Chapitre 6 : retrouvailles ( Partie 1 )

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La lame déchira l'Ombre.

Une illusion.

Une lance de lumière s'abattit à droite. L'ennemie l'évita.


- Pas mal ! La complimenta la blonde.


Elle se précipita sur elle. Un coup de katana. Un ombre. Encore.


- Il semblerait que tu es un peu de mal ! Se moqua-t-elle.


La brune s'énerva.


- Montre toi si tu l'oses !


Aurore rigola.


- Viens plutôt me chercher !


Une douleur.

La brune toucha son épaule et sent un liquide poisseux. Du sang.


- Oh ! J'ai été trop rapide pour toi ?



Depuis un moment, je parcourais les couloirs sur mes gardes.


- Kana ? Elle est partit attendre l'héritière du Chaos à l'extérieur.


Mon coeur arrêta de battre un instant.


Il se dirigeait par ici !


Paniquée, je me plaquai contre un bout de mur encore plongée dans l'obscurité.

Je contrôlai alors ma respiration de sorte qu'elle passe inaperçue. Cela fut encore plus difficile quand il apparu dans mon champ de vision.


- Je me sens... Observé. Lança-t-il en cherchant du regard.


Silence.


- Il y a quelqu'un ? Où sa ?


Soudain son regard sang se dirigea vers moi.


- Ici ?


Il s'avança et dirigea sa main dans l'obscurité. Ma panique ne fit qu'augmenter. Je fermai les yeux et retient mon souffle.


- NÉANT !


Surprise, j'ouvris les yeux.


- Te voilà enfin salopard !


Les hurlements venaient d'une femme blonde – qui devait avoir l'âge à mon père –. À la lueur des bougies, je crus distinguer deux mèches bleu.


- Tu vas me le payer ! Connard !


Elle donnait de puissant coup d'épée mais le Néant les évitaient sans problème.


- Oh Lanilla ! S'exclama-t-il. Ça fait longtemps !


Elle redoubla ses coups en grommelant.


- Combien d'années se sont écoulées ? Hum... Dix-sept il me semble. Ça va j'imagine. Et Raphael ? Ah oui, je l'ai t...

- TA GUEULE !


Tandis que la femme continuait de donner des coups dans le vide – parce que honnêtement c'était tout comme –, je commençai à glisser contre le mur, doucement, pour m'éloigner le plus possible. Soudain, le Néant, qui semblait s'être lassé, la fit trébucher.


- N'aie pas peur. Lui lança-t-il en approchant sa main d'elle. Ton « suicide » sera rapide. Tu rejoindras bientôt ton chéri.


NON !


Mon bouclier arrêta de justesse sa main. Je profitai de l’effet de surprise pour attraper le bras de la femme.


- Vite ! Lui ordonnai-je. Relève-toi !


Sans un mot, elle obéit. Immédiatement, je me mis à courir en l'entraînant avec moi.


Il fallait partir loin et le plus vite possible.



Kana tomba à terre, épuisée et blessée. Elle n'arrivait réussit à toucher la jeune femme qu'une fois.


- Alors, on abandonne déjà ?


Énervée, elle rassembla le peu de force qui lui restait, tituba et tenta de se jeter sur elle. D'un simple pas sur le côté, Aurore l'évita.


- Raté. Lui lança-t-elle.


La tarée grogna.


- Qu'est-ce que tu es au juste ? ! S'exclama-t-elle. Tu utilises des Ombres comme une démone mais tu les camoufles...

- Impressionnantes mes illusions, n'est-ce pas ?


Elle la foudroya du regard.


- .... Et tu utilises les lances de lumière comme une magicienne ou une pretendante gardienne. Finit-elle.

- Tu es bien renseignée pour une humaine ! Et pour répondre à ton étonnement, je suis mi-démone, mi-magicienne. Je suis une...

- Une Sanroy ! S'exclama une voix étrangère.


En se retournant, elle vit une brune s'approcher dangereusement d'elle.


- Qu'est-ce qui te fait dire qu'elle est une San.... Une Sanquelquechose ? Lui lança un roux.

- Une Sanroy. Rectifia calmement une fille aux cheveux rose. Ça vient de SANs ROYaume. Ce sont des...

- Tu reprendras tes explications plus tard ! L'interrompit la brune. Et pour répondre à ta question, les pouvoirs qu'elle a utilisé sont ceux d'une Sanroy !


Aurore fronça les sourcils.


<<Ils ont vu "notre combat" ou juste la fin ? >> S'interrogea-t-elle.


Tout à coup, la brune disparut... Pour réapparaître devant elle. La Sanroy pare son coup de justesse.


- J'aurais du m'en douter ! S'exclama l'inconnue. Il n'y a bien que les Sanroys capable de faire une chose pareille !


Elle voulut ouvrir la bouche pour demander ce qu'elle avait fait de mal mais son adversaire attaqua de nouveau.


- Crève !


Le coup de la brune supprima l'Ombre. Cachée derrière une illusion un peu plus loin, Aurore demanda :


- Qu'est-ce que j'ai fait ?

- Tu es la...

- Ce n'est pas la psychopathe ! L'interrompit le rouquin.


Silence.


- Comment ça ?

- Elle n'a pas du tout la même voix.

- Pourtant Astroméria à bien dit qu'elle avait vu une blonde avec Linoa et tu as toi même dit que c'était la psychopathe !

- J'ai dit qu'elle était très certainement la psychopathe. Nuance.


Elle entendit quelqu'un pousser un profond soupir.


- Quoiqu'il en soit... Commença la brune.


« Elle va s'excuser. C'est forcé. » Songea la Sanroy.


- ... Je peux la tuer ?


Son sang ne fit qu'un tour.


- NON ! Hurlèrent plusieurs voix à l'unisson.

- C'était une question réthorique.


« Cette meuf est tarée... »


Doucement, Aurore commença à ramper jusqu'aux portes du manoir protégée par une des ses illusions tandis que le groupe se disputait. Ce ne fut que lorsqu'elle arriva aux marches qu'elle remarqua que la deuxième tarée – celle qu'elle avait combattu – avait disparu.


« Je n'ai pas le temps de la retrouver. Je dois d'abord sauver ma peau. »


Discrètement, elle se faufila dans le manoir.

Une fois à l'intérieur, Aurore poussa un profond soupir de soulagement.


"Ça y est" Songea-t-elle. "Je suis en sécuri..."


Elle sentit de la chaleur au niveau de son cou. En baissant les yeux, elle remarqua... Une lance de lumière.


- Euh... Bonjour.. ?


Son agresseur la rapprocha. Elle remarqua la main fine de celui-ci et en déduit que c'était sans aucun doute une agresseuse.


- T'es... T'es l'amie de la tar...


C'était pas le moment de la contrariée...


- ... Euh... Je veux dire de la jeune femme dehors ? Tu sais, je ne l'ai pas tu...

- Oh Doll ! S'exclama une voix masculine étrangère. Tu es revenue !


Le silence s'installa un court instant.


- Qu'est-ce que tu fais d'elle ? Enferme-la avec les prisonniers. On la tuera à l'aube elle aussi.


Le cœur de la Sanroy s'emballa.


- QUOI ?! S'étrangla-t-elle. Je proteste ! Je refuse ! J'ai rien fait de mal ! Et puis c'est lâche ! Elle m'a eu par derrière !


Ces cris semblaient ne faire qu'agacer l'inconnu.


- Et puis viens te battre si t'es un homme ! À moins que tu n’ais pas de...

- Doll, fait la taire. Ordonna-t-il simplement.


Elle n'eut qu'à rapprocher la lance.


- Bien. Tu l'as tueras en première.

- KÔWAAAAAA ?! BATAR...


Doll rapprocha le sort qui n'était plus très loin de sa peau.


- C'est bon ! C'est bon ! Se rendit la blonde. J'ai rien dit !


Elle la rapprocha encore un peu.


- Et je me tais ! Rajouta-t-elle. Voilà. Ça vous va comme ça ?

- C'est parfait.


Il se tourna ensuite vers sa poupée.


- Emmène-la.




- MAIS T'ES COMPLÉTEMENT CINGLÉE !

- Chuuuuuuuuut ! Siffla la femme.


Puis, dans un murmure, elle rajouta :


- On va se faire repérer.


Et sur ces mots, elle rampa jusqu'à la porte entrouverte pour regarder à l'extérieur.


- Et c'est la femme qui a voulu l'étriper qui dit ça ? Lui lançai-je les bras croisés.

- Et c'est la fille qui était tapis dans l'ombre qui OSE se la ramener ?


Je la fusillai du regard.


- Tu devrais mettre reconnaissante : je t'ai sauvé la vie.

- Et toi donc ? Si je ne m'étais pas jetée sur lui, tu ne serais pas là !

- J'aurais très bien pu me débrouiller toute seule !

- Pour quoi ? Lança-t-elle avec dédain. Pour fuir ?

- Exactement.

- Pfff... Pathétique.

- Parce que madame se croit la plus forte, n'est-ce pas ? Sache une chose : le Néant ne peut-être vaincu !

- C'est faux ! Répliqua-t-elle violemment en se recroquevillant sur elle-même. Il peut être tué !

- Bien sûr que non ! Tu crois vraiment qu'il est possible de l'arrêter en le tuant ? ! Et puis pourquoi tu veux le tuer ? Il ne t'as rien fait à toi !

- Il a gâcher ma vie !


Et elle éclata en sanglot.

Je restai muette.


- Il... Il a gâché ta vie... ? Balbutiai-je.

- Il... Il... L'a... Tu... Tué... Puis... Puis il a tout dit... Tout est... Est partit en vrille... Toute ma vie... Depuis... Qu'il... N'est plus là... Et que ce connard à...


Je me sentis mal-à-l'aise.


- ... Je voulais juste le venger !


Petit-à-petit, elle sembla se calmer.


- Tout... Tout ce que je veux, c'est le venger. Sans ça, je ne pourrais pas reprendre « ma vie ».


Aïe... C'est peine perdu...


- Le seul moyen de se débarrasser du Néant, c'est de le sceller. Expliquai-je calmement. Il semble impossible de le tuer. C'est le seul moyen que l'on a pour le neutraliser.


Elle resta muette, plongée dans ses pensées.



Doll jeta la Sanroy dans la cellule puis elle tourna les talons.


- C'est ça, dégage ! Hurla-t-elle tandis que la poupée s'engageait dans un couloir. Je te jure, la prochaine fois que je te croise, je...


La concernée se retourna et posa sur Aurore son regard horriblement vide et glaciale. Un frisson d'horreur la parcourut. Et la brûlure, du à la proximité qu'elle avait eu avec la lance de lumière, se manifesta un peu plus.


- .... Je... Je te laisserais tranquille et me tairais... Finit-t-elle.


Visiblement satisfaite de cette réponse, Doll reprit sa route.

La blonde poussa un profond soupir de soulagement.


- Quel persuasion ! Ironisa une voix familière. Je pense qu'elle à comprit la leçon.


Aurore le fusilla du regard.


- Rebonjour monsieur Callen. Lui Lança-t-elle.


Elle remarqua rapidement le sang qui avait coulé sur son front.


- Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

- Je me suis battu avec "Doll".

- Pffff... T'as vraiment cru pouvoir la battre ? Elle a des pouvoirs et pas toi petit humain.

- Et toi ?


Elle leva un sourcil perplexe.


- Quoi moi ?

- Comment se fait il qu'elle t'ais emmenée ici ?


Aurore resta immobile. D'apparence calme, elle était en réalité... Paniquée.

Elle ne pouvait pas lui dire la vérité ! Le retour de bâton serait beaucoup trop violent...


- Je... Je l'ai combattue. Vaillamment même.

- Et tu n'es pas blessée ? S'enquit-il perplexe.


Sa panique menaçait de devenir visible à tous.


<<Plus les mensonges sont gros, plus ça passe ! >> Se souvient-elle.


D'un air fière et hautain, elle croisa les bras.


- Mais bien sûr que je me suis pas fait blesser ! Pour qui tu me prends ?

- Qu'est-ce qui s'est passé ? S'enquit Lilo, curieux.

- Accroche toi bien petit, parce que ce combat pourrait être digne d'un roman.


Elle prit une grande inspiration.


<<Plus c'est gros, plus ça passe... Plus c'est gros, plus ça passe...>>


- C'était un combat féroce ! Nos pouvoirs, immenses, s'entremêlaient. Les murs semblaient trembler de terreur à chacun de nos gestes. Elle me disait d'abandonner mais...


Elle pouffa un peu, leur adressa un immense sourire avant de se pointer du doigt.


- ... Aurore Hope n'abandonne jamais.

- Mais alors comment tu t'es retrouvée ici ? L'interrogea Lilo, complètement plongé dans son histoire.

- Eh bien...


Elle recula pour aller appuyer son dos contre les barreaux.


- ... Elle a réussit à faire tomber le lustre et un pan du vieux plafond avec. La poussière à emplit la pièce. J'ai été déstabilisé qu'une demie-seconde mais...


Aurore poussa un soupir.


- ... C'était trop : elle m'a assommée.


Elle pointa du doigt le couloir plongé dans la pénombre.


- Je me suis réveillée ici. Elle m'a menacé avec une lance de lumière. J'ai du rester tranquille.


Elle poussa à nouveau un soupir.


- Et me voilà. Finit-elle.

- Whaaaa.... Murmura Lilo visiblement en admiration devant la Sanroy.


Elle fixa un moment le petit blond, fière d'elle. La jeune fille à côté de lui semblait être elle aussi tombée dans le panneau.


<<J'ai réussis ! >>


Le petit rire du brun ramena son attention sur lui.


- Qu'est-ce qui t'arrive ? Lui lança-t-elle méfiante.

- Ta narration est magnifique mais elle est bourré d'incohérence.


Aurore retient son sang froid qui était à deux doigts de se faire la malle.


- Ah ouais ? Le défia-t-elle. Quoi par exemple ?

- Oh... Juste le fait que le manoir aurait tremblé et qu'un lustre PLUS un morceau d'un des étages seraient tombés.

- Et... ?

- On a pas sentit les murs tremblés et on a pas entendu un bruit comparable à une telle chute.


<<Et merde...>>


- Ok. Admit-elle en détournant le regard. J'ai peut-être légèrement exagéré.

- Et tu sais pourquoi certaines personnes exagèrent ?

- Nan mais tu vas me le dire, n'est-ce pas ?

- Pour cacher un fait honteux en le rendant épique dans le bon sens du terme.

- Ah ouais ? Lança-t-elle en reposant son regard sur lui.


Elle remarqua qu'il fixait son cou avec insistance.


- Ok, la lance de lumière est si chaude qu'elle peut provoquer des brûlures. Et même si elle était très proche de ton cou quand elle t'as ramené ici, je ne pense pas qu'elle puisse provoquer une brûlure pareille en si peu de temps. De plus, tu as l'air d'avoir peur de Daphné... Ou "Doll" si tu préfères.


La panique commençait à lui échapper.


- Tu insinues quoi là ?


Callen resta un instant silencieux.

Lilo et la jeune fille étaient suspendus à ses lèvres, attendant le dénouement de cette conversation.


- Juste que « Doll » t'as prise par derrière en plaçant une lance de lumière sous ta gorge, t'obligeant ainsi à la suivre.


Tétanisée, elle fixait le jeune homme avec de gros yeux.


« Comment il... Il... »


- En plein dans le mille. Lui lança-t-il avec un petit sourire de satisfaction.

- Whaaaaaaaaa ! S'écria Lilo.


Il tourna son regard plein d'admiration en direction de Callen.


- Comment tu as peux deviner ?

- Par déduction.


Aurore reprit petit-à-petit contenance.


- T'es un détective ? Finit-elle par demander.

- Non. Répliqua-t-il en croisant les bras.


Le silence s'installa.

La Sanroy s'asseyait en tailleur sur le sol sale de la cellule quand, soudain, elle se rappela d'une bribe conversation qu'elle avait eu un peu plus tôt dans la nuit.


- Callen...

- Ouais ! C'est ça ! Tu le connais ?

- C'est... C'est mon petit ami... Et je le cherche lui et mon frère.


Elle se mit à fixer Callen. Ce qui n'échappa pas à l'espion...


- Qu'est-ce qu'il y a ? S'enquit-il.

- Alors comme ça, tu es son petit ami... Murmura-t-elle.


Voyant que le jeune homme était perdu, elle précisa :


- Tu es le petit ami de Linoa Phoenix.

- Comment tu le sais ?

- Bah...


La sanroy attrapa ses chevilles avec ses mains.


- Je l'ai croisé tout à l'heure.


Le jeune homme se pencha en avant.


- Et... ?

- On...


« Je crois pas que lui dire que l'on s'est battu avant de devenir amie sois la meilleure chose à faire... »


- ... A parlé.


Callen nota l'hésitation dans sa voix mais il ne chercha pas à en savoir plus.


- Comment ça tu as parlé à Linoa ? Avant que l'on se rencontre ?


Elle hocha la tête de droite à gauche en répondant :


- Bien après... On s'est revu il y a même pas une heure.

- Que faisait-elle dehors ? En pleine nuit ?

- Bah elle te cherchait toi et son petit-frère. Du coup, j'ai décidé de l'accompagner.


« De l'accompagner... » Souligna-t-il.


L'espion se figea.


Aurore savait très bien qu'il allait au manoir vu qu'il lui avait dit. Linoa l'avait ensuite « revu » et elle avait décider de l'accompagner.

Ça fit tilt dans son esprit.

Linoa était partit en direction du manoir avec cette crétine ! Et vu que celle-ci était ici, sa petite amie était forcément dans... Dans le manoir... Mais elle n'était pas là !


- Et où est-elle ? Demanda Callen qui tentait de garder le peu de sang-froid qui lui restait. Si tu l'accompagnais, vous auriez du vous faire capturer toutes les deux !

- Bah en faîte on a croisé la tarée. Expliqua-t-elle calmement. Et du coup, je m'en suis occupée pendant que Linoa rentrait dans le manoir.


Callen serra les poings.


- Apparemment, elle ne vous a pas trouvé. Hum... Je me demande bien où elle est passée...


S'en était trop...


- CRÉTINE !


Aurore le fixa avec surprise. Ce brun arrogant et si calme était à présent hors de lui... Qu'avait-elle bien pu dire ou fait de mal ?


- TU AS GUIDÉ LINOA JUSQU'ICI ET, EN PLUS, TU L'AS LAISSÉ PARTIR SEULE EN PREMIÈRE ? ! DANS CE MANOIR ? !

- Tu es inquiet pour Linoa ? Que c'est mignon...

- LA FERME !


Lilo se plaqua contre le mur.

L'image qu'il avait de lui était en train de partir en poussière...


- TOUT ÇA C'EST DE TA FAUTE !

- Hé ! Répliqua-t-elle violemment. T'avais juste pas à me dire que tu comptais aller dans ce manoir, crétin !


Le faîte qu'il lui crie dessus lui rappelait étrangement quelqu'un... Et, ça ne lui plaisait pas. Mais alors pas du tout.


- MAIS BIEN SUR ! REJETE LA FAUTE SUR MOI !

- Bah quoi ? Si tu ne m'avais rien dit, je n'aurais rien pu dire à Linoa !

- Ah oui ?


Callen s'était légèrement calmé.


- Si tu ne m'avais jamais DEMANDÉ si j'avais des pistes pour le psychopathe, je ne t'aurais JAMAIS parlé du manoir. Continua-t-il. De plus, si tu étais un MINIMUM intelligente, tu n'en n'aurais jamais parlé à Linoa. Tu ne serais donc PAS dans cette sinistre cellule à te faire HURLER DESSUS PAR MOI ! Cqfd.

- CQFD MON CUL ! Hurla Aurore. C'EST UNE PHRASE DE MATHEUX ÇA !

- Le matheux T'EMMERDE !

- TA PUTAIN DE FIERTÉ T'EMPÊCHE DE VOIR QUE C'EST DE TA FAUTE !

- MÊME PAS VRAI !


La jeune fille aux longs cheveux noir à côté de Lilo commençait à en avoir marre.


- C'EST DE TA FAUTE SI ELLE À ÉTÈ IMPLIQUÉE !

- NON ! C'EST DE LA TIENNE !

- ÇA SUFFIT !


La jeune fille se leva et s'interposa entre les deux.

Elle fit apparaître deux sceau bleu claire dont, soudainement, deux pics sortirent. Par réflexe, Callen et Aurore reculèrent.


- Vous voyez ces pics ? Leur lança-t-elle. La prochaine fois que vous hurlez, je ferai en sorte que vous soyez transpercés par ceux-ci ! C'EST BIEN CLAIR ? !


Doucement, ils acquiescèrent.


- Bien.


Et sur ces mots, elle retourna s'asseoir à côté de Lilo. Celui-ci était... Sous le choc. Son amie avait toujours été incroyablement calme. Et là...


Le silence s'était installé dans la cellule.



_____________________________________________________



- Vous voilà enfin ! S'exclama Éden, les mains sur les hanches.


Eve poussa un soupir.


- Maintenant que l'on est au complet. Continua-t-elle. On va pouvoir rentrer dans le manoir.


Cassandre pâlit.


- On... On... On est vraiment... Obligé... ? Balbutia-t-il.


Éden se tourna vers lui en croisant les bras.


- Soit tu viens avec nous dans un manoir « pseudo hanté ». Soit tu restes là, seul, en pleine nuit. Surtout que l'on ne s'est jamais ce qu'il peut se passer... Et si la tarée apparaissait près de toi, avide de sang, que se passerait-il ?


Il déglutit difficilement.


- Ok... Ok... Je viens. Balbutia-t-il.

- Ce manoir est vraiment hanté ? S'enquit Mélodie, tremblotante.

- C'est juste une stupide croyance humaine. Répliqua Éden. Les fantômes n'existent pas.

- Ils existent. Affirma Yuki.


Éden la fixa.


- Elle dit être « médium ». Expliqua Théodore. Elle aurait vu la mort tout à l'heure.

- Et tu la crois ? Pouffa l'héritière.

- Oh... Elle et Volt ont juste vu la même chose. Lança Eve. Parce que figure-toi que Volt était encore à deux doigts de mourir !


« Quoi ? ! Non ! Je ne veux pas le... Mais qu'est-ce qui me prend ? ! Je n'en n'ai rien à faire de lui ! »


- Soit. Répliqua-t-elle dans un haussement d'épaule. Il n'empêche que l'on ne va pas faire demi-tour sous prétexte que ce manoir est hanté. C'est ridicule.

- Mais quand même... Murmura Mélodie.


Son petit ami passa un bras autour des épaules de celle-ci dans l'espoir de la rassurer.


- Mélodie, dans la vie, il faut savoir se montrer courageuse. Lui lança Éden. Surtout quand on prétend au titre de reine.

- Le courage... Murmura-t-elle.

- Parce que toi, peut-être, tu n'auras pas peur ? Lui lança Eve.

- Bien évidemment que non !

- De toute manière, si elle a peur, elle pourra toujours se réfugier dans mes bras. Annonça le gardien.

- Volt, si tu veux mourir, il y a des moyens plus rapide. Lui lança Naos.

- Hein ?


Le prétendant gardien poussa un soupir.


- Oubli.

- Ok...

- Bon, on à déjà perdu assez de temps comme ça. Annonça Éden, visiblement agacée d'attendre. Allons-y !


Et sur ces mots, elle se dirigea vers la porte avant que ses camarades ne puissent intervenir. Certains d'entre eux poussèrent un soupir avant de, résignés, la suivre.



Nous errions depuis un moment dans le manoir, silencieuses.


- Dit...


Nous nous arrêtâmes et je me tournai vers elle.

Sur son visage, on pouvait encore lire de la tristesse.


- ... Pourquoi es-tu ici ? Finit-elle.

- Je suis à la recherche de mon petit-ami et de mon petit-frère.

- Ah...


Nous continuâmes notre route dans un silence pesant.


- Imaginons que tu réussis à battre le Néant ou que nous arrivions à le sceller, tu ferais quoi après ? Lui demandai-je.


Elle me fixa un moment.


- Après... ? Murmura-t-elle.


Je lui fis de gros yeux.


- Attends... Tu n'étais même pas sûre de réussir à le battre ? ! Et après tu te jettes...

- Non. Répliqua-t-elle. J'ai déjà envisagé cette possibilitée...

- « envisager cette possibilitée »... Quelle phrase pleine d'assurance !


Elle me fusilla du regard.


- Tu as envisager quoi ? L'incitai-je à continuer, nullement impressionné.

- Reconstruire ma vie, trouver un chez moi, travailler et...

- Et.. ?


Elle poussa un soupir.


- ... Tenter de réparer une erreur. Enfin, est-ce que l'on peut vraiment appeler ça une erreur ? C'était pour son bien.

- Mais tu regrettes.

- Et lui dois me haïr.

- Qu'est-ce que tu as fait de si mal ?


Elle resta muette un moment.


- Je...

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