17 - Carnaval abandonné
Chute de la république de Venise (1797)
– Vous ne comprenez pas ce que ce carnaval signifie pour nous. Ce n'est pas seulement une festivité, c'est l'âme même de Venise qui s'exprime.
– Ces festivités ne sont rien face aux grands desseins de la France. Napoléon apportera l'ordre, la stabilité. Vous verrez.
– L'ordre au prix de notre liberté, de notre identité ? Nous étions une république fière, indépendante. Ce carnaval était le dernier vestige de cette liberté.
– Toutes les cités doivent s'unir sous une seule bannière pour un avenir meilleur. Les traditions peuvent être dangereuses, elles empêchent le progrès.
– C'était notre moment d'oublier la réalité, de nous perdre dans la magie, la beauté de l'instant. Avec votre "ordre", vous avez volé cette magie.
– C'est une petite chose à sacrifier pour le bien de tous. La France vous offrira de nouvelles traditions, de nouveaux jours de gloire.
– Vous ne pouvez pas remplacer notre histoire, notre culture, par des promesses. Le carnaval reviendra, tout comme l'esprit de Venise.
– Peut-être qu'un jour, vous verrez les bienfaits de cette annexion. Jusque-là, il serait sage d'accepter la nouvelle réalité.
– Venise n'oubliera jamais. Nos canaux, nos masques, nos gondoles, ils raconteront notre histoire bien après votre départ.
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