Motivation.
Trois petites heures, c'est le temps de sommeil dont avait pu profiter la saelfine, Yin'Fia. Ses yeux s'ouvrirent devant un plafond familier, celui de la chambre d'internat richement décorée de peluches qu'elle imposait à sa sœur. Elle se redressa doucement, la tête encore vaseuse et l'esprit embrumé. En un instant, les souvenirs des jours précédents lui firent l'effet d'un coup de poing. Elle avait pu rentrer saine et sauve, mais au prix de lourds sacrifices. Une grimace déforma son visage encore endormi. Heureusement, sa sœur n'était pas là pour la voir, elle avait une réunion importante aujourd'hui. La jeune fille passa ses mains dans ses cheveux blonds, tout en se recroquevillant dans son lit. Cette opération de sauvetage n'était qu'un immense fiasco. Un échec qui pèserait lourd sur leurs réputations à elle et à son aînée. Le genre d'échec qu'elle aurait voulu éviter à tout prix. Yin'Fia soupira. Elle n'était pas prête à aller en cours aujourd'hui. Heureusement, dans cette école, des jours de repos étaient attribués après chaque mission, une véritable bénédiction. Aujourd'hui, c'était le genre de matinée où elle aurait préféré rester au lit mais, hélas, elle possédait des devoirs dus à sa position de chef en second des protécorces.
Elle sortit de son lit et s'assit devant une maquilleuse. Elle y vit un visage déformé, une oreille manquante encore bandée et des cernes sous les yeux, la faisant passer pour un mort-vivant. Elle s'occupa de cacher tout ça comme l'une de ses amies lui avait appris, avec un peu de fond de teint et un maquillage léger. Quant à son oreille... eh bien, il faudrait faire avec cette apparence disgracieuse et cette douleur lancinante. Yin'Fia sortit de la chambre et déambula doucement à travers les couloirs de l'internat. Ils étaient plutôt sobres et n'avaient que peu d'artifices comparé aux couloirs du château central. Les murs étaient en bois comme le sol et quelques cristaux azurés permettaient une bonne luminosité. C'était une demande personnelle de la part de Sa Majesté Ti Anjou. Pour elle, les élèves nobles comme roturiers devaient tous dormir dans les mêmes conditions. Bien sûr, cela soulevait beaucoup de débats à l'extérieur de l'enceinte de l'académie, surtout dans les castes les plus hautes. Dans les faits, c'était plutôt une bonne idée. Il y avait peu de discrimination liée aux classes sociales, même si certains trouvaient quand même d'autres moyens de se démarquer en se rajoutant quelques barrettes dans les cheveux, par exemple.
De nombreux élèves ayant participé au sauvetage se reposaient, ils partageaient leur joie d'avoir survécu. La dizaine de réfugiés, elle, avait pris racines en bas des escaliers, dans le grand hall central de l'internat. La saelfine plissa les yeux en les regardant. Ces personnes venaient de perdre leurs familles, leurs amis et leurs amants. Tout ça parce qu'elle, protécorce, avait échoué à son devoir. Elle baissa le regard, esquivant le leur comme s'ils n'existaient pas.
- Mademoiselle ! Mademoiselle !
La voix d'un petit garçon la retint alors qu'elle se dépêchait de s'éclipser. Il était en train de lui tirer la manche de son uniforme avec sa petite poigne. Il avait à peine six ou sept cycles. Ce n'était encore qu'un gamin.
- Qu'est-ce qu'il y a ? répondit-elle à voix basse, prête à recevoir les critiques les plus acerbes qu'il puisse sortir pour son âge.
Mais il n'en fut rien.
- Merci de nous avoir sauvé, mon papa et moi !
Il sourit de ses quelques dents encore présentes. Un sourire maladroit mais qui réchauffa l'âme de la jeune fille. Elle n'avait jamais su y faire avec les enfants, c'était plutôt l'un des points forts de Sohalia, sa sœur. Elle ne savait jamais quoi dire en leur présence et était trop directe avec eux. Elle se contenta de poser une main rugueuse sur le cuir chevelu du petit garçon. Un geste anodin en apparence, mais qui signifiait énormément pour elle. C'était un geste que ses propres parents avaient l'habitude de faire quand elle était plus petite. Yin'Fia ne le remarqua pas mais son propre visage c'était muni d'un sourire. Elle sortit du bâtiment pour découvrir un ciel couvert par les nuages grisâtres. Ce matin, son emploi du temps n'était pas très chargé. Mais elle devait au moins réussir à voir Herrade. C'était sa priorité. Cette pauvre enfant s'était enfermée dans sa chambre aussitôt rentrée, même lors de la soirée funéraire du jour précédent. Sa proximité étonnante avec Sean, le nouveau, troubla un peu Yin'Fia. Peut-être était-ce parce qu'elle n'avait aucun autre ami ? Dans tous les cas, elle avait besoin de soutien.
La saelfine se dirigea vers un bâtiment voisin semblable à celui d'où elle venait de sortir. Un autre dortoir tout aussi massif que le premier et identique en tout point, même de l'intérieur. Elle grimpa les escaliers jusqu'au troisième étage et inspecta chacune des portes jusqu'à trouver la numéro trois cent trois. Elle toqua de façon déterminée.
- Herrade, tu es là ? C'est Yin, Ouvre ! Je dois te parler.
Elle ne reçut comme réponse qu'un léger sanglot.
- Allez, Herrade ! Il faut passer à autre chose. Il... Je ne pense pas que ça lui plairait que tu pleures...
- Taisez-vous ! Taisez-vous ! Taisez-vous ! Laissez-moi tranquille ! Vous n'avez aucun droit de parler à sa place ! Vous ne le connaissiez même pas !
Son cri déstabilisa Yin'Fia. Il fit écho à son propre ressenti. Au final, la mort de Sean l'avait déstabilisée plus encore qu'elle ne l'imaginait. Quelque part, dans son propre cœur, elle se sentait étonnamment proche de lui, comme si... comme si elle l'avait toujours connu.
- Pardonne-moi. Je... je repasserai plus tard.
La saelfine ne savait pas si elle avait été trop directe ou pas assez. Malgré le fait qu'elle puisse ressentir ce que les autres éprouvent, Yin'Fia n'était ironiquement pas douée pour trouver les mots justes. Et puis son don était un peu devenu instable avec son oreille coupée. En y pensant, la douleur se réveilla, lui arrachant un rictus de douleur. Sa main se leva vers sa blessure par réflexe. Yin'Fia soupira. Décidément, l'appel de son lit se faisait de plus en plus attrayant.
Elle tourna les talons et prit la direction du terrain d’entraînement. Chaque jour, elle y passait de longues sessions. C'était une obligation qu'elle s’infligeait plus importante encore que les leçons des meilleurs professeurs d'Alnire. C'est grâce à ces exercices quotidiens qu'elle retrouverait les assassins de ses parents. La jeune fille aux longues oreilles se prépara dans les vestiaires, enfila une tenue de sport composée d'une chemise légère et d'un pantalon en toile, et attacha des poids à ses poignets et ses chevilles. Elle ferma les yeux un instant, assise sur le banc. Elle se sentait impuissante. Les jours précédents tourbillonnaient dans sa tête tel une tempête inarrêtable et elle détestait ça. Elle se donna deux claques sur chaque joues pour se motiver et se leva d'un coup sec.
- Allez ! Ça suffit ! Ce qui est fait est fait ! J'irai voir Soha tout à l'heure. Je suis sûr qu'elle pourra me conseiller !
Elle sortit dans l'arène, armée d'une épée en bois, et se mit en position : l'épée en garde, les pieds serrés, le bassin et le dos dans l'alignement de ses épaules, et elle commença à frapper des coups contre un ennemi imaginaire. Cette forme n'était qu'un simple échauffement pour elle et pourtant de nombreux autres mourraient de fatigue. La saelfine passa ainsi le reste de la matinée à répéter le même mouvement en boucle. Frappant le vide encore et encore. C'était certes un entraînement, mais aussi une forme de méditation. Son esprit se vida et ses inquiétudes s'envolèrent. Un vrai moment d'harmonie entre elle, son épée et son savoir-faire. En revanche, après plusieurs heures, ce n'était plus le cas de son corps. D'épaisses gouttes de sueur trouvèrent le chemin de ses joues encore rouges. Ses bras et ses jambes tremblaient, sa posture perdit de sa consistance. Enfin, elle laissa tomber son arme avant de s’asseoir au sol dans un gémissement de fatigue. L'apprentie guerrière tenta de reprendre son souffle. Elle regarda le toit de l'arène et sourit. Sean n'aurait pas aimé voir Herrade s’apitoyer sur son sort, elle en était convaincue ! Yin'Fia passa un doigt sur sa blessure et se remémora la peur que lui avait infligée l'inconnue qui avait failli la tuer dans l'église. Elle se remémora le moment où Sean avait forcé les fils qui le retenaient. Elle avait une dette envers lui. Il l'avait sauvée et s'était blessé pour elle. Maintenant, c'était à son tour. Elle irait le retrouver ! Ou tout du moins, retrouver des indices sur sa disparition. Mais elle ne se faisait aucune illusion. Jusqu'alors, personne n'avait réussi à survivre à l'attaque d'une des onze bêtes divines. Elle secoua la tête, fronça les sourcils et se leva en enlevant ses poids. La saelfine alla se revêtir avant de se diriger sur son lieu de travail, le bureau des portecorces, là où devait se trouver sa sœur. Elle frappa plusieurs coups à la porte.
- Entrez ! suggéra une voix douce.
Yin'Fia ouvrit et laissa apparaître le bureau. Les rayons du soleil de midi passaient facilement à travers les fenêtres du troisième étage, éclairant plusieurs pupitres alignés et remplis de formulaires. plusieurs étagères de chaque côté étaient remplies de documents soigneusement classés par ordre alphabétique. Derrière le seul bureau solitaire et faisant face directement à la porte d'entrée, une jeune fille assise portait un masque qui lui cachait intégralement le visage, même les yeux. C'était Sohalia, sa propre sœur.
- Bonjour, Yin, tu as bien dormi ? Demanda-t-elle chaleureusement d'une voix apaisante.
- Non, je n'ai pas réussi, j'ai... J'ai repassé en boucle ces derniers jours. Je me sens coupable de n'avoir pas pu en faire plus.
Elle baissa la tête. Les deux jeunes filles restèrent silencieuses un instant. Sohalia ne se leva pas pour accueillir sa cadette. Elle resta derrière son bureau et lui fit signe de s'approcher.
- Viens là ma belle, mangeons ensemble.
Yin'Fia devina un sourire maternel derrière le masque de Sohalia. Elle était fière d'être la seule à pouvoir comprendre ses expressions. Mais cette chaleur ne lui était malheureusement pas réservée. Sa sœur la partageait avec tous les élèves d'Alnire. C'était cela, qui faisait d'elle la chef des protécorces parfaite pour l'académie. Un véritable ange qui abattait constamment un travail titanesque et dont la gentillesse n'avait d'égale au sein de tout Meruel. La saelfine en était persuadée.
Le repas du midi passa rapidement et permis à la jeune fille de reprendre un peu du poil de la bête. Son aînée lui avait même suggéré une petite idée pour pouvoir s'occuper de ses soucis. Elle retourna devant la chambre d'Herrade et frappa de nouveau à la porte d'entrée.
- Herrade, je m'excuse pour ce matin. Je n'aurais pas dû être aussi direct et je n'aurais pas dû parler à la place d'un... d'un mort.
Des pas lourds s'entendirent de l'autre côté. La porte s'ouvrit dans un grand fracas, manquant d'assommer Yin'Fia sur sa trajectoire.
- Il n'est pas mort ! Hurla Herrade dans tous ses états.
Elle était à peine habillée d'un pyjama de coton et ses cheveux se confondaient en épis et nœuds. Son souffle erratique et sa voix toujours aussi cassée que ce matin laissaient penser qu'elle ne s'était pas arrêtée de pleurer. La poignée de porte menaçait de se briser sous sa force. Yin'Fia fut assaillit d'un mélange de sentiments de fureur et de solitude en elle, les sentiments d'Herrade. Ils ne ciblaient pas la saelfine. Depuis le début, cette jeune fille s'écroulait sous la culpabilité. Elle se sentait coupable de ne pas avoir poursuivi Sean. De n'avoir été qu'un poids tout le long du sauvetage. À tel point qu'on lui avait même caché la mort de Clauss et de Tavy. Le don empathique de la protécorce lui révélait enfin pourquoi Herrade pleurait. Tous ses sentiments... Ils faisaient écho aux siens. Son cœur s'emballa et elle attrapa Herrade dans ses bras.
- Herrade...
- Il n'est pas mort ! J'en suis certaine ! Il ne peut pas disparaître comme ça ! se plaignit la jeune humaine en pleurs.
Yin'Fia rentra avec elle dans sa chambre. Une chambre très sobre et sans artifice, uniquement composée d'un lit, d'une commode et d'un bureau pour les devoirs. Elle l'amena s'asseoir sur le matelas sans lui lâcher la main.
- Explique-moi, Herrade. Pourquoi crois-tu cela ?
Elle voulut croire que ce n'était pas juste du refus de la réalité. Qu'il y avait une raison derrière. Et surtout, elle aussi, trouvait que quelque chose n'allait pas. Personne ne se sacrifierait comme ça sur un coup de tête, ça n'arrivait que dans les livres et les contes. Herrade repris son souffle, elle sécha doucement ses larmes et, après un instant, elle expliqua d'une voix plus calme, presque un murmure :
- Sean... il... il cache quelque chose... Q-quand il a affronté Dorne, avant Ekebe, on aurait dit qu'il se retenait. Et même Dorne a fait une remarque à ce sujet. Et puis, quand je suis avec lui, j'ai cette sensation... il me paraît bien plus mature qu'il ne l'est. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens en sécurité à ses côtés comme... comme un parent ! Et puis... ses yeux... Ses yeux quand il a sauté... Il ne partait pas à la mort, on aurait dit que c'était simplement un jour comme les autres pour lui.
Les arguments étaient légers. C'était surtout des sensations et des suppositions. Cependant, en ressentant les émotions d'Herrade, Yin'Fia comprenait. Et bien qu'elle n'ait aucune preuve concrète, il y avait effectivement cette gêne autour de Sean, une espèce de fausse modestie, de faux-semblant. Herrade se leva et ferma son poing devant son visage, mû d'une nouvelle détermination.
- J'irai le retrouver et je le ramènerai ! Il est encore vivant, je le sais... Je le sens !
La saelfine resta bouche béante. Elle doutait encore de la survie de Sean, mais la détermination dont elle venait d'être témoin la motivait. Et puis, elle aussi souhaitait y croire.
- Herrade... Laisse-moi t'aider s'il te plaît, déclara Yin'Fia.
Les yeux de l'élève aux cheveux bouclés se mirent à briller. Le sourire qu'elle afficha alors fut l'un des plus beaux que Yin'Fia ait eu l'occasion de voir de toute sa vie. La saelfine serait aussi de la partie pour sauver Sean, sans oublier la professeure Elirym. La cadette se jeta alors dans ses bras, la surprenant sur l'instant.
- Merci, Yin'Fia.
- T-tu peux m’appeler Yin, si tu veux.
- Oui, merci Yin !
Les deux nouvelles amies restèrent accrochées l'une à l'autre pendant quelques minutes. Herrade refusa de lâcher prise plusieurs fois. Cette enfant aimait les contacts physiques mais n'avait que trop rarement l'occasion d'en avoir.
- À partir de demain, nous nous entraînerons ensemble chaque jour et je demanderai à ma sœur si nous pouvons aller chercher Sean. En échange, j'aimerais que tu rejoignes notre ordre de chevalerie.
Herrade acquiesça de la tête sans trop y réfléchir. Yin'Fia était satisfaite. Elle trouva en cette fille une grande détermination et un courage rare. Elle voulait absolument l'avoir à ses côtés, et puis, elle était une amie précieuse désormais.
- Je te préviens, rit-elle, je ne suis pas tendre comme instructrice.
- N'y va pas trop fort non plus.
Les deux filles rirent doucement avant de se regarder tendrement. Le conseil de sa sœur, Soha, avait fait des miracles : Mieux valait écouter d'abord plutôt que de forcer la discussion.
Six aubes passèrent. Yin'Fia n'avait pas menti, elle entraînait durement Herrade chaque soir et sans ménagement sur le sable de l'arène circulaire. Ses progrès étaient peut-être lent mais, ils étaient là. Son état mental, lui aussi, s'améliorait. Elle vivait plus que jamais durant leurs sessions. Ni la douleur des coups d'épée en bois, ni la fatigue n'ébranlait sa volonté. Bien au contraire, plus le temps passait et plus son esprit durcissait. Yin'Fia fit même une découverte bienvenue, Herrade possédait des facilités avec le contrôle de son myod, surtout avec les sorts curatifs. C'était un don rare qu'il leur faudrait polir. Enfin, alors que la session journalière s'éternisait même après la nuit tombée, un visage familier s'approcha des deux jeunes filles.
- Oh ! Je vois que ça n'y va pas de main morte !
- Professeur Red ! Heureuse de vous voir ! Accueillit Yin'Fia, d'un grand sourire.
- Yo ! J'ai appris que demain vous partiez pour retrouver Sean ? Je serai de l'opération.
Les yeux d'Herrade s’agrandirent. Red, le meilleur combattant du royaume de Meruel, professeur de défense le plus prisé à l'académie d'Alnire et conseillé direct de la Reine Kahen Ti Anjou, allait être leur gardien ! Sa popularité parmi les roturiers éclipsait même celles des nobles les plus charismatiques. Lui que l'on disait venir des bas-quartiers, avait monté les échelons et se tenait à l'un des postes les plus élevés du royaume.
- Merci beaucoup, sieur Red. Répondit Herrade en courbant le dos par respect pour quelqu'un de sa stature.
- Ne te fais pas de bile ! rit le vieil homme, c'est mon devoir, c'est tout ! Et puis j’appréciais pas mal ce petit gars. Il a eu du cran devant la directrice, la dernière fois !
Yin'Fia et Herrade ne comprirent pas ce qu'il entendait par là. Elles se contentèrent de sourire, contentes de recevoir une aide inopinée. Après cette courte annonce, le professeur Red repartit aussi vite qu'il était venu. Leur entraînement fini, les filles se dirigèrent vers les vestiaires pour se changer. Elles furent surprises de constater une grande agitation. Plusieurs étudiants se ruaient vers la sortie.
- Si, je le jure sur le grand lumineux ! Ils sont revenus ! C'est la première fois au monde que quelqu'un y arrive ! s'esclaffa une élève de la seconde classe à sa camarade. Et ils auraient même rapporté une enfant avec des jambes poilus !
Yin'Fia l'interpella, curieuse.
- Excusez-moi, ce que vous venez de dire, là. Pouvez-vous m'en dire plus ?
- Euh... Oui, bien sûr. Le nouveau, là... je ne sais plus son nom... Sin ? Dean ? Il est revenu avec la prof' habillée bizarrement. Vous savez ? Celle en vêtement large et fleuri.
Yin'Fia n'eut pas le temps de se retourner que son amie était déjà loin.
- Herrade ! Attend ! Hurla la saelfine.
Ni une ni deux, Yin'Fia se mit à sa poursuite, la tête pleine de questions. Dean ? Shin ? Ça ne pouvait correspondre qu'à une seule personne. Il avait vraiment survécu ? Mais... comment ?
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