Chapitre 6 : besoin de solitude.

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Les trois hommes sursautèrent quand son poing s'abattit sur le lourd bureau.

Il allait hurler mais se retient. À la place, il replaça furieusement les mèches blondes qui cachaient ses yeux gris.

- Vous pouvez répéter ? s'enquit-il alors qu'il tentait de refouler son envie de meurtre.

- Nous... nous ne savons pas où ils sont... répondit timidement l'un d'eux.

- APRÈS PLUS DE SIX ANS DE RECHERCHE ?

Son cri les fit reculer.

Il se leva de son fauteuil et attrapa le revolver posé sur le bureau ce qui les effraya davantage.

- Même comment se fait-il...

Le canon de l'arme se pointa sur l'homme qui venait de prendre la parole. Celui-ci sursauta et recula.

- ... que tu ne saches pas où ils habitent ?

- Après la mort de Roger, les détectives privé les ont relogés quelque part, balbutia-t-il.

- Alors que faites-vous depuis tout ce temps ? OÙ EST JOHN PHOENIX ? ET CETTE FILLE ?

- c'est justement ce que nous tentons de savoir.

- Tenter n'est pas suffisant.

Son doigt s'approcha de la gâchette.

- Non ! Non ! hurla-t-il en se mettant à genoux, les mains jointes, je les retrouverai, je vous le promet !

- Et tu vas encore me décevoir !

Sachant ce qui l'attendait, le futur mort ferma ses yeux tandis que son corps se faisait secoué par de violent sanglot.

Les deux autres hommes, droit comme des I, s'étaient éloignés de lui.

- Ne vous énervez donc pas mon cher ! Intervient une voix.

Il pointa l'arme sur le nouveau venu.

Un partie de son visage était caché par un masque blanc à l'aspect moqueur tandis que l'autre partie était éclairé par un œil couleur rubis. Cet homme a l'aspect surnaturel l'effraya.

- Vous... vous êtes qui ? hurla-t-il, comment êtes vous rentré ici ?

- Vos gardes ne sont pas difficile à éliminer.

L'inconnu admira la pièce.

Au fond, devant d'imposantes bibliothèques, un fauteuil aux allures de trône reposait devant un lourd bureau en chêne finement sculpté. Sur celui-ci traînait quelques documents et une magnifique pierre argentée qui dormait dans son écrin en soie rouge.

La pièce était éclairée par deux immenses fenêtres encadrées par des rideaux d'un blanc immaculé. Les murs étaient de la même couleur, parsemés de lys et autres magnifiques fleurs aux reflets dorés. Dans un coin, un petit sofa rouge était délaissé. Et n'oublions pas les tableaux de grands peintres qui venaient rajouter du cachet à la pièce.

Tout dans ce manoir suait la luxure.

- Très belle décoration mais ce n'est pas étonnant au vu de votre richesse. Le sang bleu coule encore dans vos veines, n'est-ce pas ?

Le concerné fit quelques pas en arrière.

- Comment... comment vous savez ça ?

- Je me renseigne toujours avant d'aborder quelqu'un qui m'intéresse.

- Je ne suis pas à acheter !

- Ah oui ?

Son sourire sembla compléter celui du masque.

- Ne désirez-vous pas l'immortalité ?

Les yeux écarquillés, l'homme effectua un pas en arrière, se heurta à son siège et tomba dessus. À moitié affalé sur la chaise, il le regardait s'avancer en balbutiant.

- C'est quelque chose que beaucoup de mortels désirent. Vous n'avez pas a en rougir.

Soudain il se souvint du revolver qu'il tenait et le dirigea vers l'inconnu. Sans hésiter un instant, il tira.

La balle s'écrasa contre son torse et tomba dans un petit cling qui ne fit qu'agrandir davantage son sourire. L'homme écarquilla un peu plus les yeux tandis que son corps entier se mettait à trembler. Dans un mouvement de panique, les trois hommes laissèrent leur patron en tête à tête avec ce qui semblait être un monstre.

L'inconnu lui tendit la main ce qui fit pousser un petit cri à l'homme.

"Il est passé de l'imposant tigre au chaton apeurée" songea-t-il avec amusement.

- Mais voyons Jacob, vous n'avez pas à être effrayé ! Je suis justement ici pour vous permettre d'atteindre votre objectif.

____________________________________________

La petit cafétéria était déserte au contraire de la principale que le groupe avait déserté après l'arrivée du trio. Ici, ils étaient à l'abri des regards.

- Linoa s'est enfuit ? s'étonna Eve après que Astroméria lui ait raconté ce qu'il s'était passé, ça ne lui ressemble pas...

- Et attaquer les gens ? l'interrogea Carter, ça lui ressemble ?

- Non mais...

Elle détourna le regard.

- ... Elle a blessé Nel. Elle était vraiment inquiétante à ce moment-là...

- Inquiétante ?

Elle regarda avec méfiance le blond avant de lui demander :

- Je peux savoir qui tu es au juste ?

- Je suis Carter Amou, pour vous servir. Si un jour vous vous sentez seule, contactez-moi.

Il lui fit un clin d’œil ceux à quoi l'héritière répondit par une grimace.

- Très peu pour moi.

Elle préférait poser des questions à Callen qu'à... qu'à l'autre.

- Tu ne l'as pas rattrapé ? demanda-t-elle en se tournant vers lui.

Eve resta muette devant le jeune homme qui ne semblait pas très bien. Assit sur une chaise, la tête baissée, il avait agrippé ses cheveux.

- Callen ?

- Elle... elle était en pleure... bredouilla-t-il.

- Quoi ?

- Quand elle... elle s'est tournée vers moi, elle était en pleure. Je lui ai envoyé des messages mais elle n'a pas répondu. Et puis cette mission... je.. Je n'y comprends plus rien !

- Si elle est bien ta petite amie alors c'est normale que tu sois choquée d'apprendre qu'elle est à l'origine d'un crime.

- Ce n'est pas POSSIBLE ! Elle ne peut pas avoir fait une chose pareille !

- Un crime ? s'étrangla Eve.

Astroméria baissa les yeux tandis que Carter secouait la feuille. La princesse lui arracha des mains et ses yeux restèrent collés aux quelques lignes.

- Non... non... bredouilla-t-elle en écarquillant les yeux, ce n'est pas possible...

- Eh bien c'est du jolie chez le Chaos ! s'exclama Théodore.

- Eve c'est vrai ? s'enquit Mélodie en s'approchant.

- Je... je n'en sais rien...

- C'est la jeune fille aux cheveux roses qui nous l'a montrée, indiqua Carter.

La concernée lui fit de gros yeux en répliquant violemment :

- Ce n'est pas vrai ! J'ai juste parlé à Callen des documents qu'elle a déchiré après être tombée. C'est toi qui a cherché si elle n'avait pas oublié des feuilles !

Puis, plus calmement, elle rajouta :

- J'étais juste inquiète pour elle...

Au même moment le jeune brun se leva.

- Il faut que je la retrouve et que je mettre cette histoire au claire.

Carter allait prendre la parole mais Callen l'interrompit de suite :

- Ne préviens pas l'OAGSI de ce que nous avons trouvé avant mon retour.

Le concerné resta un moment silencieux avant de concéder dans un soupir :

- Comme tu voudras. Je te laisse jusqu'à demain matin. Je te conseille donc de la retrouver rapidement si tu ne veux pas qu'elle finisse en interrogatoire à l'agence.

Assise autour de la petite table basse de sa chambre, je gardai la tête baissée.

- Tiens un bon lait au chocolat chaud, déclara Lanilla en plaçant la tasse devant moi. Ça te fera du bien.

- Merci... merci pour les vêtements.

- De rien. Mais je me pose une question... qu'est-ce que tu faisais là ? Callen est au courant ? Enfin je veux dire mon fils tient vraiment à toi et je ne pense qu'il te laisserait seule à pleurer dans une ruelle...

Je restai muette ce qui lui fit pousser un soupir.

- Tu sais...

Au même moment son portable sonna. Elle décrocha tout de suite.

- Hum... Allô ? Tu appelles à propos de Linoa n'est-ce pas ?

Je relevai soudain la tête.

- Eh bien elle est...

- STOP ! hurlai-je.

Elle me fit de gros yeux.

- Ne lui dites pas que je suis là, lui ordonnai-je en baissant le ton.

- Je crois que c'est râpé... répliqua-t-elle. Tu viens juste de crier si fort qu'il t'a sans aucun doute entendu.

Oh non...

Je me levai et me précipitai en direction de la porte mais Leon s'interposa. Il grognait, visiblement prêts à me sauter dessus pour me déchiqueter.

- Qu'est-ce qui te prends ? lui hurlai-je.

« Ta vadrouille a assez duré »

- Laisse-moi passer !

« Non »

- Oh et puis pourquoi je te le demande ? Tu ne me feras jamais de mal !

Pourtant il ne changea pas de position.

- Comme tu voudras.

Je m'approchai de la porte mais, alors que j'allais atteindre la poignée, je sentis ses crocs se refermer sur ma jambe. Je sauvais celle-ci de justesse. Malheureusement mon Ombre en profita pour me faire tomber en arrière avec un coup de patte.

« MAINTENANT TU RESTES TRANQUILLE ! »

- Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi !

- Calmez-vous ! nous ordonna Lanilla, ça va mal finir !

- Jamais ! Laisse-moi passer !

« Linoa, tu vas encore t’attirer des ennuis ! »

- Tu racontes n'importe quoi !

- Linoa, tu vas rester ici le temps que tu te calmes, déclara Lanilla. Et Callen viendra te chercher et vous rentrerez tranquillement à l'internat, d'accord ?

Et il me posera des questions... il voudra tout savoir... Et puis, je ne pourrais pas supporter son regard plein dégoût et de mépris.

- NON !

Au même moment, la porte s'ouvrit.

- Est-ce que tout va...

Je profitai de ce moment d'inattention de mon Ombre pour me précipiter vers la sortie, bousculant Lux pour passer.

Il ne me fallut qu'une ou deux minutes pour quitter le manoir. À la même allure, je continuai ma course dans les rues désertes. Grâce à quelques sceaux de vitesse, j'arrivais à éviter les téléportations de Leon.

« LINOA ! »

Laisse moi ! Juste laisse moi tranquille !

Non loin, des pneus grincèrent. Leon grogna mais cette fois ce n'était pas contre moi. Je m'arrêtai me rapprochaient de lui. Rapidement des hommes en sortirent et nous encerclèrent, un m’attrapant les poignets.

- Leon !

Je me débattais en insultant mon agresseur quand je ressentis une horrible douleur derrière mon crâne.

Tandis que je sombrais dans l'inconscience, j'entendis un coup de feu.

Leon...

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