Les tocsins de l' inférence
13. 01. 2024
Je ne cesse de me prendre la tête avec tous les mécanismes de contrôle et de défense mis en place pour surmonter mon mal- être. J' en dresse donc une liste approximative. Elle est d' une telle longueur que je préfère franchement de loin l' exprimer à travers ces quelques notes. Je la grave ensuite consciencieusement sur l' une de mes créations photo:
"Ô corps et âmes fuselés, scarifiés, mortifiés, de salpêtre pétris, jugulez de ces déflagrations intempestives les à- priori ! Lesquels ? Voyons, ces perceptions extra- sensorielles innées, pardi ! Pourquoi en ignorer sans conteste quelque acuité ( visuelle, auditive et intellectuelle) accrue ?
Ô ambiguïté irrationnelle, ambivalence spirituelle ou paroxysme existentiel dont l'insatiable quête neutralise, à grande peine, leurs exactions démentielles ainsi déchues, brandissez- y enfin dans cet embrasement dantesque, bastion de cet acharnement pittoresque, ce glaive providentiel!
Ô Muse ingénue, tu frises encore l'implosion cérébrale, le branle- bas de combat! Sonne donc les tocsins de ton inférence, hymne lié à leur évanescence puis jette tes larmes, poussières d'étoiles suppliciées, au vent!
Ensuite? Bon sang! Danse la zumba, ravive cette flamme juvénale, hisse au nues cette dialectique présumée mais largue surtout aux confins d'une île excrémentielle de tous déféquée chaque roucoulerie impudente, tout hululement houleux ! Ne sont- ce point qu' odes outrancières à cette lune givrée ?
Maintenant ? Grave sur le champs consciencieusement en lettre de sang, une à une, dans ces amnésiques abîmes, les consonnes et voyelles de ce sordide patriotisme adjuvant de ce rédhibitoire patronyme !"
Je poste ce poème aussitôt sur le net où il reçoit septante- trois likes et quelques commentaires aussi touchants qu'amusants :
- Miky : « N'étant pour ma part qu'une muse naïve, sans sexe ni sexualité génétiquement définis, je déclare que l'implosion neutronique de mes neurones dites cérébrales est en fait déjà accomplies. Mon cerveau n' est plus aujourd'hui qu'un gigantesque trou noir au champs gravitationnel si intense qu' aucun rayonnement ne peut s' en échapper avalant toute la matière passant à ma proximité. Je ne peux que renvoyer des rayons x qui déglaceront vos lunes givrées et anéantiront vos excréments . Pourrais- je danser en conséquences la zumba ? Nul ne le sait. »
- Désiré : « En tout cas, les tocsins de notre Auteur ne nous laissent pas indifférents, loin de là et ceci grâce à son talent d'une rare originalité pour exprimer tout ce qui serait inexprimable pour beaucoup d'autres. C'est ce faisant un régal supplémentaire pour nous, lecteurs, de la voir oser. Merci et bonne soirée. C' est extra ! »
- Jean- Mi : « On peut y voir le glaive dans les signes de l'apocalypse mais je suis peut- être à côté de la plaque... »
- Peppino : « Un très beau poème. Toujours à la recherche de mots qui peuvent rendre l'inconscience de la pensée des hommes. Poète surréel ou postmoderne ? Qui sait ? Quelqu'un dira un jour aux autres la valeur de cette recherche nominale... »
Les mots laissés par mes camarades me réchauffent le coeur. Ils me guident dans ma démarche thérapeutique et me propulsent un peu plus loin à travers cette quête d' une résilience tant aspirée qu' est la mienne.
Un peu plus loin, c'est déjà très bien mais encore un peu plus haut serait nettement mieux ! Si je veux atteindre mon objectif, il me faut absolument ajouter une donnée essentielle que j'avais négligée dans ce lien déjà créé entre mes écrits, mes photos et nos séances.
Laquelle ? Ce « Tout » dont je m'imprègne au quotidien à l'extérieur de ton cadre gestaltiste qui peut dicter ou influencer « « ma qualité d'être au monde » dans le domaine artistique. Bien qu' il me paraisse un tantinet complexe à réaliser, ce projet me colle ici, là et maintenant irrémédiablement à la peau !
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