Monta
Une roue termine son cycle dans le sable,
Ce dernier s’écoule, des visages s’effacent,
D’autres le foulent, tandis que nos rancoeurs lasses
En comparaison paraissent oui, interminables.
Et dans la paresse exaltante des vacances,
Sous le soleil indolent qui flatte les peaux,
Des lendemains qu’on voudrait écrire dans l’eau
Et le temps, disparaissent vers d’autres fréquences.
Des couleurs pâlissent devant le crépuscule,
Nébuleuses confuses se mêlant aux cieux,
Souvenirs capricieux sommeillant dans mes yeux
Là où le jour, sans artifice, capitule.
Montalivet et le Soleil ont leur Zénith,
Autour desquels gravitent des flots de gens bien.
Gravées à la va-vite, dites-moi combien
De pensées, dans la roche aujourd’hui se délitent ?
La pinède et ses belles hauteurs nous protègent,
Neiges d’aiguilles comme des feuilles qui cèdent.
Mais sans cesse, aux cabanes d’enfants se succèdent
Celles des grands, et puis l’enfance qu’on abrège.
Écoutez-les, ces pages qui se sont tournées :
Vacarme ! C’est la rage des cœurs qui se fâchent,
C’est la pinède qui cède face à la hache,
Tandis que nos rancœurs lâchent, quelques regrets.
Se sont envolés les imbéciles heureux,
Les adultes qui s’essayent au rire d’enfant,
Envolé, le royaume des balbutiements,
Exilé de mon innocence, pas d’un lieu.
Et sur les collines de sable, dunes dorées,
On noie ses grands yeux immenses dans l’océan.
On croit se perdre dans l’étrange trou béant
Laissé vide par d’autres instants évaporés.
Avril 2021
“Montalivet is still alive” …
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