Religion Ainoko ▬ Culte de Kyouki [Complément]
Beaucoup de gens comprennent très mal la nature exacte du culte de Kyouki, ainsi que le travail des prêtresses qui la représente. Les mauvaises langues aiment à voir ce temple comme un simple « bordel religieux » et les prêtresses comme des nymphomanes s’accouplant volontiers avec la première personne venue pour honorer leur déesse. Bien sûr, il n’en est rien…
Kyouki est effectivement liée aux plaisirs de la chair, elle est, d’après la liturgie ainoko, la matérialisation des désirs de femme de Taisha. Mais c’est avant tout une déesse d’amour et de compassion, elle est la chaleur apaisante de l’étreinte. Elle est aussi la manifestation de l’évolution ainoko, leur capacité à ressentir le désir et le plaisir physique pour autre chose que la reproduction, la preuve qu’ils ne sont plus les animaux qu’ils furent jadis.
Cependant, il ne faut pas croire que prier Kyouki consiste juste à faire des galipettes, on prie Kyouki de manière tout à faire ordinaire, comme l’on prierait un autre dieu. La plupart des fidèles visitant le temple se contentent d’ailleurs de ça. A genoux devant la statue de la déesse dans la grande salle de prière, ils offrent leurs pensées et adressent leurs prières à la déesse. Si une prêtresse prend des gens à part, elle commencera d’abord par leur parler pour comprendre leur visite ici et si elle le juge utile, elle peut effectivement s’adonner avec eux à des actes charnels au nom de la déesse, ce qu’on appelle communier avec la déesse, ce qui est significativement différent de la prière.
Mais il faut bien comprendre qu’en tant que culte, il y a des règles et des interdits que les fidèles se doivent de respecter, en voici quelques-uns. On ne vient pas au temple de Kyouki pour obtenir du sexe facile à moindre frais, les prêtresses renverront sèchement la personne en lui disant d’aller voir des prostituées pour ça. Il est interdit de venir au temple de Kyouki si le but est de juste tromper son compagnon de vie ou par ennuie de sa vie sexuelle. En cas de soucis de couple sur le plan intime, les prêtresses parleront et conseilleront, elles ne feront de communions que si le couple est présent et les deux membres veulent de leur aide.
Cependant, le culte de Kyouki n’est pas non plus un club privée où l’entrée est ultra rigoureuse, les prêtresses faisant le tri à l’entrée sont avant tout là pour mettre dehors ceux clairement identifiés comme des indésirables. Celles à l’intérieur se chargent ensuite d’identifier les besoins de ceux qu’elles ne connaissent pas trop.
Le culte est donc très ouvert aux nouveaux venus et même aux simple curieux, pourvu que leur envie de découvrir soit sincère et innocente, les prêtresses se font alors pédagogues pour expliquer le but du culte de Kyouki.
En termes de cérémonies religieuses, il y en a plusieurs, qui ne sont effectuées que par les prêtresses et toutes n’incluent pas forcément d’actes charnels et là encore, chaque cérémonie qui en inclue a un sens caché et un but précis. Le meilleur exemple est celle qui permet de choisir la grande-prêtresse, les ébats des prêtresses deviennent là une sorte de transe permettant à la déesse de convoquer son élue.
Cependant, si le temple de Kyouki n’est pas un bordel, le culte a quand même des liens avec le monde du commerce de la chair et des plaisirs. Tous les métiers de la chair, directs ou indirects, consistent à utiliser les dons offerts par Kyouki pour gagner sa vie. Cela n’est pas interdit par le temple mais il est bien vu de venir remercier régulièrement la déesse pour sa générosité de laisser utiliser le plaisir à de telles fins. Tous les établissements de plaisirs s’assurent de ne pas se mettre à dos le culte de Kyouki, les plus respectables font en sorte d’avoir de bonnes relations avec le temple, ceux qui le sont moins, font tout pour ne pas se faire remarquer. Si un établissement bafoue les lois de Kyouki, la grande-prêtresse peut jeter l’opprobre public dessus, les prêtresses venant alors marquer le bâtiment pour symboliser cela. Et il est conseiller de ne pas les empêcher de travailler car elles sont généralement protégées par les prêtres de Kage qui n’hésitent pas à les aider à faire valoir les décisions de la grande-prêtresse.
Malgré tout ça, il convient de se rappeler que le culte de Kyouki est avant tout un culte d’amour, de compassion, d’écoute et de tolérance, et que ce sont ces valeurs que les prêtresses se doivent de transmettre à chaque instant…
En ce qui concerne le fonctionnement interne, les prêtresses de Kyouki suivent les règles habituelles de la prêtrise mais ont quelques exceptions.
Une prêtresse de Kyouki fait un vœu de célibat car ce culte n’est pas vraiment compatible avec une vie de famille. D’ailleurs, les prêtresses qui quittent le culte le font souvent pour fonder une famille. Cela ne concerne que le mariage et la fondation d’une famille, certaines prêtresses ont parfois des relations de longue durée. Et même dans ces cas-là, il arrive souvent que la prêtresse continue de servir sous le statut de prêtresse-servante si cela est compatible avec le bien-être de sa maisonnée.
Les prêtresses sont entretenues par le culte, elles vivent dans un grand bâtiment privé où elles disposent chacune d’une chambre individuelle et de tout le confort pour vivre en paix. Au vu de la nature du culte de Kyouki, toute prêtresse ne pouvant rentrer au temple le soir peut se faire offrir gratuitement l’hospitalité dans n’importe quel établissement de plaisir sans qu’il ne lui demande de contrepartie. Refuser l’hospitalité à une prêtresse de Kyouki, c’est le risque de s’attirer l’opprobre sur son établissement.
S’il est possible pour un homme de devenir prêtre-servant de Kyouki, c’est très rare car il est difficile par nature pour un homme de prouver son engagement envers la déesse des plaisirs. Les postes de prêtresses-servantes sont ouvert à des humaines, aussi bien native de l’île que converties sincères.
Il y a environ 400 prêtresses confirmées de Kyouki en activité et à peu près 100 novices. Il y a à peu près 600 prêtresses-servantes mais que l’on voit peu car elles tournent beaucoup, elles ne servent en générale qu’un, voir deux jours par semaine. De plus, on compte un peu plus de 200 novices pour ce rôle. Un bon tiers est constitué d’anciennes prêtresses confirmées qui ont quitté la prêtrise pour fonder une famille mais qui ont la possibilité de continuer à servir le temple sous ce statut. Moins de 150 prêtresses-servantes sont des asservies et seulement une cinquantaine sont humaines. Quand aux prêtres-servants, ils sont rares, on en compte seulement une vingtaine au sein du culte.
Les chiffres peuvent sembler importants mais comme pour les autres temples, le domaine du temple de Kyouki est vaste et il faut du monde pour l'entretenir et le faire tourner, sans compter les activités à faire en dehors du temple.
Détail qui semble passer inaperçu mais qui a pourtant son importance, quand elles accomplissent leurs rôles de communion avec la déesse, les prêtresses de Kyouki ne peuvent jamais tomber enceintes, certains y voient une protection de Kyouki, d’autres plus pragmatiques pensent qu’elles disposent simplement d’un puissant élixir de contraception. Mais la vérité importe peu tant que les prêtresses peuvent accomplir leur œuvre…
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