O4. 10. 2024

L’émotion durant notre tête- à- tête est d’une intensité extrême du début à la fin. En effet, peu après mon arrivée, je te fais écouter l’enregistrement de mon poème mis en chanson au sujet de ce songe cauchemardesque malgré toute la gêne que cela peut occasionner chez moi…

Je te regarde attentivement pendant ton écoute active et je perçois, grâce à ton attitude physique, à quel point tu es touché au plus profond de ton être, dans toute la sensibilité qui est la tienne à cet instant- là...

Quant à moi, mon visage me brûle tandis que mes larmes, retenues avec grande peine, me piquent les yeux. Nous soulignons ensemble, ensuite, le fait que ce mauvais rêve intervenait après de récents bouleversements affectifs: à savoir la rupture de contact avec Kiara, ma soeur, conséquence de la réminiscence de cette douleur aigüe causée par le décès de notre ami Martin sans oublier une suite logique : le rejet total de mes parents bien que je m’y attendais. Je finis par lâcher prise , je pleure enfin à l’évocation de ce sujet si pénible… Je ne cherche d'ailleurs ni à retenir, ni à essuyer cette écume âcre pourtant salvatrice!!!

Tu en viens, ainsi, à me poser cette question assez bousculante:

• « Quelle partie de toi aurais- tu peur de perdre, Erin? »

Après maintes hésitations, au fil de notre échange, je parviens tout de même à te répondre:

• « J’ aurais peur de me perdre si une partie de moi- même restait là- bas... (sous-entendu chez Louane et Corentin) »

Dans ce même temps, je te confie pudiquement combien je te suis attachée …

• « Je me sens très liée à Toi, et quand je réalise la douleur que j’ éprouve encore à évoquer la mort de Martinou, la torture qui me cisaille dès que je pense au rejet parental et à l’attitude de Kiara; je réalise avec horreur que tu pourrais très bien en faire de même un jour : j’ai tellement peur de te perdre Toi aussi! »

Tes propos poignants, tes pupilles magnétiques plongées dans les miennes, me bouleversent:

• « Erin, je te promets que je ne peux mal de te lâcher! »

Un questionnement me titille brusquement et fuse soudainement:

• « Que dois- je faire pour être aimée alors??? »

Tu émets alors l’ hypothèse suivante:

• – « Et si tu en faisais trop? »

Une prise de conscience s’impose alors comme une évidence, j’ enchaine donc avec une tristesse incommensurable:

• « Je ne sais même pas, à mon âge, comment il faut aimer… »

En soirée, d’innombrables questions fourmillent dans mon esprit en ébullition concernant cet attachement que je te porte. Je décide de t’ en informer via texto:

• « Et si je t’- aimais- trop? Et si c’était mal de t’aimer autant? Pourtant, c’est un amour innocent! Et si ça pouvait nuire à notre travail? »

05. 10. 2024

J’exhorte, que dis- je, j’exulte par écrit mes hantises… De maux accablés en mots planifiés s’ inspire cette personnification déjantée, éructée à travers ma funèbre hors raison :

« Ô Poète bohème, grave ton Essence sur tes scripturales dissidences. Décrypte- en l' interlude confidentiel mû par cette viscérale hors- raison. Sois cette trame pulsante complexifiée au- delà de tes pires dissonances !

Vas- y , « Tu-moi » ! Ce « Je » insensé nous confronterait aux funèbres oraisons! Ô Ironie! Quelque psychédélique projection dans cet « Antre- Nous » enfouie titille d'emblématiques insoumises: vermeilles folies et merveilles englouties! »

06. 10. 2024

Les retours sous cette publication me surprennent quelque peu et, par la suite, m'incitent à entreprendre une longue réflexion quant à mon style d’écriture :

• Eli: “R I P”

• « Non, non Eli: mieux vaut ''mourir, ça vit'' que de mourir sans vivre! », répliquai- je, consternée.

• Patricia: « Super !!! Continue ma belle , j' aime te lire kissous »

• Jack: « Très beau merci , bonne fin d’aprem , bisous »

• Evie: « Sublime ! »

• Jeanne: « Merci Erin! »

• Peppino: « Trop triste, mais très beau. Merci »

• Danielle: « Ho ! Que de tristesse ! Mais oui, très beau comme toujours ! Merci beaucoup, je te fais de gros bisous câlins ! »

• – Martine: « Oui, je découvre la recherche permanente, ton bien- être n'est pas encore trouvé, bisousss! »

• « Bizouilles étoilées à chacun d'entre vous mais c’est un poème à prendre au cinquième degré les amis! Martine, aborder ce sujet ne signifie pas que je vais mal , tout au contraire! », expliquai- je.

• Martine: « Non, non, j'en ai bien saisi le sens, magnifiquement exprimé comme toujours ! »

• Cassie: « Non je ne te, tu tuerai point; très beau comme toujours ! »

• Camille : « Bravo ma puce! »

• Gniagne: « Belle illustration du poète ! C’est bon et bien dit! »

• Abdelhak: « Très beau merci ma chère Erin, bonne journée bisous du coeur! »

• Myriam: « Magnifique! »

• Adolphe: « Es- tu une personne surnaturelle, Erin? Je te le demande parce que tu as de ces lettres qui font voyager. You are the best, Erin. Keep it up. We love you! »

• « Merci du fond du coeur à chacun de Vous ! », conclus- je.

En soirée

Tu as aussi le don particulier de me surprendre !!!! Je ne m’ attendais pas du tout à Toi ce soir (mais comme c’est agréable de te lire) :

• « Et toi, qu’en penses- tu? Je ne peux pas répondre à ta place… Je suis moi aussi attaché à ma psy, je m’en accommode bien. Bonne soirée. »

Cela me titille car ton message intervient alors que je viens de poster ce poème traduisant cette peur inouïe d’ « Etre Un » par le dépassement de cette dualité latente entre cet enfant intérieur et l’adulte responsable que je suis sensée représenter; ce désir inconscient de « tuer cet ego »! L’ aurais- tu lu ou serait- ce juste l’oeuvre d'un pur hasard? Je l’interprète finalement comme un petit clin d’ oeil du destin...