Bal royal
Le grand jour est arrivé.
Le jour pour le chevalier de prouver sa valeur,
Le coeur de la princesse faire chavirer
Et gagner cette jarretière, dur labeur.
La belle est présente, dans sa robe d'or chamoirée
La tête haute, chevelure de fleurs parée
Elle observe de loin ce conquérant, ce beau guerrier
Il voudrait gagner sa main, encore doit-il la mériter.
Les musiciens prennent place, entonnant leurs chants
Le preux demande l'honneur d'une danse, tendant sa main
Que saisit la belle dauphine, ses joues rougissant
Tandis qu'il la porte à ses lèvres, rouge carmin.
Et le couple de virevolter, pivoter, tournoyer
Au rythme de cette valse chaloupée
L'un contre l'autre, leurs corps serrés
Les yeux dans les yeux, prêts à se noyer.
Le nez dans le cou de la belle, le sénéchal sent
Le parfum de l'infante, effluve envoutant,
Provoquant son émoi, les lèvres embrassant cet épiderme
La dame frissonnant de ce contact si ferme.
Le chevalier conduit la princesse dans un lieu plus intime,
Propice à la découverte de ces deux êtres amoureux,
Se penche en avant, dévoilant les sentiments qui l'animent,
Tendant les lèvres pour un baiser langoureux.
Répondant à son empressement, les mains se font tactiles,
Parcourant les corps, écartant les vêtements
S'attardant sur les membres érectiles
Dans un déluge de frissons les submergeant.
Découvrant au bout de ses doigts la toison d'or,
Le paladin doucement caresse ce fin duvet,
La belle écartant les barrières, ouvrant la boite de Pandore
Devant l'empressement de ce doux chevalier
Allongeant cette altesse, découvrant cette beauté
Il se penche en avant, décidé à butiner
Ce délice sucré, coulant de cette fontaine nacrée
La belle lui enserrant la tête, heureuse d'être ainsi honorée
Risquant de se faire surprendre, il faut se presser
Derrière cette porte, la fête bat son plein.
Que dirait le roi si jamais il apprenait
Ce que font sa douce altesse, et son héraut médaillé
La belle sultane ouvrant grand son coffre au trésor
Le chevalier s'empresse, doit défourailler son arme
Afin de le remplir et rendre honneur à cette dame
Y déversant, au grand plaisir de la donzelle, son apport
Se promettant solennellement ce secret de garder
Damoiselle et damoiseau se retirent sans se dévoiler
De ce lieu de leur premier émoi, endroit secret
Qui pour chacun d'eux restera intime et sacré.
Allant retrouver la foule des invités, retournant danser,
Ils se promettent amour et fidélité.
Se jurent de toujours se retrouver.
Et à la nuit tombée, dans les bras l'un de l'autre, recommencer.
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