Je prends le large
Je prends le large droit vers le grand vide Océan. Je ne dis pas cela pour vous épater, mais seulement, ma vie manque d’un petit peu de piment. Je prends ce risque pour l’avenir de ma dignité, il se peut que mon bateau finisse par s’échouer. Cela ne m’effraie pas, un pas sépare le courage et la stupidité.
Mon empreinte de corsaire, je laisserai dans la mer, si je meurs ne pensez pas à moi, pensez plutôt à mes enfants et leur mère. Je pensais être un héros encore hier, mais c'était sans compter sur cette idée qui me parvint aussi vite que la lumière.
Embarqué sur mon grand voilier, accompagné par mon équipage surentraîné, nous ne gravirons pas la montagne, mais le plus vaste des lieux désertés. Nous ne sommes qu’au Moyen Âge et pourtant, me voilà déjà aventurier des Océans. Moi qui veux franchir l’intraversable, je vais enfin montrer au monde de ce dont je suis capable.
En face arrive l’Angleterre, on croirait qu’elle nous déclare la guerre. Sortons, ivres de notre bravoure, ce que nous leur montrerons ne sera guère de l’amour.
Bateau attaqué, il coula, sans avoir eu le temps de les mépriser. Les yeux plus gros que le bateau, avant que l’ennemi vienne saccager ce que j’avais accompli de plus beau. Ma chère femme, mes doux enfants, votre narcissique de père ne rentrera point à la maison. Sachez ô combien je m’aime, ce que les gens m’admireront m’est encourageant.
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