Chapitre 1 : retour aux sources

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Plusieurs mois plus tard,


– C’est l’heure de se lever !

La lumière s’infiltra dans la pièce, m’arrachant à mes doux songes. Je grognai et me cachai sous ma couette. Mais mon bourreau ne semblait pas en avoir finit avec moi : voilà qu’il me secoue au niveau de mes épaules.

– Levez-vous bon sang !
– Encore cinq minutes, marmonné-je.
– Il est déjà onze heure ! Même Leon est plus matinale que vous !

Je sortis ma main de sous le tissu et lui fis signe de partir.

– Prin…
– Oust ! Oust !

Il y eut un moment de silence qui fut briser par un soupir. Quelques pas résonnèrent puis la porte claqua.
Maintenant tranquille, plongée dans l’obscurité offerte par ma couette, je me laissai retomber vers le monde merveilleux des rêves. Enfin, c’est l’intention que j’avais.

– LINOOOOA !

Quelqu’un sauta sur mes jambes. Je poussai un cri de surprise et me relevai en vitesse. Je sortis de mon cocon, cherchant le coupable du regard.

– Eloan ! criai-je. Je…

J’écarquillai les yeux.

– Eloan ? !

Ce fut à son tour d’être surprit.

– Quelque chose ne va pas ? s’enquit-il.

Je posai une main sur mon visage. Je me souviens d’hier. Après avoir fêté successivement l’anniversaire de Cassandre et celui de Callen, j’étais allée rejoindre Nel au portail. Il avait été convenu que je passe deux semaines au Chaos. La nuit était déjà bien avancé quand nous sommes arrivés alors il m’a conduit à ma chambre et est partit.
Maintenant qu’il faisait jour, je pouvais enfin étudiée la pièce. Elle avait quelque chose de très familière et je supposai qu’elle devait être ma chambre quand j’étais enfant. Les tapisseries étaient violette avec des motifs dorés. J’étais dans un grand lit couvert de literies noirs. Des sensations me revenait.
Je me souvenais de me sentir toute petite dans le lit. Je rêvais de me noyer dans les tissus, de ne jamais réussir à en revenir.
Je me souvenais d’un coffre à jouet disposé au pied du lit. Il y avait divers poupée en chiffon, des peluches, des jouets en bois en tout genre. Au fond, j’avais caché une sacoche contenant le nécessaire pour mener à bien mes bêtises. Ah… Le nombre de fois où je m’étais infiltrer dans la cuisine pour voler des cookies…

Et la dernière invitation est prête ! S'exclama Philippe en posant le petit carton.

La table était remplit de bouts de papiers et de crayons colorés. Parmi le désordre provoqué par ce travail manuel, une petite pile uniforme d'invitation était disposée dans un coin.

On peut vous aider ? s'enquit Cassandre en s'asseyant à côté de son frère.

Lilo s'installa près de Yuki en rajoutant :

Vous m'avez promit que l'on pourrait vous aider.
Bien sûre, confirma la médium. Et si vous vous occupiez des invitations ?
Vous les avez finit, répliqua le roux.
Il faut bien les envoyer, contesta le blond. Vous pourriez vous en occuper.
Pas de problème ! annonça Lilo visiblement ravis.

La jeune femme pris le petit carnet qui traînait près d'elle, l'ouvrit et le montra à ses deux futurs beaux frères.

Voici le carnet d'adresse pour les invitations, déclara-t-elle. Mais vous ne devez pas en envoyer à la première. D'accord ?
Totalement claire, répondit le plus jeune en s'emparant du carnet.

Elle leur adressa un sourire avant de les remercier.


Un peu plus tard,

Soudain, alors que je trempais une tartine de confiture dans mon lait au chocolat, Nel déposa une feuille sur la table.
La grande salle à manger semblait bien vide, surtout que nous n'étions que trois à occuper une immense table qui pouvait au moins accueillir une cinquantaine de personnes.

– Qu'est-ce que c'est ? demandai-je avant de croquer dans le bout de pain.
– L'emploi du temps de cette semaine.

Je faillis m'étrangler avec ma bouchée.

– Q...Quoi ? lançai-je d'une voix étranglée. Un…
– Un emploi du temps.
– Tu as conscience que l'on a finit les cours ?
– Et alors ?
– Je ne veux plus d'emploi du temps !

Il me lança un regard peu commode.

– Princesse, vous en aurez sans doute beaucoup d'autre lors de semaines chargés.
– Sauf que ce n'est pas le cas là.

Cependant, d'une main, je saisis le papier.

– De neuf à dix… Ah bah que c'est dommage, c'est passé ! lançai-je.

Je ne baissai pas la feuille pour voire le visage du démon.
J'étais prête à mettre ma main à couper qu'il me lançait encore un regard noir.

– De onze heure à midi, visite de la bibliothèque. De midi à treize heures, repas. De quatorze à seize heures, visite du château. De dix-sept heure à dix-huit heures, cours avec Taliane et Eloan dans le jardin intérieur…

Je lançai un regard surprit.

– Il a insisté pour aider ma sœur à vous faire cours, expliqua Nel.
– Je n'allais quand même pas laissé passé une occasion pareille !

« Tiens, tu es enfin réveillée ? »

– Comme tu peux le constater, lui répondis-je tandis qu'il s'installait sur la chaise à côté de moi. Et, regardes moi ça !

Je dressai la feuille devant Leon pour qu'il puisse voire.

– Nel m'a fait un emploi du temps pour la semaine à venir.

« Et tu vas faire en sorte de ne pas le respecter, n'est– ce pas ? »

Tu m'as déjà vu obéir à Nel plus d’une fois ?

« Pas faux... »

– Tu lui as répondus quoi ? me demanda Eloan. Parce que vu que tu lui as dit en pensée, je ne le sais pas.

Je lui fis de gros yeux.

– Attends, tu entends Leon ? !
– Bah oui. C'est normale vu que je suis de ta famille biologique, non ?

Ah oui…

Avant que Nel n'ouvre la bouche, je récitai :

– Toutes personnes ayant un lien fort c'est-à-dire par un amour fort ou par sang peuvent communiquer avec l'Ombre d'un Obscurien.

Il poussa un petit sifflement impressionné.

– Vous arrivez donc à m'écoutez des fois ?
– C'est étonnant, n'est– ce pas ?

« Pour répondre à ta question Eloan, elle me demandait juste si je l'avais déjà vu obéir à Nel plus d'une fois. Et la réponse est clairement non. »

– Ah… D'accord, murmura mon cousin.

Le démon fixa un moment mon lion avant de lancer :

– Des fois, j'aimerais bien savoir toutes les bêtises que vous dîtes sur moi.
– Mauvaise langue ! répliquai-je.


Plus tard,

Posté ! s'exclama Philippe en rentrant dans la maison.
Tant mieux ! lança Cassandre. Ça nous a prit un temps fou !

Yuki leur sourit.

Merci beaucoup les garçons.
De rien ! répondit Lilo.
Vous avez mit où la dernière invitation ? s'enquit leur grand frère en s'approchant de la table.
Quelle dernière invitation ? répétèrent-ils à l'unisson.

GROS BLANC.

On s'était laissé une invitation en souvenir, finit par expliquer Yuki.
Vous l'avez mit dans une des enveloppes ? Quelqu'un va en recevoir deux pour le prix d'une ?

Cassandre fronça les sourcils.

Bah non, répliqua-t-il. Il y avait pile poil le nombre d'invitations.
Impossible, contesta-t-il.
Je te jure qu'il y avait autant d'adresse que d'enveloppe !

Un frisson horrible secoua la médium quand elle réalisa.

Vous… Vous n'avez pas envoyer à la première adresse comme je vous l'avez demandé, n'est– ce pas ?

Les deux garçons se lancèrent un regard. À leur têtes, ils étaient évident qu'ils l'avaient fait.
L'expression paniquée de Yuki inquiéta son fiancé.

Ce n'est pas si grave, non ? tenta-t-il de la rassurer. C'est juste une petite erreur.
Philippe, répondit– elle d'une voix horriblement calme. C'est l'adresse de mes parents.


– Et c'est il y a quelques années que…

Le sol de la bibliothèque à l'air si confortable…
Je sommeillais, tenant tant bien que mal en équilibre tandis que Nel débitait des flots d'information sur le lieu.
Vous voulez une idée de l'ennuie mortelle de cette visite ? Leon est partit il y a déjà une demi– heure et cinq secondes… Six secondes… Sept secondes…

– Et durant la grande bataille…

Bip ! Bip !

Je sursautai, sortant soudainement de mon demi– sommeil.

– Ah…, constata-t-il en regardant sa montre. Il est déjà l'heure de manger.

Son regard tomba sur moi.

– Vous avez bien tout écouté ?
– Bien sûre ! mentis-je. Tu me prends pour qui ?

Il me lança un regard blasé avant de déclarer, en se dirigeant vers les deux grandes portes :

– Vous n'avez rien écouté.

Je me dépêchai de le rattraper.
Il ne nous fallu pas longtemps pour retourner à la grande salle. Et visiblement, nous étions les premiers.

D'ailleurs, où est Leon ?

– Parfait ! s'exclama Nel en s'installant sur une chaise. Je vais pouvoir vous parler.

Je deviens immédiatement méfiante.

– Qu'est– ce que j'ai encore fait de mal ? demandai-je.
– Rien. Il faut juste que je vous rappelle quelque chose de très important.

Je fronçai les sourcils tandis que je m'asseyais en face de lui.

– Linoa ne dîtes pas devant ma mère que votre petit ami est un humain.

Un cri horrible me fit sursauter. En me tournant vers sa provenance, je me rendis compte que c'était la femme qui m'avait parlé sèchement quelques mois plus tôt.

– Un hum… Humain ? balbutia-t-elle.

Nel fit une drôle de tête. En faîte, il semblait totalement paniqué.
Il se tourna vers elle et avoua dans un cri :

– Moi aussi, je sors avec une humaine !

Elle fit de gros yeux.

– Mon… Mon fils et…

Soudain, elle s'interrompit, tituba et tomba sur le sol.

– MAMAN !
– Eh bah… murmurai-je surprise. Tu blaguais pas quand tu disais que ta mère à une phobie des humains…

Il mit se mit à trembler en sanglotant.

– Nel ? m'étonnai-je en contournant la table.
– Qu'est– ce qui s'est passé ? ! s'exclama une voix masculine.

L'homme aux cours cheveu brun et aux yeux rubis ce précipita vers la femme.

– Saphir ! Saphir ! l'appela-t-il.

Puis, on se tournant vers l'obscurien, il redemanda :

– Qu'est– ce qui s'est passé ? !
– Je suis un fils indigne ! pleura-t-il avant de s'enfuir à toute allure.
– Nel !
– Reste ici ! hurlai-je.

Je fis apparaître un sceau d'où des lianes sortirent. Celle-ci attrapèrent les chevilles du démon qui se rétama sur le sol.


Philippe, est-ce que tout va bien ? s'enquit John.

Son père l'examinait comme si il venait de tomber dans l'escalier, la tête la première.

Tout va très bien papa ! répliqua-t-il. Pourquoi tu me demandes ça ?
Peut-être parce que, tout d'un coup, tu es tout excité à l'idée de passer pratiquement deux mois avec moi.

Yuki poussa un soupir tandis qu'elle remuait son café.

Et ce que tu…, commença-t-il.
Je sais pourquoi il a soudainement changé d'avis, répondit-elle avant qu'il ne finisse de poser cette question évidente. Il veut échapper à mes parents.

Il fronça les sourcils.

Tes parents ne savent toujours pas où il est, non ?
Cassandre et Lilo ont malencontreusement envoyé un carton d'invitation à leur adresse.
Ah…

Puis en se tournant vers son fils, il déclara :

Peut-être qu'ils n'y feront pas attention.
C'est même sûre, confirma Yuki.

Puis, dans un murmure, elle rajouta :

Ma mère n'a jamais répondu aux lettres que je lui ais envoyé.

La tristesse tirait les trait fin de son visage.

Oui, elle aimait Philippe mais ce n'est pas pour ça qu'elle voulait couper totalement les ponts avec ses parents. Surtout avec sa mère…

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