How to save a life

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-De l'équitation ? demanda Tom avec des étoiles dans les yeux. 

Grand-Mère Amélia venait de lui demander s'il aimait ça.
-J'adore ça. Je sais monter depuis que je suis tout petit. 
-C'est vrai ? Mais c'est dangereux, s'écria Abby qui décidément aimait beaucoup Tom. 
-Oh non. Il ne faut pas avoir peur parce que le cheval le sait quand tu as peur. Je te montrerai Abigail. 
-Hein ? Pourquoi tu lui montres à elle et pas à moi ? C'est parce que tu la préfères ? demanda Rebecca en le fusillant du regard. 
Tom pencha la tête sur le côté l'air de se dire, dans quoi je me suis embarqué. 
-Non, mais tu ne t'es pas manifestée Rebecca. 
-Tu préfères laquelle de nous deux ? 
Tom jeta un regard désespéré du côté de son frère et de mon père. Père qui était mort de rire, d'ailleurs. 
-Je vous aime bien toutes les deux. Je n'ai pas de préférence, rougit le petit garçon.
-Les filles, arrêtez d'embêter Tom.
-Mais PAPA ! IL A DIT QU'IL PRÉFÉRAIT ABBY, lâcha Becky en espagnol.
-Je n'ai rien dit de tel, marmonna Tom en français. 
-Tu comprends l'espagnol toi maintenant ? demandai-je à Tom.

Thomas tourna les yeux vers moi et me sourit, dévoilant sa bouche édentée. Il avait perdu une dent la veille au soir. Et la petite souris avait été très généreuse. Elle lui avait donné plusieurs billets de 10$. 
-Ah oui, tante Talia m'a appris à Noël. D'ailleurs Maman, je t'ai pas dit, tu sais pour le spectacle de fin d'année, on devait représenter un pays, et j'ai réussi à avoir la France. 
Il souriait jusqu'aux oreilles.
-C'est cool ça.
-Il faut que j'apprenne des informations sur la France, je compte sur toi Maman.
-Chéri, je ne ferai pas ton travail.
-Oh non. Je veux juste que tu corriges mon travail. Et il faut aussi que je trouve une chanson pour la fin de l'année pour le spectacle. 
-Tu vas la chanter.. a capella ? Tu ne peux pas faire ça Tom.
-Pourquoi ? demanda Tom en fronçant les sourcils. 
-Tu auras l'air ridicule.
-Brian, ce n'est pas sympathique  du tout de dire ça, répliqua sa mère.
-Non mais Maman. Il chante a capella a 9 ans, 5 ans plus tard, il finit dans une poubelle au lycée ou avec du soda dans les yeux. Crois-moi.
-Il a raison, dis-je. Tom. Tu ne veux pas finir comme moi au lycée. 
-Je ne suis pas comme toi Sarah. Déjà j'ai pas de seins. De deux, si quelqu'un se moque de moi, je le taperai très fort. 
-Tu n'auras plus aucun copain si tu fais ça. Comme dans About a boy. Oh non. Je peux pas te laisser faire ça mec. Ta vie au collège et au lycée, ce sera l'enfer. 
Tom me regarda très sèchement. 
-Et bien tant pis. Je ne changerai pas qui je suis pour être populaire. 
-Tu changeras d'avis un jour et tu t'en mordras les doigts, répondit Brian. Tu pourras pas dire qu'on t'a pas prévenu. 
-Et bien si on se moque de moi, j'engagerai le père de Giulia et un tueur à gage
James se mit à rire.
-Ah ouais carrément. Le père de Giulia et un tueur à gage. Ou sinon, j'ai une idée, si on se moque de ton petit frère, tu fais comme mon grand-frère, tu leur casses la gueule. 
Tom se mit à rire alors que James se prenait un coup de coude de la part de sa femme. 
-Je suis meilleur à la bagarre que Brian. Ce serait plus à moi de le défendre. 
-Moi aussi je suis meilleur à la bagarre que mon grand-frère. 
-C'est faux, répondit mon père en fronçant des sourcils. Je t'ai laissé gagner la dernière fois. 
-Tu dis toujours ça.
-Cette fois c'était vrai. On peut recommencer, tu vas te retrouver avec des dents en moins. 
-En même temps, se battre avec toi, c'est plus ça John. Tu t'es ramolli un peu. En plus, tu cries comme une femme. Pas les maiiiiiins. 
Il avait pris une voix suraigüe et je sus que mon père allait lui balancer un truc à la tête. Sauf que sa mère lui fit une remarque. Et les deux frères se mirent à rire. Ils étaient l'âme de cette famille. 
-Dis-moi Duncan, mon petit, tu n'avais pas un petit ami ?
-Si Grand-mère Amélia. Pourquoi ? 
-Je peux savoir ce que tu faisais avec ma petite bonne hier soir alors ? 
Duncan rougit comme un malade. Et son père commença à rire. 

-On.. elle m'aidait à faire mon lit.
-À refaire ton lit, sûrement. Tu sais ce que je pense de ce genre de comportements.
-Grand-Mère Amélia, je ne sors pas vraiment avec Glenn mais je voulais pas.. je voulais pas que tu me vois comme je suis. Je suis un connard. 
-Sans gros mot, tu aurais pu exprimer la même chose Duncan, soupira Grand-Mère Maddie. 
-Oui, désolée Maddie chérie. 
-Que tu sois un McAllister, c'est une chose, fit Grand-Mère Amélia en avalant une gorgée de thé, mais ne sois pas un McAllister avec mes employés. Nous ne sommes plus au XVè siècle, le droit de cuissage, ça n'existe plus, tu sais. 
-C'est quoi le droit de cuissage ? Demanda Tom en regardant mon père.
-C'est quand le Seigneur d'un château avait le droit de faire des cochonneries avec les servantes. 
-Ah. Il faisait crac crac quoi, répondit Abby. Oncle John ? Il faut qu'on opère mon nounours aujourd'hui. Il a toujours mal au cœur, tu sais. 
Crac crac. Duncan commença à s'esclaffer. 
-Oui, je sais, je vais l'examiner après le petit déjeuner. J'aurais besoin d'assistantes.
Les jumelles étaient vraiment ravies. Ils opérèrent le nounours pendant la matinée. Mon père arriva avec un de ses calots sur la tête.
-Tom, on a besoin d'un anesthésiste. Viens avec nous. 
James regarda son frère bizarrement.
-Y'a vraiment que toi pour jouer à ton métier quand même. 
-Tu veux venir avec nous ? Je ne suis pas contre un chirurgien secondaire.
-J'arrive, mais je veux le calot avec des Mickey.
-Ah non, tu ne peux pas. C'est mon favori, c'est Sarah qui me l'a acheté. 
James leva les yeux au ciel et suivit son frère. Mes grands-mère étaient entrain de broder dans le jardin avec Mary et Valentina. 
-Depuis quand tu brodes Mary ? 
-Ma grand-mère m'a appris. Mais je suis mauvaise. Je ne suis pas patiente du tout.
-Maman ? Est-ce que je peux aller me promener.
-Oui, chéri.
-Tu veux venir avec moi ? me demanda Brian.
-Ouais, avec plaisir.

Il ne me parla pas pendant plusieurs minutes. Il regardait autour de lui avec de grands yeux. 
-Il faut qu'on trouve un moyen pour empêcher Tom de se faire martyriser. C'est ce qui va arriver dès la fin de l'année. 
-Je sais Brian. 
-Il ne comprend pas que.. la vie est cruelle putain. Je pourrais pas menacer toute personne qui lui fera du mal. 
-Je sais Brian.
-Pourquoi il ne comprend pas ? Je crois que c'est de ta faute.
-Pardon ? 
-Je veux dire pas de ta faute.. mais je veux dire l'image que tu véhicules. Tu t'es fait martyriser et tu n'as rien dit. Comme si c'était.. cool. Je crois que tu donnes une mauvaise image à mon frère. Qu'être un loser c'est vivable. Alors que ce n'est pas le cas. Tu lui montres que c'est cool de ne pas s'aimer. 
-C'est dégueulasse de me mettre ça sur le dos. Ce n'est pas de ma faute si ta copine m'a pris en grippe depuis la mort de ma mère.
-De quoi tu parles ? 
-Tu crois que j'étais comme ça avant ? Que je me détestais ? Et bien non. Quand j'étais petite, j'étais exactement comme mes cousines. En moins turbulente.. encore que Paul, Sophie et moi on en a fait des conneries. Enfin bref. Mais tu vois à la mort de Maman, je ne parlais plus beaucoup et je me suis réfugiée dans la bouffe. C'était réconfortant. Et j'ai pris du poids à cette époque, pas mal de poids, je le sais. Et depuis cette époque, Alex et ses copines me disent que je suis une baleine et que je suis moche. Comme si j'avais besoin de ça après avoir perdu ma mère. Et tu vois, j'ai eu beau me remettre à manger normalement, j'ai eu beau perdre tout le poids que j'avais pris, voir plus encore. À chaque fois que je me regarde dans le miroir, j'entends leurs rires et leurs moqueries. Ce n'est pas de ma faute si je ne m'aime pas. 
-Elles n'ont jamais été tendres avec toi. Ça a dû te faire du mal quand je suis sorti avec Alexandra. 
-Oui. Mais le pire c'est qu'Alexandra et moi on s'aimait bien quand on était petite. On jouait ensemble au jardin d'enfants avec Paul. C'est après que.. je ne sais pas. Tu vois dans Ugly Betty, la fille que joue Lindsay Lohan ? C'est Alex, et moi je suis Ugly Betty.
-À la fin c'est Betty qui gagne. Qui a le job et un mec super. L'autre finit dans un fast food. C'est sûrement ce qu'il va se passer à la fin. Toi tu vas aller dans une super université, tu auras un super job et toutes les filles qui se sont foutues de toi seront jalouses. 
-You wannabe a loser like me. 
-You wannabe a loser like me, conclut-il en souriant. 
Des cavaliers passèrent à côté de nous et le regard de Brian s'illumina. Nous arrivâmes dans le Haras. Brian sortit des billets de sa poche et quelques minutes plus tard, il m'aidait à monter sur un cheval. Je le trouvais bizarre. Il galopait rapidement et ne m'attendait pas. Il s'arrêta brusquement. 
-Mon père m'a demandé en ami sur Facebook. 
-Quoi ? 
-Je suis tenté d'accepter juste pour le jarter de mes amis mais j'ai pas envie de tomber aussi bas. Je ne sais pas quoi faire. Tu ferais quoi toi ?
-Tu ne l'acceptes pas. Peut-être qu'il se dira que ce n'est pas toi ?
-Je l'ai reconnu après toutes ses années. Il m'a reconnu. J'ai pas trop changé. Lui non plus d'ailleurs. 
-Ne l'accepte pas Brian. Laisse-ça comme ça. Peut-être qu'un jour tu auras envie de renouer avec lui. Mais là, tu n'en as pas envie. Alors ne le fais pas. 
-Je vais demander à ton père ce qu'il en pense. Il est de bon conseil.
-Oui. Toujours. Et puis, il t'a raconté la catastrophe qu'est son père. 
-Il m'a aussi dit qu'il avait toujours craint au fond d'être lui d'être démissionnaire comme lui. Ton grand-père lui a fait beaucoup de mal. Et toute cette histoire avec l'argent soutiré à ton oncle James.. ça lui a fait encore plus de mal. Je crois que dans le fond, ton père aimerait que le sien revienne pour le prendre dans ses bras et qu'il lui dise qu'il est désolé. Je crois qu'on attend tous ça. Mais je n'ai pas envie de souffrir encore. 
Il serrait ses poings très fort. Je me rapprochai tant bien que mal sur mon cheval et je posai ma main sur la sienne.

-Ne souffre pas et refuse son invitation. Tu peux toujours demander à Papa et James ce qu'ils en pensent, pendant votre soirée..
-Quelle soirée ? 
-Oh. Oups, j'ai fait une gaffe. Duncan, James, Papa et toi vous allez passer une nuit à New-York, entre mecs. Mais je ne t'ai rien dit.
-Trop bien. Tom va être jaloux.
-Je ne sais pas. Je pense que Grand-Mère Maddie ou Amélia vont faire un truc cool pour eux. 
-Pas pour toi... ?
-Je vais passer cette nuit là avec des amis.
-Tu as des amis à New York ? Tu les as rencontré où ?
-Chez nous. En fait, c'est un ami, celui qui est venu me chercher hier. Et il m'a introduit dans sa bande de potes. 
-Le gars dont la copine est enceinte ?
-Oui. On s'appelle de temps en temps quand on est à la maison. Je ne sais pas quoi faire pour lui.
-Suce-le ? 
-T'es con.
-Oui, je sais mais je t'ai fait rire. Et puis, n'essaye pas de me faire croire qu'il n'y a jamais pensé.
-Je ne pense pas.
-Même moi j'ai imaginé ce que ce serait de coucher avec toi. T'es loin d'être moche, en tout cas, même si les filles te trouvent moche, tu n'es pas gay ou bi, alors tu devrais te baser sur ce que les mecs pensent de toi. Et les mecs te trouvent jolie. Ton pote a forcément imaginé même de manière fugace, ce que c'était de coucher avec toi. 
-Tu as déjà imaginé ce que ça ferait toi et moi ? 
-Toi tu as rêvé de notre mariage. Et puis c'était il y a longtemps. Avant le mariage de nos parents. Tu imagines.. si on était tombé amoureux toi et moi ?
-Le calvaire des parents, laisse-tomber.
-Grave. On aurait pu baiser tous les jours. 
-Et vu comment nos parents se la donnent, tu imagines l'exemple pour Tom ?
Brian se mit à rire.

-Et le jour où tu m'aurais largué ou inversement. Laisse tomber.
-Comment détruire une famille en deux minutes. Mettre deux adolescents avec des hormones en folie avec une boîte de capotes. 
-Au moins, on sait quoi faire si un jour on veut que nos parents divorcent. Levrette dans leur chambre.
Ce fut mon tour d'éclater de rire. Il était bête. Nous fîmes la course en cheval, c'était super. Nous croisâmes James et mon père. Ils étaient plongés dans une discussion.
-Salut les beaux gosses ! 
Ils levèrent la tête. Ils se ressemblaient beaucoup. 
-Tu chevauches Sarah maintenant ? C'est McDust qui doit être content.
Mon père lui fila un coup derrière la tête. Je rougis et Brian se marra. Mon père le fusilla du regard. 
-En fait, Brian, on se fait une soirée testostérone ce soir à New York. Sarah, tu peux prévenir tes amis. 

-Trop cool. Et tu en fais quoi de ta femme ? demandai-je à mon oncle.
-Ils vont dans les Hamptons avec les enfants. Ils partent après manger. 
-Et puis je crois que Mary va travailler un peu sur le prochain numéro, continua mon père.
J'envoyai un message à Clive : Toi et moi ce soir, c'est pizza-télé. Il me répondit qu'il avait hâte. Avant de m'envoyer un autre message. Je passerai te prendre à l'aéroport si tu veux. On va aller chez Owen , il s'est acheté une Incurvée de la mort qui tue. Je souris alors que nous rentrions avec les chevaux. 
-On rentre au galop ? demanda Brian en me fixant. Ou tu ne le sens pas ? 
-On y va. Si je tombe, je me relèverai. 
C'était grisant. Il faisait beau et c'était un truc que je n'avais jamais fait ici. Quand nous rentrâmes à la maison, j'étais bien. Tom et les jumelles jouaient dans le jardin au loup. Les parents prenaient un apéritif sur la terrasse. Becky finit par arrêter de jouer et elle vint vers nous. Elle avait l'air fâché. 
-Qu'est-ce que tu as Rebecca ? 
-Tom, il préfère Abby.
Et elle se mit à pleurer. Brian regarda sa mère et il s'agenouilla devant elle. 
-Viens, on va jouer tous les deux. Tu veux bien ? 
Becky essuya ses larmes avec sa manche. Elle était machiavélique parce qu'elle me fit un grand sourire après, ce qui n'échappa à personne. 
-Je crois que Becky préfère Tom, qu'Abby préfère Brian et que tu as engendré des filles maléfiques oncle James. 
-Je crois aussi. Elles ont tout compris à la vie. Elles sont parfaites, ajouta mon oncle avec une pointe de fierté. Me regarde pas comme ça, si elles savent chasser les hommes, c'est pas de ma faute, c'est à cause de ma bombasse de femme. 
Valentina rougit et elle lui donna un coup sur la main alors qu'il approchait sa main de la Margarita de mon père en douce.
-Pas d'alcool pour toi.
-Une goutte ? 
-Tu vas déjà te la mettre mauvaise ce soir, je ne veux pas que tu boives devant moi. 
Mon père soupira et vida son verre dans les plantes.
-Solidarité masculine, dit-il en regardant Mary qui sirotait son cocktail.
-Je te rappelle que ce n'est pas un cocktail avec alcool ce que je bois, fit ma belle-mère en souriant. Mais une citronnade. 
-J'ai bu une super citronnade l'autre jour avec Ray. 
-Il va bien ? me demanda Mary.
-Pas très bien non. Mais je pense que ça va passer. Il a un petit coup de mou. En fait Papa, mes amis vont venir me chercher à l'aéroport directement. 
-Okay.
-Je pense que je vais me laisser pousser mes cheveux. Il faut que je fasse une cure à la levure de bière. Mais je crois que c'est pas très bon.
-C'est pas bon, fit Mary. Mais tu auras de super cheveux après.
-C'est ce que je me dis. Pourquoi tu me regardes comme ça Papa ?
Il secoua la tête et il sourit.
-Pour rien trésor. Tu peux aller chercher des cacahuètes au wasabi. Le sachet est là où tu sais.
James sursauta.
-Tu as planqué des cacahuètes au wasabi ??
-Je voulais pas que tu finisses le paquet en douce.
-Je te hais, répondit James. Va chercher les cacahuètes ma belle. Je te donne 100$.
-Garde ton argent pour ta fille à venir.
-Ce sera un garçon. 
-Ce sera une fille, dis-je. Ou alors ce sont des jumeaux.

Les visages de James et de Valentina se décomposèrent.
-Parle pas de malheur. Une autre fournée de jumeaux, dit James en riant. Quoi que... si c'était des garçons, on serait en force à la maison. 
Il tapa dans la main de mon père. 
-Non. Parce que j'en donnerai un à ton frère, répondit Valentina.
-Si on voulait un bébé, on sait comment faire, rétorqua mon père.Mais c'est très gentil de proposer d'être la mère porteuse Tina. 
-Ils sont déjà en force chez nous, répondit Mary. Un de plus.. ce sera pas possible.
-En général ça finit en concours de qui a les plus beaux pecs à table le soir, dis-je.
-Le bonheur, lâcha James. D'ailleurs Val, si y'en a qu'un seul cette fois, on en refait un autre juste après. J'aime trop les enfants.
-C'est super les premiers mois, quand ils découvrent le monde, sourit ma belle-mère. Sauf quand on a un grand-frère comme Brian qui donne de la terre à manger à son petit frère.
John se mit à rire.
-J'ai fait la même avec James. Je lui ai fait manger des vers de terre aussi. 
-Tu as vu tout ce que j'ai subi ? 
James fit mine de pleurer et se tourna vers moi.

-Tu devais pas aller chercher des cacahuètes ?
Je me levai prestement et je lui ramenai son sachet avant de m'asseoir sur ses genoux. Il avait la meilleure place au soleil. Duncan arriva. Il avait des lunettes de soleil et avait noué ses cheveux en queue de cheval. Il nous regarda mon oncle et moi. Il avait une lettre en main. 

-Quelqu'un peut ouvrir ça pour moi ? 
Mon père leva la main et décacheta la lettre.
-Toutes mes félicitations, tu n'as pas d'IST et tu n'as pas le Sida. 
-Cool merci. On va pouvoir s'amuser ce soir alors. 
-Tu as couché avec le petit jeune, tu as couché avec la bonne. Je pense que tu devrais arrêter là, non ? remarqua son père en prenant une cacahuète. 
Duncan retira ses lunettes de soleil.
-Papa. J'ai pas l'intention de conclure alors que vous êtes là, que vous êtes mariés et fidèles. Ce serait dégueulasse pour vous. Et puis, je ne veux pas montrer un mauvais exemple à Brian.
-Parce que tu crois qu'il a besoin de toi pour se taper qui il veut ? On parle de Brian Miller là, rétorquai-je. 
-Ça veut dire quoi ? demanda sa mère en levant le sourcil.
-Bah, Brian. La moitié des filles du lycée lui font du rentre dedans continuel. Elles minaudent et tout. Quand un mec se fait draguer en achetant des tampons, il n'a besoin de l'aide de personne.
Ils se turent tous et je me retournai, Brian arrivait en riant. Il posa Abby qui fila dans la maison. 
-Quoi ? 
-Tu te fais draguer au rayon des tampons ? hoqueta mon père. 
-Je me fais draguer partout. Surtout par des cougars d'ailleurs. Y'en a même une qui m'a donné sa carte de visite. 
-Elle voulait que tu ramones sa cheminée ? 
-Duncan ! s'exclamèrent ses deux parents en même temps.

-Y'avait rien de sexuel. Rho... Bon si un peu. Tu aurais dû accepter. C'est chelou de coucher avec une vieille mais.. c'est une expérience à faire.
Tous les regards se braquèrent vers Duncan. Il haussa les épaules.
-Non mais c'est bon, j'avais 17 ans et c'était la mère d'un mec que j'aimais pas. 
-Qui ? demanda sa mère.
-Madame Bowler ? 
Sa mère était outrée. 
-Quelle horreur !! 
-Comme tu dis. Très très chelou cette dame. Et elle avait Fifty Shades sur sa table de nuit. Elle voulait faire des trucs un peu SM. 
Il secoua la tête comme pour s'enlever cette image de la tête.
-C'est une pédophile. 
-Mais non Maman, je lui ai dit que j'avais 18 ans.
-Je l'ai invitée à la maison alors qu'elle couchait avec mon fils. Je.. pouah. Tu n'aurais jamais dû me le dire.
-Bah si, justement. Elle m'a appris que le SM et moi c'était pas du tout ça. Et j'ai pu cocher la case MILF et SM de la liste. Combo. 
-Elle s'est tapée la moitié des hommes du quartier, répondit James. Tu as eu de la chance de ne pas te chopper la ch'touille.
Valentina se tourna vers son mari. Moi j'étais hilare comme Brian.. Pas nos parents. 
-Comment tu sais ça toi ?
-Tout le monde le sait. Tu l'as payée cher ? 
-Payer ? demanda Duncan sans comprendre.
-Bah, Bowler, c'est la pute du quartier. 
-T'es sérieux ? 
-Bah.. ouais. Entre 50 et 70 pour une tur.. C'est notre voisin qui me l'a dit, se défendit-il voyant que c'était un terrain glissant. C'est une prostituée. Je ne pensais pas qu'elle se tapait des gosses néanmoins. Maintenant c'est son métier. Tu as sûrement dû le sentir.

-C'est vrai qu'elle ne m'a jamais embrassé. Putain, je me suis tapé une pute et je l'ai même pas payé.
-Je ne trouve pas ça spécialement rassurant Duncan chéri.
-J'ai 19 ans et j'ai rencontré trois putes dans ma vie. Putain. Ça commence mal.
-Comment ça trois ? s'étrangla sa mère.
-Bah pour mes 18 ans, un de mes oncles dont je tairai le nom, a engagé deux prostituées pour ma fête d'anniversaire. Quand j'ai compris ce qu'il avait fait, je leur ai dit de profiter de la soirée ou de rentrer chez elles. Je ne sais pas trop ce qu'elles ont fait. 
-John.. c'est toi ? commença à s'énerver Valentina.

-Ah non. Je suis opposé à la commercialisation des corps des femmes. 
James eut un rire goguenard.
-Quoi ? 
-Tu as bien financé pour la strip teaseuse qu'on a loué pour Harper à son enterrement de vie de garçon.
-Ouais. Mais une strip teaseuse c'est une danseuse, pas une pute. 
-Pas faux. Je ne savais pas Val' pour l'anniversaire de Duncan, ajouta James en voyant que sa femme était fâchée. Et puis y'a prescription maintenant, non ? 
-Ça veut dire que je peux devenir Strip-teaseuse ? demandai-je pour taquiner mon père.
Valentina sourit, Mary aussi. Mais Ni James, ni Brian, ni Duncan, ni mon père ne rirent.
-Moi vivant ? Jamais. 
-Bah c'est toi qui a dit que c'était de la danse. 
-Tu me choques. 
-C'est toi qui est choquant. Si c'est juste de la danse, c'est de l'art. Je crois qu'on a déjà eu cette discussion en plus, je pensais qu'on était d'accord sur le fait que toutes les femmes devraient pouvoir faire ce qu'elles veulent et porter ce qu'elles veulent. Si les hommes sont incapables de se contrôler, c'est pas de la faute de la femme mais celle de l'homme. 
-Sarah. Tu sais faire un tas de truc, mais tu es pas très sportive et c'est un truc de fou la pole dance. 
-J'ai vu un reportage là-dessus. C'est un truc de malade. Mais vous inquiétez pas les gars. Je plaisante. Vous viendrez pour mon anniversaire ? demandai-je en tournant les yeux vers Valentina.
-Ton anniversaire ? Dans deux mois ?
-Oui. On en a parlé avec Brian et je trouverai cool qu'on aille à Malibu. Un barbecue dans le jardin, un bain de minuit. Ce serait top. Il fera super beau à cette époque de l'année. 

Mon père acquiesça. Mon téléphone sonna. C'était Sophie.
-Je m'ennuuuuuuie, lâcha ma meilleure amie alors que je m'éloignais dans la jardin.
-Ma pauvre chérie. 
-Cameron est au Texas, je vais péter un câble. Maman est super chiante là en ce moment. Et Papa est gavé parce que Maman est chiante. 
-Tu n'as rien à faire du tout ?

-Si je traine avec les filles mais.. je ne sais pas, c'est pas pareil quand tu es pas là. J'ai reçu un appel de Paul. On va aller se promener en vélo cet après-midi. Je crois qu'il s'ennuie aussi. 
-Tu le sens comment ? 
-De quoi ? Passer du temps avec Paul ? Je te rappelle que Marc est là et qu'il vient avec nous.
-Je suis jalouse.
-Mais non, le sois pas. Moi je suis jalouse parce que je suis sûre que tu vas à New York tous les jours.
-Non, juste ce soir, pour une soirée avec les garçons.
-NAAAAN. Je suis à la fois ultra contente pour toi et jalouse. Tu embrasseras Clive de ma part.
-Sophie ? Tu as un petit ami. Je te rappelle.
-Et alors ? Je ne vois pas le rapport. Clive est un ami. Juste un ami. Bon, on a couché une fois ensemble. C'était super. Vraiment super. Mais on est ami. Je veux dire, j'en ai rien à faire qu'il sorte avec d'autres filles, il n'en a rien à faire que j'ai un mec. Y'a aucune rancœur ni rien. On a aucun sentiment l'un pour l'autre, si ce n'est de l'amitié.. Papa, je suis au téléphone avec Sarah là. Oui. Papa veut te parler.
-Okay, passe-le moi. Salut Nicholas ! Vous allez bien ? 
-Ça va ça va. Et toi ? 
-Super.
-Tu peux transmettre un message de ma part à ton père ?
-Oui, bien sûr, attendez.. il est juste à côté, je vous le passe. 
-Merci ma belle. 
Je trottinai vers mon père et je lui balançai mon téléphone.
-Huuuum. Ouais. Comment tu veux que je te ramène ça moi ? Oui. Naaaaaan. Je te crois pas. Oh putain. 
Mon père mit sa main devant sa bouche et s'éloigna avec mon téléphone. Je le vis rire aux éclats. La bonne était entrain de mettre la table tout en faisant les yeux doux à Duncan. Il n'en avait absolument rien à faire. Il était entrain de dessiner avec ses petites sœurs et Tom, allongés sur la terrasse. Brian avait disparu, comme mon arrière grand-mère. Mary était entrain de faire la conversation avec Roger. 
-Où est Amélia ? 
-Elle est partie avec Brian pour chercher.. des fleurs ? Ou quelque chose comme ça. Tu sais comme elle aime aller en centre-ville, me répondit ma grand-mère. Je suis très contente de voir que tu portes la montre que je t'ai offerte.
-Je l'aime. Elle est belle. Tu as vu la bague que m'a offerte Amélia ?
Je lui montrai ma main et elle s'extasia sur la beauté de ce bijou. Mon père revint à table et me tendit mon téléphone. 
-Harper est dingue. Enfin bref, pourquoi tu me regardes comme ça Sarah ?
-Je ne veux pas de cadeaux à mon anniversaire.
Ils me regardèrent tous. Je rougis et je souris.
-Je ne veux pas de cadeaux à mon anniversaire. Vous m'avez beaucoup trop gâtée à Noël, c'était presque indécent. Vous m'avez acheté des bijoux d'une valeur presque inestimable, une voiture, un vol en apesanteur. C'est beaucoup trop. Je ne veux pas de cadeaux à mon anniversaire. 
Mon père soupira et se laissa tomber à côté de moi.
-Sarah, je t'ai offert une trottinette à ton dernier anniversaire. C'était normal que je t'offre une voiture pour tes 16 ans. Enfin. Je l'ai fait à Noël, j'aurai pu le faire en septembre. 
-Moi je t'offre toujours des bijoux, continua ma grand-mère.
-Et le vol en apesanteur c'est pour tous les cadeaux d'anniversaire qu'on ne t'a pas fait Sarah, conclut ma tante. 
-Oui, je sais mais.. je préfèrerai que vous fassiez un don à He for She, plutôt que de me faire un cadeau cette année. 
Je fixai le ciel sans nuages. 
-J'ai pas envie de devenir une ado pourrie gâtée, j'ai envie de faire quelque chose de bien pour le monde. Je préfèrerai vraiment que vous fassiez un don à une association, ou à un hôpital. 
Mon père me regarda avec une pointe de fierté. 
-Okay. Mais soyons bien d'accord, si je trouve un super cadeau, je te l'achèterai quand même mon petit bébé. 
-Ça me va, répondit James. Tu me donneras le nom de n'importe quelle cause dans le monde et je ferai un don en ton nom. Je te l'avais dit que tu es une fille bien. Tu as récupéré les gênes que j'ai en commun avec ton père. C'est pour ça.. 
-Gna gna gna. Toujours à la ramener petite bite.
-John ! Ça suffit. 
-Mais Maman...
-Je ne veux pas entendre un mot de plus. 
Il allait répliquer mais il ne dit rien. Il se contenta de pincer la bouche comme je pouvais le faire parfois. James le nargua. 
-C'est pas comme si c'était vrai en plus. 
-James, tu ne vas pas commencer.
-Non mais c'est vrai Maman, encore, si j'avais une petite bite, tu vois ? Mais c'est pas le cas.
-Avoue, t'es content parce que tu as dit bite. sourit mon père.
-Bah ouais. C 'est surtout parce que ça te fait rire vieux. J'ai toujours aimé te faire rire.
-Bah t'as réussi.
Et ils s'esclaffèrent comme des débiles. Leur mère était affligée. Elle leva les yeux au ciel et tourna les yeux vers moi. Sauf que moi aussi j'étais morte de rire. Je me levai pour aller dans ma chambre. Je regardai par la fenêtre dans l'entrée et je vis mon arrière grand-mère et Brian qui lui donnait le bras. J'ouvris la porte d'entrée et je les rejoignis. Brian portait un bouquet de fleurs splendides.

-Wow. Il est magnifique. C'est tellement gentil Brian, il ne fallait pas. 
Il me sourit et me le tendit. Les roses sentaient merveilleusement bon. 
-Ne les abîme pas Sarah. 
-Moi ? Abîmer des fleurs ? 
-Dois-je te rappeler comment ont fini mes rosiers de Damas ? 
-C'était y'a 12 ans ! Et puis, on ne les a pas tant piétiné que ça. Bon, si peut-être mais tu sais quoi ? Je suis devenue un être délicat depuis.
Brian émit un petit rire et je fus à deux doigts de lui écraser le bouquet sur la tête. Je me contentais de le plaquer contre lui et de tourner les talons, vexée. 
-Sarah ! Attends. 
J'étais entrain de monter les escaliers et je me retournai. Il avait toujours le bouquet en main.
-Elles étaient pour toi. 
-Quoi ? 
-Les fleurs. Elles sont pour toi. On est parti chercher des fleurs pour toi. Pour ta chambre. 
-C'est vrai ce mensonge ? 
-J'espère pas. Ça m'a coûté 50$. C'est cher pour un mensonge. 
-C'est toi qui a payé ? 
-J'allais pas laisser ta grand-mère le faire. Tiens. Prends tes roses. 
-Merci Brian. Comment tu le sais ? Que ce sont mes fleurs préférées ?
-On habite ensemble je te rappelle. 
Il me fit un sourire et descendit les escaliers. Je demandai un vase à un des domestiques et j'allais dans ma chambre où il me l'apporta. Je descendis pour aller déjeuner sur la terrasse. Il faisait vraiment beau. 
-Tu es sûre que tu ne veux pas venir avec nous dans les Hamptons Sarah ? 
-Certaine Grand-Mère Amélia. Papa ? 
-Non. 
-Quoi non ? 
-Tu vas me demander si tu peux goûter de la tarte directement dans mon assiette au lieu de prendre une part. Je te dis non.
J'étais juste à côté de lui à table. Je me penchai pour regarder Mary. Elle prit sa petite fourchette et la planta dans la tarte de mon père. Il écarquilla les yeux et la regarda. J'en profitai pour en piquer un petit bout.
-C'est un complot.
-Absolument, répondis-je en même temps que Mary. Mais tiens, fais pas la tête. Goûte ma tarte au citron. Elle déchire sa race.
-Sarah, pourrais-tu surveiller ton langage ? 
-Oui Grand-Mère Maddie, je pourrais. Je veux dire. Oui, désolée. 
Mon père prit un morceau de la tarte au citron qui se trouvait dans mon assiette. Brian nous observait et j'avais l'impression que ce n'était pas tant nous qu'il regardait qu'une image de nous. Le téléphone de mon père vibra et il le regarda sous la table pour ne pas que sa mère le voit. Il fronça des sourcils et s'excusa avant de sortir de table. Il s'éloigna dans le jardin.
-Les jeunes et la technologie ! Ne peuvent-ils pas s'en passer le temps d'un repas ? 
Amélia soupira et secoua la tête. Mon père revint, il avait un air grave sur son visage. 
-Y'a-t-il un souci ? demanda Mary.
-Non.

Il mentait et il jeta un coup d'œil à sa mère avant de retourner à table.
-Et sinon, sans mensonge, ça donne quoi ? demanda James en ouvrant un abricot en deux.
-Quel mensonge ? 
-Arrête. C'était quoi ce coup de téléphone ? 
-C'était Elijah. Rien de particulier en somme. 
-Eli ? Comme mon oncle Eli ? 
-Oui. Comme Elijah. 
-Papa ? Je dois l'appeler pour savoir de quoi il en retourne ? 
-Non, écoute, ça ne vous concerne pas. C'est un truc entre nous deux, c'est tout. On peut changer de sujet ? 
-Heu.. non.
Nous avions dit ça en cœur James et moi.

-Vous êtes relous les McAllister là. 
Je pris mon téléphone et j'appelai Elijah.
-Raccroche ce téléphone Sarah, m'ordonna mon père.
-Salut Eli, quoi de neuf ? Papa veut pas me dire pourquoi tu l'as appelé.
-C'est peut-être parce que ça ne te regarde pas ? 
Je levai les yeux au ciel et balançai mon téléphone à James. 
-C'est moi. Non pas John. Non j'ai pas la même voix que lui au.. c'est quoi le délire Evans ? Hum. Hum. Ah. Okay. D'accord. Salut. 
-Alors ? demandai-je.
-Il a éraflé la voiture d'Eric la nuit dernière. C'est tout. Pas besoin d'en faire toute une histoire. 
Ils me mentaient et je n'aimais pas ça du tout. Aussi j'attendis que mes Grand-Mères aillent se préparer pour les Hamptons pour les fusiller du regard.
-Je pensais qu'on ne se mentait pas dans notre famille.
-Je pensais aussi que tu étais suffisamment alerte pour comprendre quand je ne veux pas parler de quelque chose devant toute la famille, rétorqua sèchement mon père. 
-Comme ? 
-Comme le fait qu'Elijah a vu mon.. géniteur en Californie, lâcha-t-il avec mépris. Et qu'il m'a appelé pour me le dire. Voilà. Ce genre de choses. Le genre de choses dont je n'ai nullement l'envie d'en parler devant Grand-Mère ou devant Maman. 
-Oh. Je ne fais que des bourdes. Désolée. 
-John. Ce n'est pas de la faute de Sarah. 

Mon père essaya de me toucher le bras mais je me levai pour rentrer dans la maison. Je me sentais conne. Évidemment qu'il ne voulait pas en parler devant James, Maddie et Amélia. Je sentis ses bras autour de moi.
-Ce n'est pas de ta faute. Mon bébé, regarde-moi. Si mon père est un connard, ce n'est pas de ta faute. Je suis désolé. Je n'aurais pas dû te parler comme ça. C'est juste.. qu'il me met hors de moi. Toujours. 
-J'ai une question à te poser. S'il te présentait maintenant ses excuses, qu'il regrettait vraiment toutes ses années.. tu lui pardonnerais ? 
-Je ne sais pas. Il m'a dit des choses atroces. Tu n'en sais pas la moitié. 
-Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Pourquoi tu ne me le dis pas ?
-Je ne veux pas que tu le haïsses comme je le hais. Je ne veux pas que tu en veuilles à un homme que tu ne connais pas et que tu ne connaitras probablement jamais. Voilà pourquoi. 
-Pourquoi tu es un homme bien et honorable même quand les gens ne le méritent pas ? 
-J'ai prêté serment pour ça. Sinon, vu la tripotée de connard que je rencontre à l'hôpital, j'en tuerai les 3/4. Maman, t'es sexy comme ça ! 
-John. Arrête de faire des compliments aussi stupides voyons.
Elle était contente comme tout mine de rien. Une fois tous les autres partis, je restai avec les garçons. Je m'installai sur un des transats de la terrasse avec de la crème solaire. Je pris un livre. 
-PAPA ? TU PEUX ME METTRE DE LA CRÈME SOLAIRE STOPLAIT ? 
-Heu Sarah. Je pense que tu peux mettre toute seule de la crème sur tes jambes.
-Mais je suis entrain de lire.
-Et moi je suis entrain de jouer au Cluedo. Ils vont tricher si je les laisse faire.
-T'es pas cool. Je te le rappellerai quand tu seras un vieux grabataire. 
J'en appliquais sur mes jambes et je changeais de position. Je finis par m'endormir. 
-Sarah ? 
-Hum ? 
-On ne va pas tarder. On part dans 30 minutes.

Je me levai et j'allais prendre une petite douche. Je m'habillai avec une de mes robes favorites. Elle était émeraude. Je ne me maquillais pas. Je n'en avais pas besoin. J'allais manger des pizzas avec les garçons. J'avais tellement hâte. Je mis mes petites Bensimon et je frappai à la porte de Brian. 
-Tu peux m'aider à mettre mon bracelet ? 
-Oui bien sûr.
Brian s'était habillé avec soin. Il paraissait plus vieux étrangement. 
-J'aime bien ta chemise noire comme ça. Je trouve que ça te va bien.
-Ta robe est pas mal non plus. On y va ? 
-Ouais, je vais juste prendre un gilet. 
Nous descendîmes tous les deux et je me retrouvais dans le taxi jusqu'à l'aéroport toute seule avec lui. Il me demanda ce que j'allais faire ce soir.
-On va regarder la télé toute la nuit et manger des pizzas. Et boire des bières.
-Cool. J'adore les soirées pizza-bière. Tu feras attention à toi Sarah. Je sais que tu seras avec tes potes mais si tu as un souci, tu sais que tu peux nous appeler n'est-ce pas ? 
-Tu t'inquiètes pour moi ?
-La dernière fois que tu as fait un truc toute seule dans une ville étrangère, tu as failli mourir noyée.
-Merci de me rappeler sans cesse la période la plus traumatisante de ma vie. 
-Évite les ferrys.
-Je n'ai pas l'intention d'aller sur un ferry Brian. Mais merci de t'inquiéter. 
Mon père me fit la même remarque en me laissant à l'aéroport. Je vis Ray en moto. Mon père plissa des yeux.
-Passez une bonne soirée, si j'ai un souci je t'appelle. Je t'aime Papa.
-Moi aussi.
Je courus vers Ray. Il me passa un blouson et un casque. Il me parlait dans son micro.

-Je pensais que c'était Clive qui devait venir me chercher ? 
-Sa mère avait besoin de lui, il va arriver un peu en retard. Tu peux me serrer plus fort tu sais ? 
Je le fis et il roula. C'était génial. New York était une ville magnifique. Il s'arrêta devant un portique et il s'ouvrit. Il se gara dans un garage et me donna la main jusqu'à l'ascenseur.
-Owen habite.. là ?
-Oui, il s'est acheté un Penthouse au dernier étage. L'ascenseur s'arrête directement chez les gens, il faut un code spécifique pour y aller et une clef. 
-Trop cool. 
-Ouais c'est génial, c'est presque pareil chez Chuck. Sauf qu'il y a une vraie porte d'entrée. On entre pas directement dans l'appart quoi. 
L'ascenseur s'arrêta à plusieurs étages. 

-J'ai l'impression d'être dans Gossip Girl.
-Bienvenue chez les riches de Manhattan. J'ai un peu halluciné en voyant le montant de sa feuille d'impôt. Mais bon. Il est fou. Mais ça lui permet d'accueillir son frère et sa femme quand ils viennent. Sans qu'ils aillent chez Papa et Maman Bridges. De toute façon.. Ils sont 4 frères. Y'a jamais assez de place.
-4 garçons ? Oh mon Dieu. En fait y'a que Chuck et toi qui êtes enfant unique.
-Ouais. Keito a une sœur aînée, Clive a une sœur aînée, un petit frère et une petite sœur. C'est nous !! T'es où Owen ? 
Owen arriva en chemise. Chemise ouverte.
-Salut !! Désolé, j'étais entrain de prendre une douche. Sarah. T'es super jolie comme ça. Tu vas bien ? 
-Oui oui, tout va bien merci. Oh attendez. J'ai oublié. Tiens. J'ai des cookies, c'est la cuisinière de mon arrière grand-mère qui les a fait.
-Merci, j'adore les cookies. Ray, tu peux les mettre dans un plateau ? J'ai plus une goutte d'alcool chez moi, mes frères sont passés hier. Je te dis pas. Je vais aller en racheter. 
-Tu as l'âge requis pour ça ? 
-Ils sont pas regardants dans la supérette en bas de chez moi. Faut que j'aille chercher des chaussettes. Installe-toi.
C'était décoré avec goût. Un vrai appart de mec. Il n'y avait aucune once de féminité dans cet appart. Sauf des fleurs. 
-Ma belle-sœur. C'est elle qui les a emmené le temps. Elle voulait ajouter une « touche féminine » pendant son séjour.
-J'adore. C'est super bien aménagé. 
Je trébuchai contre le fauteuil et en regardant ma main, je remarquai qu'un de mes ongles était bousillé. Han. 
-Tu n'aurais pas une lime à ongles ou un coupe-ongle.
-Va voir dans la salle de bain de ma chambre, par là, au bout du couloir, me dit-il en désignant le couloir. 
Il était entrain d'enfiler une paire de chaussette, j'entendais Ray siffloter dans la cuisine et je me dirigeai vers la salle de bain. Non seulement je trouvais ce que je cherchais mais j'aperçus un vernis à ongle vert émeraude super beau.
-Owen ?? 
Je me rendis dans le séjour.
-Est-ce que je peux utiliser ton vernis ?
-Ouais, tu peux même le garder, il est à mon ex. Ray et moi, on va aller faire une course, on revient, fais comme chez toi. Si tu as envie de te mettre en sous-vêtement et danser sur le canapé, tu peux. Tu peux mettre de la musique. Enfin bref. Fais comme chez toi. Mais ne réponds pas au téléphone. 
-Okay, merci.
Ils partirent et je m'installais sur sa terrasse magnifique. Il y avait un grand fauteuil suspendu et je m'y installais. Je pris mes écouteurs. Et je chantais pendant que je me faisais les ongles. C'était Candles de Hey Monday. J'adorais cette chanson. 

    

Blow the candles out

Looks like a solo tonight

I'm beginning to see the light

Blow the candles out

Looks like a solo tonight

But I think I'll be alright

J'avais mis la musique à fond, je ne m'entendais même plus chanter. C'est pour ça que je sursautais en voyant la bouille de Chuck entrain de me regarder.
-Tu m'as fait une de ses peurs !!
-Toi, tu es toute seule.
-Oui, Owen et Ray sont partis acheter un truc. Sérieusement, j'ai mon cœur qui s'emballe. 
Je posais une main dessus, il battait la chamade. Chuck décala mes jambes et s'assit à côté de moi. Il me prit les mains.
-Inspire à fond. Coupe ta respiration 8 secondes et expire. Encore une fois.
Il me regardait, je lui obéis et mon cœur se calma.
-Merci mec.
-De rien... meuf. Tu chantes vraiment bien. 
-J'étais entrain de me faire les ongles. Je pensais être toute seule. Tu vas bien Chuck ?
-Ouais, ça va. Je suis claqué par contre, si tu m'entends ronfler pendant.. le programme de la soirée, ne m'en veux pas.
-Tu ne ronfles pas quand tu dors. Tu oublies qu'on a déjà dormi ensemble.
-Comment l'oublier.. tu m'as écrasé trois fois.
-Quoi ? 
Je pris un coussin pour lui taper dessus et il se mit à rire. 
-Je plaisante enfin. Ma mère a appris par une indiscrétion de Keito que tu étais dans les parages, elle aimerait passer un peu de temps avec ta belle-mère. Tu pourras lui dire de l'appeler ? 
-Oui oui, je vais le faire. Ils sont dans les Hamptons ce soir. Tu veux bien me mettre du vernis là ? 
-Hum. Oui. Je présume que je peux le faire, mais autant te le dire, je nierai. 
-Mon père me le fait parfois. Tu n'as pas l'habitude des filles de mon âge, c'est pour ça. Mais on peut faire des caprices de temps à autres. Et puis avec mon père ça marche facilement, j'avoue. Merci Chuck. 
-Tu écoutais Hey Monday ? J'adore ce groupe aussi. 
-Je pensais que tu n'écoutais que de la musique classique ? 
-Bien sûr que non. Mais avant de me coucher j'écoute du classique. En fait mes parents m'endormaient le soir en me jouant des morceaux. C'est pour ça. 
-Ta mère a appelé Mary pour lui demander s'il y avait des rumeurs d'une liaison entre toi et moi. 
-Pardon ? Sérieux ? Elle me fout la honte parfois.. 
-Et c'est à ce moment qu'elle a compris que j'étais la belle-fille de Mary Miller. Donc maintenant, elle m'aime bien.
-Pourquoi tu tenais tellement à ce que ma mère t'aime ? Cela cacherait-il quelque chose d'inavouable ? 
J'allais répondre quand j'entendis les rires de Ray et d'Owen. Ils avaient des sacs en papiers en main et des casquettes sur la tête.
-Salut Chuck. Il t'a pas trop embêté Sarah ?
-Pas du tout. Il a été.. charmant, ajoutai-je en français.
Je lui fis un clin d'œil et je rentrai dans l'appartement. 
-Vous avez acheté quoi ? Oh mon Dieu, tu as dû en avoir pour super cheeer. 
Il avait acheté une bouteille de rhum blanc et une de rhum brun, une de tequila, une de triple sec, une de vodka, une de gin. Il avait acheté des liqueurs aussi, trois bouteilles. Et des agrumes. Sans compter les deux packs de bière. 
-T'es un grand malade.
-Mes frères ont vidé mes bouteilles. Il en restait peu dedans mais.. ils ont vidé mes placards. C'est un minimum ça. 
-Oh, tu n'as pas de whiskey.
-Oh que si. C'est la seule qui n'est pas terminée. Tu peux mettre les agrumes dans le réfrigérateur Chuck ? 
-Mon père essaye de me convertir. Le dernier que j'ai goûté m'a arraché la bouche. Ou alors la première fois. Il m'a laissé le boire comme ça. J'ai cru que j'allais mourir et il était mort de rire en plus.
Les garçons éclatèrent de rire. Et je vis Ray sortir de l'huile et du vinaigre.
-Attendez je vais vous aider. 
-Sarah, tu es mon invitée, le seul truc que tu as le droit de faire, c'est de te détendre. Tu veux un cocktail ? 
-Heu.. je supporte assez mal l'alcool. Si tu veux que dans 1h, je sois entrain de faire un strip tease sur la table de ton salon, vas-y donne moi de l'alcool.
-Gin ou Vodka ? 
Il éclata de rire alors que Ray lui tapait derrière la tête. J'entendis une sonnerie et Owen s'essuya les mains. Il appuya sur un bouton.
-C'est Keito et apparemment Lily est avec lui. Ça ne te dérange pas Sarah ?
-Elle est très gentille. 
Et c'était la vérité. Elle était très gentille et magnifique. J'avais eu l'occasion de lui parler après le concert d'Halloween. Dans la boîte de nuit. Elle ne pouvait pas rester, elle avait un shooting à l'autre bout du pays et elle partait dans 3h. Elle rejeta sa chevelure noire en arrière et pencha la tête en regardant Ray.
-Qu'est-ce qu'il y a ? 
-Je suis au courant pour Maeva.

Ray jeta un regard noir à Keito.
-Pas la peine de le regarder comme ça, c'est Maeva qui me l'a dit. Elle n'a pas fait exprès, c'est une pipelette. Je voulais savoir ce que tu comptais faire ? 
-Comment ça ? 
-Tu comptes rester avec elle alors qu'elle t'a fait un enfant dans le dos ? Au sens propre ?
-Je..
-Si j'étais toi, je le ferai pas. Je la quitterai quand même et je lui dirai que je veux la garde alternée. 
-Heu Lily, on en est pas là ?
-Dans 9 mois tu en seras là Ray. Je ne veux pas qu'elle t'embobine. Néanmoins, Keito et moi on sera ravi de jouer les babysitters de temps à autres.
-Ah bon ? fit Keito.
-Oui. Parce que j'adore les bébés des autres. C'est super Kawaii. Imagine s'il nait avec la touffe de cheveux de Ray. Cette bonne blague.
Ils hurlèrent tous de rire. Ray aussi finit par rire.
-Vous êtes cons. Je n'y ai pas réfléchi, je suis encore sous le choc.
-Tu peux m'appeler si tu veux avoir un vrai conseil et pas un bois, tu verras plus clair. 
-C'est censé m'imiter ça ? demanda Owen en levant un sourcil.
-Oui.
-C'était bien. Je suis ravi de déteindre sur toi Lily chérie. 
Il regarda son téléphone.
-Clive est dans le bout de la rue.
-Il t'a envoyé un message ? demanda Ray.

-Nan, je l'ai localisé grâce à l'appli.
-Quelle appli ? 
-Find an Atlas Wild Chid.
-Pardon ? s'exclamèrent les garçons.
-Vous êtes trop crédules les mecs. On est pas dans Gossip Girl. Il vient de m'envoyer un message. 
Comme pour lui donner raison, la sonnerie retentit et Clive arriva quelques minutes plus tard. Il était trempé.Il m'embrassa sur la joue, fit pareil avec Lily.
-Désolé pour le retard, je devais garder les petits le temps que ma mère arrive. Et ma voiture ne démarrait pas. J'ai dû prendre le métro et là, je me suis pris une bassine d'eau. Une putain de giclée de flotte dégueulasse. Je vais prendre une douche et je te taxe des fringues Owen.
-Fais comme chez toi. 
Il revint 15 minutes plus tard avec un pull qui moulait ses muscles. Il me fit un clin d'œil et s'assit à côté de moi. Lily ne tarda pas à partir et nous commençâmes à regarder une série. Day Break. C'était hyper prenant. Tellement prenant que nous sursautâmes tous comme des malades quand les pizzas arrivèrent. J'étais assise entre Ray et Clive. Owen avait un écran géant incurvé splendide. Mon téléphone vibra et je regardai alors qu'Owen payait le livreur et que Chuck ramenait des bières. C'était un SMS de Duncan. Il faisait un selfie avec nos pères et Brian. Je pris en photo la télé incurvée et lui envoyait. Sa réponse arriva presque instantanément. Je veux la même. Il me fit rire. Une trentaine de minutes plus tard, il me renvoya une autre photo et j'écarquillai des yeux. C'était un autre selfie. Il était avec Maeva Monroe, une de ses copines et Brian.. Tu as vu, je sors avec des it girl. Ils avaient tous des verres en main. Je fis un zoom. Elle avait l'air éméché, elle avait du rose sur les joues. Je passai par dessus le canapé. 
-Tu vas où ? 
-Je vais juste prendre un verre d'eau, j'arrive. Faites pas pause. 
J'allai dans la cuisine et j'envoyais un message à mon cousin. Y'a une rumeur comme quoi elle est enceinte. Sa réponse ne tarda pas à venir. J'espère pas, elle est baba. Je levai le sourcil et répondit baba ? . J'ouvris un placard pour prendre un verre et je me servis un verre d'eau. Elle est baba au rhum.. imbibée. Attends, je vais lui demander. Elle est sympa cette fille. Il ne me renvoya pas un message sur le coup. Je retournai à ma place et je posai mon téléphone sur la table. Je n'étais plus du tout dans la série. Maeva était torchée alors qu'elle était enceinte ? Elle était lamentable. Elle ne savait pas qu'à chaque verre qu'elle buvait, ça faisait comme si son bébé en prenait quatre ? Elle était folle et j'étais fâchée contre elle. Duncan ne m'envoyait pas de message. Il était chiant. Ils avaient commandé une dizaine de pizzas, une seule était aux anchois. 
-Je sais que tu aimes pas ça mais..

-C'est très aimable de ta part Owen d'y avoir pensé. 
Je posai ma tête sur Ray et je continuai ma série. Il me décapsula une bière. Quand j'entendis mon portable vibrer, je me redressai et je le regardai rapidement. Elle a dit : moi enceinte ? Tu crois que je boirais comme une Polonaise si c'était le cas ? Et elle a hurlé de rire. Putain elle est mignonne. Elle était censée être enceinte de qui ? C'est juste pour savoir si je peux tenter le coup. 
Je sentis le sang quitter mon visage. 
-Excusez-moi. 
J'appelai Duncan. Il me répondit à la troisième sonnerie.
-Je t'interdis de coucher avec elle. 
-Hein ? Attends, je t'entends pas. Désolée, les filles, je reviens c'est ma cousine. Oui ? 
-Je t'interdis de coucher avec elle, même si tu es totalement bourré. 
-Heu pourquoi ?
-Parce que c'est comme ça. Fais ce que je te dis, tu pourrais me faire confiance de temps à autres.
-Mais encore ?
-Je.. 
Les garçons étaient entrain de me regarder. Tous. Sans comprendre. Je croisais le regard de Ray.
-Parce que je la connais. Et que je ne veux pas que tu couches avec des gens que je connais.

-Tu.. quooi ???
-Et ne lui dis pas que tu es mon cousin. Sérieusement, tu la fermes. Je compte sur la fibre McAllister là.
-Sarah. Je ne suis pas totalement sobre mais pas au point de ne pas comprendre. 
-Tu le jures sur ton nom de famille ? 
-Je te jure que je ne vais pas coucher avec elle. En plus sa copine m'intéresse plus. La demoiselle en question est plus intéressée par Brian si tu veux tout savoir. 
-Dis à ce crétin de ne pas s'envoyer en l'air non plus. Et tu lui rappelles qu'il a une copine. 
-Oui Maître. C'est tout.
-Non. Prends une photo de Papa bourré et envoie la moi. Je vais m'en servir contre lui plus tard. 
Il éclata de rire et je finis par rire.

-Rappelle moi ce que tu dois faire Duncan ? 
-Ne pas coucher avec Maeva Monroe et dire à Brian de ne pas tremper son boudoir dans la demoiselle non plus. 
-Merci, je t'aime Keith. Bye. 
Les garçons me regardaient toujours. Ils avaient fait pause. Je fixai Ray. 
-Quoi ? me demanda-t-il. 
-J'ai un truc à te dire Ray. 
-Et ça peut pas attendre la fin de l'épisode. 
-Non. Je ne crois pas. 
-Je t'écoute.
-Tu auras pas de bébé dans 9 mois. Maeva n'est pas enceinte. Je le sais parce que mon cousin est dans un bar et qu'elle est tellement saoule qu'il lui a fait dire, je cite : moi enceinte ? Tu crois que je boirais comme une Polonaise si c'était le cas ? Et elle a éclaté de rire. Et si je l'ai appelé c'est parce que j'ai cru qu'il voulait coucher avec elle mais apparemment c'est avec sa copine qu'il voulait coucher. Oh et aussi mon demi-frère est entrain de la draguer ? 
Le visage de Ray se décomposa.
-Tu peux répéter ? Je suis pas sûr d'avoir compris.
Je lui balançai mon téléphone dessus. Il regarda l'échange de message le sourcil levé, le regard sombre.

-Okay. Tu peux me passer mon téléphone ? Il est dans ma veste. Je vais larguer cette conne sur le champs. 
-Tu ne peux pas faire ça. Pas par téléphone ça ne se fait pas.
-Ça ne se fait pas non plus de dire à son mec qu'on est enceinte, de le laisser se mortifier, tout ça pour picoler et se faire tripoter par des inconnus.
-Peut-être qu'elle veut coucher avec Brian parce qu'il est brun aux yeux bleus.. comme toi. Bon, il a des yeux bleus différents mais il est brun aux yeux bleus.
-La salope. Sérieusement donne moi mon portable.
-Ce serait pas judicieux, répondit Clive. Je pense que le mieux ce serait que tu ailles la cueillir au petit matin, quand elle aura une gueule de bois. 
-Et tu lui dis que tu as pris rendez-vous avec le gynéco génial de ta mère et qu'il a un créneau pour l'échographie, continua Chuck. 
-Elle va chialer. Et là, tu la largues, continua Keito. Ça c'est un plan judicieux. 
-Et nous, on va déboucher une bouteille de champagne, parce que mini-Ray n'a pas fécondé une salope. Ouaaaaais ! 
Tout le monde regarda Owen et je commençai à rire comme une tordue. Ray ne tarda pas à me suivre et cela détendit l'atmosphère. Owen ne plaisantait pas. Il déboucha une bouteille et nous servit une flûte.
-Au cousin de Sarah qui a permis de démasquer une traîtresse salope qui va se retrouver célibataire dans moins de 12h, lâcha Ray.
-À Ray qui ne va pas devoir changer de couche, sauf la sienne, d'ici la fin de l'année.
Nous trinquâmes et la soirée se déroula très bizarrement à partir de là. Il envoya un message à Lily qui le rappela et se mit à hurler dans le téléphone. 
-Tu vas pouvoir un remake de « Single ladies », lâcha la copine de Keito en riant.
-Ah non, je laisse ça à ton mec.
-Il faut que je te laisse, l'hôtesse arrive vers moi d'un air menaçant. Bisou. 

Je regardai Keito bizarrement.
-Un remake de Beyoncé ? 
Clive se mit à rire.
-C'était pendant mon bal de fin d'année. Keito, Owen et Chuck, étaient en mode "on fout la honte à Clive." et ils ont fait la choré de Beyoncé.
-Je veux voir ça... ALLLLLLEZZZZ. 
-J'ai pas assez bu pour ça, rit Owen.
-Ramène la tequila, lâcha Keito.
Ils prirent chacun un shot et ils se levèrent.
-Musique Slund' ! 
Clive prit son iPhone et mit Beyoncé. Et là, les trois garçons se mirent à faire la choré.

    

 J'étais hilare. Je pris mon téléphone pour les filmer. Ils bougeaient super bien. En rythme avec la musique mais ils étaient tellement ridicule. Ray riait tellement qu'il en pleurait. Clive n'arrivait plus à tenir sur le canapé. Je pleurais de rire moi aussi. Chuck n'en pouvait plus, il se concentrait mais à chaque fois que je croisais son regard.. c'était difficile pour lui. À la fin de la chorégraphie, ils s'éclatèrent sur le canapé. J'arrêtai de filmer.

-Merde, pourquoi tu as filmé ? demanda Chuck en regardant ma vidéo.
-Comme ça, quand les choses iront mal dans ma vie, je regarderai ça. Et je pourrais pleurer de rire. 
Il me sourit tendrement et me rendit mon téléphone. Nous continuâmes à regarder la série et je sentais que tout allait pour le mieux. Ray me serrait contre lui. Bon j'étais un peu saoule. Et au bout d'un moment, tout le monde piquait un peu du nez. Surtout les garçons qui étaient entrain de prendre de la tequila avec des citrons. 
-Ça vous dit d'aller à une fête ? J'ai reçu un message de Rick.
-Moi ça me va, dis-je. Je suis juste pas habillée pour. 
-Tu es super jolie, même avec un sac poubelle tu serais habillée pour sortir avec nous Sarah, répondit Ray. 
-Je suis même pas maquillée !! 
-Nous non plus.
-Très drôle. Je suis morte de rire.
-Non mais Sarah. Ça nous arrive hyper souvent de sortir maquiller. 
J'ouvris grands les yeux.
-Ça fait presque partie de notre contrat. On doit être « à notre avantage » mima Clive. Quand on va à nos concerts, on est pré-maquillé et on en remet une couche pour la scène. 
-Vous venez de casser un mythe. Attendez.. vous voulez qu'on y aille comment ? On a tous bu..
-Pas con. Attendez, on va leur dire de venir, ce sera plus simple Je vais les appeler.
Owen s'éloigna. et j'en profitai pour aller dans la salle de bain. Je me regardai et je me pinçais les joues pour paraître moins pâle. On frappa à la salle de bain.
-Sarah ? Je peux entrer ? 
-Entre Ray. J'ai une tête de zombie. Je ressemble à rien. Tu voulais ?
-Te remercier. Parce que tu as enlevé un grand poids sur mon âme, tu sais ? Mais à la fois je suis triste. Parce que je sais que je ne peux pas rester avec Maeva alors que je l'aime tu sais. Mais je ne peux pas rester avec une fille qui m'a menti. C'est pas possible. 
Il s'assit sur le bord de la baignoire. 
-Je crois que tu as le cœur brisé Ray. Tu vas t'en remettre, je te jure que tu vas t'en remettre, et un jour, tu vas rencontrer une fille merveilleuse qui va t'aider à réparer ton cœur. Et tu l'aimeras de tout ton cœur, de toute ton âme. Regarde-moi Ray.
Je glissai ma main sur sa joue.
-Je te promets que tu iras mieux et tu pourras compter sur moi. Tu pourras m'appeler quand tu veux. Jour et nuit. Bon la nuit, je t'enverrai chier sûrement mais.. appelle-moi. D'accord.
-Tu m'as sauvé Sarah aujourd'hui. Tu ne t'en rends pas compte mais tu as sauvé mon avenir, je ne sais pas comment je peux te remercier. 
-On devrait y aller. Pour savoir si finalement, on fait une fête ou si on continue notre série. 
Je me levai et je me dirigeai vers la porte mais Ray me tira par le bras, prit mon visage entre ses mains et posa ses lèvres sur les miennes avant de m'embrasser. Je ne m'y attendais pas du tout. Mais tellement pas. Sa langue chercha la mienne et j'y répondis machinalement. Il glissa sa main sur mes hanches pour me coller contre lui et mes mains lui empoignèrent les cheveux. Et soudainement il se détacha et bondit en arrière. Il avait l'air horrifié.
-Je suis désolé. Excuse-moi.. Je..
Il était rouge et il sortit immédiatement de la salle de bain.
-Ray.. attends.. Attends !
J'aurais voulu qu'il s'arrête mais il se faufila entre deux personnes que je n'avais jamais vu. Visiblement les amis d'Owen venait de débarquer. Je devais trouver Ray. Absolument.


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