Party in Santa Monica
Ma mission ? Prévenir Tom de la fête surprise et faire mon possible pour qu'il ne le révèle pas à son frère. Et c'était dur. Je ne voulais pas que Brian se doute de quelque chose. D'accord, c'était l'idée d'Alexandra à la base mais depuis que j'avais appris que Mary avait accepté, je trouvais que c'était un peu mon devoir de suppléer ma belle-mère dans cette tâche. Mon père avait prétexté une opération pour pouvoir aller préparer la maison qu'il avait loué à Santa Monica juste pour l'occasion. Il ne voulait pas que ça se passe à la maison. Il se doutait que la moitié du lycée serait là et il ne voulait pas avoir de problèmes avec les voisins. Si j'avais bien compris, Benjamin et Line, lui avaient proposé leur maison qui était assez loin de tout voisinage, mais il avait refusé. Je l'avait entendu dire au téléphone que c'était son fils et que ce ne serait pas pareil chez les McDust. Brian en avait bien besoin. Depuis que j'avais appris pour son ami décédé, je le trouvai plus hagard. Mais n'avait-il pas toujours été comme ça ? Aussi.. solitaire ?
-Sarah.. la prof est entrain de te regarder.
Je levai les yeux et je souris. La prof d'algèbre glissa son regard sur moi, se retourna et continua son opération au tableau. Moi je retournai à ma contemplation. Alexandra et sa bande de connasse, qui évidemment, étaient invitées, partaient directement après les cours pour tout préparer. Paul, quant à lui partait de chez lui. Les autres ? J'en avais aucune idée. Mais moi je devais en parler à Tom. Et pour ça, je devais dire à Brian que j'allais le chercher après les cours. Il fallait donc que je le trouve. Il était dans la cour, sur une table avec sa copine juste devant lui. Il était nonchalamment adossé au mur et sa veste de sport était ouverte. Alexandra était blottie contre lui et ils étaient entrain de s'embrasser. Ils ne pouvaient pas faire autre chose ?
-Tiens McAllister, qu'est-ce que tu me veux ?
Il m'avait vu arriver.. alors qu'il n'avait pas détaché son regard d'Alexandra.
-Je vais chercher Tom tout à l'heure.
-Heu non. On devait faire un truc..
-Tu le feras un autre jour.
-C'est mon petit frère.
-C'est mon petit frère aussi et si tu veux un cadeau, tu ferais mieux de nous laisser aller le faire banane.
-Ah. Okay. Prends-le. J'avais l'intention de louper mon entrainement mais.. je vais y aller alors.
Je tournai les talons et je sentis son regard se poser sur mon dos. J'en avais presque des frissons. Tom fit une tête pas possible quand il me vit.
-Brian, tu as changé de sexe ? Tu ressembles trait pour trait à Sarah.
-Très drôle. Monte.
Il balança son sac dans le coffre et il s'assit dans Bagheera.
-Bon, on va faire une fête surprise à Brian à Santa Monica, on va prendre un goûter et je te dépose au bureau de ta mère, vous irez directement là-bas.
-Pourquoi je suis le dernier au courant ? C'est pas un peu injuste ?
-Si Brian t'avait cuisiné, tu aurais craché le morceau.
Il réfléchit un instant avant de sourire.
-Ouais, c'est pas faux, mais c'est pas juste, comment as-tu l'intention de réparer cette injustice ?
-Heu pardon ?
-Je pense que tu vas devoir faire mon lit.. pendant au moins, 2 jours pour te faire pardonner.
-Tu es pire que ton frère en affaire.
Tom était un diable divinement beau. Ses yeux brillèrent d'une lueur un peu maléfique, je devais l'avouer.
-Je ne trouve pas. Sinon, je t'aurais dit que tu devrais devenir mon esclave pendant au moins 2 semaines.
-C'est vrai. Va pour ton lit.
-Sarah ? Pourquoi tu n'as pas confiance en moi ? Je ne lui aurai rien dit !!
-J'ai confiance en toi, mais, tu en aurais parlé avec ta maman. Et tu ne peux rien cacher à ta maman pendant longtemps n'est-ce pas ?
-Je ne vois pas le rapport.
-On va lui faire une surprise aussi. Tu sais, c'est aussi un peu l'anniversaire de ta maman aussi..
-Pourquoi ?
-C'est la première fois qu'elle est devenue une Maman.
-Ah oui, c'est vrai. Brian lui offre toujours un gros bouquet ce jour là.
-Je pensais qu'on pourrait lui faire un cadeau. Or, comme tu connais ta Maman mieux que moi, je voulais qu'on aille le faire tous les deux et qu'on lui offre aussi.
-C'est une bonne idée. Je te pardonne cette indélicatesse alors. On pourrait lui offrir.. J'ai une idée. Tu as la carte magique de John ?
-Je lui ai demandé l'une de ses cartes bancaires.
-Alors, je sais parfaitement ce qu'il lui faut. Il faudrait qu'on retourne à la maison pour ça. Il y a une photo dans l'album de naissance de Brian. Leur toute première photo tous les deux. On devrait la faire agrandir et l'encadrer, je suis sûre que ça lui ferait plaisir.
-Je crois aussi. On rentre à la maison alors ?
-En fait, non pas tout de suite, tu devrais en parler avec Brian. J'imagine que c'est toi qui doit l'emmener à Santa Monica, non? Peut-être qu'il pourrait participer au cadeau, comme ça.. tu aurais une excuse pour qu'il fasse un truc avec toi.
-Tu as raison Thomas. Comment un être aussi petit peut-être aussi intelligent ?
-Je suis le fils de ma mère et puis.. je suis ton frère aussi. J'ai beaucoup appris avec toi. C'est pas pareil d'avoir une fille à la maison; Maman c'est pas une fille, c'est maman, mais.. je peux te dire un secret ? J'ai toujours voulu avoir une sœur aussi. Brian.. il s'est toujours occupé de moi. J'ai toujours vu Martin prendre soin de Maman alors qu'il était plus jeune qu'elle. J'ai toujours vu Grand-père faire la même chose avec Grand-mère. Alors moi je voulais une sœur pour m'occuper d'elle aussi, parce que c'est le rôle d'un homme de s'occuper des femmes de sa famille, non ? Et.. heu.. je suis super content que tu sois devenue ma sœur, comme ça, je pourrais m'occuper de toi quand je serai plus grand et que j'aurais l'âge de le faire. Tu pourras toujours compter sur moi, Sarah. Toujours. Et j'espère que je pourrais compter sur toi à l'avenir aussi.
-Tu peux compter sur moi. Je prendrai soin de toi et inversement. Promis.
Il avait envie d'une glace. Je lui payais et je le déposai dans le bureau de Mary. Je rentrai en même temps que Brian à la maison.
-Tom n'est pas là ? T'as oublié d'aller le chercher ? C'est ça ?
-Non, il a insisté pour aller voir ta mère et pour faire diversion.
-Diversion pour.. quoi au juste ?
-Papa, Tom et moi on a pensé qu'on pourrait faire un cadeau à ta mère, je sais que c'est ton anniversaire, mais.. c'est la première fois qu'elle est devenue Maman. Ce n'est pas rien. Et du coup, Tom voulait l'occuper le temps qu'on aille prendre votre première photo tous les deux, qu'on l'agrandisse chez le photographe et qu'on l'encadre.
-C'est une bonne idée, je voulais aller chez le fleuriste de toute façon. On prend ta voiture ou ma voiture ?
-Ma voiture, mais j'ai eu sport et j'ai pas eu le temps de prendre une douche alors.. je voulais aller en prendre une vite fait.
-Prends ton temps. Je vais chercher dans mon album de photos. En fait, Sarah ? C'est très attentionné de ta part et de celle de John de penser à des choses comme ça.
J'allais monter les escaliers et je me retournai avant de me pencher sur la rambarde pour le regarder. Ce n'était pas souvent que Brian levait la tête pour me regarder. Je me sentais un peu puissante. C'était puérile, mais c'était cool.
-J'aime ta mère. Énormément. Quand elle sourit, c'est comme si le soleil venait de se lever. Je veux juste la voir heureuse. Très heureuse.
-Moi aussi. Je vais chercher la photo.
-En fait Brian ? Tu veux que je te fasse un cappuccino d'anniversaire quand j'aurais terminé dans la salle de bain ?
-Ne te gêne pas. Tu n'es pas ma bonne. Va te laver.
Cela me fit du bien. Je mis un jean noir, l'un de mes hauts favoris et je pris ma paire de boucles d'oreille en topaze que je mis dans ma poche, pour ne pas lui mettre la puce à l'oreille. Je mis une bonne couche de mascara et Brian débarqua dans ma chambre.
-Je t'ai fait un cappuccino. Tiens. Tu te maquilles ?
-Pourquoi pas ?
Il observa mon visage. Je n'avais pas mis de fond de teint, ni rien. Sauf ma BB crème et du mascara.
-Mais j'ai fini là de toute façon, ajoutai-je. Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ?
-Mis à part pour le cappuccino ? Je voulais savoir si tu avais ton livre d'algèbre, j'ai oublié le mien et j'ai un exo à faire.
-Tu as trouvé ta photo ?
-Oui, je l'ai.
Je remarquai qu'il avait un album près de lui. Je le pris et je le regardai.
-Wow, qui aurait pu croire qu'un bébé aussi beau deviendrait.. toi.
Il me poussa par le bras et je me mis à rire. Je regardai d'autres photos de son album. Il n'y avait aucune photo de son père.
-Je les ai enlevées.
-Pardon ?
-Les photos où je suis avec mon père sont dans un autre album. Dans une boîte qui se trouve dans un carton chez mes grands-parents. Loin de Tom, loin de ma mère, loin de moi. J'ai gardé que les photos intéressantes.
-Ta mère a toujours été canon. J'adore cette photo.
Elle tenait son nouveau né dans les bras. Elle avait des cheveux très longs à l'époque et avait une tresse sur le côté. Elle lui donnait le sein. Il y avait tellement d'amour dans son regard.
-Moi aussi. On prend celle-là ?
-Elle est super puissante. Je l'adore.
-Très bien, fit-il en se levant.
-Attends Brian. Tiens. Ton cadeau. J'aurais pu attendre qu'on le fête en famille, mais c'est aujourd'hui ton anniversaire. Alors, tiens.
Je lui tendis le petit paquet et il l'ouvrit. Il était excité comme un gosse. Je le vis. Il ouvrit le boîtier et en sortit un petit pendentif au bout d'une chaîne.
-La force, murmura-t-il en caressant le pendentif en or dans le bout.
-Je me suis dit que ça te représentait assez en fait.
-Wow. Merci. Je l'adore. Il est vraiment beau.
-Il est en or et je me suis dit qu'avec la chaîne, tu auras moins de risque de le perdre.
Il l'enfila et il le laissa pendre sur son pull fin noir.
-C'est une bonne idée.
-Bon anniversaire Brian.
Il me prit dans ses bras et m'embrassa sur les deux joues. Il était ému. Il n'arrêtait pas de le tripoter. Même dans la voiture. Il s'était changé et il avait enfilé sa chevalière. Nous allâmes chez le photographe et nous ressortîmes avec le cadeau en main et un énorme bouquet de roses rouges qui coûta une petite fortune à Brian. Il était presque l'heure de la fête.
-Tu te rends compte que ce n'est pas du tout le chemin pour aller chez nous.
-Oui, je sais, mais.. on a un peu de temps avant que Mary rentre du travail et je me suis dit qu'on pourrait aller faire un tour..
-À Santa Monica ?
-Ouais. Y'a un lieu emblématique pour la famille McAllister que j'aimerai te montrer. Mon père m'a demandé de te le montrer en fait. Je vais rouler comme une tarée. T'inquiète, on sera rendue à la maison à temps pour ton gâteau ! Et mon oncle a offert de me payer mes premières contraventions donc..
Je roulais vite, comme si j'étais dans un circuit de voitures dans un jeu de console. Je trouvais ça grisant. J'arrivai quelques dizaines de minutes plus tard à Santa Monica. Je me garai pas loin de la maison pour la fête. Elle était au bout de la rue et elle avait une entrée par la plage aussi. Je devais y être 15 minutes plus tard. Je pris Brian par la main et ensuite, je lui pris le bras. Il y avait la grande fête foraine. Je l'entrainai là-bas et je montais avec lui sur la grande roue de la Jetée.
-Ici. C'est un lieu emblématique de la famille. Regarde un peu la vue de dingue qu'on a d'ici ?
On voyait la ville, la mer.. que demander de plus ? Il y avait un magnifique coucher de soleil. Brian ne disait rien du tout. Il regardait autour de lui avec ce regard émerveillé que pouvait faire Tom parfois. Il prit ma main et l'embrassa.
-Je n'étais jamais venu à Santa Monica. On a pas eu le temps avec le déménagement, le mariage.. Je suis ravi d'être venu avec toi pour la première fois. Tu connais bien cet endroit.
-Je préfère Malibu. On a une maison familiale là-bas. Mais quand j'étais petite avec Sophie et Paul, nos parents nous emmenaient ici. Ce n'était pas très loin de la maison. On allait dans une maison parfois le WE. Tu veux voir où elle était ? C'est pas très loin. Ne t'inquiète pas.
-Comme tu veux. Tout me va. Tu as vu le temps de dingue ? Et ce soleil !! Quand on pense qu'on est en février ! Attends. Je vais tirer à la carabine.
-Heu..
-Une fois. Je vais gagner le.. hérisson vert. Tu n'auras qu'à le garder après. Fais-moi plaisir !
Je lui fis plaisir et il gagna le hérisson haut la main. Il me le donna, c'était gentil de sa part. Nous marchâmes sur la plage en silence après ça. Je tenais mon hérisson et lui inspirai l'air marin. J'eus soudainement un doute. Est-ce que la fête lui plairait en fin de compte ? Il avait l'air content tout seul avec moi. C'était l'impression que j'avais. Je le touchais son bras et lui montrais la maison avec un petit sourire sur les lèvres.
-C'est là. Viens, on va aller voir.
-Tu veux.. entrer par effraction ?
-Personne ne le remarquera, j'ai envie de te montrer un truc. Ça prendra quelques minutes et on ressort, y'a pas de caméras ni de systèmes d'alarme.
-Tu es sûre ?
Il n'avait pas l'air rassuré.
-Crois-moi.
Je reçus un SMS de Sophie. GO GO GO. C'était le signal.
-Brian. Aie confiance en moi.
Je vis de l'hésitation dans ses yeux bleus et il hocha la tête. Je poussai la porte et je regardai autour de moi comme pour vérifier que personne ne nous voyait. Le soleil venait de disparaître et il faisait noir.
-Attends, tu veux aller, dans la maison ?
-Bah.. ouais. Écoute Miller, on a qu'une vie. Laisse-toi aller un peu. Mon oncle est un très bon avocat, il nous sortira de là en cas de souci.
-T'es givrée ma parole. Attends, je vais passer avant toi. J'aimerai pas devoir expliquer à ton père comment tu t'es faite dévorer par un Berger Allemand gardé dans une maison.
-Gentleman jusqu'au bout, me moquai-je alors qu'il ouvrait la porte de la véranda et avait un pied à l'intérieur de la maison. La lueur de la lune me montrait son visage tout aussi moqueur.
-Toujours !
Il était à peine entré qu'un énorme SURPRISE ! retentit et je le sentis sursauter légèrement. Puis il se mit à rire et il tourna les yeux vers moi.
-C'est aussi un lieu emblématique, dis-je alors que les gens affluaient vers lui.
Je m'écartai pour poser mon hérisson et j'allais rejoindre mon père.
-Vous vous êtes bien amusés à ce que je vois. Vous entrez par effraction dans les maisons maintenant ?
-Oui, tu as vu, c'est ma confiance débordante en Eric qui fait ça.
-Vous êtes des malades, vous le savez ?
Brian était dernière moi et serrait son petit frère dans ses bras. Il se carra dans les bras de sa mère et de mon père aussi. Je vis Sophie et elle arriva directement vers moi, Cameron était là. Mais il ne pouvait pas rester longtemps apparemment. Brian le regarda et lui tendit la main. Brian ? Serrant la main de Punette ? Hum. Même Sophie tiqua, mais elle finit par sourire. Elle devait penser la même chose. Brian avait adoré son gâteau d'anniversaire. Je dansais avec Sophie la plupart du temps. Je vis Mary dans un coin parler avec Alexandra et Chris. Mon père ? Je ne savais pas où il était jusqu'à ce que j'entende Paul rire. Il était entrain d'éclater des lycéens au billard. Vu leurs têtes, ils ne s'y attendaient pas. J'allais vers eux et je vis Tom dans un coin. Il était un peu entrain de somnoler. Je me dirigeais vers mon père. Je lui pris sa queue de billard, me penchai.
-Boule noir dans le coin à gauche.
Je calculai l'angle, tirai et la boule entra aussi vite. Mon père ne m'avait même pas vu. Il était entrain de regarder dans la direction de Tom.
-Si tu perds ma partie, je te déshérite.
Il me carra des billets dans la main et il se dirigea dans la salle entre les adolescentes qui le mataient. Limite, je trouvais ça choquant. Je me tournai vers les amis de Brian avec un sourire sur les lèvres.
-Désigne une boule Paul.
-La violette coin à droite.
Je tournai, me penchais et je la mis. Paul était entrain de mater mon décolleté. Je le vis, et quand il comprit que je l'avais grillé, il tourna les yeux et rougit. Ses potes se mirent à rire. Je gagnai la partie. Évidemment. Je vis Brian avec sa mère et sa copine. Mon quasi-frère me regarda et je compris que je devais aller les affaires pour Mary. Je pris Tom avec moi. Il prit le bouquet et moi le cadeau. Brian avait pris sa mère un peu à l'écart avec mon père aussi. Quand Mary vit le bouquet, elle pencha sa tête sur le côté et serra un peu plus son fils dans ses bras. Je lis sur ses lèvres un Tu es fou.
-Elles sont splendides, vous n'auriez pas dû.
-C'est pas tout, fit Brian. Ça fait 17 ans que tu es une Maman, je crois que ça se fête.
Elle défit le paquet et quand elle vit la photo, je crus pendant une seconde qu'elle allait se mettre à pleurer. C'était probablement son intention avant que Brian ne l'embrasse sur la joue.
-Je ne sais pas quoi dire, je crois que j'ai la meilleure famille du monde. Venez là.
Elle entraina tout le monde dans ses bras et je vis des larmes s'écraser sur le cadre en verre.
-C'est pas cool de me faire pleurer comme ça mon grand.
-On ne va pas tarder à y aller, fit mon père.
-Vous partez ?
Brian était abasourdi.
-Il n'était pas question que nous restions. On va à l'hôtel ce soir avec Tom. Regarde, il tombe de fatigue le pauvre. On vous laisse la maison. Pas de bêtises.
-Promis Papa.
-Vous pouvez rester si vous voulez, moi je n'y vois pas d'inconvénient. Vraiment. Je ne veux pas vous chasser.
-Tu ne le fais pas trésor.
John glissa un truc à l'oreille de Brian et il lui fit un clin d'œil. Hum. Propos grivois probablement parce que Brian tourna les yeux vers sa copine et sourit. Nous étions seuls dans la maison. La musique augmenta comme par hasard. Au bout d'un moment, je m'éloignai dans le jardin et j'allais m'assoir sur la balancelle qui restait là à l'année et j'appelai Ray par Facetime.
-Salut Mec.
-Salut beauté. Ça me fait un choc tes cheveux comme ça !!
Je vis bientôt la tête d'Owen.
-OH MON DIEU ! Mais... tout le monde va voir que tu es sexy maintenant. Tu brises mon cœur.
Je vis la tête de Chuck. Il fronça ses sourcils de manière sexy.
-Ah ouais. C'est.. différent. Ça te va bien, mais c'est différent. Tu es très mignonne comme ça.
-Hey, arrêtez ! Merci pour le cadeau en fait, j'ai trouvé ça super comme idée de faire encadrer un de nos selfies. C'était super intentionné. Je l'ai mis dans ma chambre. Dès que je me réveille le matin, je te vois toi, je vois mes potes, et je vois les membres de ma famille, je trouve ça super.
-Je me suis dit que ça te ferait plaisir ! Je suis contente que ce soit le cas !
-Grave. Je suis un peu dèg que tu sois pas là, d'ailleurs.
-Je ne pouvais pas, c'est l'anniversaire de Brian, alors..
-Hey ! Ton copain est pas là ? fit la voix d'Owen.
-Il a un examen demain matin. Quand je l'ai appelé, il était en mode : il me reste 4 livres à compulser avant demain, je vais mourir.
-Le pauvre, je compatis sincèrement. Attends, je vais te montrer mon gâteau d'anniversaire !
C'était une guitare. Les gens devaient penser qu'il était fou, moi j'avais l'impression d'y être. Il me laissa au moment où je vis Sophie arriver vers moi.
-Cam' vient de partir. J'imagine que tu téléphonais à Ray ? J'ai appris dans un magazine que c'est son anniversaire ces jours-ci.
-Ouais. C'était hier. Tu te souviens de la première fois qu'on est venu ici ?
-C'était hier aussi ! rit Sophie. On avait quoi.. 5 ans ? Cette maison n'a pratiquement pas changé. C'est dingue quand on y pense.
-On devrait l'acheter. Toutes les deux, quand on sera des adultes responsables. Ce sera notre maison.
-On pourrait venir avec nos enfants. Leur apprendre à nager.
-À danser..
-À vivre. Oui, ça me plairait Sarah. On devrait le faire. Tu as vu comme le ciel est magnifique ? Et ces étoiles !!
-Tu es saoule Sophie !
-Oui, un peu je crois. Mais.. c'est.. on a vécu des moments tellement intenses ici. C'est notre enfance.
-Oui, tu as raison.
Je sursautai en entendant Paul, je ne l'avais pas vu arriver. Il avait pris son écharpe et avait un verre à la main. Il s'assit juste à côté de Sophie.
-Vous vous souvenez de cet arbre ? J'avais refusé d'y descendre et vous aviez lancé de la nourriture..
-Je me souviens surtout de James qui nous avait dit de lancer des œufs et ils étaient retombés sur notre tête.
Ils éclatèrent de rire tous les deux.
-Ça vous dit ? Qu'on aille se faire un bain de minuit, proposa Paul.
-On est en février, il doit faire 4° dans l'eau...
-Et alors ? Sarah ? Tu n'es pas une aventurière ? Un bain de minuit à poil et on rentre à toute vitesse.
-Si tu le fais, répondit Sophie, je le fais.
-Si Sophie le fait, je le fais.
-À poil ?
-En sous-vêtements. On va chercher des serviettes et des couvertures polaires avant.
Nous étions tarés. Se baigner, la nuit dans le froid ? Nous devions être un peu saoul aussi. J'arrivai avec les serviettes alors que Paul et Sophie s'occupaient des couvertures. Paul fut le premier à se déshabiller.
-Bah alors ? Vous venez.
Je me mis en sous-vêtements avec Sophie et nous courûmes, le plus vite que nous le pouvions et je me jetai dedans. Elle était glaciale. Tellement froide que j'en criai. Paul riait comme un fou. Sophie aussi. Elle finit par se lever et courir jusqu'à la plage pour se sécher. Paul lui courut après et je vis Sophie le pousser pour arriver la première. C'était vraiment comme quand on avait 5 ans.
-Qu'est-ce que tu fous McAllister !! Tu veux mourir congelée ?
Je courus vers ma copine et le froid était saisissant. Elle me lança une serviette dessus. Paul avait son téléphone et il nous demanda de faire un selfie ensemble.
-Qu'est-ce que vous faites ?
C'était Brian. Il avisa du fait que nous étions en couverture.
-Vous avez fait une baignade ? Sans moi ? Je suis dégoûté.
-Si ce n'est que ça Brian, on peut y retourner, rétorqua Paul. À poil cette fois.
-J'ai couru à poils dans mon ancien lycée, courir à poil sur une plage sans personne, ça ne me fait pas peur.
-Chiche ? lâcha Paul.
-Chiche.
Brian commença à se déshabiller et il s'éloigna en jetant ses habits, les uns après les autres. Il attendit d'être pratiquement devant l'eau et il jarta son caleçon avant de sauter dans l'eau. Je me levai pour aller du côté de l'eau et je vis Brian entrain de nager.
-Tu vas attraper du mal. Tu ferais mieux de sortir.
-Tu peux aller me chercher une serviette, s'il-te-plaît ?
-Ouais. Je vais faire ça.
Je me retournai rapidement et je marchai. Je vis Sophie entrain de parler avec Paul et elle s'arrêta en me voyant. Enfin, je pensais que c'était en me regardant moi, mais elle regardait sur le côté. Je me retournai avec Brian. Il avançait rapidement, il avait remis son caleçon et il frissonnait. Je lui lançai une serviette dessus.
-Vous auriez pu me prévenir que c'était glacé, sérieusement.
-Ouais, mais ça aurait été moins drôle.
Sophie regardait les tablettes de chocolat de Brian, elle restait silencieuse.
-C'est pas faux, se mit à rire Brian. Je vais rentrer, quitter sa propre fête d'anniversaire, c'est pas forcément un truc à faire. Tu as l'air d'avoir froid Sophie. Tu devrais rentrer.
-Je suis trempée.
-Oui, mais tu es en jupe, tu n'as pas nécessairement besoin de mettre de sous-vêtements. C'est ce que t'aurait dit ma mère.
Il récupéra ses vêtements et remonta encore un peu dégoulinant vers la maison avec Paul.
-J'ai des sous-vêtements en rab dans ma voiture, fit Sophie. J'avais pensé qu'on resterait toute la nuit et j'avais pensé à toi, je me suis dit qu'avec Brian, tu n'aurais pas forcément le temps d'en prendre.
-Tu es garée où ?
On se rhabilla, parce qu'on avait pas vraiment le choix d'ailleurs, nous nous rendîmes à sa voiture et nous nous changeâmes dedans. Il n'y avait personne dans la rue.
-Tu as emmené qui avec toi ?
-Paul. C'est tout, on avait des trucs dans la voiture.
-Tu sais que mon oncle m'a offert un vol en apesanteur.. Ça te dit de venir le faire avec moi ?
-Tu es sérieuse ?
-Ouais. Il m'a offert une place en plus pour que j'emmène la personne de mon choix et je ne me vois pas faire un truc aussi fou sans toi.
Elle me sauta au cou.
-Je t'interdis de m'offrir un autre cadeau pour mon anniversaire.
-Bah, ce n'est pas moi qui ai payé..
-Peu importe, tu me fais un super cadeau, je me sentirai gênée.
Ma copine avait déjà l'air gênée, alors j'hochai la tête. Nous retournâmes à la fête et je dansai encore et encore. Jusqu'à ce que mes bras ne puissent plus se lever de fatigue, jusqu'à ce que mes pieds soient en bouillis, jusqu'à ce que le soleil se lève. Tous ceux qui étaient restés étaient sur la plage à regarder le lever du soleil. Brian n'était pas très loin de moi et il s'avança.
-Merci Sarah. Je sais que tu as dû composer avec Alex que tu n'aimes pas pour moi et ça me fait super plaisir. Et puis.. c'était super ce qu'on a fait avant pour ma mère et sur la grande roue. J'oublierai jamais.
Il embrassa ma tempe et retourna avec sa copine. Les gens rentrèrent chez eux et moi, je m'éclatai dans un lit avec Sophie. C'était super. Je me réveillai quand je sentis Sophie se réveiller, visiblement, la journée était bien entamée. Tom était dans la chambre, il voulait venir nous réveiller.
-Salut Sarah. Maman aimerait savoir combien de personnes sont restées ici pour dormir ?
-Va demander à Brian, j'en sais rien.
Ma voix me paraissait caverneuse.
-Okay.
Il referma la porte et il redescendit les escaliers sûrement. Je me levai et je le suivis, laissant Sophie dormir. Mon père et Mary étaient là et visiblement, ils avaient ramené le petit déjeuner.
-Salut.
-Salut Sarah. Je ne vais pas te faire l'affront de savoir si tu as bien dormi, ta tête le dit suffisamment. Vous vous êtes bien amusés.
-Ouais. Je voulais juste vous faire un bisou. Je retourne me coucher. On est pas pressé, hein ? J'ai dû dormir 4h. C'est pas assez.
-C'est clair, tu veux un somnifère ?
-Nan, je vais juste prendre un thé. C'était bien l'hôtel ?
-J'avais ma propre chambre ! On était dans une suite, c'est la première fois que j'allais dans une suite !
-Super !
Mon père et sa femme se fixait amoureusement.
-On s'est dit qu'on passerait le week-end à Malibu, chez nous, mais si vous voulez rester ici..
-Malibu, ça me va très bien.
Brian était juste derrière moi. Il avait de tous petits yeux. Il était en caleçon. Il se dirigea vers sa mère et il l'entoura de ses bras.
-Merci Maman. C'était juste parfait.
-Tu dis ça mais tu n'as pas encore ouvert tes vrais cadeaux.
-Mes.. vrais cadeaux ?
-Qu'est-ce que tu dirais d'un week-end à San Francisco, juste, toi et moi ?
-T'es sérieuse ?
-Dans deux semaines, plus exactement.
Il la souleva dans ses bras et Mary se mit à rire.
-Tu sais quoi ? Tu es la meilleure mère du monde, je t'échangerai pour rien au monde, tu as une valeur inestimable.
-Je te le redirai quand tu me certifieras que je suis la pire mère du monde. J'ai une très bonne mémoire.
-Ça veut dire que moi je n'aurais pas le droit d'aller à San Francisco avec vous ?
Tom regardait sa mère avec un visage un peu triste.
-Pas cette fois trésor.
-De toute façon Thomas, on a l'intention d'aller se promener nous aussi.
-Rien n'est plus cool que San Francisco.
-Même pas Seattle ?
Thomas secoua la tête mais il avait un grand sourire sur les lèvres.
-Juste avec Sarah et toi ?
-Juste avec Sarah et moi.
-Ça me va. Mais on a intérêt à faire des trucs cool et je veux ma propre chambre à l'hôtel.
-Depuis quand exiges-tu Thomas ?
Sa mère avait froncé les sourcils et le petit garçon baissa les yeux.
-Excuse-moi John. Je ne voulais pas être impertinent.
-Ce n'est rien mon garçon. Mais évidemment que tu auras ta propre chambre. Je ne vois pas les choses autrement. Salut Sophie !
-Salut. Je ne suis pas du tout présentable.
-Tu l'es bien assez pour nous. Tu veux une tisane ou un thé ?
-Oui, je veux bien. J'ai appelé mes parents pour qu'ils ramènent ma voiture. Je me sens pas du tout de conduire. Je suis trop claquée.
Paul arriva derrière elle, il était d'une pâleur ! Mon père grimaça.
-Tu as pas l'air très bien.
-Je crois que j'ai de la fièvre en fait.
Mon père s'approcha de lui et posa sa main sur son front.
-Ouais, clairement. Je vais appeler ton père. Qu'est-ce que tu as fait pour attraper mal comme ça ?
-Je me suis baigné hier avec Sophie et Sarah.
Mon père tourna les yeux vers Sophie et moi et l'ombre d'un sourire apparut sur son visage.
-Ce n'était pas très malin. Va te recoucher, je vais à la pharmacie te chercher de quoi te soigner.
-Il faut que je rentre chez moi.
Mon père était déjà entrain de taper un SMS. Il reposa son téléphone sur la cuisine le temps de prendre son manteau.
-Va te mettre au chaud. Sérieusement Paul.
Son téléphone vibra et il me demanda de lire le message. C'était de Benjamin McDust.
-Je saute dans ma voiture. Merci, tu me diras combien je te dois.
-Réponds lui : Saute dans la voiture avec ta femme, je vous laisse la maison pour ce week-end.
-Vous nous laissez la maison ? hoqueta Paul en prenant la tasse chaude que lui proposait la belle-mère.
-Je l'avais réservé pour le WE, elle est payée et nous n'allons pas rester là, autant que vous en profitiez. En plus, tu as la crève, si je puis dire, l'air marin, te fera du bien. Si tu ne vas pas te baigner bien évidemment.
-Il reste qui dans la maison ? demandai-je à Brian.
-Alex, Chris, Jake et.. une meuf dont je connais pas le nom. Je vais retourner me coucher, si ça vous dérange pas, réveillez-moi dans une petite heure.
-Allez vous recoucher, tous. Vous êtes totalement claqués.
J'obéis à Mary et je m'affalai sur mon lit.
-Sarah ?
Je me tournai vers Brian.
-Est-ce que je peux t'emprunter ton téléphone ? J'ai besoin d'un numéro qui est dedans.
Je tendis la main, le déverrouillai et lui lançai. Il me remercia et il s'en alla. Je fermai les yeux, mais le sommeil ne voulait pas me prendre. Est-ce qu'avec un verre d'eau, ça passerait ? Je me redressai et je vis Sophie entrain de monter les escaliers suivie de Paul. Elle se retourna et passa une main dans ses cheveux. Je ne voulais pas les espionner mais.. je me demandai pourquoi ils s'étaient arrêtés.
-Ne me dis pas des choses pareilles Paul. Je trouve ça.. déplacé. Ta copine dort juste à côté et en plus, j'ai un petit ami.
-J'ai rien dit de choquant, j'ai juste dit que je trouvais que cette robe t'allait bien, c'est tout.
-Je sais ce que ça cache.
-Sophie, on se connait depuis qu'on est tout petit. Y'a rien de choquant là-dedans, ou de répréhensible. Crois-moi. Toi et moi, on ne sort pas ensemble, je le sais, mais, ça n'enlève pas le fait que je te trouve jolie dans cette robe. Ce n'est pas une manipulation pour t'embrasser ou quelque chose comme ça. C'était juste.. de la sincérité.
-Très bien, okay. J'espère pour toi Paul. Je suis très bien avec Cameron.
-C'est un gars bien pour toi. Je le sais. Et.. je suis content que tu aies trouvé une personne qui te ressemble. J'espère vraiment que tu trouveras avec lui ce que tu cherches.
-Et qu'est-ce que je cherche à ton avis ?
-Un gars capable de t'aimer dans ton ensemble, capable de te protéger et de t'apporter un sentiment de sécurité. Un homme en fait.
-Oui, tu as raison. Je vais aller me reposer maintenant.
Sophie vit tout de suite que je l'avais vu et entendue. Elle ferma doucement la porte.
-J'ai été froide. Je le sais.
-Si tu as eu la sensation qu'il avait été.. inconvenant, je ne trouve pas. Allez viens Sophie. Je sens que tu en as gros sur le cœur.
Elle s'allongea face à moi.
-Tu n'arrives pas à t'enlever Paul de la tête.
-Pas totalement non. Y'a toujours.. un doute quand je le vois et je trouve ça triste en fait... parce que je crois que je suis entrain de tomber amoureuse de Cameron et..
-Tu as la sensation que quelque chose n'est pas terminé avec Paul.
-Je ne devrais pas ressentir ça. Je le sais, parce que Paul et moi on a fait quoi au juste ? On s'est embrassé.. c'est tout. Et il était pris à l'époque.
-Partir en France ne t'a pas aidé.
-Si, je pense. Mais pas autant que je l'aurais voulu.
-Tu veux mon sentiment ? Vous avez une histoire qui a commencé mais.. vous ne l'avez jamais terminée. Alors tu te sens mal à l'aise. Je pense que tu devrais aller lui parler et lui dire que quoi qu'il se passe, c'est terminé. Tu devrais lui dire. Tu as juste.. cessé de lui parler et si ça se trouve, ce n'est pas clair pour lui non plus. Alors..
-Tu as raison. Je vais faire ça. Tout de suite.
Elle bippa Paul avec son téléphone.
-Tu peux venir devant ma chambre ? J'ai un truc à te dire. Je préfère qu'on soit en face à face.
Elle sortit dans le couloir.
-On n'a jamais reparlé de ce qu'il s'est passé entre nous.
-Je pensais que tu ne voulais pas.
-C'est vrai. Mais.. je me suis rendue compte que c'était égoïste de faire ça. Parce qu'autant je sais où me situer, mais je ne sais pas si toi tu le sais. Alors, écoute bien ce que je vais te dire. Il ne se passera jamais rien entre nous. Peu importe ce qui a pu se passer, ça ne se reproduira pas.
-C'est ce que je pensais la première fois..
-Je suis amoureuse de Cameron. Je me sentais seule et je sortais d'une histoire un peu compliquée. J'avais besoin de réconfort. C'est tombé sur toi. Tu peux penser que je suis une salope, mais je ne t'aime pas et.. quoi qu'il a pu se passer, c'est terminé pour moi. Je voulais juste mettre les choses au clair.
-Tu as été très claire, répondit froidement Paul. Visiblement, on a fait une erreur pour les mêmes raisons. Mais je ne pense pas que tu sois une salope.
Sophie rouvrit la porte et au moment où j'allais lui parler, je vis Paul saisir ma copine et l'embrasser à pleine bouche. Un vrai baiser de cinéma, fougueux. J'étais abasourdie et je fis mine de m'endormir. C'était impressionnant. Je n'osais plus bouger.
-Je n'ai aucune rancune contre toi. Adieu Sophie Harper. J'espère que tu auras une vie heureuse et remplie de bonheur. Je serai toujours ton ami. Toujours.
Il s'en alla et je crus que Sophie allait faire une crise d'apoplexie. Elle ferma la porte et elle se laissa glisser tout du long. Je pouvais sentir son cœur battant.
-Sarah !!
Elle allait se mettre à pleurer. Je filai vers elle et elle pleura la tête posée sur mes cuisses.. Comme si elle venait de rompre une longue relation. Je savais que c'était ce qu'elle ressentait. Mais.. c'était ce qu'il lui fallait. Elle serait plus sincère envers elle-même et envers Cameron comme ça. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser que ma copine était malheureuse. Je sentis mes yeux me picoter.
-Ça va. Ça va.
Elle essuya le reste de larmes et elle eut un pâle sourire tout en se redressant.
-Je n'aime juste pas réagir comme une idiote comme ça. On devrait se reposer un peu avant que mes parents n'arrivent.
Je l'entourai de mes bras et je savais que ni elle ni moi n'avions réussi à nous endormir. C'était trop dur. Quand mon père débarqua pour nous dire que les Harper étaient arrivés, je n'avais pas vraiment fermé l'œil. Sophie se fourra dans les bras de son père, alors que sa mère parlait avec ma belle-mère.
-Tout va bien ?
-Bien sûr que tout va bien, je suis juste fatiguée. Est-ce qu'on peut rentrer rapidement ? Je n'ai pas de vêtements de rechange et je suis claquée. Merci pour cette soirée, c'était vraiment cool. Je vais aller embrasser Brian et je reviens.
Elle remonta les escaliers et Adèle me fixa.
-Quel est le problème ?
Je ne pouvais pas lui dire la vérité. Aussi je souris.
-Je crois qu'elle est crevée. Et puis, vu que Paul a la crève parce qu'on a été se baigner, si ça se trouve, elle couve quelque chose..
Adèle eut l'air rassuré mais pas son père. Quand les McDust arrivèrent, les Harper étaient toujours là mais comme nous étions sur le point de partir, je laissais Sophie. Mon père prit le volant de Bagheera. Il sourit alors que je m'asseyais sur le siège passager.
-J'adore. J'ai envie de filer à toute vitesse.
-Eric te fera sortir. Au pire, tu dis que tu vas en urgence à l'hôpital.
-Pas bête. En fait.. autant que tu le saches tout de suite. La famille de Brian nous attend à Malibu. Ses grands-parents et sa tante Natalia. Son oncle était en déplacement à l'étranger, il n'a pas pu revenir.
-Tu es un être très généreux Papa. J'ai peine à croire qu'ils aient déboursé quoi que ce soit pour venir ici..
Mon père sourit.
-Tu sais.. j'ai gagné beaucoup d'argent dans ma vie et si je ne peux pas faire plaisir aux gens que j'aime, je ne vois pas l'intérêt.
-Papa ? Si je voulais faire médecine plus tard, tu me donnerais un coup de pouce n'est-ce pas ?
-Un coup de pouce ? Pour l'internat tu veux dire ?
-Non, pour que j'ai les notes suffisantes pour pouvoir entrer en médecine.
-Tu es très bonne déjà, mais c'est vrai que tu pourrais t'améliorer dans les matières scientifiques. Si tu ressens le besoin, je suis tout à fait disposer à te payer un professeur particulier. Un vrai, vu que le dernier a apparemment outrepassé ses droits en collant sa langue dans ta bouche.
-T'es un peu crado.
-Oui, c'est vrai, mais tu vois ce que je veux dire. Tu aimerais suivre des cours particuliers ?
-Tu crois que ce serait nécessaire ? Sois honnête.
-Je pense qu'avec un peu plus de travail et de concentration, tu pourrais très bien y arriver, mais à un moment de ta vie, tu as décrété que tu n'aimais pas l'algèbre et que tu étais plus à l'aise avec les matières littéraires.. Je ne t'aimerai pas moins si tu ne suis pas ma voie, ma chérie.
-Je le sais. Mais.. si je décidais de faire médecine..
-Je te soutiendrais et je ferai en sorte que tu ne manques de rien, pour que tu te concentres uniquement sur tes études.
-Et si je ne voulais pas devenir chirurgien ?
-Le monde n'a pas besoin que de chirurgiens, tu sais.. Et puis.. je t'ai aimé dès le moment où j'ai appris ton existence. La première fois que je t'ai vu, tu as ouvert tes petits yeux et ce jour-là, en voyant ton regard tellement intelligent, profond et sage, j'ai su que tu ferais quelque chose de bien pour le monde. Alors que tu deviennes médecin, avocate, journaliste, ou même que tu inventes ton entreprise.. je sais que tu aideras le monde à ta manière. N'aie pas de crainte sur ton avenir ma petite princesse. Tu finiras par trouver ta voie et je serai là, aussi longtemps que tu auras besoin de moi. Je ne veux pas que tu vives avec des regrets. Mais je sais que tu as l'intelligence nécessaire pour entreprendre les études que moi j'ai faite. Je te demanderai seulement de pousser ton esprit au maximum de ses capacités, ce que tu ne fais pas actuellement, je le sais.
-Je vais faire de mon mieux Papa. Je te le promets.
Mon père me lança un regard rempli d'amour et nous arrivâmes à notre maison de Malibu en chantant ce qui passait à la radio. Je sortis. Il faisait froid, mais j'étais chez moi.
-Par contre j'avais pas prévu de rester en WE Papa, je n'ai rien à me mettre.
-Mary m'a dit texto : je m'en occupe.
-Okay.
J'attendis que Mary se gare pour aller la voir.
-Bienvenue à la Casa McAllister ! Elle est dans la famille depuis des lustres.
-C'est donc ça, fit Brian en levant la tête pour voir toute la maison qui nous surplombait.
-De quoi ?
-D'être millionnaire, on a des maisons de vacances qui sont plus grandes que la maison où l'on vit ?
-Ouais, c'est ça. L'intérêt, c'est qu'on a chacun notre chambre. Je présume qu'on sera dans une aile et vous dans une autre. On entre ?
J'ouvris la porte et je rentrai suivie de Brian. Ce dernier sursauta en voyant ses grands parents. Il se tourna vers John et le remercia du regard alors que son Grand-Père le serrait dans ses bras.
-Martin voulait que je te serre dans ses bras pour lui, il est désolé, il s'est envolé pour l'Italie hier.
-Y'a pas de souci pour moi. Tu vas bien Natalia ?
-Oui, je vais bien. Ça me fait bizarre de prendre du poids par contre. J'ai toujours été fine alors là..
Elle regarda son ventre et elle grimaça.
-Je vais devenir une baleine..
-Mais non, l'interrompit mon père, tu seras toujours magnifique. Les femmes enceintes sont rayonnantes.
-Ouais, on en reparlera quand ça se verra vraiment, hein ?
-Je te le dis. Et je te le redirai. J'ai toujours trouvé les femmes enceintes belles.
Natalia rosit et prit le bras de mon père. Brian se tourna vers moi.
-Tu étais au courant.
-Pas du tout. Ne me regarde pas comme ça, c'est la vérité.
Je vis Mary passer sa tête depuis le salon pour que nous venions avec elle. Mon père tourna les yeux vers moi et me tendit la main pour que je vienne contre lui. Il mit son bras par dessus mes épaules et je basculai un peu sur son torse. J'étais au chaud, en sécurité et c'est probablement la raison pour laquelle je m'endormis, comme le gros bébé que j'étais. Je me réveillai sur un lit. J'étais dans la chambre que j'occupais normalement en venant ici. Il était 16h passé. J'avais faim. Je descendis les escaliers.
-PAPA ? T'ES OÙ ?
-Je suis là.
Je me rendis dans le salon et je souris à Mme Miller
-Est-ce que je dois aller faire des courses ?
-Non, c'est bon ma petite chérie. J'ai fait des scones si tu veux.
-Je pense que je vais me contenter d'un fruit parce que sinon je n'aurais pas faim, mais c'est très gentil Madame Miller. Hum... est-ce que quelqu'un a besoin de quelque chose à la maison ?
-Tu comptes retourner à la maison ? demanda Tom.
-Je n'ai pas d'habits ici, donc.. oui.
Mary regarda Natalia et elles se mirent à sourire.
-Pourquoi ai-je l'impression qu'on va aller faire du shopping dans la ville ?
-Pas du tout. Je me suis permise de te prendre quelques vêtements dans un sac. Mais si tu veux aller faire du shopping, je suis pour.
-Moi aussi.
-Y'a une boutique que j'aime bien, dis-je. Je veux bien vous la montrer, si vous voulez.
Se retrouver avec Mary et Natalia à Malibu pour faire du shopping, c'était amusant. Très amusant d'ailleurs. Ma belle-mère m'acheta un bonnet pour la fin de l'hiver. Il était en cachemire, il était vert comme mes yeux. Natalia était fan. Nous nous arrêtâmes dans un café pour prendre un chocolat chaud, la tante de Brian en avait terriblement envie.
-J'adoooore, qu'est-ce que tu es jolie !! Tu sais que si tu veux devenir mannequin, tu as juste à me demander et je te mettrai en contact avec les bonnes personnes.
-Je ne vous ressemble pas du tout Natalia.
-Tu n'as pas besoin de me ressembler.
-Ce n'est pas ce que je veux dire. Je ne suis pas assez bien pour être mannequin. Je ne vois pas deux secondes qui auraient envie de me ressembler alors que je connais un tas de filles qui tueraient pour vous ressembler à vous.
-Sarah pense qu'elle a besoin de chirurgie esthétique.
-Tu veux te refaire les seins ou quelque chose comme ça ?
-Non, elle veut se refaire les pommettes.
Natalia avala de travers et se mit à tousser. Elle était super belle, même avec du rouge sur les joues.
-Mais pourquoi ? Tu as des pommettes de tarés. Moi je veux tes pommettes. Tu es super canon. Et plus avec cette nouvelle coupe de cheveux, ça flatte ton visage c'est incroyable.
-J'aime bien ma coupe mais je déteste mon visage. La seule chose qui passe sérieusement ce sont mes yeux. Et mon nez. J'ai rien de particulier contre mon nez mais le reste. Quelle horreur !
-Je crois que le pire c'est que tu es sérieuse.
Je fixai ma belle-mère.
-Pourquoi ne le serais-je pas ? J'ai récupéré tous les gênes pourris des deux côtés de ma famille. En clair, j'ai pas eu de chance dans la loterie génétique. J'aurais pu ressembler à mon père ou à ma mère.. j'aurais pu ressembler à Grand-Mère Amélia.. mais non, il a fallu que je sois un mélange entre les deux et que ce mélange rate lamentablement. Et en plus, j'ai de la cellulite.
-Okay, tu débloques ma chérie. Tu n'as pas un brin de cellulite, tu ne sais pas ce qu'est la cellulite. Et.. j'aimerais bien comprendre pourquoi tu penses toujours que tu es laide.
-Tu as déjà vu ma mère, Mary ? Une photo de ma mère, je veux dire.
-Non, avoua-t-elle.
-Un jour, je te la montrerai. Elle était magnifique. Vraiment. C'était une femme.. comme toi en fait. Elle était presque parfaite. Moi, je ne suis pas comme elle.
-Oh Sarah.. je te dis la vérité quand je te dis que tu es belle, tu sais.. Je suis certaine que c'est à cause de Brian. Qu'est-ce qu'il t'a dit, encore.
-Rien du tout. Mais. je le sais. C'est tout. J'ai pas besoin de Brian. Je me vois tous les jours dans le miroir. Brian serait plus du genre à penser qu'il y a du potentiel inexploité, chez moi. Mais de toute façon.. Brian.. tu as vu son genre ce canon de beauté ? Alexandra la pute ? Clairement, je ne ressemble pas à Alexandra..
-Pourquoi est-ce que tu te positionnes toujours par rapport aux autres ? Tu ne crois pas que ton petit ami te trouve belle ? Tu sais quoi ? J'ai un conseil pour toi, me fit Natalia. Tu vas te regarder tous les soirs dans le miroir et tu vas dire à voix haute. Toi, tu es belle comme tout. Tu le répéteras encore et encore et ça finira par rentrer.
Son téléphone sonna.
-C'est Brian. Je lui réponds ou je ne lui réponds pas ?
-Réponds.
Elle décrocha et elle sourit tout en appelant un serveur pour avoir un peu d'eau. Il n'allait jamais pouvoir s'en remettre. C'était sûr et certain. Pendant la soirée, je repensai à ce truc de beauté. Pourquoi étais-je tellement obsédée par mon apparence ? Quand avais-je commencé à croire que j'étais laide ? Quand avais-je commencé à cesser de m'aimer. Les enfants s'aiment.. pourquoi est-ce si difficile l'adolescence ?
-Sarah ? Non mais elle se débrouille pas mal.
-Pardon ? De quoi vous parlez ? J'écoutais pas.
Brian était hilare et il posa sa main sur mon bras.
-Ton père disait que tu te débrouillais pas mal en danse.
-Je suis une quiche Papa. La dernière fois que j'ai dansé avec Brian, il a tellement eu peur pour ses pieds.. j'ai eu pitié de lui. Vraiment.
-Je comprends pas pourquoi tu lui as payé des cours de danse vieux.
-Je l'ai fait, quand elle avait 5 ans. Elle y est allée deux fois, elle est revenue en pleurant à la maison parce qu'on l'avait poussé. Elle n'y est pas retournée.
-Devine qui m'avait poussée Brian ?
-Sophie ?
-Non, ta petite amie. Et elle s'était moquée de mon tutu parce qu'il n'était pas rose, il était violet. Il était ma-gni-fi-que, en plus. Et en plus de ça, elle est tombée, elle s'est rattrapée à moi et a déchiré ledit tutu et après elle m'a poussée en me disant que c'était de ma faute.
-Je ne savais pas ça, Sarah, constata mon père.
-Bah non. Sophie lui avait collé une gifle. J'allais pas te le dire, tu l'aurais dit à Nicholas, elle aurait été punie. Rien n'est plus important que la loyauté. Et puis après, dans la cour de récré, Paul l'a poussée aussi.
Je souris à ce souvenir.
-D'ailleurs en parlant de Paul, c'est moi ou il a embrassé Sophie tout à l'heure.
J'avalai de travers et je toussai.
-Pardon ?
-Ça veut dire que j'ai raison. J'ai pas compris. Balance ce que tu sais.
-Je ne sais rien du tout. Je ne sais pas de quoi tu parles.
-Arrête. Tu sais très bien de quoi on parle. Tu ne sais pas mentir. Je le vois à ta tête que tu mens.
-Je ne mens pas, je sais simplement faire la différence entre ce qui me regarde et ce qui ne me regarde pas. Et je sais que Sophie sort avec Cameron, Paul avec l'autre connasse..
-Sarah ! me reprit mon père.
-L'autre brune. Et qu'ils sont très heureux comme ça.
-Je cuisinerai Sophie par moi-même. Elle ne peut rien me refuser.
-Hey !! Je t'interdis de la.. Milleriser.
Le Colonel sourit et jeta un regard complice à sa femme. Natalia se mit à rire et mon père aussi. Pas Mary.
-Qu'est-ce que tu veux dire par Milleriser ?
-Tu vois la tête que tu fais quand tu veux obtenir quelque chose et que tu utilises ton physique avantageux pour l'avoir uniquement parce que tu sais qu'avec tes beaux yeux bleus et ton petit sourire en coin, tu es irrésistible ? Voilà la définition de Milleriser.
-Wow, il a fallu attendre autant de temps pour que tu me dises que je suis irrésistible.
Brian me fit un sourire en coin, dévoilant sa fossette. Je levai les yeux au ciel et Tom se mit à rire.
-Je suis plus irrésistible que toi, de toute façon. Sarah m'a dit que j'étais le garçon le plus charmant qu'elle connait. Donc..je suis plus irrésistible que toi. D'ailleurs, Grand-Mère, je ne t'ai pas dit. Quand je serai grand j'épouserai la cousine de Sarah et Sarah épousera Brian. Comme ça, je serai pas obligé de menacer son futur mari.
-Je croyais qu'on avait dit que je n'épouserai pas Brian parce que sinon, il me traiterait comme son esclave domestique.
-Ah oui. C'est vrai. Bah.. tu n'as pas le droit de te marier.
-Oh moins ça c'est dit, rit la mère de Mary. Est-ce que tu comptes nous présenter ta petite amie Brian ?
-Pourquoi tu veux la connaître ?
-Parce que c'est ta petite amie.
-Hum. Vous restez longtemps ?
-Si tu me dis que tu me présentes ta petite amie, je repousse mon billet d'avion.
-Très bien. Je te la présente si tu veux.
Mme Miller sourit. Elle était contente. Je le voyais à ses yeux. Mme Miller avait fait un saint-honoré, l'un des gâteaux préférés de Brian. Il la regarda avec un amour débordant. Son grand-père lui avait offert une montre à gousset en or. Elle était ancienne, et Brian releva les yeux. Il était ému. Il n'avait pas besoin de le dire pour que je sache que c'était une pièce de famille.
-Elle est magnifique.
-C'est un bijou de famille. Mon grand-père me l'avait offerte quand j'avais l'âge de Brian, fit le Colonel.
Je posai ma main sur le bras de Brian pour regarder sa montre. Il me la tendit.
-Horas non numero nisi serenas. Ce qui veut dire ?
-Je ne compte les heures que si elles sont sereines, répondit Brian de concert avec mon père. Je suis très touché Grand-Père.
Mon père lui avait offert un Pass pour tous les matchs de la saison de NBA. Ses yeux se mirent à briller et je crus qu'il allait faire comme Tom et qu'il allait sauter partout. D'ailleurs, le soir, alors que je me mettais au lit, Brian arriva dans ma chambre. Il était lui aussi en pyjama et il sauta sur mon lit à côté de moi.
-Si je demande à John de m'accompagner, tu crois qu'il accepterait ?
-Oui, il adore le sport, et il jouait au basket à fac. Pourquoi ai-je l'impression que tu vas me demander quelque chose ?
-Je veux que tu sois là quand Grand-Mère va rencontrer Alex. Sinon, elle va la bouffer toute crue.
-Qui Alexandra ?
-Non. Ma Grand-Mère. Elle est très.. pince sans rire.
-J'adore Penny, elle est tellement adorable. Mais oui, je serai là. J'ai hâte de voir ça, même.
-Ton père et toi vous avez été super cool avec moi. C'était vraiment de super cadeaux. Merci. Et aussi, tu as mis ta guéguerre avec Alexandra de côté pour mon anniversaire, j'ai trouvé ça adorable.
-Moi aussi...Ça te dit d'aller te promener sur la plage, juste devant la maison. Je sais qu'on est en pyj, mais..
-Je vais mettre un jean.
Il faisait froid dehors, mais mon père nous donna la permission d'aller un peu plus loin sur la plage. Brian alluma un feu et je m'assis juste à côté de lui. Je m'allongeai sur le sable, la chaleur du feu caressait mon visage.
-C'est l'un des plus beaux anniversaires de ma vie.
-Je crois qu'hier, j'ai assisté à l'une des meilleures fêtes de ma vie. Après celle de la Toussaint.
Brian se redressa et me domina. Nous étions les yeux dans les yeux. Qui le premier allait cligner des yeux ? Lui ou moi.
-Tu sais Sarah...
Je ne sus jamais ce qu'il voulut me dire à ce moment précis parce que sa mère nous appela en nous demandant si nous étions tarés d'être dehors en pyjama par un temps pareil. Il se redressa avec un sourire et me souleva avant de jeter du sable sur le feu. Il marcha rapidement vers la maison et il se retourna d'un coup vers moi.
-Bah alors, Petit Bateau ? Tu viens ?
Je souris et je lui courus après. Nous regardâmes The Secret Circle et le lendemain la tante de Brian nous retrouva entrain de dormir l'un sur l'autre. Elle trouvait ça tellement cute et moi.. ? J'avais envie de lui dire que c'était presque habituel de dormir avec Brian mais je ne voulais pas qu'elle se fasse des idées sur nous deux comme son mari. Quand elle referma la porte, je me redressais et je vis Brian entrain de bailler. Il se frotta les yeux.
-Je crois que j'aime pas dormir tout seul. Tu es un bon substitut à ma copine.
-Brian ? Ferme-la, tu gâches tout.
Je levai les yeux au ciel. Parfois, il se comportait vraiment comme un crétin. Mais.. je ne pouvais m'empêcher de sourire aussi.. je devais être un peu crétine, moi aussi.
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