L’Histoire a-t-elle un sens ?
Sens ou sans-sens ?
Certains déclarent péremptoirement que : « l’Histoire n’a pas de sens ».
Alors que d’autres tout aussi convaincus affirment le contraire.
Dans ces conditions, entre ces deux opinions, laquelle est la bonne ?
Sens de la question.
La première question que l’on pourrait se poser, c’est si cette question a bien un sens ?
Question à sens
Si cette question « L’histoire a-t-elle un sens ?» a un sens, de quel sens pourrait-il s’agir ?
On imagine que quelqu’un qui voit un sens à cette question estime qu’on pourrait affirmer qu’il est possible de trouver des arguments pour dire que « l’Histoire a un sens », et il saurait donc lui trouver un ou plusieurs sens.
Question sans sens
Tandis qu’à l’inverse, quelqu’un qui ne voit aucun sens à cette question estime qu’on pourrait dire qu’il est impossible de trouver des arguments pour dire que « l’Histoire a un sens ».
Conséquences du sens de la question : « L’Histoire a-t-elle un sens ? »
Si cette question « L’Histoire a-t-elle un sens ? » a un sens, on pourrait rechercher des arguments pour aller dans un sens ou dans l’autre, c’est à dire pour pouvoir y répondre par : « L’Histoire a un sens » ou « L’Histoire n’a pas de sens ».
Au contraire, si cette question « L’histoire a-t-elle un sens ? » n’a pas de sens, on estime qu’il n’est pas possible de rechercher des arguments pour aller dans un sens ou dans l’autre ; c’est à dire pour répondre par : « L’Histoire a un sens » ou « L’Histoire n’a pas de sens ».
Intéressons-nous d’abord à cette deuxième affirmation.
Supposons que la question « L’Histoire a-t-elle un sens ? » n’ait pas de sens.
Cela veut dire que l’on ne peut pas dégager de thème permettant d’affirmer un sens ou l’absence de sens à l’Histoire.
Mais qu’est-ce qui permettrait d’affirmer qu’aucun thème ne peut permettre de trancher entre ces deux affirmations : « L’Histoire a un sens» ou « L’Histoire n’a pas de sens »
Cela signifie qu’on n’a pas d’avis sur la réponse, mais on a un avis sur l’impossibilité de donner un avis.
Essayons de chercher pourquoi il serait impossible de répondre à la question posée.
Pourquoi ne serait-il pas possible de répondre à la question « L’Histoire a-t-elle un sens » ?
Comme argument on pourrait dire :
- ce n’est pas parce qu’on a un argument qui va dans un sens ou dans l’autre, ou un contre-exemple qui va dans le sens contraire du premier, que l’on peut en déduire une réponse ou l’autre.
- il n’est pas possible de connaître la tendance réelle d’un thème ; on affirme qu’on ne peut avoir une vraie vision de la tendance d’un thème ; qu’elle serait fausse, biaisée, incomplète, partiale, réfutable.
Réfutabilité du sens des arguments
Mais ces arguments eux-mêmes pourraient être réfutables ; ce pourrait être des affirmations sans preuve.
Selon quel principe pourrait-on affirmer qu’il n’est pas possible de comptabiliser les arguments qui vont dans le sens « L’Histoire a un sens » ou « L’histoire n’a pas de sens » ; c’est un peu répondre à la question, avant de l’avoir posée.
De la même manière, selon quel fondement pourrait-on affirmer qu’il n’est pas possible d’avoir une vision précise de la tendance d’un thème, dont on aurait écarté les incertitudes, les biais, les lacunes, la partialité pour pouvoir affirmer que « L’Histoire a un sens » ou que « L’histoire n’a pas de sens » ; c’est un peu, là aussi, soutenir des vérités sans éléments.
Ma conclusion de bon sens
Donc on voit, qu’il n’est peut-être même pas possible de répondre à la question : « La question « L’Histoire a-t-elle un sens ? » a-t-elle un sens ? »
Quand à répondre à la question « L’Histoire a-t-elle un sens ? », j’y renonce d’avance, et je préfère laisser répondre ceux qui lui trouve, ou non, un sens ; mais il n’est pas certain que leur réponse ait un sens ; enfin, à mon sens.
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