Bon baiser de l'au-delà (part.7)
Il s’approche du lit pour s’en assurer, lorsqu’il perçoit une traînée de sang formant une collerette sous la tête qui dépasse du duvet. Pris de panique, il le soulève, mais nul corps ne s’étend au-dessous. Seule la tête reste là, les yeux clos. Forcément, la panique gagne d’un cran et il court dans sa chambre pour en aviser sa jeune épouse. Forcé de se figer lorsqu’il l’aperçoit, assise sur le lit, le haut de son pyjama et sa poitrine arrachée comme on arracherait une chemise. Ses joues déchirées et sa mâchoire brisée avec, en bouche, le corps du nourrisson dont seuls les deux pieds dépasse et gigottent encore par intermittence, tandis que centimètre par centimètre, il s’enfonce au fond du gosier.
Choqué, écœuré mais conscient qu’un intrus sévit en ses murs, il attrape sa batte de baseball, envieux de la briser sur la tête du malfrat. Il inspecte ainsi chaque recoin de sa grande et luxueuse demeure, sans y trouver âme qui vive. Il attrape ensuite son téléphone pour appeler la police. Ce n’est qu’à l’instant où il s’apprête à dévoiler les faits que l’angoissante stridulation se laisse entendre derrière lui et l’oblige à se retourner en décollant le combiné de son oreille. Le temps d’entrevoir deux yeux rougis qui fusent en sa direction pour s’immobiliser, nez contre nez. Laissant entrevoir un vague visage opaque, recélé derrière une longue chevelure noire et trempée cascadant sur la face de l’individus, son regard rougis pénétrant le sien. Cela ne dure guère, avant que la chose ne se surélève sur la pointe des pieds, lui bise le front et ne se dissipe sous un abaissement. Forcément, sur l’instant, le professeur n’y comprend rien et se demande si tout ce qu’il vient de vivre n’est pas issu de son imagination, alors que tout paraît si calme à nouveau.
Que dire au policier, à l’autre bout du combiné, qui redemande pour la quatrième fois si tout va bien. Et avant même que ne lui soit accordé le temps de répondre, que sa batte s’arrache de sa main pour se soulever dans les airs, jusqu’à la hauteur de ses yeux effrayé, avant de s’abaisser brutalement sur ses mains pour lui arracher un cri. Sous la violence du choc, ses poignets se sont brisés jusqu’à lui déchirer la peau sur plus de la moitié de leur épaisseur.
L’arme du délit chute au sol, où seul le sommet se relève en sa direction pour, dans une vélocité conforme, lui écraser les parties, lui fracturer la symphyse pubienne et emporter intestins, ratte, foie et cœur, pour compresser le tout et les lui faire régurgiter par sa bouche, un organe après l’autre.
Demi-heure plus tard. Le Directeur Hikaru Kayamori se prélasse dans son bureau, adossé à son fauteuil en cuir, où il a demandé à ne pas être dérangé pour traiter quelques dossiers d’élèves. Sur son visage, un sourire en coin lorsqu’il se perd en contemplation sur un dossier sans nom. Et pour cause, il s’agit là des photos de Yuko et de deux autres fillettes du même âge, prises en plein action de barbarisme en compagnie de ses acolytes.
Pour l’heure, son épouse se trouve sous le porche d’entrée, assise sur une chaise de jardin à fumer sa cigarette. Et comme son bureau se situe à l’étage supérieure, il sait qu’il ne risque rien à s’attarder ainsi sur ses méfaits. Mais tandis que l’excitation le gagne, il entend sa fille hurler depuis sa chambre, située sur le même étage à l’autre bout du couloir.
Mécontent et grommelant, il appuis son dossier sur le bureau, se lève et s’en va voir ce que fabrique son adolescente de 13 ans. Épouvanté, lorsqu’il parvient sur le seuil, de la voir nue, pyjama déchiré et lévitant à trente centimètres au-dessus de son lit, bras et jambes écartés. Enfoncé dans son vagin, un mixer allumé au maximum de sa puissance qui va et qui revient en laissant s’écouler une rivière de sang engorgée de monceaux de chairs, Sa tête est relevée et démontre au plus clair que deux crayons lui traverse les globes oculaire, tandis que son visage se décompose sous une mousse pourpre, lorsque s’écoule soudain de l’hydroxyde de sodium contenu dans la bouteille de débouchage de canalisation, ouverte et posée sur le baldaquin en tissu de la literie.
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