Altercation.

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 Un silence gênant s'abattit dans le bureau. La directrice fut abasourdie devant cette déclaration aussi impromptue qu'invraisemblable.

  • Attends quoi ?

  Elle chercha un allié dans le même état d'incompréhension et se tourna aussitôt en direction de son aide. L'homme d'une quarantaine de cycles gloussa, tentant de retenir son rire dans le creux de sa main. Hélas, cela ne suffit pas et son rictus explosa.

  • Mais, vraiment ? riait-il. Comme ça ? Aussi direct ? Oh, je n'en reviens pas !

 Cela réussi aussi à arracher un sourire à l'impassible Yuu.

  • Excuse-moi, Kahen, dit-il en tentant de reprendre son sérieux, je te présente Neryss, un vieil ami. Il est bien celui qui a créé Alnire.
  • Attendez... « Neryss », Le nom du démon qui aurait attaqué notre école à sa fondation ? Celui à l'origine des milliers de morts ? Je crois qu'il était dans le livre que tu ma demandé de lire, non ?
  • Ouais, c'est lui. Enfin... Oui et non, c'est compliqué, répondit l'homme encore en train d'essuyer ses larmes de rire. Bael'sam a fait censurer ce livre. Il l'a utilisé à des fins politiques et l'a modifié pour mettre en avant ses propres croyances. Et comme ce livre est enchanté, en modifier un les modifie tous.

  La surprise s'empara de tous, même de Neryss qui ne s'attendait pas à revoir Red, son vieil ami, avec qui il avait fait les quatre cents coups lors de la fondation d'Alnire.

  • Donc, hum... Seigneur Neryss ?
  • C'est bon, appelez-moi juste Neryss. Je ne suis pas revenu pour gouverner ou prendre le contrôle de l'école. Je souhaite juste pouvoir rencontrer Yin'Fia et Sohalia.

 Kahen sortit une longue pipe d'un petit étui en bois posé sur la table. Elle l'amena à sa bouche et y rajouta une fine pincée de tabac. D'un claquement de doigt, une flammèche apparut au bout de son index. Elle l'utilisa pour allumer la préparation et aspira un grand coup pour en recracher le tout. Neryss n'avait aucun intérêt à mentir et elle avait confiance en Red. Cependant, elle préférait s'assurer de ses dires elle-même. Les filles avaient déjà vécu trop de situations dramatiques et elle ne les confierait pas au premier venu.

  • Et qu'est-ce que vous leur voulez ? demanda-t-elle, d'un ton beaucoup plus assuré mais méfiant.

 Yuu trifouilla dans la longue manche pendouillante de son kimono et en récupéra une petite boîte à bijoux décorée de gravures d'argent ésotérique. Elle l'ouvrit délicatement dévoilant une vision dégoûtante. Deux yeux s'y trouvaient en parfait état de conservation, séparés d'un petit cristal immaculé. Un dessin de poisson se mouvait tel une créature vivante dans le blanc du globe oculaire droit, nageant autour de la pupille.

  • Voici les yeux de Sohalia. J'aimerais les lui rendre. Mina et Tae étaient de proches amis. Je n'ai appris leurs morts que récemment.

 Neryss se montra honnête. Il voulait faire confiance à la directrice, celle que son ami soutenait. Hélas, cela n'eut pas l'effet escompté. La Reine s'enfonça au fond du fauteuil, et recracha une autre fumée directement au visage de Neryss. Le geste énerva Yuu qui se retenait déjà difficilement d'agir.

  • Il n'en est pas question, répondit-elle d'un ton sec.

 Elle réfléchit un instant et compléta :

  • En premier lieu, vous apparaissez devant moi et clamez haut et fort être notre ancien Roi d'un temps presque oublié, alors que nos légendes parlent de vous comme d'un destructeur. Et même si j'ai confiance en mon second, je préfère enquêter moi-même pour m'assurer des faits que vous avancez. Ensuite, ses deux filles sont sous ma protection, je ne laisserai pas un inconnu leur faire du mal. Il va falloir me prouver votre bonne volonté.

  Neryss fut agacé par ce soudain refus alors qu'il avait joué cartes sur table. Mais plutôt que de répondre quelque chose d'inopportun, il préféra écouter jusqu'au bout.

  • Mais j'ai peut-être une autre proposition à vous faire. Rejoignez l'académie. Neryss, au vu de votre apparence juvénile, vous passerez facilement pour un élève et dame... ?
  • Yuu, répondit la servante d'un ton hautain.
  • Yuu, voilà. Dame Yuu pourrait devenir professeur, disons... de bienséance ? Ses manières me semblent égales aux dames les plus nobles de Meruel.

 Neryss posa deux doigts sur son menton pour réfléchir. Devenir un élève de sa propre école ne l'enchantait guère. Sans précision et au bon vouloir de la Reine, cela pourrait prendre des plombes. Il songea un instant à enlever Sohalia et à procéder à l'opération en cachette, mais ça ne servirait qu'à s'attirer un peu plus l'antipathie de Kahen. Ils ne pourraient pas assurer un avenir stable aux enfants avec toute une armée aux fesses. Il soupira et se résigna.

  • Bien, c'est d'accord. Vous pouvez nous en dire plus ? Ce que vous y gagnez, par exemple.

  La femme en noir sourit et tapa sa pipe contre un petit récipient rempli de cendres sur la table.

  • C'est simple, puisque vous êtes quelqu'un de si important, vous devriez avoir plus d'un tour dans votre sac, non ? Nous avons beaucoup de soucis en ce moment, que ce soit des disparitions inexpliquées ou des grands seigneurs en inadéquation avec mes décisions qui fomentent un coup d'État. Avoir l'aide de mon prédécesseur serait un honneur !

  Les yeux de la Reine hypnotisèrent Neryss. Il y dansait une flamme prête à consumer la moindre parcelle de ses propres doutes. Elle n'avait pas de reine que le titre. Elle agissait et réfléchissait pour ses élèves, mais aussi pour son peuple, avec confiance et conviction. Il savait qu'elle comptait l'utiliser. Mais au lieu de continuer à l'énerver, cela le motiva. Il se redressa un peu sur son fauteuil et répondit :

  • Ok, ça a l'air marrant, je vais me prêter à votre petit jeu. En échange, je pourrai me rapprocher d'elles. Et, quand je vous aurai prouvé que je ne leur veux aucun mal, Yuu et moi pourrons opérer.

 La femme se leva après avoir posé sa pipe dans son étui.

  • À partir de maintenant, je vous appellerai... Mhh... disons... Sean et Tess Elirym. Il sera plus simple de ne pas vous faire remarquer sous de fausses identités. Vos noms auraient du mal à passer inaperçus avec ce livre qui apparaît dans toutes les bibliothèques du pays.

  Ça ne s'était pas passé comme il l'espérait, mais Neryss était content. Même s'il n'aurait pas ce qu'il voulait tout de suite, il ne lui fallait que jouer un peu la comédie et le tour serait joué. Il avait aussi trouvé quelqu'un qui osait lui parler d'égale à égale, même en connaissant son passé. Le tempérament de cette femme expliquait peut-être pourquoi Red se tenait à ses côtés. Il se leva à son tour et serra la main de celle qui avait hérité de son trône et de ses responsabilités.

  • Malgré tout ce que j'ai pu dire auparavant, c'est quand même un honneur de vous rencontrer, Neryss, annonça Sa Majesté Ti Anjou.

 Les deux nouveaux membres de l'école sortirent du bureau. Ils avaient maintenant chacun une nouvelle tâche à accomplir ainsi qu'une nouvelle identité. Mais un souci subsistait, il leur fallait trouver un endroit où loger. Neryss et sa servante sortirent par l'arrière du château. D'un coup, l'endroit lui sembla familier. Il marcha rapidement entre les arbres longeant les murs et suivant son instinct. Un sentiment de nostalgie s'empara de son cœur. Et enfin, après quelques minutes, il trouva un vieux chemin de terre caché qui dénotait totalement avec le reste du campus. En le suivant un peu, ils trouvèrent une petite cabane à l'aspect abandonné qui se cachait au détour d'un bosquet. Du lierre grimpait le long des murs et il y traînait des morceaux de ferrailles, des planches cloutées ou encore des outils usagés et cassés. Cet endroit était délaissé depuis belle lurette.

  • Ah, ça remonte... Cet endroit est totalement à l'abandon, maintenant...
  • Quel est cet endroit, jeune maître ?
  • Mh ? Tu ne te rappelles pas ? C'est ici que je me cachais pour forger. Ça ne paie pas de mine comme ça mais avec un peu de nettoyage ça pourrait devenir un bon petit abri chaleureux.
  • Alors, c'est ici ? L'endroit où vous disparaissiez quand je vous cherchais sans jamais vous trouver ?

 La servante le fusilla de son regard glacé. Et Neryss, essayant de noyer le poisson, se gratta l'arrière du crâne.

  • Je... je ne t'en avais jamais parlé ?

  L'élégante femme soupira, mais laissa couler. Elle devait être habituée de toute façon.

  • Bon, eh bien, commençons !

 Yuu et Neryss se mirent aussitôt au travail et commencèrent par ouvrir les fenêtres. Ils dépoussiérèrent et jetèrent les déchets un peu plus loin sur le campus, dans un local prévu à cet effet. Ça leur prit le reste de la journée et même une partie de la soirée. Poursuivant leur grand nettoyage, Neryss ouvrit difficilement une porte en bois qui sortait de ses gonds tout au fond de la bâtisse. Une épaisse fumée aveuglante lui gâcha la vue pendant un bref instant. Après quoi, une vieille fonderie apparut. Cette monstruosité, incrustée dans le sol, écrasait la maisonnée par sa prestance impressionnante. Des épées rouillées jonchaient les râteliers. Des houes et des bêches brisées dormaient sur le sol, et une armoire effondrée avait déversé pléthore de matières premières. Pour ce qui était de la fonderie en elle-même, le temps avait fait son office. La poussière et la végétation l'ensevelissaient tel une vieille ruine oubliée. Neryss sourit. Il se rappela d'Amane, sa grande sœur, et de l'éducation stricte qu'elle lui avait donnée. Elle n'était pas humaine mais une Veteres, une race si ancienne et puissante qu'on la disait à l'origine de toute existence, les divinités originelles. Elle-même portait le domaine de la création. Elle pouvait absolument tout concevoir sans exception, du simple clou au plus somptueux des châteaux. À l'origine, Yuu la servait, elle, directement. Jusqu'à ce qu'un drame se produise. Le voyageur ferma les yeux. Et remplit ses poumons de d'air mêlé à de la poussière.

  • Je vais pouvoir continuer, ma très chère sœur, murmura-t-il.

  Perdu dans ses pensées et submergé par ses rénovations, Neryss se sentit soudain mal à l'aise, comme observé. Habituellement, il était pourtant capable de remarquer une si petite présence, mais pas cette fois. Il n'arriva pas à en déterminer la source. Et visiblement sa servante, elle, ne semblait même pas dérangée. Il attendit sur ses gardes, espérant peut-être voir arriver quelqu'un, mais personne ne vint. Il sortit de la maison, marcha longtemps, empruntant parfois des intersections étroites entre les tours du château. Cela lui permit de visiter un peu, en même temps. De voir que, depuis son départ, tant de choses avaient changés. Un parc avait été abandonné, un luxueux couloir était apparut. Hélas, Il ne trouva rien, mis à part quelques élèves qui traînaient et esquivaient les leçons du soir. Une petite bande attira son attention, derrière l'un des bâtiment reculés. Ils empêchaient un plus jeune élève de partir. Ce dernier, la tête baissée, cherchait frénétiquement dans un vieux sac de jute abîmé, c'était pathétique. Neryss en frémit. Personne ne devrait avoir à subir ce genre de chose. Cette école, cette ville, ce pays, il les avait créés en tant que lieu d’exil et oasis pour les personnes victimes de discrimination du myod. Il s'approcha, pas à pas, essayant de garder son calme.

  • Salut, je ne connais pas les nouvelles modes, mais je doute que le harcèlement ne soit autorisé, commenta le voyageur tout en regardant le pauvre étudiant agenouillé.

 L'un des agresseurs coupa la parole à la victime avant même qu'elle ne puisse répondre. - Casse-toi vite de là si tu ne veux pas d'emmerdes, toi. Ce qui se passe ici ne te regarde pas !

 Neryss resta silencieux. Il inspecta attentivement chacune des cinq racailles. L'un d'entre eux, un larem au corps de pierres orangées et aux yeux rouges, jugeait la situation d'un œil intéressé, assis sur une caisse en bois plus en arrière.

  • Oh ! Je t'ai dit de partir ! insista le voyou en uniforme bleu, tout en s'approchant d'un pas décidé.

  Ce dernier serra son poing, Il tenta de frapper mais son coup passa bien à côté, esquivé par sa cible. Son bras fut vite attrapé, retourné dans son dos, et sa tête étalé face contre terre.

  • Continuez et je le lui brise, menaça Neryss.

  Son regard froid et sa voix monotone anéanti les ardeurs des autres. Il n'était peut-être pas aussi expérimenté que sa servante, mais faire peur à une bande d'ignorants sans cervelle devrait être une chose assez aisée, même pour lui. Le larem se leva doucement de sa caisse. Sa taille titanesque dépassait ses camarades d'au moins une tête et ses yeux, de véritables rubis, toisèrent de façon menaçante Neryss. Sa mâchoire de pierre dessina un sourire insolent.

  • Hé, alors on a un nouveau petit héros dans le coin, c'est ça ? Tu ne trouves pas cette situation un peu trop facile ? Tu ne te dis pas qu'il y a anguille sous roche ? rigola-t-il. La pauvre victime, les méchantes brutes et toi, le mystérieux inconnu qui vient en aide à un idiot qu'il ne connaît même pas ?

 Le garçon de roche s'approcha d'un pas lourd à en faire trembler le sol.

  • Lâche-le ! ordonna-t-il d'un ton agressif en désignant son ami du doigt. Mais alors que Neryss comptait répondre, une troisième voix se fit entendre de derrière lui.
  • Qu'est-ce que vous faites ?

 Son cœur manqua un battement alors qu'il se retournait. Malgré le temps passé, il reconnut tout de suite ce visage un peu rebondi. C'était une Saelfine, une jeune fille avec de longues oreille poilus et plongeantes sur ses épaules. Ses cheveux blonds et coiffés à la garçonne lui donnaient un air sérieux et militaire. Son visage était sublimé par des yeux saphir et perçants. En plus de sa tenue de gardienne, elle possédait un brassard jaune qui lui seyait à merveille. Elle pointait une fine lame dans leur direction.

  • Yin, murmura Neryss sans s'en rendre compte.

  Dans sa surprise, il lâcha le bras de sa victime qui en profita aussitôt pour se dégager

  • Merde, voilà la gorille ! On décampe ! hurla l'une des racailles avant qu'ils ne prennent toutes leurs jambes à leur cou.

 Seul resta la victime, à genoux et en pleurs. Yin'Fia s'avança vers ce dernier. Neryss cessa toute réflexion à son passage et lutta pour ne pas l'interpeller. Il voulut crier, lui sauter dans les bras, mais il n'en fit rien. La jeune fille eut un instant d'hésitation, comme si elle ressentait ce qu'il éprouvait, mais elle décida de l'ignorer totalement. Elle prit un instant auprès de l'élève à genoux, et lui parla d'une voix ferme. Ses mots n'arrivèrent pas aux oreilles de Neryss, perdu dans les abîmes de son esprit.

  • Et toi, l'intrus ! Que fais-tu ici ? Je ne connais pas ton visage, demanda-t-elle en se tournant dans sa direction.

 Neryss bafouilla un peu et ses pupilles tremblèrent de gauche à droite.

  • Hé ! Je te parle, tu vas me répondre, oui ?

 Conscient de son comportement suspect, il fit le vide dans son esprit et expira. Il se reprit rapidement, puis expliqua plus calmement :

  • J-je suis un nouvel élève. Je m’appelle Sean, Enchanté. J'ai vu qu'il y avait du grabuge, donc j'ai essayé d'intervenir.

 La jeune mage rangea sa rapière dans le fourreau à sa ceinture.

  • Un nouveau, hein ? Merci pour ton aide. Je suis Yin'Fia. Sous-chef des protécorces. Un ordre de chevalerie directement sous les ordres de notre Reine et composé de membres de l'académie pour la surveiller.

 Le voyageur tendit la main pour la lui serrer, mais elle l'ignora une nouvelle fois, préférant aider l'élève au sol à se relever.

  • Au fait, on s'est déjà vues avant ? J'ai une impression étrange en te regardant, déclara Yin'Fia telle une lance envoyée directement dans le cœur de Neryss.

 Il se retint de justesse de tout lui révéler. De lui dire que oui, il fut une époque où il s'occupait d'elle. Il lui avait appris à manier une lame, à pêcher ou encore à grimper aux arbres.

  • Non, je ne crois pas. Je viens de loin, répondit Neryss en balayant tout espoir de vérité d'un simple sourire un peu maladroit.

 La saelfine secoua la tête, balançant ses oreilles de droite à gauche sans même commenter, comme si elle essayait d'échapper à une nouvelle émotion étrangère qui la submergeait. Après quoi, elle fit un signe de tête et s'éloigna pour accompagner la victime en lieu sûr. Neryss eut honte de son mensonge, mais il fut soulagé de la voir en pleine forme. Une pointe de fierté gonfla dans son cœur. Yin'Fia avait tant grandi, elle aidait maintenant les plus faibles et imposait sa volonté par son sérieux et sa détermination. Au final, ne pas lui révéler qui il était serait peut-être pour le mieux. Ses crimes passés lui auraient sûrement valu sa haine plus que son amour. Il farfouilla sa poche à la recherche d'une peau de daku et la jeta entre ses dents.

  • Ça fait du bien, commenta-t-il en levant son regard vers le ciel, appréciant chaque coup de dents libérant un précieux jus revigorant dont il ne pouvait plus se passer.

 Neryss sortit de l'étroite ruelle et prit le chemin du retour. De nombreux souvenirs envahirent son esprit. Si bien que le chemin lui parut bien plus court. Il en oublia même la sensation d'observation à l'origine de son escapade. En rentrant, il expliqua la situation à Yuu avant de se remettre au travail. Après cinq aubes entières, l'intégralité de la vieille bicoque se transforma en une petite cabane chaleureuse qui s'harmonisait parfaitement avec la verdure aux alentours. Il arriva de temps à autre que Neryss ressente à nouveau cette mauvaise sensation. Bah, ça ne devait être que l'un des hommes de la reine qui s'assurait de son bon comportement. Mais peu importe, leur nouvelle vie en tant qu'élève et professeur allait pouvoir commencer !

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