Enfin une larme
07. 10. 2024
Je me torture l’esprit et te transmets dans la foulée, par écrit, le fruit de mes pensées:
- « J’y ai beaucoup réfléchi et je pourrais à présent définir mes sentiments comme ceci: la petite Katherin que tu me permets de contacter en séance a rencontré en Toi son frère jumeau spirituel, d’où le fait de me sentir reliée à toi par un fil invisible mais ô combien invincible puisqu'il s’agit d’un amour innocent, puissant, pur! Comme je te fais pleinement confiance et crois en Toi comme en personne d’autre ( sauf en moi), je suis certaine maintenant que cet attachement me permettra aussi d’avancer dans mon travail sur mes relations à autrui… Encore merci pour ta réponse! »
Puis, j’enchaîne sur cette pointe humoristique:
- « Tu imagines le jeu de projections si j’en arrivais à me porter autant d’amour qu’à Toi? J’atteindrais vraiment le sommet du narcissisme! »
Soudain à la relecture, tout s’éclaire: ce n’est pas que je ne peux m’aimer car au contraire, je m' apprécie bien plus que je ne pouvais l’ imaginer; mais c’est la crainte de me vouer un amour trop puissant qui me hante! Atteindre le comble du narcissisme est ce que je rejette précisément chez les autres!
C’est comme si depuis toujours , inconsciemment, étaient gravés ces mots dans mon esprit: « Tu n’as pas le droit de t’ aimer Kath- Erin! » Cela en devient presque un défi de loyauté et pourtant, je me dois d’accepter ce fait indéniable: je m’accorde suffisamment d'importance ( peut- être et sans doute trop) que pour m'offrir un certain crédit à travers mes diverses passions. En suis- je pour autant dans la capacité d’ aimer autrui pour ce qu’il est? Je n’en sais, à mon grand regret, encore rien!
08. 10. 2024
Je relâche la pression après tout ce « remâchage » des diverses hypothèses émises auprès de Toi et mes « prises de tête » d’après- séance en créant la photo- réflexion « Enfin une larme! »:
« Enfin! Une larme salvatrice roula sur ma joue; je ne cherchai ni à la retenir ni à l'essuyer, sans doute trop concentrée à m'en approprier son amertume chaleureuse… Puis, j'en saisis peu- à- peu son douloureux sens: elle me reliait précisément à cette peur inouïe de m'être perdue aux confins de cet -ailleurs-, sans nul retour possible vers cet improbable - à venir-…
Une question vînt alors me titiller. Et si je ne pouvais - naître- qu'ici ? Non, autant l'oublier celle- là! Je m'empressai donc illico de l'enfouir dans les tréfonds de mon impertinente inconscience uniquement pour me prémunir de cet espoir vain!!!
Aujourd'hui matin encore, tout me semble démesurément flou, inéluctablement joué à l'avance, comme si les dés étaient forcément pipés! Ce pudique pleur serait-il, néanmoins, l'infime pas supplémentaire vers une quelconque résilience? »
A mon grand étonnement, elle ne rencontre pas le même succès que mes photos- poèmes. Néanmoins, les quelques réactions suivantes me comblent:
- Saby: « Trop bien! »
- Daniella: « Sublime! »
- Jean: « Texte d'une émotion dense et perceptible… Merci Erin! »
- Patrizia: « Trop beau! »
- Eli: « Joli, bon week-end tite poète, bisous. »
- Philippe: « Bizz du coeur Erin! »
- « Merci à Chacun d’ Entre- Vous, bizouilles du coeur! », remerciai- je chaleureusement.
En soirée, je lis un article sur le site “Esprit- sciences- métaphysique” concernant les empathes qui m’éclaire davantage sur mon cauchemar à ton sujet. En voici les idées principales résumées:
« Tout comme avec n’importe quel autre individu sain d’esprit, les empathes ont la capacité d’empathie avec ceux avec lesquels ils interagissent. Les endroits très fréquentés comme les centres commerciaux, les supermarchés, les stades ou les salles de cinéma, peuvent submerger leurs sens. Ils sont toujours à la recherche de solutions, de réponses et de connaissances. Ils ont un grand intérêt pour la métaphysique. Avec une capacité naturelle à puiser dans l’énergie Universelle et à guérir les autres, les empathes ont tendance à être attirés par et à travailler dans les domaines des thérapies holistiques et de l’énergie. Ils sont enfin très sensibles à la violence, à la cruauté et à la tragédie, que ce soit réel ou non; la souffrance des personnes, des enfants, ou des animaux devient leur propre souffrance. »
Annotations
Versions