’évapora de nouveau.

Tu ne conduiras pas, annonça-t-il.

Elle sursauta et fit de gros yeux au jeune homme qui était de nouveau à côté d’elle.

Vu comment tu es énervé, tu vas conduire n’importe comment.
Non mais tu entends ce que tu racontes ?
Tu serais capable de griller un feu rouge si tu voyais Aurore. Je vais conduire.

Lux ouvrit la bouche pour répliquer mais le jeune homme le devança.

Pas de mais. C’est soit ça, soit je fais en sorte que tu restes au manoir à attendre son retour.

Le blond fit la moue.

Ok… ok…, céda-t-il. C’est toi qui conduis.

////

Oh ! De l’eau chaude !

Adossé à la porte de la salle d’eau d’Eloan, Nel lui donnait quelques indications.

Il y a du savon sur le bord du bain.
Ouuuuuuuh ! Hé ! Reviens !

Un cri retentit.

Aïeuh…

Il fronça les sourcils.

Qu’est-ce que tu as fais encore ?
Le savon est tombé hors du bain, j’ai voulu le rattraper mais il m’a glissé des mains et… et j’ai glissé sur le carrelage…

L’obscurien poussa un profond soupir.

Dis Nel…
Quoi ?
Est-ce que tu pourrais me laver le dos ?
Il en est HORS DE QUESTION.
Oh…

/////

Aurore claqua la portière et prit une grande inspiration.

Tu es sûre que Lux ne va pas venir jusqu’ici ?

Un petit sourire sournois étira ses lèvres tandis qu’elle traversait la route qui la séparait de l’immense grille.

Je ne lui ais pas dit où il se trouvait, chantonna-t-elle.
Tant mieux, soupira-t-il.

Elle se tourna vers lui en fronçant les sourcils.

Tu as peur de lui ?
Bah j’ai pas vraiment envie de me friter avec ton petit am…
C’est juste un rabat-joie qui ne veut pas que je retrouve mes parents.

Avant qu’il ne puisse répliquer, elle se précipita sur la grille et pressa la sonnette.
Elle entendit un long soupir puis Xavier se planta à côté d’elle.

Et c’est donc là où j’étais ?
Aux informations que j’ai récolté auprès de tes parents adoptifs, oui, lâcha-t-il en fourrant ses mains dans ses poches.
Huuuuum…

Son regard parcourut l’orphelinat.
Elle grimaça.
Gris, peu accueillant, ce n’était qu’un bâtiment en béton. La cour, où la verdure se résumait à deux trois par terre de fleurs et à un arbre, était déserte.
Rien ne lui semblait familier.

La porte en bois s’ouvrit sur une petite femme enroulée dans un épais manteau blanc. Elle se dirigea vers eux d’un pas rapide.
Il ne lui fallut que quelques secondes pour arriver. Elle poussa la grille et leva les yeux sur les deux jeunes gens.

Je…, commença la Sanroy.

Ses yeux noisettes pétillèrent alors qu’elle s’écriait :

Aurore !

La blonde en resta muette.

Comment ?

Allez ! Allez ! Rentrez donc ! Il n’est pas possible de discuter avec un froid pareil !

Le journaliste et la maîtresse des illusions s’échangèrent un regard avant de la suivre. Ils traversèrent la cour et entrèrent dans le bâtiment.
La blonde observait avec attention chaque détail à la recherche d’un élément familier. Quelque chose qui lui ferait dire « Ah oui, ce tableau me foutait les chocottes ».

Elle accéléra le pas pour les rejoindre sur le pallier. Là, la femme les invita à entrer dans un petit bureau. Les deux restèrent droit comme des poteaux tandis qu’elle se dirigeait au fond de la pièce. Elle poussa un soupir de plaisir en retirant le manteau qu’elle accrocha à un petit crochet.

Il fait meilleur ici ! s’exclama-t-elle.

Aurore et Xavier acquiescèrent en silence.

Ne faites donc pas vos timides ! s’écria-t-elle avec un sourire bienveillant. Asseyez-vous !

Ils obéirent tandis que la femme attrapai un thermos. Elle s’installa derrière le bureau et se servit une tasse de thé.

Une boisson ? demanda-t-elle. J’ai du thé, du café et de l’eau.
Non merci, répliqua poliment Xavier.
Comment ça se fait que vous vous souveniez de moi ? s’étonna Aurore. Je n’avais que quatre ans quand je me suis fait adoptée.
Des yeux oranges comme l’aurore. Tes parents n’ont pas choisit ton prénom au hasard on dirait.
En parlant de mes parents, vous vous souvenez de qui m’a amené ici ? S’enquit-elle en se levant violemment pour poser ses mains sur le bureau. De son visage ? Son prénom ? Avez-vous une adresse ?

La femme lui fit de gros yeux.

Aurore ! s’exclama Xavier.

Il l’a força à se rasseoir.

Excusez-la. Pour être totalement franc avec vous, cela fait des années qu’elle cherche ses origines. Elle m’a demandé de l’aider à récupérer des informations auprès de ceux qui l’ont adoptés car elle n’est plus en bon terme avec eux.
Vous cherchez des pistes sur ses parents biologiques ?

Ils acquiescèrent.

La femme se leva et se dirigea vers l’imposant armoire métallique qui se trouvait derrière elle. Elle tira l’un des tiroirs et ses doigts se baladèrent sur les différents dossiers en carton.

Vous vous souvenez du jour où j’étais recueillis ici ?
Je ne pourrais jamais oublier. C’était la première fois que je me retrouvai face à face avec une personne ensanglantée qui tenait un bébé agité dans ses bras. J’ai vraiment eu peur. Elle t’a tendu vers moi, m’a dit son prénom au cas où tu voudrais retrouver tes parents plus tard et au moment où je me retournai pour crier à quelqu’un de chercher une trousse de soin, elle a disparut.

Elle tira un dossier qu’elle posa sur la table. La Sanroy l’ouvrit et le feuilleta. Il y avait toute la paperasse lié à son adoption et à la fin un petit post-it où était écrit à la hâte « Nathaniella Astria ».

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