Intermède onirique
Son lit est glacial. Il regarde l'heure et se lève en sursaut en réalisant qu'il est très en retard. Il veut prendre sa veste, mais elle est trempée, alors il prend un parapluie à la place. Il sort de sa chambre, suit un long corridor éclairé par des torches et arrive devant une large double porte. Il ne faut pas aller par là. Il se dépêche de rebrousser chemin et un peu plus loin trouve une autre porte, qu'il ouvre.
Il commence à monter un escalier qui n'en finit pas, il y a beaucoup d'étages, alors il s'arrête pour chercher un ascenseur. Il ouvre une porte et entre dans un café. Son frère entre derrière lui et lui rappelle de ne pas oublier de boire.
Ils s'assoient à une table. Un serveur arrive et parle d'une voix traînante, mais ils ne comprennent pas ce qu'il dit. Le serveur pose un verre sur la table et s'en va. Il s'apprête à boire, mais un serpent tourne en rond dans le verre. Avant qu'il n'ait le temps de réagir, le serpent lui mort le doigt. La nausée le prend et il n'arrive pas à se relever.
Son frère lui répète qu'il doit boire, et cette fois c'est lui qui a la voix traînante. Il lève les yeux pour le regarder. Sa femme est avec lui, mais ce n'est pas vraiment elle. C'est une femme plus âgée, qui le regarde fixement. Il veut lui demander quelque chose, mais il n'arrive pas à parler. L'homme à côté d'elle tient une torche. Ils s'en vont tous les deux et le laissent dans le noir.
Il cherche une sortie à tâtons, trouve une porte et l'ouvre. Dehors il pleut à verse, mais il ne sait pas ce qu'il a fait du parapluie, alors il referme la porte. Derrière lui, un ascenseur s'ouvre. Il entre et appuie sur le bouton de son étage. Il doit rentrer chez lui parce qu'il a oublié de prendre une couverture.
Mais l'ascenseur ne s'arrête pas et continue au delà. Quand les portes s'ouvrent enfin, il sort de l'ascenseur et arrive dans un vieux grenier poussiéreux. Il n'aime pas du tout cet endroit. Il se retourne, mais l'ascenseur a disparu, il y a d'épais barreaux à la place. Il lève les yeux et la pluie lui martèle le visage, puis se transforme peu à peu en neige.
Il se recroqueville au sol, frigorifié. Quelqu'un gratte à la porte, mais il a trop froid pour aller ouvrir.
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