Miroir, mon beau miroir…
On ne peut pas se contempler dans une feuille de papier, mais les lecteurs peuvent, je crois, y découvrir notre portrait !
Merci Lala pour m'avoir soufflé le thème avec réveil et chagrin.
Feuillet noirci, miroir de l'âme ?
L’écrivain fatigué contemple avec effroi
Sur le papier, couchée, sa prose de la nuit
Qui révèle sans fard sa tristesse ou sa joie
Son insolence aussi, comme un portrait jailli
Des mains d’Oscar Wilde, Dürer, ou Vivaldi.
Son âme apparaît-elle sur une page blanche
Quand les mots sont inscrits soufflés par son esprit ?
Et ce croquis en creux est-il une revanche
De l’inconscient ou le subtil reflet qu’enclenchent
La recherche, le choix , la meilleure tournure
Qui sans doute révèleront de façon franche
Mais alors comme un négatif sa vraie nature ?
Est-il possible enfin qu’au cours de nos lectures
Nous voyions dans ses mots les maux qu’il a subis
Nous décelions l’ombre de toutes ses blessures
Sur le miroir sans tain recelant ses écrits ?
Semaine 28
JI 04/04/19
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