Pardon passionné
James –
Je n'ai pipé mots depuis que nous avons accostés. Dans le taxi qui nous ramène chez moi, je fixe à travers la vitre les rues de Paris défiler lentement. A cette heure-ci encore des personnes arpentent la ville : des joggeurs profitent des nuits de printemps, des jeunes, hilares, boissons à la main, s'égosillent de leur insouciance et un homme promène son chien, le pas impatient. Paris si prometteuse en passion, me confronte à mes propres démons. Que m'arrive-t-il à être jaloux sur son ex ? Serais-je content que Charlie le soit avec Sasha ou Lauren ? Je ne pense pas. Et Lauren, je ne cesse d'y penser. Cela m'obsède. Je fouille dans les moindres de mes souvenirs en quête d'un détail. Je fais un bond an arrière en 2009, je ne l'accompagnais pas lors de ses séjours à Paris, et elle y revenait de bonne humeur. Avait-elle réellement un amant ? Que recherche-t-elle dans cette ville ? Aurait-elle été capable de fréquenter un habitué des salons de massages érotiques. Lauren était une femme élégante avec des principes, l'aurait-il attiré par des tromperies, un charisme que je n'aurais su combler ?
Un soupir long et plein de culpabilité s'échappe, mon index posé sur mes lèvres en les frottant légèrement tandis que le paysage urbain disparaît devant mes yeux, plongé dans mes souvenirs. Mais c'est une main douce et pleine de chaleur qui me détache mon doigt de ma bouche et Charlie me sourit timidement.
— Cesse de penser. Je sais que tu refuses cette idée.
— Je refuse quoi ?
Elle emmêle ses doigts au mien et se rapproche de moi alors que le taxi continue sa course.
— Si tu dois trouver cette vérité pour y trouver la paix alors fais-le, mais fais-le vite. Tu me manques.
Elle me caresse du bout de ses doigts la mâchoire et pose son regard sur ma bouche avant de croiser le mien, plein de tendresse pour ma jolie muse. Elle est si compréhensive et si douce, elle avait bien cacher son jeu.
— Merci.
Et je l'embrasse pudiquement avant d'approfondir mon baiser. Elle jette un œil au chauffeur et me dit tout bas, dans un murmure suave.
— Ta main entre mes cuisses, James.
Puis, elle me mordille la lèvre inférieure et sa jambe droite passe au-dessus de la mienne pour que son entrecuisse soit accessible à mes caresses. Je hausse les sourcils par étonnement.
— J'ai envie d'essayer, ricane-t-elle.
Des extrémités de mes doigts, je m'aventure près de son pubis, elle relève doucement les fesses pour m'autoriser à aller plus loin. Je jette un regard au chauffeur, trop concentré à crier contre les autres automobilistes pour comprendre ce qui se trame à l'arrière de son taxi. Puis, je me dis que ce n'est pas une bonne idée, qu'on est bientôt arrivé et qu'on aura toute la nuit pour faire l'amour. Je retire ma main et la repose sur la jambe quand elle me l'attrape brusquement. Sa poitrine se gonfle de désir et son visage s'approche du mien, me laissant à loisirs les yeux brillants qui se voient dans la pénombre, sa bouche proche de la mienne, elle me susurre :
« S'il te plaît. » Et elle m'embrasse langoureusement sans prêter attention au criard derrière le volant. Elle quitte sa place pour se coller contre moi, j'essaye d'enlever ma main pour lui toucher les fesses mais elle appuie dessus. Dans mon caleçon, c'est une braise à laquelle aucun élément de la nature puisse éteindre. D'une main, j'attrape ses deux poignets de force alors qu'avec l'autre, deux doigts vont et viennent de son clitoris à l'entrée de son vagin déjà mouillé d'excitation. Nos lèvres se dévorent et nos langues s'emmêlent, alors que je poursuis mon doigté. Elle bouge le bassin sans s'en rendre compte et je n'ai qu'une envie c'est d'être en elle. Je la sens suffoquer et de mon pouce j'appuie sur son clitoris et m'amuse avec jusqu'à ce qu'elle jouisse, cambrer, les yeux fermés d'un cri étouffé avant de rire contre mon épaule. Un rire que je peux ne faire qu'écho.
Arrivés tous deux à mon appartement, Charlie a plaqué ses mains contre le mur, cambrée, fesses tout contre mon pantalon soudain serré, mes mains pelotant sa lourde poitrine, son souffle saccadé et mes dents mordillant son oreille.
Je la retourne et la plaque contre le mur et me jette sur sa bouche. Je perds mon contrôle. Je l’attrape par la taille et la pousse contre le plan de la cuisine, la renverse sur le ventre et relève sa robe. En zippant mon pantalon, j’ai beaucoup de mal à ne pas l’attraper par les cheveux lorsque je la prendrai. Depuis que je sais pour son viol, j’ai une certaine retenue, cependant mes vieilles chimères ont la vie dures, j’opte pour la prévenir passant main sous son menton, tête en arrière et lui demande si elle veut bien que je la prenne sans ménagement. Elle acquiesce. Je lui plaque la tête contre la surface, et lui ordonne de rester comme ça. Sa culotte glisse le long de ses jambes et mon sexe entre les mains, je glisse doucement en elle puis me retire passe sur son clitoris, revient vers l’entrée dans son vagin et mouille ainsi son sexe en entendant ses doux râles d’impatience. Puis je rentre brusquement, lui attrape les deux poignets pour la tirer un maximum et prendre appui pour y mettre toute ma force. J’y vais fort, endurant et ses cris de plaisir me donne envie de persister et de tenir jusqu’à épuisement. Ses fesses qui claquent contre mon bas-ventre, moelleuses et gonflées, m’offrent une entrée pour laquelle je souhaiterai y pénétrer, mais c’est une chose qu’il faudra attendre. Je le sais.
Je la lâche et l’attrape par les cheveux en mettant quelques coups de butoir et remonte sa robe jusqu’à caresser le long de sa colonne vertébrale. Je m’accroche ensuite par ses poignets d’amour et reprend un rythme effréné. Charlie fléchit légèrement les jambes et repose sa tête sur la surface du meuble mais en s’agrippant à son autre extrémité. Elle tient le choc, elle ne souhaite pas reculer. Ses demandes d’aller plus fort, provoque en moi une envie féroce de jouir mais je tiens bon. De grosses gouttes s’étalent sur le bout de mon nez et j’enlève mes lunettes que je ne cesse de relever. Enfin, elle se soulève se colle à moi, sa poitrine étant sortie du haut en V de la robe légère, ses bras m’entourent la nuque et je peux caresser sa poitrine et lui faire l’amour doucement avant de descendre au niveau de ses cuisses et lui en attraper une pour la caler sur le coin du meuble. Une jambe relevée, je palpe avec fierté son fessier et lui inflige deux petites claques. Mes lèvres embrassent son cou et mordille avec désir sa peau, puis elle se cambre attirer mes foudres dominatrices. Je la chope par les bras et la fourre sans ménagement sous ses cris qu’elle ne peut plus retenir. Ainsi, nous finissons tous deux en sueur, débraillés et un désir encore fou de recommencer éternellement.
Annotations
Versions