La Race Ainoko ▬ Physiologie et Culture
Espèce mystérieuse s’il en est, les ainokos sont une race récente dans l’histoire de l’évolution d’Aoichikyu, l’espèce en elle-même n’étant née qu’il y a 150 ans et ayant déjà atteint le stade d’une civilisation évoluée et puissante.
Ils sont nés à l’issue des expériences des anciens mage-chercheurs du Taiyotsuki. Ces derniers avait fait amener sur l’île au fil des années de grandes quantités d’animaux issus de part le monde pour de multiples expériences dont personne de nos jours ne connait encore la teneur ou la portée, mais il ne s’agissait très certainement pas d’arriver à ce résultat. L’histoire est connue, une explosion spirituelle secoua l’île, tua tous les humains alors que Taisha apparaissait sur l’île. Personne ne peut dire exactement si la naissance des ainokos est la volonté de la déesse ou la conséquence de l’explosion.
Toujours est-il que les dizaines de milliers d’animaux se mirent à évoluer à une vitesse fulgurante, se rapprochant d’être à mi-chemin entre l’humain et l’animal dont ils étaient issus. En quelques années, ils étaient physiquement tels que sont les ainokos actuels. Guidés par Taisha et utilisant les vestiges laissés par les chercheurs du Taiyotsuki, ils se civilisèrent et fondèrent leur propre nation, apprenant à se connaitre, se regroupant, fondant familles et clans, se reproduisant, bâtissant une ville et une société. Le reste appartient à l’histoire.
Physiologie
Dans la pratique, un ainoko est une créature hybride entre un humain et un animal. Ce faisant, ils présentent chacun des variations physiques différentes, manifestant tous une part animale sur leurs corps. Certains sont très proches de l’humain et ne présentent que des variations subtiles comme les yeux ou des mutations discrètes, d’autres ont des queues, des oreilles ou des ailes. Et certains sont parfois très proches de l’animal, au point de ressembler à des animaux qui marcheraient debout. D’autres encore peuvent ressembler à un collage avec une partie humaine et l’autre animale. Fascinant ou dérangeant, ils peuvent paraitre beaux, mignon ou monstrueux. Eux ne s’intéressent pas trop au physique animal, ils sont tous ainokos et malgré les différences d’apparence, ils appartiennent bien à la même race.
La raison de cette acceptation de l’autre est très simple. Tous les ainokos, quelques soient les gênes animaux qu’ils possèdent, peuvent se reproduire avec n’importe quel autre ainoko, ce qui a constitué un facteur de cohésion sociale important.
Cependant, leur reproduction suit quelques règles qui n’acceptent aucune exception. Tout d’abord un ainoko ne présente qu’une seule manifestation animale, sans aucune forme de chimérisation possible. Par exemple, un ainoko dont les parents serait un félin ou un oiseau sera forcément l’un ou l’autre mais pas un mélange des deux, même s’ils possèdent de façon récessive les gênes de l’autre parent, ce qui amène à la règle suivante.
Un enfant ainoko peut disposer de la race animale d’un de ses parents ou de l’un de ses grands-parents car les gênes semblent se conserver sur deux générations et cela explique que certaines catégories d’ainokos plus rares ne disparaitront pas facilement.
Une autre particularité des ainokos vient de leur longévité et de leur vieillissement. L’espérance de vie naturelle d’un ainoko est encore mal connue. Certains des ainokos de première génération, ceux étant des animaux ayant évolué, sont encore vivants ! Surtout ceux qui étaient ceux issus d’animaux jeunes. Les premières estimations donnent la longévité des ainokos dans les environs de 160 à 170 ans. Leur autre particularité vient de leur vieillissement : celui-ci est très lent. Les ainokos paraissent relativement jeunes toute leur vie et il faut attendre qu’ils aient passé le siècle pour commencer à avoir physiquement les traits de personnes mûres, et ne voir une reprise de leur vieillissement.
Mode de Vie et Culture
Les ainokos ont évolué très rapidement sur un territoire relativement restreint, ce faisant, la plupart acceptent pleinement la vie en communauté, même si certaines prédispositions animales ou le simple caractère naturel de la personne tempèrent le tout.
Les ainokos sont assez adeptes de la structure clanique, héritage de l’instinct de meute de certains d’entre eux. Au début de leur évolution, le regroupement en clan, puis en grande famille s’est fait très naturellement. Au sommet se trouvent les sept grandes familles qui ont pris le statut de leader. Et en-dessous, des familles importantes ou des clans qui ont des parts dans de petits domaines spécifiques.
Le mode de vie ainoko est très proche de celui du Taiyotsuki, cela se retrouve aussi bien dans sa langue, son architecture, le style vestimentaire, la cuisine et diverses autres choses du genre. Cela vient du fait que les ainokos ont fondé en grande partie leur civilisation sur les restes issus des ruines laissées par les anciens chercheurs de cette nation. Mais depuis la fin de la guerre et l’ouverture de l’île au monde, la culture ainoko se diversifie et s’inspire maintenant des façons de faire des autres pays d’Aoichikyu même si la culture orientale des Yamato reste fortement imprimée chez eux.
Par leur nature et la présence de leurs dieux, les ainokos sont naturellement croyants. Après, s’ils ne sont pas tous pratiquants assidus, la grande majorité vénère les 13 divinités et vont régulièrement prier et participer aux évènements religieux. Mais dans la pratique, chaque ainoko ne vénère surtout qu’une ou deux divinités, généralement celle dont il se sent la plus proche de l’enseignement pour une raison ou une autre. Et de ce fait, les temples ne manquent jamais d’activité.
Mais l’aspect le plus particulier et sans doute dérangeant de la société ainoko tient dans leur pratique de l’esclavage. Personne n’arrive maintenant à se rappeler qui a eu cette idée le premier. La législation ainoko reste très simple dans les sentences et ne connait quasiment pas la détention en elle-même. Pour les choses les plus simples, les peines sont l’amende, les petits travaux d’intérêts généraux ou une confiscation de biens. Pour les cas les plus graves et les criminels les plus dangereux, la peine de mort est de rigueur. Entre les deux, il y a de cela à peine moins d'un siècle, fut décidé l'asservissement. Asservissement qui est héréditaire...
Néanmoins pour les ainokos asservis, surtout ceux de naissance, il existe des dispositions exceptionnelles permettant d’obtenir un affranchissement mais ces cas sont rares et demande de remplir des conditions précises.
Fait intéressant, une certaine forme de hiérarchie sociale a fini par s’établir au sein des castes asservies. Les ainokos ont tendance à avoir de meilleures positions que les humains du fait d’une certaine supériorité physique et de leur nombre moins important. Viennent ensuite les rares humains natifs de l’île qui ont l’avantage d’être en général éduqué depuis la naissance pour ce rôle. Puis tout en bas, les humains importés. Cette classification est plus une généralité qu’une loi absolue car elle dépend ensuite des maîtres chez qui vivent les esclaves. Mais au sein de la caste asservie, elle a tendance à se faire sentir.
Les Sauvages
Sous ce terme générique et un peu bâtard, on retrouve une caste d’ainoko qui existe mais sans véritable existence officielle, d’ailleurs, la plupart des ainokos les ignorent et se fichent d’eux. Dans la pratique, il s’agit d’ainokos vivant à l’état naturel dans les parties les plus sauvages et reculées de l’île.
Pour beaucoup, ils sont un raté de l’évolution, des créatures plus qu’animales mais pas tout à fait ainokos, des êtres n’ayant pas évolués mentalement pour la plupart et continuant d’agir comme de vulgaires animaux sauvages. Des sortes de cousins un peu dérangeants mais qui restent dans leur coin et ont l’utilité de faire peur aux esclaves humains qui voudraient fuir leurs maîtres pour se cacher dans les profondeurs de l’île.
On y trouve aussi des fuyards particulièrement débrouillards, des ermites ou des marginaux qui fuient volontairement la civilisation et quelques dérangés qu’il vaut mieux laisser dans leur coin.
Tout comme les ainokos ordinaires les ignorent, les sauvages ne s’approchent jamais de la civilisation, tels des animaux sauvages fuyant le contact de l’homme. Mais ils rappellent qu’il vaut mieux être prudent avant de s’aventurer en balade dans les zones les plus reculées de l’île…
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