De retour à la maison, je retrouve Jean affairé à ses devoirs. Ne voulant pas le déranger dans sa concentration, je m’occupe de ranger les courses, après quoi je file faire une partie de Fifa. Pas trop longue non plus, il va bientôt être l'heure de manger.

Un petit match en mode carrière manager ça va le faire ! Petit match facile. Contre Sochaux je joue L'OL : dans ma famille, si tu ne soutiens pas l'OL tu es renié ou presque.

Je marque le premier but à la 25ème min, malgré le fait que je joue avec beaucoup de membres de mon équipe B. Égalisation de Sochaux suite à une énorme erreur de placement de la défense à la 37eme. Juste avant la mi-temps, je marque d’une bonne tête sur un corner.

La seconde mi-temps est plus calme : juste un but à la 70eme en ma faveur. C'est relativement classique: centre depuis l'aile gauche, et un shoot d'un attaquant. Score final 3-1, en ma faveur.

Après quelques transferts, prêts et entraînements, je fini par éteindre la console et rejoindre mon frère en bas.

- Moi : Tu t'en sors ?

- Jean : Oui ça va là.

- Moi : Cool ! alors tu travailles quoi ?

- Jean : Math, la géométrie.

- Moi : Ah... moi je ne suis pas fan de ça !

- Jean : Bah, c'est simple pourtant.

- Moi : Pour toi ! Moi je galère bien sur ce genre de chose.

- Jean : Ah ok !

- Moi : En plus, ce n’est pas toi qui me disais que tu avais du mal sur les choses inutiles ?

- Jean : Euh quand ça ?

- Moi : Ce matin avec la SVT.

- Jean : Ah si, mais ce n’est pas inutile la géométrie !

- Moi : Y'a pas beaucoup de métiers où tu en as vraiment besoin quand même !

- Jean : Bah, la SVT c'est pire

- Moi riant: Pas faux.

Nous rions un bon moment ensemble.

- Moi : Bon, tu as faim ?

- Jean : Je commence.

- Moi : Maman nous a laissé une quiche, ça te va ?

- Jean : Ouais grave !

- Moi : Bon je m'occupe de tout, finis ton truc si tu as besoin.

- Jean : J'ai fini, je vais t'aider !

Nous voilà en train de préparer la table, et faire réchauffer notre quiche grâce au micro-ondes. Quelques instants suffisent pour que tout soit prêt. Nous nous installons autour de la table et mangeons tranquillement notre repas.

- Moi : C'est quoi le programme cette après-midi ?

- Jean : Je vais au foot avec Alan.

- Moi : Ton super pote?

- Jean : Bah ouais.

- Moi : C'est bientôt, le tournoi inter-villages?

- Jean : Oui : l’entraîneur nous prépare bien à tout ça, on a plein d'exercices différents à chaque fois.

- Moi : Ok, vivement que ça commence.

- Jean : Bah on y sera préparé en tout cas!

- Moi : Tu m'étonnes.

Les dernières bouchées dévorées, nous faisons main basse sur les dernières parts du gâteau d'hier. Nous avalons le tout sans presque aucunes poses.

- Jean: Bon je vais préparer mes affaires pour le foot.

- Moi : Ok.

Je sors sur le seuil de la porte, dans l'espoir d’apercevoir Amandine, mais il est trop tôt : elle doit manger. Puis elle m'avait dit avoir du travail. Sachant cela, je m'occupe de ranger la vaisselle propre que Jean avait faite ce matin. Dans le mouvement, je nettoie les quelques couverts dont nous venions de nous servir.

Après quoi, mécaniquement je regarde l'heure : 13h45, c'est encore tôt. J'ai vraiment hâte de retrouver Amandine. Il faut dire que même si on ne se voit que durant les vacances, on est assez proche. Puis il faut surtout avouer qu'elle me plaît beaucoup.

Amandine est blonde avec quelques reflets châtains, avec des yeux verts, une taille aussi fine qu'une guêpe. Elle est légèrement plus petite que moi mais nous grandissons encore. La seule chose qui m'étonne chez elle, c'est qu'elle ne semble pas avoir beaucoup de poitrine : peut-être n'a elle pas encore poussé ou simplement ne la met-elle pas en valeur? je n'en sais rien. Je ne sais d’ailleurs pas trop quoi espérer d'Amandine mais je sais qu'elle me plaît vraiment.

Encore le temps de faire beaucoup de choses : je me lance dans le pliage du linge étendu ce matin et la préparation d'une nouvelle machine. Mais je ne la mets pas en marche, de peur de rater le rendez-vous. Je dépose les piles de linge plié sur les lits des personnes auxquelles elles appartiennent et,dans la lancée, je range ma pile.

La pendule affiche 15h15, j'hésite puis me décide à sortir. Je prends soin de vérifier que Jean est bien parti, je ne l'ai ni vu ni entendu quitter la maison. Il n'est nulle part. J'attrape ma paire de clés, je ferme la porte du pavillon. Je me retourne et aperçois Jean au loin, avec son ami. Ils enfourchent leurs vélos et partent. Ils vont être en retard à l’entraînement et se prendre des tours de terrain!

Je me précipite vers le fond du jardin, vers notre passage. En m'approchant, j'essaye de voir si Amandine est dans le coin. Hélas, je ne vois rien au travers de l’épaisse clôture. J'arrive au niveau du passage mais aucun signe d'Amandine. Au cas où, je passe la tête par le grillage... mais rien non plus ! Je retourne alors m'asseoir sur la balançoire, je fais quelques allers retours en attendant.