Chapitre 7 : un après-midi chez la Sanroy.
Quelques jours plus tard,
- ... Et tu ne dois pas te promener en ville sans une tenue CORRECTE.
Visiblement agacée, la Sanroy laissait sa valise percuter contre les marches. Ce rythme, Théo le connaissait très bien.
- Tu pars maintenant ? S'enquit-il.
- Oui. Répondit Aurore alors que Lux continuait de lui rappeler ce qu'elle devait faire ou ne pas faire. Je suis déjà restée ici lundi et mardi. J'en peux plus.
Elle s'approcha de lui qui, assit sur le canapé, avait stoppé sa lecture pour tourner sa tête vers elle.
- Tu pourrais attendre ce soir. Vu que tu n'as pas cours avant demain après-midi.
- Et ne te nourris pas de cochonnerie. Lui rappela-t-il.
- J'en peux plus Théo. Si je veux survivre, il faut que je retrouve mon indépendance.
- Il y a quelques jours tu célébrais, à coup de rire diabolique, la réussite de ton plan machiavélique pour que Lux te laisse tranquille.
Elle contourna le canapé et se pencha pour agripper le col de Théo.
- Ça ne MARCHE PLUS ! Paniqua-t-elle. ÇA NE MARCHE PLUS ! Même, ce... Ce s'est retourné contre moi !
- Retourner contre toi ?
Elle baissa le ton pour répondre :
- Dimanche, j'ai voulu sortir après vingt-deux heures, Lux m'a surprit et il... Il...
À ses joues rougissantes, Théo n'eut aucun mal à deviner la suite de sa phrase.
- ... T'as embrassé..? Continua-t-il.
- Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut !
- Oh, la maîtresse des illusions à honte ? Lui lança sournoisement le concerné.
Celle-ci se redressa et lui hurla :
- Toi, la ferme ! Tu n'es qu'un pauvre c...
Théo observa les joues de la jeune femme virer au rouge foncé tandis que Lux l'embrassait. D'ailleurs celui-ci rougissait légèrement.
Dès qu'il eut décollé ses lèvres des siennes, la blonde s'empara de sa valise pour s'en aller en vitesse, se prenant deux trois murs au passage.
Lux éclata de rire tandis que Théo reprenait tranquillement sa lecture.
- Alors c'est pour bientôt ? S'enquit ce dernier.
- D... De... Quoi.. ? Balbutia le concerné entre deux rires.
- Que vous vous mettez ensemble.
Silence.
Le jeune homme baissa légèrement son livre pour le regarder.
- C'est... C'est n'importe quoi ! Répliqua Lux.
- Vous vous êtes échangés trois baisers en moins de deux semaines. Lui rappela le Sanroy.
- On s'est volé des baisers, nuance.
- Des baisers bien long...
- Et.. ?
- Ça ressemble bizarrement à un scénario de livre. Les deux « rivaux », ceux qui se disputent vingt-quatre sur vingt-quatre, commençant un jeu d'Amour sans se rendre compte qu'en réalité ils sont éperdument amoureux l'un de l'autre.
Le visage de Lux, décomposé, rougit légèrement.
- Moi... Amoureux de Aurore ? ! S'écria-t-il. Tu lis beaucoup trop de roman mon pauvre !
Le concerné ne daigna même pas répondre.
- On est pas dans un roman ici ! Rajouta le demi-ange.
- Qu'est-ce que tu en sais ?
Il pouffa avant de répondre :
- Si on est vraiment des personnages de fiction alors Aurore à briser la première règle du manoir !
Théo eut alors un sérieux doute quant à son existence...
Un peu plus tard,
Comment définir la notion de puissance ? Pour un état, le pouvoir est la capacité de faire (exercer le pouvoir)...
- Comment faire ?
…, de ne pas faire ( indépendance ) et de faire faire (faculté d'imposer sa volonté aux autres ). Plus cette capacité est grande et plus sa puissance est étendu : c'est la sphère d'influence.
- Ça ne marche plus. Et je ne possède pas non plus le « pouvoir » d'Iris... Il faut que je trouve... Réfléchis Aurore ! Réfléchis !
Je fronçai les sourcils.
De quoi est-ce qu'elle parle ?
- Dis Auror...
- Il faut que je trouve un nouveau point faible... Mais oui ! Bien sûr !
Elle se pencha alors sur sa feuille et gribouilla en marmonnant des phrases incompréhensibles. On aurait dit une psychopathe.
Tout compte fait, je ne crois pas que je vais la déranger pour l’instant...
Mes yeux retombèrent sur mon cahier d'Histoire-Géographie.
Ils existent deux grandes formes de puissances :
Le Soft power : état qui influence par le rayonnement de sa culture, ses valeurs, sa diplomatie.
Le Hard power : pouvoir dont dispose un état de contraindre un autre état...
- Oui ! J'ai le plan ultime ! Enfin je pourrais faire ce que je veux !
… À agir comme il le souhaite au besoin/en usant...
Son rire diabolique résonna dans la pièce.
… De la force...
Ma curiosité était beaucoup trop grande.
- Mais qu'est-ce qui te prends ? L'interrogeai-je en fermant mon cahier.
Son regard terrifiant tomba sur moi. Par sécurité, je me reculais un peu de la table base.
- Tu te souviens de Lux ?
- Euh...
Ce nom me disait effectivement quelque chose...
- Le rabat-joie. Rajouta-t-elle.
- Ah oui ! Celui que tu as embrassé pour qu'il te laisse tranquille.
- Ouais... Celui-la même... Eh bien...
Elle croisa les doigts de ses mains entre eux avant de poser ses coudes sur la petite table telle une personne qui doit annoncer quelque chose d’extrêmement important.
- ... Ma technique a cessé de fonctionner et, en plus, il l'a retourné contre moi.
- Il t'a embrassé ?
Elle acquiesça tandis que ces joues rougissaient.
- Deux fois. Rajouta-t-elle.
Il y a de l'Amour dans l'air...
- Oh... C'est quoi ce regard Linoa... ?
- Oh... Rien... Répliquai-je d'un ton faussement innocent.
Elle me jeta un regard blasée.
- Dis-le.
- Il y a de l'Amour dans l'air...
Elle pouffa.
- N'importe quoi.
C'était l'heure de la questionner un peu...
- Dis moi Aurore, quel est ton plus grand désir ?
Elle fronça un sourcil.
- C'est-à-dire ?
- La chose que tu aimerais le plus faire. Comme, je ne sais pas moi, utiliser tes pouvoirs pour devenir reine du monde.
Elle sembla réfléchir. Mais alors qu'elle allait répondre, elle ferma la bouche.
- Tu crois que j'ai pas vu ton petit jeux Chaos ? Finit-elle par me lancer. Tu veux me prouver que je suis amoureuse de Lux !
Je ne pu dissimuler mon petit sourire sournois.
- Je n'ai jamais dit ça... Répliquai-je.
- Tu l'as sous-entendu il y a même pas deux minutes.
Mes coudes se posèrent sur la table. J'appuyai mon visage sur mes mains et penchait légèrement la tête sur le côté.
- Dis... Ça avait un rapport avec Lux ?
- Non !
- Menteuse...
- Mais tu vas arrêter ! Puisque je te dis que...
Au même moment quelqu'un frappa à la porte.
- C'est qui ? S'enquit Aurore.
- Lux. Répondit une voix masculine.
Elle laissa tomber sa tête sur la table.
- Quand on parle du loup… Soupira-t-elle.
- Mais tu l'aimes bien non ? Répliquai-je.
Son regard d’assassin se posa sur moi.
- La ferme Linoa.
- Tiens, tu ne tentes plus de le nier.
- Je ne me fatigue même plus à tenter d'argumenter.
- Aurore ? S'enquit la personne derrière la porte.
- J'arrive. J'arrive.
Et sur ces mots, elle se leva et alla ouvrir. Mais, tout d'un coup, elle se jeta sur moi pour me balancer sur les épaules une couette qui était plié à côté de la table.
- Lux, tu sais où est la petite cuisine alors, je t'en pris, va te chercher quelque chose.
- Euh... Oui...
Elle le suivit du regard.
- Euh... Aurore, je peux savoir pourquoi tu t’ai jeter sur moi ? Lui demandai-je.
Elle plaça son index sur ses lèvres en murmurant :
- Chut. Fais croire que tu as froid.
- Tu sais qu'il fait super chaud dans ton appartement et que c'est pour ça que je suis en débardeur, n'est-ce pas ?
- Je t'en pris Linoa. Si il voit ta marque – donc qu'il apprends que tu l'héritière du Chaos – je suis morte.
Je la regardai un instant.
- Okay. Cédais-je en plaçant correctement la couette sur mes épaules. Je vais faire semblant.
- Tu es une vraie amie !
- Une « amie » ? S'étonna-t-il.
Je me tournai vers lui. Lux devait avoir l'âge d'Aurore. Il avait de long cheveux blond attaché en natte et de beaux yeux bleu.
- Ça m'étonne de toi. Rajouta-t-il.
- Ah ah. Mêle-toi de tes oignons monsieur Arcos.
- Je peux au moins savoir comment elle s'appelle ?
- Linoa Phoenix. Répondis-je. Enchanté de te rencontrer Lux.
Celui-ci fronça les sourcils.
- Tu me connais ?
- Aurore m'a vaguement parlé de toi.
- Et elle t'a raconté quoi de moi ?
- Que tu es un rabat-joie de première. Répondit la concernée.
- Ça m'étonne même pas.
Et sur ces mots, il s'assit à côté de moi.
- D'ailleurs, c'est quand que tu vas décider de manger sainement ? S'enquit-il en posant un verre d'eau sur la table. Les gâteaux et autres pâtisseries ne sont PAS des repas.
Elle gonfla ses joues.
- Je fais ce que je veux. Marmonna-t-elle.
Il poussa un soupir.
- Je vais pas aussi devoir surveiller ton alimentation, si ?
- Après si tu veux venir me cocoter des petits plats chaque soir, sa ne me dérange pas...
Je plaçais ma tasse près de mes lèvres en murmurant :
- Après tu oses répliquer que je dis n'importe quoi.
- Tu dis n'importe quoi Ch... Chaton...
Euh...
Je levai des yeux surprit sur elle.
- Chaton ? Répétai-je.
Lux ne semblait pas bien.
- Ah... Vous... Vous êtes... Ensemble...
- Non ! Répliqua immédiatement Aurore. C'est pas du tout ça !
- J'ai déjà quelqu'un. Rajoutai-je.
- Ouais, voilà ! Donc arrête de t'imaginer n'importe quoi.
- Après je ne veux pas mettre le bazar mais Lux semble ne pas apprécier l'idée que tu sois en couple. Lançai-je. Et toi, tu ne veux pas qu'il croit ça.
Elle leva les yeux au ciel.
- Linoa...
- Tu n'as pas répliqué calmement comme si ça te préoccupait qu'il croit que nous soyons ensemble.
- C'est n'importe quoi !
- Il y a trop de preuves.
J'attrapai ma tasse vide.
- Admet que tu es am...
- La ferme !
Au même moment, je me levai.
- Il n'y a que la vérité qui fâche.
Tout à coup je sentis la couverture glisser de mes épaules. Je tentai de la rattraper, en vain.
- Aurore... Grogna Lux.
Mon regard tomba sur celle-ci. Elle semblait paralysée comme si on venait de la surprendre la main dans le sac.
- Tu te souviens de la première règle du manoir, n'est-ce pas ?
Puis son regard terrifiant tomba sur moi. On aurait dit qu'il était prêt à m'étriper.
- Assis-toi. M'ordonna-t-il sèchement.
- Oui monsieur... Murmurai-je en obéissant.
Toutefois, je pris soin de me rapprocher le plus possible de la Sanroy.
- Alors Aurore ? Lui lança-t-il.
Elle bredouilla quelque chose.
- Je n'entends rien.
Elle répéta, plus haut cette fois :
- Règle numéro un du manoir des Sanroy : ne jamais avoir de relations – amoureuse ou en amitié – avec des Grands Nobles ou des héritiers.
- Bien. Tu sais ce que ça signifie ?
- Qu'elle ne peut pas être amie avec moi. Interviens-je. Je peux partir maintenant ?
- Oui. Et ne lui parle plus jamais sale Chaos.
- Non mais tu vas lui parler meilleur ! M'interrompit Aurore. C'est mon amie quoique tu en dises !
- Eh bien non !
Aurore me serra dans ses bras.
- Non ! Si tu m'apprécies, tu l'accepteras !
Cela sembla calmer Lux. Il adopta alors un ton plus doux comme celui d'un père qui tente de persuader sa fille de jeter son vieux nounours.
- Mais c'est une Chaos. Écoute, tu peux te faire d'autre amie.
- Euh... J'ai l'impression d'être une peluche là.
Ils m'ignorèrent.
- Non. Et puis elle a plus une mentalité de Sanroy que d'héritière du Chaos, elle sort avec un humain – qui a, soit dit en passant, des antécédents de Sanroy – et fait péter des câbles à un Grand Noble chargé de lui apprendre à maîtriser ses pouvoirs.
- Des antécédents de Sanroy ? S'étonna-t-il.
- Tu sais que Lanilla à un fils ?
- Oui et ?
- Elle sort avec celui-ci. Donc tu vois, ce n’est pas du tout une héritière digne du Chaos !
- Sympa Aurore... Lui lançai-je.
Toutefois Lux ne semblait toujours pas convaincu.
- Et puis, du coup, elle ne nous attaquerait pas. Et, vu que c'est la reine...
- Hum...
- Et...
Elle leva sa main droite, solennellement.
- ... Je te promets que je n'aiderais jamais la Chaos. Alors s'il-te-plaît, ne dit rien. S'il-te-plaît...
Lux poussa un soupir.
- Okay. J'accepte.
- Merci Lux !
Elle s'était levée pour se jeter au cou de Lux. Ce qui surprit ce dernier.
- De... De rien... Bredouilla-t-il.
Puis, doucement et timidement, il posa ses mains sur son dos.
Soudain mon regard tomba sur la fenêtre et je grimaçai en remarquant l'averse qui tombait sur la ville.
Super...
La pluie.
C’était bien la première fois qu’il aimait sentir les gouttes d’eau couler sur son visage.
- Espoir ? S’enquit une voix familière.
Il tourna la tête en direction de la voix.
- Toi… Murmura-t-il.
Le sourire qu’elle arborait n’avait rien de rassurant. Pire elle lui donnait des frissons d’horreur.
- Te souviens-tu de notre accord ? S’enquit-elle.
- Oui. Répondit-il sans hésiter une seconde.
- Alors…
Son ton était menaçant si bien que l’homme n’aurait pas été étonné de la voir sortir une dague de sa robe nuit pour l’étriper.
- … Pourquoi ne l’as-tu pas respecté ?
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Une veille musique tournait en boucle depuis plusieurs heures dans la petite pièce.
La cigarette quitta ses lèvres pour que celles-ci puisse laisser échapper un filet de fumée.
L’homme adossé au lourd bureau de bois contemplait un grand panneau de bois accroché au mur. Chaque éléments étaient reliés par une fine ficelle rouge ainsi on pouvait y trouver des bouts d’articles telle que « Meurtre à l’entrepôt n°102 », des petits post-it où des notes manuscrits en Anglais consignaient toutes les informations qu’ils avaient lui-même acquis et enfin des photos de lieux mais aussi d’une femme.
Ses longs cheveux roux tombaient gracieusement sur ses épaules. Ses yeux émeraude remplit de joie et son sourire habituel éclairait son charmant visage.
Ses yeux verts pâle se remplirent de mélancolie tandis qu’il tirait une nouvelle fois sur sa cigarette.
« Cassie, tu me manques tellement... »
Mais alors que les souvenirs commençaient à le submerger, la musique s’arrêta dans un petit « clic ».
- Edward.
Le roux se tourna vers celui-ci qui venait de l’appeler.
- Quelques chose ne va pas papa ? S’enquit-il.
- Ton enquête avance ?
L’homme reposa son regard sur le panneau.
- Petit-à-petit. Répondit-il d’une voix qui suait la colère. Je le retrouverai.
- Ça, j’en suis persuadé.
Il posa une main sur l’épaule de son fils.
- Pour nous tous.
Après un moment de silence qui avait des aires de recueillement, le père annonça :
- J’ai une enquête à te confier.
Edward fronça les sourcils en attrapant le dossier jaunâtre qu’il lui tendait.
« Hertless’s manor ».
- Tu pars pour la France dès ce soir. Déclara-t-il avant que sont fils ne lui pose la question. Tu auras tout le temps d’étudier le dossier durant le trajet.
- D’accord, merci papa.
Il lui sourit puis se dirigea vers la porte. Toutefois il s’arrêta et se retourna.
- Reposes-toi un peu fiston.
Il ne put voire l’expression d’Edward qui se trouvait dos à lui. Un nouveau nuage de fumée s’envola .
- Ne t’inquiètes pas pour moi. Répliqua-t-il.
Le père le regarda un instant puis sortit de la chambre tandis que son fils replongeait avec nostalgie dans son passé.
- Perdre des êtres chères ? Répétais-je.
Comment étions-nous arrivé à ce sujet de conversation ? Je ne saurais vous le dire.
- Il y a peu de Sanroy qui vivent sans le poids d’un deuil. Lança Aurore.
- Ils ne sont pas les seuls. Murmurai-je en baissant le regard.
Un lourd silence s’était installé.
- Tu… Commença-t-elle.
- Mes parents et elle aussi. Expliquai-je en serrant les poings. Assassinés. Tout ça parce que je suis une héritière. Le pire c’est que cela pourrait se reproduire.
- Linoa, ne fait pas d’erreur.
Je lançai un regard interrogateur à Lux.
- Comment ça ? Demandai-je.
- Règle numéro un du manoir… Commença Aurore.
- Je ne mêle pas des affaires du Chaos. Répliqua-t-il. Je veux juste lui donner un conseil.
Je fronçai les sourcils.
- Un conseil ? Répétai-je. Quel conseil ?
Il plongea son regard dans le mien.
- N’utilise jamais tes pouvoirs sous l’emprise de la haine.
- Le chagrin se transforme en haine. Annonça doucement Aurore, visiblement pas sûre d’elle. C’est quelque chose comme ça ?
- C’est ça.
- Ne t’inquiètes pas, je me doute qu’utiliser ses pouvoirs dans cet état peut faire des dégâts. Répondis-je. Et donc, je ne les utiliserais pas.
Qu’est-ce que je raconte encore comme mensonge ? J’aurais utiliser mes pouvoirs sans hésiter un seul instant il y a six ans. Tout aurait pu être différents si je les avais eu…
- Tu parles de tes pouvoirs de sorcière et d’obscurienne, n’est-ce pas ? Demanda-t-il, me sortant ainsi de mes pensées.
Je fus prise au dépourvu.
- Tu ne parlais pas de ç a ?
- Je parlais de ce pouvoir.
Je fronçai les sourcils.
- Lequel ?
- Le pouvoir que ton statut d’héritière te donne. En d’autres termes, un seul mot de ta part et tu peux mettre le feu à la poudrière.
- Avec l’Harmonie, c’est ça ? Intervient Aurore.
Il acquiesça.
Je n’avais pas prit conscience de cela.
Un mot et…
- Une nouvelle bataille avec l’Harmonie.
Je pouffai.
Déclencher une nouvelle bataille, continuer une guerre qui avait déjà tant fait souffrir. Et pourquoi ? Pourquoi se battre ? Oh c’est vrai : parce que le Chaos et l’Harmonie doivent s’entre tuer. Parce que comme chien et chat, ils se détestent. Quelle raison risible.
Et moi, je devrais continuer ça ?
- Jamais je ne ferais cela.
Je plongeai un regard déterminé dans celui de Lux.
- Je trouve cette guerre ridicule alors pourquoi j’alimenterai cette querelle ?
Il afficha un sourire triste tandis qu’il répliquait simplement :
- Ne jamais dire « Fontaine je ne boirais pas de ton eau ».
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